Investir dans l’immobilier ISLANDE : le guide complet pour comprendre un marché atypique

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Investir dans l’immobilier ISLANDE fait rêver de plus en plus d’épargnants européens et nord-américains. Entre paysages spectaculaires, économie robuste, marché locatif tendu et boom du tourisme, le pays coche beaucoup de cases pour un investisseur de long terme. Mais derrière l’image de carte postale se cache un marché très particulier : règles d’accès différentes selon la nationalité, fiscalité spécifique, forte volatilité de la couronne, pénurie de logements à Reykjavík, risques géologiques… Impossible d’y entrer sérieusement sans un minimum de décodage.

Bon à savoir :

Ce dossier analyse le marché immobilier islandais avec les dernières données sur les prix, les rendements, les règles pour les étrangers, le financement, la fiscalité, les risques et les perspectives. Il fournit les éléments concrets pour évaluer la pertinence de cet investissement dans votre stratégie patrimoniale.

Un marché petit… mais solide et très encadré

L’Islande compte environ 390 000 habitants, dont plus de 65 % concentrés dans la région de la capitale. Cela signifie d’emblée une chose : le marché est relativement petit, mais très concentré autour de Reykjavík et de son agglomération. C’est là que se joue l’essentiel de l’activité immobilière, qu’il s’agisse de résidences principales, de locations long terme ou de locations touristiques.

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Le Produit intérieur brut du pays est d’environ 28 milliards de dollars, un indicateur macroéconomique qui rassure les investisseurs.

Surtout, l’immobilier a montré une remarquable résilience. Après la crise financière de 2008, le marché a non seulement rebondi, mais enchaîné plusieurs phases de hausse très marquée, notamment pendant le boom touristique de 2016 à 2019. Sur longue période, l’appréciation moyenne tournée autour de 3 à 10 % par an selon les cycles, avec un retour à une dynamique de 5 à 7 % depuis 2023. À cela s’ajoute un environnement juridique considéré comme très sûr : État de droit solide, cadastre transparent, faible niveau de corruption et droits de propriété bien protégés.

Investir dans l’immobilier ISLANDE s’inscrit donc plutôt dans une logique de long terme, dans un marché stable, très encadré, peu adapté aux paris spéculatifs rapides mais intéressant pour qui accepte d’entrer dans un environnement réglementaire exigeant.

Qui peut acheter en Islande ? Une ouverture… à géométrie variable

Le premier filtre, avant même de parler de rendement, concerne l’accès au marché. Tous les étrangers ne sont pas logés à la même enseigne.

EEE, EFTA et assimilés : un accès quasi local

Les citoyens de l’Espace économique européen (EEE) et de l’Association européenne de libre-échange (AELE) peuvent, en théorie, acheter un bien sans autorisation spéciale, à condition d’être légalement domiciliés dans le pays. Cela implique d’obtenir un numéro d’identification islandais (kennitala) et d’être enregistré auprès des autorités (Registers Iceland). Une simple déclaration doit ensuite être jointe à l’acte de vente lors de l’enregistrement au registre foncier.

Attention :

Une fois les conditions remplies, les acheteurs étrangers sont traités comme les Islandais pour l’immobilier résidentiel ou commercial. Cependant, la terre agricole reste, en pratique, réservée aux citoyens islandais.

Non-EEE : permission obligatoire, critères stricts

Pour les ressortissants hors EEE, investir dans l’immobilier ISLANDE devient plus complexe. La loi impose une autorisation préalable du ministre de la Justice pour acquérir un bien. Cette permission n’est accordée que dans deux grands cas de figure :

usage direct dans le cadre d’une activité économique (par exemple l’achat d’un hôtel, de locaux commerciaux, de bureaux) ;

– existence d’un « lien étroit » avec l’Islande : mariage avec un Islandais, liens familiaux proches, ou relation personnelle durable au pays.

Bon à savoir :

Même avec une autorisation, la surface acquise est généralement limitée à 3,5 hectares. L’acheteur ne peut pas posséder d’autres biens dans le pays si l’acquisition est fondée uniquement sur un lien personnel. Pour un usage professionnel, des dérogations peuvent permettre d’atteindre une limite de 25 hectares.

Autre point clé  : la vente de terres aux non-EEE est, en pratique, interdite. Un étranger pourra acquérir un bâtiment, mais la terre sous-jacente sera souvent détenue via un bail de longue durée. L’accès à la pleine propriété foncière reste fortement limité pour les non-résidents hors EEE, surtout dès qu’on s’éloigne des zones urbaines.

Tableau – Conditions d’achat selon le profil

Profil d’acheteurDomiciliation en IslandeAutorisation spécialeLimites de surfaceAccès à la terre agricole
Citoyen islandaisOuiNonAucune spécifiqueOui
Citoyen EEE / AELE domiciliéOuiNon (déclaration)Aucune spécifiqueNon, sauf exception
Citoyen EEE / AELE non domiciliéNonEn pratique nécessaireSelon permissionNon
Citoyen hors EEE (usage personnel)Non (souvent)Oui (Ministère)3,5 haNon
Citoyen hors EEE (usage professionnel)VariableOui (Ministère)Jusqu’à 25 haNon

La conséquence est claire : pour un investisseur non européen, vouloir investir dans l’immobilier ISLANDE sans projet économique crédible ou lien fort avec le pays est rarement une stratégie réaliste. Pour les Européens, l’enjeu principal devient plutôt de gérer la domiciliation et la partie fiscale, plus que l’accès juridique brut.

Des prix élevés, une pression haussière toujours présente

Le deuxième choc pour l’investisseur étranger, ce sont les prix. L’Islande ne fait pas partie des marchés « bon marché » – au contraire, la région de la capitale figure même parmi les plus chères d’Europe rapporté aux revenus locaux.

En moyenne, le mètre carré s’échange autour de 4 400 € dans le pays. Mais ce chiffre global masque de forts contrastes : les quartiers centraux de Reykjavík sont largement au-dessus de cette moyenne, alors que les zones rurales ou les Westfjords restent beaucoup plus abordables.

Tableau – Prix indicatifs au mètre carré par zone

Zone / VilleType de bienPrix moyen estimé (€/m²)
Reykjavík centre (101)Appartement5 500 – 6 200
Reykjavík proche centre (105, 107)Appartement4 500 – 5 500
Quartiers extérieurs de ReykjavíkMaison4 000 – 4 800
Kópavogur / Garðabær (agglo capitale)Appartement4 000 – 5 000
Hafnarfjörður / MosfellsbærMaison3 500 – 4 200
Akureyri centreAppartement3 000 – 3 800
Côte Sud (zones touristiques)Chalet de vacances2 800 – 3 500
Fjords de l’Est (petites villes)Maisons / appartements2 000 – 2 800
Westfjords (petites villes isolées)Maison1 500 – 2 500
Reykjanes (Keflavík, Grindavík)Appartement2 800 – 3 500

Dans la capitale, il n’est pas rare de voir des appartements neufs dépasser le million de couronnes par mètre carré, ce qui, au taux de change utilisé dans les statistiques récentes, revient grosso modo à plus de 6 600 € le mètre. Un « modeste » appartement peut ainsi se négocier autour de 70 millions d’ISK, soit près de 465 000 €.

Exemple :

Sur une période de cinq ans, le prix d’un appartement de 100 m² est passé de 267 000 € en moyenne à environ 440 000 €, illustrant une hausse brutale. Après un pic de près de 12 % sur un an en 2024, la dynamique de hausse s’est modérée, avec des augmentations annuelles se stabilisant autour de 6 à 8 %, confirmée par les indices de prix.

La pression est particulièrement forte sur les maisons individuelles dans la région de la capitale, dont les prix ont récemment progressé plus vite que ceux des appartements. Ce mouvement tient à la fois à la structure de la demande (familles, classes moyennes aisées) et à des contraintes d’offre (rareté du foncier constructible, règles d’urbanisme strictes).

Un marché locatif sous tension, dopé par le tourisme

L’autre pilier de l’équation pour investir dans l’immobilier ISLANDE, c’est le marché locatif. Il est partout décrit comme tendu, en particulier à Reykjavík, où la combinaison d’une forte croissance démographique, du retour du tourisme et d’un rythme de construction insuffisant a fait flamber les loyers.

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L’augmentation annuelle de l’indice des loyers dans la région de la capitale islandaise, dépassant largement le taux d’inflation.

Tableau – Loyers moyens mensuels (contrats récents)

Type de logement (région capitale)Loyer moyen (ISK/mois)Équivalent approximatif (USD)
Studio / 1 pièce~186 900~1 330
2 pièces~241 600~1 720
3 pièces~284 000~2 020

Au-delà du long terme, le tourisme joue un rôle majeur via les locations de courte durée. L’Islande accueillait plus de 2,3 millions de visiteurs avant la pandémie, un chiffre qui repart à la hausse. À Reykjavík, les données sur les locations type Airbnb montrent un marché très saisonnier : des revenus mensuels pouvant dépasser 6 000 $ en haute saison pour un bien médian, avec des pics à plus de 9 000 $ pour les 10 % d’annonces les plus performantes, contre à peine la moitié en basse saison.

Pour un investisseur, cela se traduit par un couple rendement/risque assez typique des destinations touristiques :

des revenus potentiels très élevés en courte durée dans les zones phares ;

– mais une dépendance forte au tourisme, aux régulations locales et à la saisonnalité.

Des rendements immobiliers corrects, avec un bonus sur la courte durée

Les statistiques compilées par plusieurs sources convergent sur un niveau de rendement brut moyen autour de 5 % pour les locations classiques, avec des différences marquées selon les villes et les typologies.

Tableau – Rendements bruts moyens estimés

SegmentRendement brut moyen (fourchette)
Ensemble du pays3,8 % – 6,0 % (moyenne ~5,2 %)
Reykjavík (tous logements)3,9 % – 5,5 % (moyenne ~4,9 %)
Akureyri (résidentiel)5,0 % – 6,5 %
Zones touristiques (gîtes, chalets)6,0 % – 8,0 % (saisonnier)
Petits hôtels / guesthouses7,0 % – 9,0 %
Immobilier commercial5,5 % – 7,0 %

En pratique, les rendements nets – une fois déduits charges, gestion, fiscalité – tournent davantage autour de 3,5 à 4,5 %. Cela reste compétitif si l’on intègre l’appréciation du capital, historiquement soutenue.

Astuce :

Pour un deux-pièces à Reykjavík, les simulations indiquent un rendement brut théorique pouvant dépasser 15 % par an en location touristique type AirBnB, contre seulement 4 à 5 % en location longue durée. Ce rendement est toutefois à nuancer, car il est calculé avant déduction des frais de gestion (souvent 15 à 25 % du chiffre d’affaires pour une gestion complète), des coûts d’entretien plus élevés, des périodes de vacances sans location et de la TVA de 11 % applicable à l’hébergement touristique.

Pour un investisseur, l’enjeu n’est donc pas de savoir si l’Islande peut générer un rendement brut attractif – la réponse est oui sur certains segments – mais si le couple règles / risques / complexité de gestion est compatible avec ses objectifs.

Une fiscalité spécifique mais lisible

La fiscalité immobilière islandaise combine plusieurs niveaux : taxe à l’achat, taxe foncière municipale, impôt sur les loyers et impôt sur les plus-values. Pour un investisseur étranger, l’essentiel à retenir tient en quelques chiffres.

À l’acquisition, l’acheteur paie un droit de mutation (parfois appelé timbre ou property transfer tax) autour de 0,8 % de la valeur du bien, plus des frais d’enregistrement de l’ordre de 0,1 %. Les honoraires de notaire tournent autour de 0,1 % et les frais d’avocat peuvent représenter jusqu’à 1 % selon la complexité du dossier, même si souvent ils restent à un forfait en couronnes (150 000 à 350 000 ISK).

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Le coût total maximal d’un achat suivi d’une revente d’un bien immobilier en France, exprimé en pourcentage du prix du bien.

Sur la durée de détention, la taxe foncière relève des municipalités. Elle peut aller jusqu’à 1,65 % de la valeur officielle du bien, avec des taux différenciés entre usage résidentiel et commercial. Reykjavík applique par exemple un taux réduit pour les logements et un taux maximal pour les immeubles à usage d’affaires. À cela peuvent s’ajouter les redevances locales (ramassage des déchets, centres de recyclage).

Astuce :

Les revenus locatifs sont imposés au taux forfaitaire de 22 %. Cependant, un avantage fiscal important existe pour les bailleurs qui louent au plus deux logements sous le régime de la loi sur les baux d’habitation : seulement 50 % des loyers bruts sont considérés comme revenu imposable. Cela abaisse le taux d’imposition effectif sur le loyer brut à environ 11 %. Attention, les locations touristiques (meublées) sont soumises à un régime différent : elles relèvent de la TVA réduite à 11 % et nécessitent un enregistrement spécifique si le chiffre d’affaires annuel dépasse les seuils réglementaires.

Enfin, les plus-values immobilières sont imposées à 22 % de la différence entre prix d’achat et prix de vente, sous réserve des règles de calcul du coût historique (travaux, frais). Il existe toutefois des exemptions pour la résidence principale détenue au-delà d’une certaine durée, mais elles ne concernent pas la plupart des investisseurs étrangers.

Financement : un crédit cher, surtout pour les non-résidents

Le chapitre du financement est probablement celui qui refroidira le plus les investisseurs habitués aux taux bas de la zone euro. En Islande, le crédit immobilier reste coûteux, même si la banque centrale a amorcé un cycle de baisse après avoir longtemps maintenu son taux directeur très élevé.

9,5 à 10

Les taux variables des nouveaux prêts non indexés à l’inflation début 2025 se situent autour de 9,5 à 10 %.

Pour les ménages islandais, l’endettement se structure donc souvent autour de prêts indexés long terme, éventuellement combinés à des prêts non indexés. Pour un investisseur étranger, la question est davantage : est-il seulement possible d’obtenir un crédit local ?

La réponse est nuancée :

Bon à savoir :

Pour les non-résidents, les banques locales exigent généralement un kennitala (numéro d’identité), une preuve de revenus en couronnes islandaises ou des liens financiers solides avec le pays. Les ratios prêt/valeur (LTV) sont souvent limités à 50-70%, nécessitant un apport personnel de 30 à 50%. De plus, certaines aides publiques, comme celles de l’Autorité du logement et de la construction (HMS), sont principalement destinées aux résidents pour l’accession à la propriété et non aux investisseurs étrangers.

En pratique, beaucoup d’investisseurs non islandais qui choisissent d’investir dans l’immobilier ISLANDE le font soit en cash, soit via un financement dans leur pays d’origine (réhypothèque, crédit lombard, ligne de crédit sur patrimoine existant). Les taux islandais, même en baisse progressive, restent plus élevés que ceux auxquels peut accéder un investisseur bien noté au Canada ou dans la zone euro.

Processus d’achat : un formalisme nordique

Sur le plan pratique, acheter un bien en Islande n’a rien d’insurmontable, mais suppose de respecter un processus très balisé.

La première étape consiste à obtenir un kennitala, ce fameux numéro d’identification indispensable à presque toute démarche (emploi, santé, banque, fiscalité… et immobilier). Pour un non-résident, son obtention prend généralement deux à trois semaines, via Registers Iceland, souvent avec l’aide d’un avocat ou d’une banque.

Bon à savoir :

Après l’obtention du permis d’achat (et de l’autorisation ministérielle pour les non-EEE), le processus suit les étapes classiques des pays nordiques : recherche de bien sur des portails (Fasteignir.is, Mbl.is, Vísir) ou via des agences (Miklaborg, Fold, Eignamiðlun), soumission d’une offre écrite, signature d’un « kaupsamningur » (contrat de vente), versement d’un dépôt, puis finalisation chez un notaire public (Notarius Publicus) et enregistrement au registre foncier.

Les délais, pour une transaction cash simple, tournent autour de trois à quatre semaines entre l’offre et la remise des clés. Avec financement ou autorisation particulière, il faut prévoir davantage. La loi impose au vendeur une obligation d’information loyale sur l’état du bien, mais réaliser une inspection indépendante (structure, isolation, humidité, système de chauffage, risques naturels) reste fortement recommandé.

À noter : l’hiver ralentit fortement l’activité du marché. Beaucoup de vendeurs attendent le printemps ou l’été pour mettre en vente, ce qui limite l’offre visible d’environ novembre à février, même si ce creux peut offrir des marges de négociation.

Régulation des locations : entre encadrement social et pression touristique

L’Islande a progressivement durci son cadre réglementaire autour des locations, surtout de courte durée. La forte montée d’Airbnb dans la capitale, combinée à la crise du logement, a poussé les autorités à encadrer plus strictement ce segment pour limiter la conversion des logements résidentiels en hébergements touristiques.

Bon à savoir :

Pour une location de moins de 90 jours par an, le propriétaire doit obtenir une licence municipale, s’enregistrer auprès de l’Office du tourisme, respecter les normes sanitaires et de sécurité, et appliquer le taux réduit de TVA à 11 %. Au-delà de 90 jours de location annuels, le logement est considéré comme une activité commerciale, soumise à un régime similaire à celui d’une guesthouse ou d’un petit hôtel.

Les locations longues, elles, sont régies par la loi sur les baux d’habitation. Les contrats doivent être formalisés, avec un dépôt de garantie plafonné à trois mois de loyer. Une réforme entrée en vigueur en 2024 a en outre limité la pratique consistant à indexer automatiquement les loyers sur l’indice des prix pour les baux de 12 mois ou moins, dans le but de protéger davantage les locataires.

Pour l’investisseur, cela implique : la nécessité d’évaluer les risques et les opportunités liés à chaque investissement.

de bien choisir son modèle (long terme vs courte durée) en fonction de la réglementation locale ;

de prévoir du temps et des frais administratifs supplémentaires pour les meublés touristiques ;

– de prendre au sérieux le risque de durcissement futur, dans un contexte de crise du logement.

Où investir en priorité ? Reykjavík… mais pas seulement

Pour beaucoup, investir dans l’immobilier ISLANDE se résume à Reykjavík. C’est effectivement là que se concentrent population, emplois qualifiés, tourisme urbain et grands équipements. Mais le pays offre une palette plus large de zones intéressantes, chacune avec son profil de risque et de rendement.

Reykjavík et la région de la capitale

C’est le cœur économique, universitaire, culturel et administratif du pays. Le centre-ville (quartier 101) et les quartiers proches (105, 107) concentrent les valeurs les plus élevées au mètre carré, mais offrent aussi la meilleure liquidité à la revente, et un marché locatif permanent – étudiant, jeunes actifs, courts séjours touristiques.

Bon à savoir :

Les communes de Kópavogur, Garðabær, Hafnarfjörður et Mosfellsbær offrent un accès au même bassin d’emplois que la capitale, avec des prix immobiliers généralement plus bas qu’au centre-ville. Ces secteurs peuvent présenter des rendements légèrement supérieurs et une pression moindre sur les prix d’achat, en faisant des compromis intéressants.

Akureyri et grandes villes régionales

Akureyri, « capitale du Nord », est la principale ville en dehors de la région de la capitale. Elle combine université, tourisme (proximité du cercle arctique, observation des baleines), services de santé et administration régionale. Les prix y sont nettement plus accessibles – autour de 3 000 à 3 800 €/m² pour un appartement au centre – avec des rendements locatifs souvent au-dessus de 5 %.

Attention :

Des villes comme Selfoss et Egilsstaðir connaissent une croissance grâce au développement régional et au tourisme, mais leur marché immobilier reste moins liquide que celui de Reykjavík en cas de revente.

Zones touristiques et rurales

La Côte Sud, les Fjords de l’Est, le Nord autour de Húsavík ou encore les Westfjords offrent des opportunités très spécifiques, souvent orientées vers le tourisme ou l’éco-tourisme : chalets isolés avec vue spectaculaire, gîtes près des sites naturels, petites guesthouses. Les prix au mètre carré peuvent y être deux à trois fois plus bas qu’à Reykjavík, mais la saisonnalité est très marquée, et les risques (climat, accessibilité hivernale, aléas volcaniques) plus présents.

Beaucoup d’investisseurs islandais ou expatriés y voient surtout des projets « plaisir » : un bien qui mélange usage personnel (vacances, télétravail) et exploitation touristique sur quelques mois.

Risques spécifiques : devise, volcan, réglementation

Investir dans l’immobilier ISLANDE, ce n’est pas acheter dans un marché standard de l’UE. Trois grandes catégories de risques méritent d’être regardées de près.

Bon à savoir :

La couronne islandaise (ISK) est une devise très volatile, avec des variations importantes face à l’euro, au dollar ou au dollar canadien. Cette volatilité, accentuée par des épisodes historiques comme les contrôles de capitaux post-2008, peut amplifier ou réduire le rendement réel d’un investissement. Une appréciation des prix en ISK peut être annulée par une dépréciation de la devise lors de la revente, et inversement. Il est donc crucial d’envisager des couvertures de change pour les flux importants, comme l’achat et la revente d’un actif.

Ensuite, les risques naturels. L’Islande est située sur une zone volcanique active : les événements récents autour de Grindavík et de la péninsule de Reykjanes l’ont rappelé. L’État a dû créer une structure publique, Þórkatla, pour racheter des centaines de logements affectés par les éruptions. Avant d’acheter, consulter les cartes de risques publiées par le service météorologique national (Veðurstofa Íslands) est indispensable. Certains secteurs cumulent risques sismiques, coulées de lave potentielles et problèmes d’accès hivernal.

Attention :

La crise du logement et les inégalités d’accès à la propriété ont conduit à un resserrement réglementaire (encadrement des locations touristiques, limitation de l’indexation des baux, transparence des structures). La tendance politique privilégie la protection des résidents, rendant probables de futures mesures ciblant les grands investisseurs et les locations de courte durée.

À qui l’Islande s’adresse-t-elle vraiment comme marché immobilier ?

À ce stade, une question se pose : pour quel profil d’investisseur investir dans l’immobilier ISLANDE a-t-il le plus de sens ?

Difficile de le recommander comme premier investissement à crédit pour un particulier très endetté dans son pays. Les barrières d’entrée (capital important, crédit local limité, devise volatile, réglementation complexe) en font un marché de niche. En revanche, l’Islande peut avoir du sens pour plusieurs profils bien précis :

Profils d’investisseurs pour le marché immobilier islandais

Découvrez les principaux profils d’investisseurs intéressés par le marché immobilier en Islande, un marché stable et porteur de spécificités uniques.

Résident ou futur résident EEE

Un individu envisageant de s’installer ou de travailler en Islande, cherchant à sécuriser un logement dans un contexte de pénurie de biens.

Investisseur diversifié

Un investisseur expérimenté, capable d’allouer du capital en cash sur ce marché stable, dans une logique de diversification géographique de son portefeuille.

Professionnel du tourisme

Un opérateur hôtelier ou un professionnel du secteur cherchant à acquérir des actifs ciblés (guesthouses, chalets, petits hôtels) dans des zones à forte attractivité touristique.

Investisseur durable

Un investisseur attaché aux thèmes de la transition énergétique et de la durabilité, attiré par le leadership islandais en géothermie et politique environnementale.

Pour ces profils, combiner hausse de valeur modérée (4 à 6 % par an dans la région de Reykjavík selon les projections à cinq ans) et rendement locatif de 4 à 6 %, même avec un peu de fiscalité et de volatilité de change, peut constituer un pilier intéressant d’un portefeuille à long terme.

Comment aborder concrètement un projet d’investissement

Pour ceux qui envisagent sérieusement ce marché, la marche à suivre repose sur quelques jalons incontournables, qui conditionnent la réussite de l’opération.

D’abord, clarifier son objectif : usage purement locatif long terme ? Mix usage personnel / saisonnier ? Projet purement touristique ? Ou anticipation d’une future résidence sur place ? Le choix de la ville, du quartier, du type de bien et même de la structure juridique (détention en direct, société islandaise EHF, véhicule étranger) en dépend.

Astuce :

Il est crucial d’étudier très tôt les conditions réglementaires liées à votre situation personnelle : vérifiez votre citoyenneté (EEE ou non), vos possibilités de domiciliation, votre éligibilité à une autorisation ministérielle si nécessaire, et les contraintes spécifiques de votre pays d’origine (comme votre statut fiscal et l’application des conventions de non-double imposition).

Troisième bloc : la finance. Calculer l’effort d’épargne et la rentabilité non pas seulement en couronnes, mais aussi dans sa devise d’origine, en intégrant un scénario de fluctuation de change. Tester plusieurs hypothèses de taux d’occupation, de loyers (haute et basse saison), de charges (taxe foncière, gestion, entretien) et de taux d’imposition effectif.

Bon à savoir :

Pour un bien immobilier en Islande, notamment en zone touristique isolée, il est crucial de disposer d’un gestionnaire local fiable. Ce dernier doit pouvoir gérer les urgences, l’entretien régulier, la relation avec les locataires et maîtriser les réglementations locales spécifiques, une gestion à distance n’étant pas adaptée.

Enfin, ne pas négliger la sortie. Avant même d’acheter, se demander « dans quelles conditions pourrais-je revendre ce bien ? » est un réflexe sain. La liquidité ne sera pas la même entre un appartement dans le 101 à Reykjavík, un chalet sur la côte sud ou une maison au fin fond des Westfjords.

Investir dans l’immobilier ISLANDE : une opportunité pour investisseurs patients

Au terme de ce panorama, un constat s’impose : investir dans l’immobilier ISLANDE n’a rien d’un placement « simple ». Le pays cumule plusieurs avantages rares – marché transparent, État de droit solide, économie diversifiée, forte demande locative, potentiel touristique, infrastructures énergétiques exemplaires – mais les contreparties sont nombreuses : prix d’entrée élevés, crédit cher, réglementation différenciée selon la nationalité, devise instable, risques géologiques et contexte politique sensible autour du logement.

Bon à savoir :

L’Islande peut représenter un investissement solide et singulier pour un portefeuille international, mais uniquement sous certaines conditions. L’investisseur doit disposer de capitaux propres suffisants, être prêt à réaliser une due diligence approfondie, s’entourer de professionnels locaux et avoir un horizon de placement à long terme. Ce marché n’est pas adapté à ceux qui recherchent un accès facile, un financement abondant ou un environnement peu réglementé.

La clé, en définitive, réside moins dans la promesse d’un « eldorado nordique » que dans la cohérence entre le projet, le profil de risque et la capacité à accepter la singularité islandaise. C’est à cette condition qu’investir dans l’immobilier ISLANDE peut devenir une vraie stratégie patrimoniale, et non un simple coup de cœur géographique.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Cas pratique exemple : un investisseur français qui diversifie en Islande
Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel en Islande pour rechercher un revenu locatif en couronnes islandaises et une exposition à un marché touristique dynamique. Budget alloué : 400 000 à 600 000 euros, sans recours au crédit.

Après analyse de plusieurs zones (Reykjavík, Kópavogur, Akureyri), la stratégie retenue a consisté à cibler un appartement ou une petite maison de ville dans un quartier en croissance de Reykjavík, combinant rendement locatif brut cible de 6 à 8 %plus le rendement est grand, plus le risque est important – et potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + éventuels travaux légers) d’environ 500 000 euros. La mission a inclus : sélection du quartier, mise en relation avec un réseau local (agent immobilier, avocat, fiscaliste), choix de la structure la plus adaptée (propriété directe ou société locale) et définition d’un plan de diversification dans le temps, en intégrant la fiscalité franco-islandaise.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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