Investir dans l’immobilier dans la ville de Yokohama

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Nichée au bord de la baie de Tokyo, la ville de Yokohama s’est imposée comme l’un des marchés immobiliers les plus intéressants du Japon pour les investisseurs. Deuxième plus grande ville du pays avec environ 3,77 millions d’habitants, au cœur d’une préfecture parmi les plus riches du Japon, bénéficiant d’un réseau de transport exceptionnel et d’un vaste programme de rénovation urbaine, Yokohama combine rendement locatif correct, potentiel d’appréciation et qualité de vie élevée.

Bon à savoir :

Cet article analyse le marché immobilier de Yokohama en intégrant les données chiffrées, les projets d’aménagement en cours et le cadre juridique, afin de fournir une compréhension complète des opportunités et des modalités d’investissement dans la ville.

Un marché ancré dans une métropole puissante

Yokohama se trouve à une trentaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Tokyo, dans la préfecture de Kanagawa. La ville s’étend sur 438 km², affiche une densité d’environ 8 600 habitants au km² et accueille plus de 120 000 résidents étrangers. Elle est intégrée au vaste ensemble de l’aire métropolitaine de Tokyo, où la demande résidentielle reste structurellement forte.

33.9

Le PIB nominal de la préfecture de Kanagawa avoisine 33,9 billions de yens.

Yokohama a également consolidé son image de ville où il fait bon vivre. Elle a occupé la première place des classements japonais de « villes où l’on souhaite habiter » six années de suite entre 2018 et 2023. Pour un investisseur, ce type de popularité se traduit concrètement par une demande locative soutenue, en particulier autour de la gare de Yokohama et du front de mer de Minato Mirai.

Accessibilité et transports : un atout décisif pour la demande locative

L’un des principaux arguments en faveur d’un investissement immobilier dans la ville de Yokohama est la qualité de son réseau de transport. La ville concentre plusieurs lignes JR (Tokaido, Keihin-Tōhoku, Yokosuka, Shōnan-Shinjuku, Yokohama, Negishi), des réseaux privés (Tokyu Tōyoko, Keikyū Main, Sotetsu) et deux lignes de métro municipales (Blue Line, Green Line), auxquelles s’ajoute la Minatomirai Line.

Depuis la gare de Yokohama, les temps de trajet vers les grands pôles d’affaires de Tokyo sont particulièrement compétitifs :

Trajet (depuis Yokohama)Durée approximative
Tokyo Station~25 minutes
Shinagawa~20 minutes
Shibuya~27 minutes
Shinjuku~30 minutes
Ikebukuro~35 minutes

La ligne JR Tokaido relie directement Yokohama à Tokyo Station avec très peu d’arrêts, tandis que la Tokyu Tōyoko et la Shōnan-Shinjuku assurent des liaisons directes vers Shibuya, Shinjuku et Ikebukuro. Pour un actif travaillant à Tokyo, vivre à Yokohama signifie un trajet quotidien de 30 à 40 minutes en moyenne, ce qui place la ville en concurrence directe avec les 23 arrondissements de Tokyo, avec des loyers pourtant 20 à 40 % inférieurs.

Attention :

Yokohama est très bien reliée aux aéroports internationaux, un atout majeur pour les cadres et expatriés : environ 30 minutes pour l’aéroport de Haneda (ligne Keikyū Main ou bus express) et environ 1h30 pour l’aéroport de Narita (ligne JR Yokosuka ou Narita Express).

Cette accessibilité de premier ordre contribue directement à limiter le risque de vacance locative pour les logements bien situés, en particulier autour des grandes gares (Yokohama, Shin-Yokohama, Minato Mirai, Kannai, Sakuragichō).

Un cadre de vie apprécié des résidents et des expatriés

La ville de Yokohama ne se résume pas à des chiffres de rentabilité. Elle offre un environnement de vie souvent perçu comme plus détendu que Tokyo, tout en restant très urbain. Les quartiers historiques du port, les grands parcs comme Yamashita Park, les artères commerçantes de Motomachi ou les allées de Minato Mirai au bord de la baie composent un paysage où se mêlent patrimoine et architecture contemporaine.

20

Les prix des courses alimentaires sont en moyenne jusqu’à 20 % inférieurs à ceux de Tokyo.

Poste de dépense (ville-centre)Yokohama (indice)Tokyo (indice)Commentaire
Courses alimentaires80–9010010–20 % moins cher à Yokohama
Restaurants75–8510015–25 % moins cher à Yokohama
Loyer 1 chambre centre-ville (USD)~701~1001Environ –30 % vs Tokyo
Loyer 3 chambres centre-ville (USD)~1167~1794Écart encore plus marqué

Pour les familles et les expatriés, la ville de Yokohama dispose par ailleurs d’une offre étoffée d’écoles internationales (Yokohama International School, St. Maur, Horizon Japan, etc.), d’hôpitaux avec services en langues étrangères, ainsi que de centres d’accompagnement municipaux pour les résidents étrangers. La présence de ces infrastructures crée un socle de demande stable pour les logements de standing, en particulier dans les quartiers de Naka, Minato Mirai, Yamate et Honmoku.

Prix, loyers et rendements : où se situe Yokohama ?

Sur le plan strictement financier, investir dans l’immobilier dans la ville de Yokohama se distingue par une combinaison assez rare de rendements corrects et de potentiel d’appréciation, tout en restant plus accessible que Tokyo.

Les études de marché indiquent un rendement locatif brut moyen d’environ 4,4 % au premier trimestre 2025, en hausse par rapport à 3,97 % un an plus tôt, alors que la moyenne nationale tourne autour de 4,2 %. Les rendements à Yokohama dépassent généralement ceux des 23 arrondissements de Tokyo de 0,2 à 0,5 point, en raison de prix d’acquisition 20 à 30 % plus bas pour des loyers qui restent soutenus.

Niveaux de loyers par typologie

Les loyers moyens mensuels dans la ville de Yokohama montrent des écarts significatifs selon la taille du logement et la localisation (centre vs arrondissements résidentiels) :

Typologie (approx.)Centre de YokohamaArrondissements résidentiels (Aoba, Tsuzuki…)
Studio / 1R60 000 – 100 000 ¥50 000 – 80 000 ¥
1LDK / 2DK95 000 – 140 000 ¥80 000 – 120 000 ¥
2LDK / 3LDK135 000 – 210 000 ¥110 000 – 170 000 ¥

À l’échelle de toute la ville, les moyennes s’établissent autour de 68 000 ¥ pour un studio, 95 000 ¥ pour une chambre, 123 000 ¥ pour deux chambres et 158 000 ¥ pour trois chambres.

Focus par arrondissement : loyers et accessibilité

Chaque arrondissement présente un profil de risque/rendement différent. Par exemple, les arrondissements centraux proches de la baie affichent des loyers plus élevés mais aussi une meilleure liquidité, alors que d’autres districts périphériques offrent des tickets d’entrée plus faibles.

Arrondissement (extraits)Studio (¥/mois)1 chambre (¥)2 chambres (¥)3 chambres (¥)
Nishi (gare de Yokohama)53 000–66 00062 000–74 00088 000–120 000125 000–162 000
Naka52 000–65 00060 000–75 00085 000–117 000112 000–164 000
Kanagawa54 000–58 00060 000–74 00080 000–106 000100 000–134 000
Hodogaya45 000–50 00057 000–67 00075 000–89 00088 000–99 000
Minami51 000–52 00059 000–69 00078 000–90 00097 000–116 000

On trouve dans certains secteurs de Nishi-ku des studios autour de 40 000 ¥, ce qui peut séduire les investisseurs à budget limité, alors qu’un 1LDK à Hodogaya commence autour de 80 000 ¥. À l’autre extrémité du spectre, les appartements de luxe à Minato Mirai dépassent fréquemment les 200 000 ¥ mensuels, et certaines propriétés haut de gamme peuvent atteindre 900 000 ¥ de loyer.

Prix de vente des appartements et maisons

Le marché de la revente de condominiums est particulièrement dynamique. À la fin 2024, le prix moyen d’un appartement ancien à Yokohama avoisinait 65,4 millions de yens, en hausse de 14,6 % sur un an. Les maisons individuelles neuves se négociaient en moyenne autour de 47,2 millions de yens début 2025.

Exemple :

À Paris, les prix de l’immobilier présentent des écarts significatifs d’un arrondissement à l’autre. Par exemple, pour un appartement de 70 m² ou une maison de 100 m², le coût peut doubler ou tripler selon la localisation, illustrant l’importance du secteur géographique dans l’évaluation d’un bien.

Arrondissement (sélection)Condo 70 m² (M¥)Maison 100 m² (M¥)
Nishi49,0354,88
Naka42,6251,24
Kohoku39,9253,11
Aoba38,7656,71
Hodogaya26,4238,75
Isogo27,3340,44

Ces niveaux restent sensiblement inférieurs à ceux observés dans les 23 arrondissements de Tokyo, où le prix moyen d’un appartement neuf de 70 m² dépasse souvent 85 millions de yens, et où le ticket d’entrée d’un condo neuf dans le centre peut tourner autour de 110 millions de yens.

Les grands pôles d’investissement dans la ville de Yokohama

Investir dans l’immobilier dans la ville de Yokohama ne signifie pas la même chose selon que l’on vise Minato Mirai, le secteur de la gare de Yokohama, Kannai/Bashamichi ou Shin-Yokohama. Chaque zone a son profil de rendement, de risque et de potentiel d’appréciation.

Minato Mirai 21 : le front de mer en (re)construction permanente

Le district de Minato Mirai 21, vaste projet de réaménagement du front de mer sur 186 hectares, est la vitrine contemporaine de Yokohama. Construit en grande partie sur d’anciens terrains industriels remblayés, il rassemble tours de bureaux, hôtels, centres commerciaux, équipements culturels et quelques résidences haut de gamme. La zone est intégralement classée en zone commerciale au sens de la loi japonaise d’urbanisme, avec une part non négligeable d’espaces verts (environ 46 hectares).

Sur le plan urbain et économique, Minato Mirai 21 est déjà largement achevé (près de 96 % de développement pour le district central), mais plusieurs grands chantiers se poursuivent au-delà de 2026, comme le projet Linkage Terrace (blocs 60/61), le complexe Harbor Edge ou encore de nouveaux hôtels de luxe (Four Seasons, Conrad).

Le quartier concentre plus de 1 770 sociétés, environ 100 000 emplois quotidiens et attire entre 76 et 81 millions de visiteurs par an. L’impact économique cumulé des investissements de construction est évalué à plus de 3 000 milliards de yens, avec un effet de fonctionnement urbain d’environ 2 000 milliards de yens par an. Pour un investisseur immobilier, cela se traduit par plusieurs atouts :

demande soutenue pour les bureaux,

marché solide pour les résidences haut de gamme,

flux touristiques importants favorables aux locations meublées de courte durée (là où la réglementation le permet).

Astuce :

Les rendements locatifs bruts pour les biens résidentiels dans ce secteur sont généralement compris entre 3,5 % et 4,5 %. Ils sont légèrement inférieurs à ceux d’autres zones de Yokohama en raison des prix d’acquisition plus élevés. Cependant, ce secteur bénéficie d’une perspective d’appréciation du capital plus marquée, portée par son rôle officiel de « FutureCity » verte et connectée, un projet soutenu par la municipalité et l’État.

Du côté des loyers, les niveaux sont sans surprise parmi les plus élevés de la ville. À titre indicatif :

Zone Minato Mirai (appartements)SurfaceLoyer mensuel (10 000 ¥)
1 chambre50 m²19 – 35
2 chambres80 m²25 – 73
3 chambres120 m²50 – 90

Pour les investisseurs orientés « prime » et recherchant un actif emblématique dans un quartier vitrine, Minato Mirai 21 est la zone la plus emblématique de la ville de Yokohama, à condition d’accepter un rendement légèrement comprimé et une sensibilité plus forte à l’arrivée de nouvelles surfaces (vacance de bureaux temporairement supérieure à 10 % dans le district central).

Secteur de la gare de Yokohama : stabilité et liquidité

Autour de la gare de Yokohama, principalement dans Nishi-ku, le paysage urbain est en pleine transformation. Le plan de grande rénovation de la sortie ouest (« Yokohama Station West Exit Grand Remodeling Plan »), porté notamment par le groupe Sotetsu, s’inscrit dans un vaste programme de réaménagement, « Excite Yokohama 22 », lancé en 2009 et envisagé jusqu’aux années 2030.

Le secteur accueille déjà de grands centres commerciaux (Takashimaya, JOINUS, More’s, Vivre, Sogo, Lumine, Bay Quarter) et de nouvelles tours, comme JR Yokohama Tower ou THE YOKOHAMA FRONT TOWER (43 étages, 459 logements, livrée en 2024). Les prix du foncier y reflètent ce dynamisme : certaines parcelles, comme celle de Yokohama More’s, atteignent 13 millions de yens par mètre carré, loin devant la deuxième localisation de Kanagawa.

Pour un investisseur, ce secteur présente plusieurs avantages distincts :

Investissement à Tokyo

Principaux atouts du marché immobilier résidentiel et de bureaux dans la capitale japonaise.

Accessibilité et demande

Excellente accessibilité à Tokyo et au reste du Kantō, limitant le risque de vacance. Forte demande pour les petites surfaces adaptées aux célibataires.

Dynamique des loyers

Niveau de loyers fermes et tendance modérément haussière sur le marché résidentiel.

Marché des bureaux

Vacance de bureaux très contenue (environ 3,6 %, en amélioration vers les niveaux d’avant-pandémie).

Les rendements attendus pour un investissement dans ce secteur se situent généralement entre 4 et 5 % bruts. Il s’agit donc d’un compromis intéressant entre stabilité des flux de loyers et potentiel d’appréciation du foncier, en particulier à proximité immédiate de la gare ou dans les nouveaux ensembles mixtes (résidentiel, hôtel, commerce).

Kannai et Bashamichi : charme historique et rendements plus élevés

Au sud-est de la gare de Yokohama, le secteur de Kannai/Bashamichi est le cœur administratif et judiciaire de la ville, mais aussi une zone au riche patrimoine architectural, où se côtoient bâtiments occidentalisés de l’ère Meiji, immeubles de bureaux modernes et équipements culturels.

La zone fait l’objet de plusieurs projets de réaménagement d’envergure, comme la rénovation du front de la gare de Kannai, avec des tours mixtes (bureaux, logements, commerces, lieux de vie nocturne, espaces culturels) et une restructuration de l’esplanade de la gare. Le projet BASEGATE Yokohama Kannai, sur l’ancien site de l’hôtel de ville, illustre bien la volonté municipale de créer un pôle mêlant divertissement, innovation (centre de création d’industries nouvelles), hôtel et restauration.

Pour des investisseurs, l’intérêt du secteur Kannai/Bashamichi tient à plusieurs facteurs :

demande forte de la part de salariés de bureau, avocats, fonctionnaires, etc.,

potentiel de locations de courte durée lié à la présence de nombreux sites touristiques (Chinatown, Yamashita Park, stade de baseball, anciens entrepôts de briques rouges)

– prix d’acquisition légèrement plus bas que ceux du secteur de la gare ou de Minato Mirai, ce qui permet des rendements supérieurs.

Bon à savoir :

Les rendements bruts attendus pour un investissement résidentiel ou mixte dans cette zone se situent généralement entre 4,5 et 5,5 %. Il est important de noter que la qualité du bâti est très variable, avec de nombreux immeubles anciens pouvant nécessiter des travaux. De plus, les niveaux de loyer fluctuent significativement en fonction de la micro-localisation, par exemple entre une rue animée et un secteur plus calme.

Shin-Yokohama : pari sur un nœud de transport

Shin-Yokohama est surtout connu pour sa gare de Shinkansen, qui place la ville sur l’axe Tokyo–Nagoya–Osaka. Le secteur renforce son rôle de pôle de transport avec le développement d’immeubles de bureaux et d’hôtels, comme l’immeuble « Suite Shin-Yokohama » (14 étages, livré en 2025). Néanmoins, la vacance de bureaux y est plus élevée (autour de 8,5 %), en partie du fait de grandes surfaces récemment libérées.

Pour un investisseur, la zone présente un profil de rendement plus « mid-risk/mid-return » : les rendements attendus se situent entre 4,5 et 6 %, avec un risque de vacance plus élevé que dans le secteur de la gare principale ou à Kannai. Elle peut convenir à ceux qui acceptent une volatilité un peu plus forte en échange d’un rendement supérieur, notamment sur des petites surfaces bien placées près de la gare.

Les arrondissements périphériques : rendements plus élevés, budget plus bas

Autour du cœur métropolitain, plusieurs arrondissements de la ville de Yokohama offrent des opportunités d’investissement à plus faible ticket, avec des loyers modestes mais une demande stabile de la part de familles et de ménages cherchant un cadre plus résidentiel.

Des arrondissements comme Seya, Isogo, Asahi, Sakae, Kanazawa, Totsuka ou Konan se distinguent par des loyers particulièrement abordables :

Arrondissement «  abordable »Studio (¥)1K/1DK (¥)1LDK/2K/2DK (¥)2LDK/3K/3DK (¥)
Seya38 00064 00078 00083 000
Isogo40 00071 00081 00098 000
Asahi45 00065 00081 00082 000
Sakae47 00066 00067 00085 000
Kanazawa48 00066 00085 000101 000
Totsuka52 00065 00087 000101 000
Konan65 00068 00085 00098 000

Ces secteurs peuvent afficher des rendements bruts intéressants, notamment pour des surfaces familiales, à condition de bien sélectionner les localisations (proximité d’une gare, topographie limitée en pentes et absence de risques naturels majeurs comme glissements de terrain ou inondations). Certains arrondissements comme Sakae se distinguent également par un faible niveau de criminalité, un argument rassurant pour des locataires familiaux.

Une ville portée par de vastes projets de réaménagement

Un élément structurant pour comprendre la dynamique immobilière de Yokohama est l’ampleur de ses projets de réaménagement urbain. Outre Minato Mirai 21, la ville déploie un véritable patchwork de grands projets qui affecteront durablement la valeur des actifs immobiliers.

Autour de la gare de Yokohama, la transformation de la sortie ouest (dont THE YOKOHAMA FRONT) et bientôt de la sortie est sud s’inscrit dans un schéma directeur visant à faire du secteur une « porte d’entrée d’une ville internationale ». Le projet « Excite Yokohama 22 » comprend des tours mixtes, des améliorations d’infrastructures, et une montée en gamme des espaces publics.

Dans le quartier de Kannai, la refonte du front de gare, la reconversion de l’ancien hôtel de ville en complexe BASEGATE Yokohama Kannai, ainsi que les projets sur le front de mer (Yamashita Pier transformé en « Harbor Resort » d’ici 2030) participent d’une stratégie visant à connecter davantage la ville à sa baie, en mettant l’accent sur la culture, le tourisme et l’innovation.

Stratégie de développement urbain de Kannai, Yokohama

À l’horizon 2030, l’extension de la Blue Line du métro vers Shin-Yurigaoka, la reconversion de grandes friches comme l’ancienne base de Kamiseya ou le développement de nouveaux terminaux portuaires (Shin-Honmoku) modifieront aussi la carte de l’accessibilité et des centralités. Pour un investisseur, suivre ces axes de développement est crucial pour anticiper les futures hausses de valeur foncière.

Comparaison avec Tokyo : pourquoi regarder Yokohama de près ?

Dans le contexte japonais, Tokyo reste le marché vedette, avec des volumes d’investissement records, une hausse soutenue des prix et une attractivité mondiale. Mais cette prime se paye cher. À titre d’illustration, le prix moyen d’un appartement neuf dans les 23 arrondissements centraux dépasse 110 millions de yens, avec des loyers au mètre carré parmi les plus élevés du pays. Les rendements y sont donc mécaniquement comprimés.

Yokohama, en revanche, cumule plusieurs avantages :

Avantages de l’investissement immobilier en banlieue de Tokyo

Principaux atouts financiers et stratégiques des investissements dans les 23 arrondissements centraux de Tokyo par rapport à la périphérie.

Prix d’acquisition attractifs

Des prix environ 20 à 30 % inférieurs à ceux des 23 arrondissements centraux de Tokyo.

Rendements bruts supérieurs

Des rendements bruts supérieurs de 0,2 à 0,5 point en moyenne.

Demande locative élargie

Des loyers et un coût de la vie plus abordables, élargissant la base de demande locative.

Perspectives de plus-value

Des perspectives de hausse de la valeur liées à des marges de développement importantes, notamment via les réaménagements en cours.

En outre, la distance-temps jusqu’aux principaux quartiers d’affaires de Tokyo est relativement courte, ce qui fait de Yokohama un substitut crédible à certains arrondissements tokyoïtes plus périphériques, tout en offrant des conditions de vie plus confortables (logements plus grands à prix équivalent, plus d’espaces verts, ambiance plus paisible).

Pour un investisseur à la recherche d’un équilibre entre rendement et sécurité, la ville de Yokohama apparaît ainsi comme une « banlieue prime » de Tokyo, avec ses propres moteurs de croissance économiques et culturels.

Marché locatif : profil de la demande et stratégies gagnantes

La clé d’un investissement réussi dans la ville de Yokohama est de bien comprendre la structure de sa demande locative. Plusieurs tendances fortes se dégagent.

D’abord, la proportion de ménages d’une seule personne est en hausse, alors même que la population en âge de travailler (15–64 ans) devrait à terme diminuer. Cette évolution signifie que la demande pour des studios et petits 1LDK près des gares restera solide, en particulier autour de la gare de Yokohama, de Shin-Yokohama, de Kannai/Bashamichi et des pôles universitaires comme Hiyoshi.

4-6,5

Les rendements bruts typiques pour les studios destinés aux ménages solos à Yokohama se situent entre 4 et 6,5 %.

Ensuite, une demande plus familiale existe dans les arrondissements résidentiels comme Aoba, Tsuzuki, Totsuka ou Kanazawa, souvent attirant des ménages à la recherche d’un environnement vert, de bonnes écoles et d’un accès correct à la gare de Yokohama ou au réseau Tokyu. Pour ces marchés, des appartements 2LDK/3LDK ou des maisons individuelles peuvent offrir des rendements intéressants avec une vacance limitée, à condition d’être dans un rayon raisonnable d’une gare (moins de 15 minutes à pied) et dans des zones à risques naturels réduits.

1500000

Le loyer mensuel peut atteindre 1,5 million de yens pour une grande villa de plus de 200 m² dans les quartiers premium de Yokohama.

Cadre légal pour les investisseurs étrangers

L’un des attraits du marché japonais, et donc de la ville de Yokohama, est l’absence de restrictions majeures sur l’acquisition immobilière par des étrangers. Les non-résidents peuvent acheter des appartements comme des maisons, avec les mêmes droits de propriété que les citoyens japonais. Il n’existe pas de limite de durée : la propriété est perpétuelle et transmissible.

Quelques points pratiques sont toutefois à connaître.

Droit de propriété et formalités

Les transactions immobilières suivent la même procédure pour un acheteur étranger que pour un Japonais :

1. recherche de bien avec une agence, 2. visite, offre d’achat et négociation, 3. remise du document d’« explication des points importants », 4. signature du contrat de vente et versement d’un dépôt (en général 5 à 10 % du prix), 5. obtention (le cas échéant) du financement bancaire, 6. signature de l’acte définitif, paiement du solde et enregistrement du transfert de propriété.

Astuce :

Le processus d’achat immobilier au Japon dure généralement de 60 à 90 jours. Les actes sont rédigés en japonais, seule langue ayant valeur légale, les traductions étant uniquement informatives. Il est donc fortement recommandé de faire appel à une agence expérimentée avec une clientèle étrangère, et éventuellement à un interprète ou un conseiller juridique. À Yokohama, plusieurs agences et plateformes spécialisées proposent un accompagnement aux acquéreurs internationaux, souvent avec un support en anglais, chinois ou coréen.

Les étrangers non-résidents doivent en principe déclarer leur acquisition au titre de la loi sur le contrôle des changes (FEFTA) dans les 20 jours suivant l’achat, sauf s’il s’agit d’une résidence personnelle ou d’autres cas spécifiques. Par ailleurs, depuis 2024, les noms des acheteurs étrangers doivent être inscrits à la fois en caractères japonais (kanji/kana) et en alphabet latin dans le registre foncier.

Financement et contraintes bancaires

Obtenir un crédit immobilier au Japon est possible pour les étrangers, mais nettement plus compliqué pour les non-résidents. Les banques privilégient les emprunteurs disposant d’un statut de résident de longue durée, voire de la résidence permanente, d’un revenu stable et d’une historique de travail de plusieurs années au Japon.

Bon à savoir :

Les conditions d’obtention d’un prêt immobilier au Japon varient fortement selon votre statut. Un résident permanent ou une personne mariée à un(e) Japonais(e) avec un emploi stable à temps plein depuis plusieurs années peut obtenir des conditions similaires à un Japonais. À l’inverse, un non-résident devra généralement prévoir un apport personnel plus important, accepter des taux d’intérêt plus élevés et se tourner vers un nombre limité d’établissements bancaires, comme Suruga Bank ou SMBC Trust Bank PRESTIA, réputés pour être plus ouverts aux clients étrangers.

Les banques plafonnent généralement la charge annuelle de crédit entre 25 et 35 % du revenu brut. Les taux fixes sur 20 ans tournent actuellement autour de 2 % au Japon, légèrement moins à Tokyo, ce qui reste relativement bas au regard des standards internationaux, mais avec une tendance haussière liée au changement de politique monétaire de la Banque du Japon.

Fiscalité immobilière à Yokohama

Investir dans l’immobilier dans la ville de Yokohama implique de maîtriser la structure des taxes pesant sur la propriété, qui se décompose en trois grands volets : taxes à l’acquisition, taxes annuelles et imposition des revenus/capital gains.

Les principales taxes annuelles sont la taxe foncière (Fixed Asset Tax) et la taxe d’urbanisme (City Planning Tax). La première est en général de 1,4 % de la valeur cadastrale, recalculée tous les trois ans et souvent inférieure à la valeur de marché. La seconde, applicable dans les zones urbanisées au sens de la loi sur l’urbanisme, ajoute typiquement 0,2 à 0,3 % (0,3 % à Tokyo, taux similaire à Yokohama). Au total, la charge annuelle représente environ 1,7 % de la valeur cadastrale.

Attention :

La ville de Yokohama émet les avis de taxe foncière et d’urbanisme au printemps, avec des options de paiement en une fois ou en quatre échéances. Les propriétaires non-résidents doivent obligatoirement désigner un représentant fiscal au Japon pour effectuer ces paiements et gérer leurs déclarations de revenus locatifs.

À l’achat, plusieurs prélèvements s’additionnent :

taxe d’enregistrement (Registration and License Tax), autour de 2 % pour un transfert de propriété,

taxe d’acquisition immobilière (Real Estate Acquisition Tax), en général 3 % du foncier et du bâti résidentiels,

– droit de timbre sur le contrat de vente, dépendant du prix,

– commissions d’agence, plafonnées à 3 % du prix + 60 000 ¥ + TV A,

– frais de notaire (judicial scrivener) pour l’enregistrement.

Au total, il faut compter environ 5 à 10 % du prix d’acquisition en frais et taxes.

Les revenus locatifs perçus par un non-résident sont imposés à la source à un taux d’environ 20,42 %. En cas de revente, la plus-value est taxée différemment selon la durée de détention : environ 39,63 % pour un bien détenu 5 ans ou moins (court terme), contre 20,315 % au-delà (long terme). Là encore, il est recommandé de se faire accompagner par un fiscaliste.

Risques, points de vigilance et sélection des biens

Comme tout marché dynamique, la ville de Yokohama présente aussi des risques que l’investisseur doit intégrer.

D’un point de vue géographique, certains secteurs en pente ou éloignés de plus de 15 minutes de marche d’une gare souffrent d’une demande locative plus faible. La topographie vallonnée de certaines zones, la distance aux transports et l’exposition aux risques naturels (glissements de terrain pour les quartiers de collines, tsunamis ou ondes de tempête pour certains fronts de mer) sont à examiner attentivement à l’aide des cartes de risques officielles (hazard maps).

Astuce :

Les rendements locatifs bruts dépassant 7% sur le marché immobilier japonais doivent être considérés avec prudence. Ils peuvent masquer des défauts importants tels qu’une mauvaise localisation, un bâti très ancien ou des charges élevées (travaux, gestion, copropriété). Une partie significative du parc résidentiel a été construite avant les révisions majeures des normes antisismiques (avant 1982 pour les immeubles, avant 2000 pour les maisons en bois). À Yokohama comme dans d’autres villes, il est conseillé d’éviter les immeubles anciens non conformes à ces standards, particulièrement dans les zones à sols mous ou proches de l’eau.

Le contexte macroéconomique doit également être pris en compte : le Japon sort progressivement de décennies de taux d’intérêt quasi nuls, les coûts de construction ont augmenté de près de 30 % depuis 2020, et la Banque du Japon laisse entendre une remontée progressive de ses taux directeurs. Ces facteurs peuvent peser sur les projets de développement et la rentabilité des nouveaux programmes, même si les taux hypothécaires restent bas en comparaison internationale.

Bon à savoir :

Face au vieillissement rapide et à la stagnation démographique du Japon, les grandes aires métropolitaines, comme celle de Tokyo, restent les plus attractives pour les habitants et les entreprises. Yokohama, intégrée à cette métropole, bénéficie d’une position favorable grâce à sa population importante, son économie solide et son attractivité résidentielle reconnue.

Comment bâtir une stratégie d’investissement à Yokohama ?

Pour construire une stratégie d’investissement solide dans la ville de Yokohama, plusieurs axes d’analyse sont essentiels.

Il convient d’abord de clarifier son objectif principal : recherche de revenu locatif stable, pari sur l’appréciation du capital, ou combinaison des deux. Selon le profil recherché, les zones à privilégier diffèrent :

Opportunités d’investissement immobilier à Yokohama

Trois stratégies distinctes pour investir dans l’immobilier à Yokohama, adaptées à différents profils d’investisseurs.

Revenu locatif stable

Investissement dans le secteur de la gare de Yokohama et ses environs proches, profitant d’un fort flux pendulaire et d’un taux de vacance faible pour un revenu régulier.

Plus-value potentielle

Ciblage du front de mer de Minato Mirai et des grands axes de réaménagement, où la valeur foncière devrait progresser avec l’achèvement des projets en cours.

Rendement élevé & ticket modéré

Focus sur les quartiers historiques en redéveloppement (Kannai/Bashamichi) ou certains arrondissements résidentiels périphériques bien desservis, pour un bon rendement avec un capital d’entrée plus accessible.

Ensuite, l’analyse de l’équilibre offre/demande est déterminante : taux de vacance de la zone (idéalement moins de 5 %), projets de nouvelles constructions, tendance des loyers, qualité et nombre de biens concurrents. Dans la ville de Yokohama, les rapports de marché montrent par exemple que les taux de vacance de bureaux autour de la gare de Yokohama et de Kannai restent en dessous du seuil critique de 5 %, alors que le district central de Minato Mirai a vu sa vacance temporairement dépasser 10 % à cause d’un afflux de nouvelle offre.

Attention :

Pour une projection précise, il est indispensable de calculer un rendement net, en déduisant tous les frais et charges du rendement brut, plutôt que de se contenter de ce dernier.

la taxe foncière et d’urbanisme (environ 1,7 % de la valeur cadastrale par an),

– les frais de gestion locative (souvent 5 à 10 % du loyer),

– les provisions pour travaux, en tenant compte de l’âge de l’immeuble,

– une vacance future raisonnable, idéalement supérieure à la moyenne de la zone pour garder une marge de sécurité.

Enfin, il est crucial de disposer d’un système de gestion fiable, surtout pour un investisseur non résident. À Yokohama comme à Tokyo, de nombreuses sociétés de gestion peuvent assurer la recherche de locataires, la perception des loyers, l’entretien courant et la communication avec les copropriétés, moyennant des honoraires.

Conclusion : la ville de Yokohama, un marché à la croisée de la stabilité et du potentiel

Investir dans l’immobilier dans la ville de Yokohama, c’est parier sur une grande métropole japonaise qui a su combiner héritage portuaire, dynamisme économique et grands projets de réaménagement pour se positionner comme une alternative crédible – et souvent plus rationnelle – au cœur de Tokyo.

Avec des prix d’acquisition plus accessibles, des rendements légèrement supérieurs, une demande locative soutenue par des navetteurs, des familles et une communauté internationale croissante, ainsi qu’un calendrier chargé de projets urbains jusqu’aux années 2030, la ville de Yokohama offre un terrain fertile pour des stratégies d’investissement variées.

Bon à savoir :

Que ce soit pour un studio, un appartement de standing ou une maison familiale, la réussite d’un investissement au Japon repose sur la compréhension fine de chaque quartier, l’intégration des risques spécifiques (topographie, risques naturels, âge du bâti) et l’accompagnement par des professionnels maîtrisant les particularités du marché local.

Dans un Japon où la valeur du yen, le retour des touristes, les réformes d’entreprise et la pression sur l’offre résidentielle redessinent les cartes de l’investissement immobilier, la ville de Yokohama apparaît comme un maillon stratégique de la grande région tokyoïte, offrant un équilibre intéressant entre rendement, risque et qualité de vie. Pour les investisseurs prêts à s’y pencher sérieusement, le port de Yokohama n’est pas seulement une carte postale : c’est un marché à part entière, en mouvement et loin d’avoir épuisé son potentiel.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel à Yokohama, Japon, pour chercher du rendement locatif et une exposition au yen. Budget alloué : 300 000 à 450 000 euros, sans recours au crédit.

Après analyse de plusieurs quartiers (Minato Mirai, Naka-ku, Tsurumi-ku), la stratégie retenue a consisté à cibler un appartement familial proche d’une gare majeure, dans un secteur en croissance démographique et bien connecté à Tokyo, combinant rendement locatif brut cible de 4 à 5 % (« plus le rendement est grand, plus le risque est important ») et potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + éventuelle rénovation légère) d’environ 400 000 euros. La mission a inclus : sélection du quartier, mise en relation avec un réseau local (agent immobilier bilingue, avocat spécialisé en droit japonais, conseiller fiscal international), choix de la structure la plus adaptée (propriété directe ou via société japonaise/SPC) et plan de diversification progressive au Japon.

Ce type d’accompagnement permet à l’investisseur de bénéficier des opportunités du marché japonais tout en maîtrisant les risques (juridiques, fiscaux, locatifs) et en intégrant cet actif dans une stratégie patrimoniale globale.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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