Investir dans l’immobilier à Osaka : le guide complet pour tirer parti d’un marché en plein boom

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Investir dans l’immobilier dans la ville de [Osaka], c’est miser sur l’une des métropoles les plus dynamiques d’Asie, avec des prix encore inférieurs à ceux de Tokyo mais une croissance rapide portée par le tourisme, les grands projets urbains et un afflux d’investisseurs étrangers. Le marché est déjà mûr, mais il reste suffisamment d’opportunités pour les acheteurs patients, bien informés et capables de cibler les bons quartiers.

Bon à savoir :

Ce guide explique les motivations et la méthodologie pour investir, les types de biens et secteurs à privilégier selon votre profil (recherche de rendement, plus-value, ou résidence), détaille la réglementation pour les investisseurs étrangers, et liste les principaux risques à ne pas négliger.

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Pourquoi l’immobilier à [Osaka] attire autant les investisseurs

[Osaka] est la troisième ville du Japon et le cœur économique de la région du Kansai. La zone métropolitaine dépasse 19 millions d’habitants, avec une ville-centre d’environ 2,75 millions de résidents et une densité de plus de 12 000 habitants au km². Malgré une démographie nationale vieillissante, [Osaka] affiche un « solde social » positif : plus de personnes y emménagent qu’elles n’en partent, et le nombre de ménages augmente, ce qui soutient la demande de logements.

Les fondamentaux combinent plusieurs atouts rarement réunis dans une grande métropole développée :

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Nombre de sociétés cotées à Osaka, représentant près de 10 % des grandes entreprises japonaises, au sein d’une économie diversifiée.

Sur le plan des prix, le mouvement est net : les appartements anciens ont vu leur prix moyen par mètre carré bondir de plus de 160 % entre 2013 et 2022, et la hausse se poursuit. L’indice de prix immobilier pour Osaka est passé de 127,5 en 2021 à 149,6 fin 2024. Depuis 2022, les appartements anciens enregistrent des hausses annuelles comprises entre 5,5 % et 9,4 %.

Attention :

Pour l’investisseur, la fenêtre d’entrée à prix « de rattrapage » se réduit, mais le potentiel de plus-value reste tangible, notamment jusqu’à la fin de la décennie, grâce à des catalyseurs majeurs comme l’Expo 2025, l’Integrated Resort (IR) de Yumeshima et les grands projets de régénération urbaine.

Un marché moins cher que Tokyo mais en forte tension

L’une des premières raisons d’investir dans l’immobilier dans la ville de [Osaka] est cet équilibre rare entre accessibilité relative et forte dynamique de prix.

En valeur absolue, le ticket d’entrée reste élevé, mais nettement plus bas qu’à Tokyo. Un appartement neuf dans le centre de [Osaka] coûte en moyenne 55 à 57 millions de yens, contre plus de 90 millions pour l’équivalent dans les 23 arrondissements de Tokyo. Les prix au mètre carré des appartements neufs dans les quartiers centraux se situent entre 900 000 et 1 200 000 yens, quand les biens anciens tournent autour de 477 000 yens/m² en moyenne.

Comparaison synthétique Tokyo / [Osaka]

Indicateur[Osaka]Tokyo (23 arrondissements)
Prix moyen condo neuf (ville-centre)55–57 M¥~91,4 M¥
Prix moyen m² condo ancien (métropole)~477 000 ¥nettement supérieur (non détaillé)
Rendement locatif brut moyen~4,5 %~3,4 % dans les quartiers centraux
Loyer moyen 1 pièce (locataire seul)~54 800 ¥ / mois~69 200 ¥ / mois
Coût de vie pour une personne175 000–240 000 ¥ / mois10–20 % plus cher qu’à [Osaka]

En parallèle, l’offre neuve se raréfie. Les mises sur le marché d’appartements neufs sont passées de plus de 35 000 unités annuelles dans les années 1990–2000 à moins de 17 000 unités ces dernières années dans la métropole d’[Osaka], avec seulement 16 621 logements neufs mis en vente en 2024. Pour 2025, les projections anticipent même une légère baisse de cette offre. Le foncier disponible est rare, les coûts de construction montent, et les grands promoteurs concentrent leurs forces sur quelques opérations emblématiques, notamment autour de la gare d’Osaka-Umeda.

Exemple :

La tension entre une forte demande et une offre limitée de logements entraîne une hausse généralisée des prix. Cette inflation touche particulièrement les prix de vente et se répercute sur les loyers. Les biens les plus affectés sont les logements familiaux et les petites surfaces, à condition qu’ils soient situés dans des zones bien desservies et attractives.

Rythme de croissance des prix et performance récente du marché

Les données récentes confirment une phase de rattrapage vigoureuse. Les prix des appartements anciens dans l’aire métropolitaine d’[Osaka] ont augmenté de 8,7 % en 2022, 5,5 % en 2023, 6,8 % en 2024 et 9,4 % en 2025 (en glissement annuel). Les terrains résidentiels dans la préfecture affichent une hausse de 2,3 % en moyenne, mais de 5,8 % en ville et même 7,4 % dans les six arrondissements centraux (Kita, Fukushima, Chuo, Nishi, Tennoji, Naniwa). Pour certaines zones en pleine transformation comme Nishinari, la revalorisation foncière atteint des pointes impressionnantes : +15,8 % en 2023.

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Nombre de condos anciens vendus en 2024, représentant une hausse de 4,5 % des ventes.

En parallèle, les investissements immobiliers, notamment commerciaux, dans la région d’[Osaka] ont dépassé pour la première fois 1 000 milliards de yens en 2024, un record, dopés par les grands fonds internationaux profitant d’un yen affaibli. À l’échelle nationale, les capitaux étrangers représentent désormais près de 27 % des transactions, contre 21 % il y a cinq ans.

Pour un investisseur, cette conjonction – volumes élevés, hausse des prix, afflux de capitaux – signale un marché très liquide, mais aussi de plus en plus compétitif. La sélection des actifs et des emplacements devient clé pour préserver un bon couple rendement / sécurité.

Rendements locatifs et dynamique des loyers

Les loyers à [Osaka] restent, en moyenne, plus bas qu’à Tokyo, mais la relation prix/loyers est plus favorable, ce qui se traduit par des rendements bruts supérieurs.

En 2025, la rentabilité locative brute moyenne s’établit autour de 4,5 % dans la ville, avec des variations sensibles selon les quartiers :

4,5–5,5 % dans les arrondissements centraux (Kita, Chuo, Naniwa, Tennoji)

5,5–6,5 % dans les arrondissements périphériques bien connectés

– jusqu’à 8–10 % dans certains secteurs en « redéveloppement » comme Nishinari ou Taisho, à condition de bien gérer le risque locatif et la qualité des rénovations

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En 2024, les loyers des logements familiaux de 50 à 70 m² ont augmenté de près de 8 % sur un an.

Niveaux de loyers selon le type de logement

Les données de marché font ressortir les niveaux suivants pour la ville d’[Osaka] (2024–2025) :

Type de logement (Osaka City)Loyer moyen mensuel
Studio~66 000 ¥
1 chambre~85 000 ¥
2 chambres~120 000 ¥
3 chambres~150 000 ¥

Pour les 1LDK (une chambre + séjour/cuisine), qui sont la cible typique des jeunes actifs et des expatriés célibataires, les loyers varient fortement d’un quartier à l’autre :

Quartier (1LDK)Loyer moyen mensuel estimé
Umeda (Kita)130 000–140 000 ¥
Kitahama120 000–130 000 ¥
Horie~100 000 ¥
Tennoji100 000–120 000 ¥
Nakatsu / Juso90 000–100 000 ¥
Daikokucho (Nipponbashi)70 000–80 000 ¥

À l’échelle de la ville, le loyer mensuel moyen tous types de logements confondus tourne autour de 62 700 yens, avec une forte différenciation entre arrondissements premium (Kita, Chuo, Nishi, Tennoji, Naniwa) et arrondissements « budget » (Ikuno, Nishinari, Naniwa côté zones les moins chères).

Astuce :

Pour un investisseur, l’analyse ne doit pas se limiter au niveau des loyers. Il est crucial d’évaluer la profondeur de la demande et la stabilité du taux d’occupation du marché. Osaka bénéficie justement de ces atouts, offrant une demande solide et une occupation stable, ce qui en fait un marché résilient.

d’une population médiane jeune dans les quartiers centraux (autour de 27 ans)

d’un taux de propriétaires d’environ 55 %, ce qui laisse une large proportion de locataires

– d’un socle de demande porté par les étudiants, les jeunes actifs, les familles urbaines et une population étrangère importante (plus de 145 000 résidents étrangers dans la ville)

Les biens bien situés, près des gares, universités ou grands pôles d’emploi, affichent des taux d’occupation supérieurs à 95 %, ce qui explique aussi la résilience des loyers.

Un marché de niches : des quartiers pour chaque stratégie

Investir dans l’immobilier dans la ville de [Osaka], ce n’est pas acheter n’importe où au hasard. La ville compte 24 arrondissements, avec des profils, des ambiances et des niveaux de prix très différents. Les plus performants pour l’investissement combinent accessibilité, dynamisme économique, cadre de vie et potentiel d’appréciation.

Les arrondissements centraux : prestige, liquidité et plus-value

Les six arrondissements qui concentrent le plus les transactions et la hausse des prix sont Kita, Chuo, Nishi, Tennoji, Naniwa et Fukushima. Ils forment le cœur de la métropole.

Principaux quartiers d’investissement à Osaka

Aperçu des districts clés d’Osaka pour l’investissement immobilier, avec leurs caractéristiques et potentiels.

Kita (Umeda)

Centre d’affaires principal autour de la gare d’Osaka/Umeda. Comprend d’immenses centres commerciaux, des tours de bureaux, des hôtels de luxe et le méga-projet Umekita. Prix au m² : 900 000 à 1 200 000 ¥ (neuf). Loyers élevés, clientèle corporate et liquidité exceptionnelle.

Chuo (Namba, Shinsaibashi, Osaka Castle)

Cœur administratif, financier et touristique avec Dotonbori et le château. Idéal pour locations meublées, résidences-services ou biens pour expatriés/touristes, mais aussi pour location longue durée aux actifs.

Naniwa

Arrondissement central encore relativement abordable avec un fort potentiel de rattrapage. Proximité avec Namba et futur développement majeur de la ligne Naniwasuji d’ici 2031.

Tennoji

Ancien quartier métamorphosé par la tour Abeno Harukas et de nouveaux centres commerciaux. Bonne accessibilité, loyers raisonnables et rendements locatifs souvent supérieurs à Umeda ou Namba.

Fukushima

Quartier limitrophe d’Umeda, plus résidentiel et encore un peu moins cher. Très recherché par les jeunes couples et cadres souhaitant la proximité du centre sans le tumulte.

Quartiers créatifs, familles et « boho » en devenir

D’autres zones sont intéressantes pour des stratégies plus ciblées :

Quartiers d’Osaka à fort potentiel

Présentation de trois quartiers d’Osaka offrant des opportunités d’investissement et des ambiances distinctes pour différents profils de résidents.

Horie (Nishi-ku)

Atmosphère branchée avec cafés design et boutiques de mobilier. Loyers soutenus, clientèle jeune et « lifestyle ». Potentiel pour les appartements de standing et petites surfaces design.

Nakatsu

À une station d’Umeda, ambiance villageoise avec architecture traditionnelle et proximité de la rivière Yodogawa. Séduit les familles, artistes et expatriés à budget intermédiaire.

Juso

Sur la rive nord du fleuve, connu pour ses izakaya et son animation nocturne. Loyers modérés, cash-flow intéressant pour une clientèle locale fan de nightlife.

Arrondissements « budget » et opportunités de rendement

Pour les investisseurs davantage orientés sur le rendement pur que sur le prestige, certaines zones offrent des prix d’entrée bas et des loyers corrects :

Arrondissements d’Osaka à fort potentiel d’investissement

Trois quartiers d’Osaka offrant des opportunités distinctes en matière d’investissement immobilier, du renouvellement urbain aux projets de développement à venir.

Nishinari

Longtemps réputé difficile, l’arrondissement est en plein renouvellement avec des projets touristiques (hostels, minpaku, « Chinatown concept »). Les prix des condos : 300 000–400 000 ¥/m². Maisons anciennes rénovées : 9–12 millions de yens. Rendements bruts potentiels : 8–10 % pour un projet bien piloté.

Taisho

Quartier ouvrier et portuaire profitant des projets de réaménagement du front de mer. Prix contenus et perspectives de plus-value à moyen terme, soutenues par le développement de la baie d’Osaka et l’effet d’entraînement de l’Expo 2025.

Ikuno

Arrondissement avec plus de 22 % de résidents étrangers. Offre un rapport qualité/prix attractif pour des investissements locatifs ciblant une clientèle internationale ou étudiante.

Périphérie bien connectée : compromis prix / qualité de vie

Enfin, de nombreuses villes situées juste au nord et au nord-est d’[Osaka] sont prisées des familles et des expatriés qui veulent un environnement plus vert, des maisons plus grandes et de bonnes écoles internationales, tout en restant à distance de train raisonnable du centre :

Toyonaka : à 12 minutes d’Umeda, avec un quartier résidentiel haut de gamme au nord et une forte communauté étrangère (notamment coréenne). On y trouve l’Osaka International School, accréditée IB.

Mino : à 30 minutes d’Umeda, très verte, prisée des familles internationales (résidents de plus de 80 nationalités).

Ibaraki, Takatsuki, Senri New Town, Esaka : autant de communes bien connectées (15 à 35 minutes d’Umeda) avec des prix au sol inférieurs au centre, mais des services de niveau métropolitain.

Ces communes périphériques sont intéressantes pour des maisons individuelles ou des petits immeubles de rapport, avec des loyers corrects et un risque de vacance plus faible que dans des banlieues japonaises en déclin.

Types de biens et budgets à prévoir

Le marché immobilier de [Osaka] est dominé par trois grands types d’actifs : les condominiums (appartements en immeuble), les maisons individuelles (detached houses) et les terrains. Pour un investisseur non résident, les condos et les petits immeubles d’habitation sont généralement les plus simples à gérer.

Condominiums : le produit star de l’investissement

Les condos représentent la majorité des transactions, notamment dans les arrondissements centraux. En 2025, on distingue trois grandes gammes de prix :

Segment de condos à [Osaka]Fourchette de prix approximativeProfil d’investisseur typique
Petite surface ancienne, périphérie10–15 M¥Premier achat, budget limité, rendement
Bonne localisation, confort moderne40–80 M¥Investisseur patrimonial, expatrié
Luxe (tours centrales)70 M¥ à plusieurs centaines de M¥HNWI, stratégie prestige et plus-value

Les condos anciens bien situés, à 15–40 millions de yens, sont une porte d’entrée réaliste pour beaucoup d’investisseurs étrangers. Ils offrent généralement de meilleurs rendements que le neuf, car le prix au mètre carré est plus bas tandis que le loyer reste proche de celui d’un bien récent dans la même zone.

Maisons individuelles et petits immeubles

Les maisons individuelles sont plus rares dans l’hyper-centre, où le foncier est extrêmement cher, mais plus fréquentes en périphérie et dans les communes de banlieue :

maison individuelle ancienne en périphérie : 20–40 M¥

rénovation en arrondissements excentrés (Hirano, Neyagawa…) : 9–12 M¥

maison en secteur premium (Umeda, Namba…) : souvent plus de 50 M¥

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Le prix d’acquisition d’un immeuble de 8 à 10 unités au Japon peut atteindre jusqu’à 200 millions de yens.

Terrains

Dans les arrondissements centraux, les terrains atteignent des niveaux spectaculaires : 1 à 2 millions de yens par mètre carré, plus de 3,4 millions autour de Namba dans certains cas. Ce type d’investissement n’a de sens que pour des promoteurs, des investisseurs très expérimentés ou des projets de construction/rénovation lourds. Pour un investisseur particulier étranger, c’est rarement l’option la plus simple ni la plus rentable à court terme.

Long terme : plus-value ou cash-flow, faut-il acheter ou louer ?

Pour un expatrié ou un investisseur étranger qui envisage de vivre à [Osaka], la question de l’achat par rapport à la location se pose vite. Environ 55 % des résidents de la ville sont locataires, et le coût de la vie reste nettement plus faible qu’à Tokyo, avec un budget confortable pour une personne seule entre 175 000 et 240 000 yens par mois.

Bon à savoir :

Les études de marché indiquent que l’achat d’un bien immobilier à Osaka devient financièrement intéressant pour un séjour d’au moins cinq ans. Cette stratégie est particulièrement pertinente si vous envisagez de louer le bien par la suite ou de le conserver comme investissement à long terme.

accumulation de patrimoine dans un contexte de hausse des prix (5–8 % par an attendus jusqu’en 2027, puis 3–5 % par an)

rendements locatifs moyens d’environ 4,5 %, avec des poches à 6–10 % bien ciblées

– protection contre une future hausse des loyers, notamment dans les arrondissements centraux

– effet de levier éventuellement possible pour les résidents permanents (PR) auprès des banques japonaises

En revanche, pour un séjour de 1 à 3 ans, ou pour quelqu’un qui ne souhaite pas s’encombrer de gestion, la location longue durée reste plus rationnelle, avec moins de frais initiaux, plus de flexibilité et aucune responsabilité de maintenance.

Court terme, Airbnb et minpaku : un eldorado encadré

L’essor du tourisme international et les prix relativement attractifs de la ville ont fait exploser l’offre de locations de courte durée. En 2024, environ 9 500 annonces Airbnb étaient actives à [Osaka], avec un taux d’occupation de l’ordre de 60–67 % et un tarif journalier moyen autour de 90–120 dollars selon les sources. Les hôtes peuvent générer 200 000 à 400 000 yens de revenus mensuels pour un bien bien placé, surtout autour de Namba, Shinsaibashi, le château d’Osaka, Tennoji ou les zones proches des sites d’Expo 2025.

Bon à savoir :

Le segment des locations de type minpaku est désormais très encadré. Il nécessite une licence, des inspections de sécurité et le respect strict des règles de zonage. Le modèle national limite souvent l’exploitation à 180 jours par an. Pour un opérateur professionnel, les frais de gestion s’élèvent généralement entre 20 et 25 % du chiffre d’affaires.

Les investisseurs intéressés par cette stratégie doivent donc :

– vérifier très précisément la réglementation locale de l’arrondissement ou de la commune

– budgéter les coûts de mise aux normes (détecteurs, issues de secours, etc.)

– anticiper une volatilité plus forte des revenus que pour une location classique

– accepter un modèle plus « business » qu’investissement passif

Pour la plupart des investisseurs débutants, la location longue durée classique reste plus simple et plus lisible financièrement.

Cadre légal : ce que les étrangers doivent savoir

L’un des grands atouts du Japon, et donc de [Osaka], est l’absence de restriction sur la propriété immobilière pour les étrangers. Qu’on soit résident ou non, avec ou sans visa particulier, il est possible d’acheter en pleine propriété terrains et bâtiments, de les revendre librement ou de les transmettre par héritage. En contrepartie, aucune forme de visa ou de droit de résidence n’est automatiquement accordée en échange de cet investissement.

Le processus d’achat est en grande partie le même que pour un Japonais :

1. recherche de bien et sélection 2. offre d’achat / lettre d’intention 3. signature du contrat de vente et versement d’un dépôt (en général 5–10 % du prix) 4. délai de vérification (due diligence) et préparation du financement si nécessaire 5. règlement du solde, signature de l’acte définitif, inscription du titre au bureau des Affaires juridiques

Pour les non-résidents, tout peut se faire à distance via une procuration confiée à un représentant local (souvent l’agent ou un avocat), mais un élément important à garder en tête : tous les documents juridiques sont en japonais, et c’est la version japonaise qui fait foi. Les traductions ne sont que des aides, ce qui rend indispensable le recours à un agent et/ou un juriste bilingue de confiance.

Astuce :

Il n’existe pas de réglementation nationale générale interdisant l’achat de terrains par les étrangers. Cependant, un cadre réglementaire renforcé en 2021 s’applique aux terrains situés à proximité de sites sensibles (zones militaires, infrastructures stratégiques), pour lesquels des autorisations particulières peuvent être nécessaires. Par ailleurs, les acquéreurs non-résidents doivent parfois déclarer leur transaction au ministère des Finances via la Banque du Japon, conformément à la loi sur les changes (FEFTA). Cette formalité est simplifiée pour les logements destinés à un usage résidentiel personnel ou familial.

Financement : un marché surtout cash pour les non-résidents

Obtenir un prêt immobilier auprès d’une banque japonaise est beaucoup plus difficile pour un non-résident. Les meilleures conditions sont réservées aux résidents permanents, puis aux titulaires de visas de travail stables. Les non-résidents se heurtent très souvent à un refus, ou à des conditions très contraignantes (apport massif, durée limitée, garant japonais).

Résultat : la plupart des investisseurs étrangers achètent comptant ou financent l’opération via une banque de leur pays d’origine, parfois en mettant en garantie un autre actif.

C’est une contrainte, mais aussi une protection contre le risque de hausse des taux au Japon. Les analystes anticipent une remontée progressive des taux directeurs de la Banque du Japon, ce qui pourrait renchérir le coût du crédit dans les années à venir.

Fiscalité et coûts à ne pas négliger

Au-delà du prix d’achat, investir dans l’immobilier dans la ville de [Osaka] implique un ensemble de taxes et de frais qui peuvent représenter 5 à 10 % du prix du bien à l’acquisition, puis environ 1,7 % de sa valeur fiscale par an en charges récurrentes fiscales (hors copropriété et entretien).

Parmi les principaux postes à l’achat :

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Commission d’agence moyenne pour l’achat d’un bien immobilier au Japon, hors taxes et frais supplémentaires.

Ensuite, chaque année, le propriétaire doit s’acquitter : le propriétaire doit s’acquitter

– de la taxe foncière (Fixed Asset Tax) : environ 1,4 % de la valeur fiscale

– de la taxe d’urbanisme (City Planning Tax) : jusqu’à 0,3 % dans les zones d’aménagement urbain

Attention :

Les propriétaires non résidents au Japon doivent obligatoirement nommer un représentant fiscal sur place pour recevoir les factures et effectuer les paiements. À défaut, ils s’exposent à des pénalités de retard pouvant aller de 2,4 % à 8,7 %.

Les revenus locatifs sont imposables au Japon, avec une retenue à la source possible lorsque le locataire est une entreprise (20,42 % des loyers bruts). La fiscalité finale dépend du statut (personne physique, société, structure GK/TK ou TMK), de la durée de détention et des conventions fiscales entre le Japon et le pays de résidence.

Enfin, en cas de revente avec plus-value, l’impôt sur le gain dépend de la durée de détention (taux plus élevé pour une détention inférieure ou égale à cinq ans, plus faible au-delà).

Gestion locative : pourquoi s’appuyer sur des professionnels locaux

Pour un propriétaire étranger, surtout non résident, la clé de la réussite d’un investissement à Osaka est souvent le choix du gestionnaire. Les sociétés de gestion (kanri-gaisha) prennent en charge la recherche de locataires, les contrats, l’encaissement des loyers, la maintenance courante, les relations avec les locataires, voire les démarches fiscales (paiement de la taxe foncière, par exemple).

Le coût d’une gestion « classique » représente en général autour de 5 % des loyers encaissés. Certaines offres se positionnent à 2–3 % pour un service limité (encaissement uniquement), tandis que les systèmes de location-gérance avec loyer garanti (sublease) peuvent, en pratique, coûter l’équivalent de 10–20 % du revenu brut.

À Osaka, on trouve :

Acteurs du marché de la gestion locative

Le marché japonais de la gestion de biens locatifs est principalement structuré autour de deux types d’acteurs aux approches et avantages distincts.

Grands groupes nationaux

Sociétés comme Daito Kentaku, Daiwa House ou Tokyu Housing Lease. Elles bénéficient de réseaux de commercialisation importants et proposent des services d’assistance 24h/24 et 7j/7.

Acteurs locaux & communautaires

Opérateurs régionaux offrant des plans souvent plus flexibles et économiques. Leur force réside dans une excellente connaissance des micromarchés et une réelle proximité avec les propriétaires.

Pour les investisseurs étrangers, certaines entreprises spécialisées comme MailMate ou wagaya Japan mettent en avant un accompagnement bilingue (anglais, parfois français, chinois, vietnamien), des applications de gestion multilingues, des services à 360° (changement de gestion, reporting, gestion des sinistres, revente, etc.).

Un point à surveiller : toutes les sociétés ne gèrent pas les minpaku ni les biens de type Airbnb, car les exigences réglementaires et le rythme des entrées/sorties sont plus lourds. Il faut donc clarifier dès le départ la stratégie locative envisagée.

Grands projets urbains : des catalyseurs puissants pour la valeur

Si le marché d’[Osaka] est déjà structurellement attractif, plusieurs mégaprojets constituent des catalyseurs supplémentaires pour les 10 à 20 prochaines années.

Umekita / Grand Green Osaka : « dernier grand emplacement » de Kansai

Au nord immédiat de la gare d’Osaka, sur l’ancien site du fret ferroviaire, se déploie le projet Grand Green Osaka (Umekita phase 2), environ 9 hectares dont la moitié en parc urbain directement connecté à la gare. L’investissement total avoisine 600 milliards de yens. L’ouverture partielle a déjà eu lieu, avec la mise en service de l’ultra-luxueux Waldorf Astoria Osaka, du Canopy by Hilton, de centres de congrès, de commerces et de bureaux haut de gamme. L’ouverture complète, incluant les tours résidentielles, est prévue à l’horizon 2027.

Bon à savoir :

Des groupes internationaux comme Kubota, Honda, Suntory et Panasonic y installent leurs bases d’innovation, faisant de cette zone une vitrine pour la ville. Cette dynamique exerce déjà une pression à la hausse sur les prix et les loyers des biens résidentiels aux alentours d’Umeda.

Expo 2025 et Integrated Resort de Yumeshima

Sur l’île artificielle de Yumeshima, dans la baie d’Osaka, se tiendra l’Expo 2025, avec un impact économique estimé à près de 2 900 milliards de yens. Juste à côté, un complexe de type Integrated Resort (IR) avec casino doit ouvrir vers 2030, pour un investissement initial d’environ 1 270 milliards de yens et des retombées annuelles attendues au-delà de 1 000 milliards de yens.

Ces projets vont transformer durablement l’image du front de mer et créer une demande accrue pour :

les hôtels et résidences hôtelières

les logements pour les salariés des complexes et des services associés

les biens résidentiels dans les quartiers bien connectés à Yumeshima (Suminoe, Naniwa, Chuo, Yodogawa…)

20-30

Les terrains situés à 0–5 km du site de l’Expo ont connu une hausse de prix de 20 à 30 % depuis l’annonce de l’événement.

Ligne Naniwasuji et renforcement des transports

Le projet de ligne Naniwasuji, qui doit relier la partie nord de la ville (autour de Shin-Osaka) à la partie sud (proche de Namba), représente un autre moteur d’appréciation pour les quartiers traversés. L’ouverture est prévue au début de la prochaine décennie. Plus globalement, l’ensemble du nœud ferroviaire d’[Osaka] est en modernisation, avec de nouvelles sorties de gare, des connexions renforcées vers l’aéroport du Kansai et, à plus long terme, la future ligne Chuo Shinkansen, qui mettrait Tokyo à environ 67 minutes d’[Osaka].

Historiquement, au Japon, la création ou l’amélioration d’une ligne de transport se traduit par une revalorisation des prix immobiliers autour des gares, parfois de l’ordre de 10 à 15 % sur quelques années. Miser sur des quartiers encore « intermédiaires » mais appelés à être mieux reliés est donc une stratégie défensive intéressante.

Risques et points de vigilance

Un marché en pleine lumière attire aussi les excès. Avant d’investir dans l’immobilier dans la ville de [Osaka], il faut être lucide sur les risques :

Attention :

Plusieurs facteurs de risque spécifiques doivent être pris en compte : le vieillissement du parc immobilier (normes parasismiques antérieures à 1982), la dépréciation structurelle des bâtiments, le durcissement des règles sur les locations de courte durée (minpaku), l’exposition au risque de change avec un yen faible, la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt de la Banque du Japon, et le déclin démographique prévu à long terme, particulièrement en banlieue éloignée.

S’ajoutent enfin les écueils classiques : arnaques sur les « bonnes affaires » à prix cassé, malfaçons de rénovation, immeubles avec de lourds travaux à venir en copropriété, ou encore discrimination ponctuelle de certains bailleurs envers les étrangers (même si [Osaka] est l’une des villes les plus ouvertes du pays).

Comment structurer une stratégie d’investissement à [Osaka]

Pour un investisseur étranger, une approche méthodique permet de maximiser les chances de succès :

Astuce :

Pour investir dans l’immobilier à Osaka, commencez par clarifier votre objectif principal (résidence personnelle, rendement locatif, plus-value, etc.). Définissez ensuite une enveloppe budgétaire réaliste incluant tous les frais annexes. Ciblez quelques arrondissements prioritaires selon votre profil (Kita/Chuo pour du patrimonial, Tennoji/Kyobashi/Yodogawa pour un mix, Nishinari/Taisho pour du rendement avec rénovation). Choisissez un type de bien adapté (petite surface meublée, 2-3LDK, immeuble de rapport). Entourez-vous d’un tandem agent immobilier et société de gestion bilingues et expérimentés. Enfin, prévoyez un horizon de détention d’au moins 7 à 10 ans pour absorber les fluctuations et profiter des projets structurants comme l’Expo 2025.

Un achat bien ciblé aujourd’hui, dans un arrondissement central ou intermédiaire bien connecté, a de bonnes chances d’offrir, sur la décennie, une combinaison intéressante de revenus locatifs nets (autour de 2–3 % après charges pour les actifs centraux, davantage en périphérie) et une appréciation modérée mais régulière, si les projections de croissance de 3–8 % par an se confirment.

Conclusion : [Osaka], un marché à la fois mûr et encore sous-valorisé

Investir dans l’immobilier dans la ville de [Osaka] revient à entrer sur un marché déjà très structuré, transparent, avec une profondeur d’acheteurs et de locataires importante, des rendements supérieurs à ceux de Tokyo et des perspectives de croissance encore solides à moyen terme.

Astuce :

Le marché immobilier japonais bénéficie d’un contexte porteur : reprise post-pandémie, événements mondiaux (Exposition Universelle, IR), grands projets de renouvellement urbain, taux d’intérêt bas, yen faible et afflux de capitaux étrangers soutenu par un tourisme dynamique. Cependant, la rareté des nouvelles constructions, la hausse continue des prix et les risques démographiques exigent une approche rigoureuse. Le succès dépendra principalement de la précision du ciblage géographique, de la qualité de la sélection des biens et de la capacité à s’appuyer sur un écosystème local fiable (agents, juristes, gestionnaires).

Pour l’investisseur étranger prêt à travailler avec des partenaires locaux, à accepter un horizon d’investissement de long terme et à respecter la complexité réglementaire (notamment pour le court séjour), [Osaka] offre aujourd’hui un rare mélange de stabilité, de rendement raisonnable et de potentiel de plus-value dans une grande métropole mondiale. Dans un Japon longtemps perçu comme un marché immobilier atone, la ville s’est installée aux avant-postes de la nouvelle phase de croissance du secteur. C’est précisément ce qui en fait, maintenant, un terrain d’investissement à considérer sérieusement.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Cas pratique : un investisseur français qui diversifie à Osaka
Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel à Osaka pour chercher du rendement locatif et une exposition au yen. Budget alloué : 400 000 à 600 000 dollars, sans recours au crédit.

Après analyse de plusieurs quartiers (Umeda, Namba, Tennoji), la stratégie retenue a consisté à cibler un appartement familial ou un petit immeuble résidentiel dans un secteur bien desservi, combinant rendement locatif brut cible d’environ 6–7 % — en gardant à l’esprit que « plus le rendement est grand, plus le risque est important » — et potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + éventuelles rénovations légères) d’environ 500 000 dollars. La mission a inclus : sélection du quartier, mise en relation avec un réseau local (agent immobilier, avocat, fiscaliste), choix de la structure la plus adaptée (propriété directe ou via société japonaise) et intégration de l’actif dans une stratégie patrimoniale globale en yen.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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