Investir dans l’immobilier dans la ville de Kuta : mode d’emploi pour les investisseurs

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Kuta est un nom que tout investisseur intéressé par Bali a déjà vu passer. Cœur historique du tourisme balinais, voisin immédiat de l’aéroport et vitrine de la vie nocturne de l’île, le quartier reste l’un des marchés immobiliers les plus actifs de la région. Mais le contexte a changé : la concurrence s’est durcie, d’autres zones comme Canggu ou Uluwatu raflent aujourd’hui la vedette, et le marché de la location saisonnière est nettement plus sophistiqué qu’il y a dix ans.

Bon à savoir :

Investir à Kuta peut être une bonne opération, mais nécessite de bien comprendre le marché immobilier balinais, les règles spécifiques pour les étrangers et les réalités des rendements locatifs. Une analyse lucide est essentielle avant de se positionner.

Kuta aujourd’hui : un hub touristique toujours stratégique

Kuta est souvent décrit comme le cœur de la vie touristique de Bali. Historiquement, c’est là que les premiers hippies et surfeurs ont débarqué dans les années 1970, transformant un village de pêcheurs en station balnéaire internationale. Aujourd’hui, le décor a changé, mais le rôle de Kuta reste clair : c’est l’une des portes d’entrée principales pour les voyageurs étrangers et locaux.

Exemple :

La plage de Kuta, à Bali, est réputée pour ses vagues adaptées à l’apprentissage du surf et ses célèbres couchers de soleil. La zone offre une animation intense avec une multitude de bars, de boîtes de nuit, de restaurants pour tous les budgets, ainsi que des centres commerciaux (comme le Beachwalk Mall), un parc aquatique (Waterbom Bali), un marché nocturne et des théâtres touristiques. Sa proximité immédiate avec l’aéroport international Ngurah Rai en fait une destination de choix et facile d’accès pour les touristes internationaux, notamment australiens et européens, incarnant parfaitement le tourisme de masse.

Cette densité d’activités se traduit par un flux constant de touristes. La très forte fréquentation de Bali (plus de 6,3 millions de visiteurs internationaux en 2024, ainsi que plus de 9,6 millions de touristes domestiques selon les données récentes) irrigue directement Kuta, qui figure année après année parmi les zones les plus demandées de l’île. Pour un investisseur, cela se traduit par une demande locative structurellement élevée, en particulier sur le segment court séjour.

Contexte général du marché immobilier balinais

Avant de zoomer sur Kuta, il est indispensable de replacer la ville dans la dynamique globale de Bali. L’île est considérée comme l’un des marchés immobiliers les plus prometteurs d’Asie du Sud-Est. Plusieurs tendances lourdes se superposent.

6.3

Nombre de visiteurs étrangers accueillis par Bali l’année suivant 2023, dépassant largement les niveaux d’avant-pandémie.

Ensuite, la transformation sociologique de la demande. L’île est devenue un refuge pour les digital nomads et les travailleurs à distance. On estime que ces profils représentent désormais environ 20 % du marché de la location longue durée, avec une préférence marquée pour les villas meublées et les appartements confortables. Même si des pôles comme Canggu, Ubud ou Sanur concentrent la majorité de cette clientèle, Kuta profite aussi de ce mouvement, notamment via des appartements en ville et des résidences proches de la plage.

Attention :

L’Indonésie offre un environnement économique et réglementaire propice aux investisseurs étrangers, avec une croissance solide, une stabilité politique et des procédures facilitées. À Bali, les rendements locatifs bruts, estimés entre 7% et 15% dans les zones touristiques, surpassent nettement ceux des marchés voisins comme la Thaïlande, la Malaisie ou Singapour.

Kuta sur la carte immobilière de Bali

Au sein de Bali, la zone la plus dynamique en matière immobilière reste le sud de l’île. Kuta se situe en plein cœur de ce Sud balinais, dans le regency de Badung, aux côtés de Legian, Seminyak, Canggu, Jimbaran, Uluwatu et Nusa Dua. Ce secteur concentre la majorité des infrastructures : aéroport, hôpitaux, centres commerciaux, écoles internationales, restaurants, bars, plages célèbres. C’est aussi la région la plus dense, la plus embouteillée et la plus développée.

Dans ce paysage, Kuta joue un rôle spécifique. On y trouve :

Astuce :

Kuta se distingue par une très forte densité de commerces et d’hôtels, ainsi qu’un parc immobilier majoritairement composé d’appartements, d’hôtels et de résidences de tourisme. On y trouve relativement peu de villas indépendantes comparé à des zones comme Seminyak ou Canggu, en raison d’un foncier déjà massivement construit. La destination a un positionnement net sur le tourisme de masse, attirant notamment les surfeurs débutants, les voyageurs à petit budget et les amateurs de vie nocturne.

Pour un investisseur, cela signifie deux choses. D’abord, Kuta reste l’un des meilleurs emplacements de Bali pour la location courte durée « purement touristique ». Ensuite, le marché y est très concurrentiel : l’expression « built-up area », utilisée pour décrire Kuta, traduit un niveau de saturation élevé. Les marges de progression des prix sont plus limitées qu’autrefois, mais l’entrée est aussi plus sécurisée pour un premier investissement qu’un pari sur une zone encore émergente.

Typologie des biens immobiliers à Kuta

Kuta n’a pas tout à fait le même profil immobilier que Seminyak ou Canggu, où les villas privées dominent. Ici, l’offre se polarise davantage autour des hôtels, des appartements et des unités résidentielles en complexe.

On trouve néanmoins une palette assez large de produits :

Types de propriétés disponibles

Découvrez la diversité de l’offre immobilière, allant des villas luxueuses aux investissements commerciaux, pour répondre à tous les projets.

Villas individuelles

De grande taille, souvent en retrait de la plage, avec piscines privées, jardins et espaces de vie généreux.

Complexes de villas premium

Avec services hôteliers, destinés à une clientèle internationale exigeante.

Maisons de ville

Petites maisons indépendantes, offrant souvent une option plus abordable.

Appartements en résidence

De différentes surfaces, avec des équipements communs comme piscine, salle de sport et conciergerie.

Propriétés commerciales

Boutiques, restaurants ou mini-hôtels, situés en bord de route ou près des artères touristiques principales.

La plupart des villas balinaises, y compris à Kuta, sont conçues pour la vie tropicale : grands espaces ouverts, terrasses, piscines, matériaux naturels. Les segments les plus recherchés pour l’investissement sont les villas disposant d’un permis de location quotidienne (Pondok Wisata) et les appartements en complexes bien gérés, situés à proximité de la plage ou des grands axes.

Niveaux de prix : combien coûte un bien à Kuta ?

Les données disponibles montrent que Kuta reste une porte d’entrée relativement abordable, au regard d’autres hotspots balinais. Les prix au mètre carré dans la ville oscillent généralement entre 2 500 et 3 500 dollars US, ce qui place Kuta en dessous de certaines parties de Seminyak ou Canggu, tout en restant dans le segment « Sud Bali développé ».

Plusieurs exemples concrets de prix relevés illustrent cette fourchette :

Type de bienSurface bâtie approximativeSurface terrain approximativePrix indicatif
Villa en complexe premium (6 unités au total)1 chambre / villa1,15 M$ pour 6 villas
Villa 3 chambres avec terrain généreux400 m²800 m²842 000 $
Villa premium en construction (off-plan)146 m²207 m²440 000 $
Grande villa 6 chambres (3 étages)385 m²1,5 M$
Villa 6 chambres plus compacte280 m²875 000 $
Villa 3 chambres plus simple192 m²223 000 $
Appartement 2 chambres en résidence72 m²72 600 $

Les annonces récentes dans la zone de Kuta et Kuta Selatan montrent aussi des maisons entre 125 000 et 300 000 dollars pour des surfaces bâties autour de 115 à 160 m². L’entrée de gamme pour une petite maison ou un appartement est donc nettement plus basse que pour une villa avec terrain.

Bon à savoir :

Pour les étrangers achetant en Indonésie via certains titres (comme le Hak Pakai), des prix planchers peuvent s’appliquer. Par exemple, dans la zone de Kuta, un seuil minimum d’environ 328 000 USD est évoqué pour certains types de villas. Il est crucial de vérifier les réglementations locales en vigueur au moment de l’achat, en consultant un notaire ou un avocat local.

Marché locatif à Kuta : saisonnalité, Airbnb et revenus possibles

Sur le plan locatif, Kuta fait partie des marchés les plus actifs de l’île, en particulier pour la location courte durée via Airbnb et plateformes similaires. Les données consolidées sur le « marché large de Kuta » indiquent environ 875 annonces actives sur Airbnb au moment de l’analyse. La ville attire principalement des séjours courts, souvent une nuitée minimum, avec une clientèle très internationale et un flux constant de backpackers, surfeurs débutants et touristes en package.

La saisonnalité est marquée. Les chiffres d’occupation et de revenus donnent une bonne idée de la réalité :

Indicateur (Kuta, marché STR)Haute saison (juillet)Basse saison (par ex. novembre)
Revenu mensuel moyen par logement~2 093 $~746 $
Taux d’occupation moyen46,3 %22,6 %
Prix moyen par nuit (ADR)115 $98 $

On voit immédiatement le double effet de la saison massive de juillet–août et des mois creux de la basse saison. En haute saison, les tarifs moyens montent, le taux d’occupation grimpe, et les revenus mensuels peuvent presque tripler par rapport à la basse saison. En revanche, l’occupation annuelle moyenne reste plus basse que dans des hotspots comme Canggu, où les taux dépassent souvent 65–80 % sur l’année grâce à une clientèle de nomades digitaux plus stable.

Il faut également tenir compte du contexte d’oversupply sur le marché balinais des locations de vacances. On estime qu’il existe plus de 30 000 biens en location courte durée sur l’île, ce qui entraîne une forte concurrence, notamment dans les zones déjà saturées comme Kuta. Une étude centrée sur Canggu a par exemple montré qu’en 2024, des villas proposant des remises de 15–20 % par rapport aux prix « théoriques » atteignaient environ 68 % d’occupation, tandis que celles maintenant les tarifs recommandés par les promoteurs restaient bloquées autour de 45 %.

Étude de marché sur Canggu, 2024

Même si ces chiffres concernent Canggu, la logique est transposable à Kuta : les propriétaires sont souvent engagés dans une course aux promotions pour maintenir des taux d’occupation corrects. Il est donc prudent de bâtir ses projections sur des hypothèses conservatrices.

Rendements : entre promesses commerciales et réalité du terrain

Les rendements bruts annoncés pour les villas et appartements dans les zones touristiques de Bali vont généralement de 7 % à 15 %. Certains promoteurs n’hésitent pas à mettre en avant des chiffres de 10–20 % de retour annuel pour séduire des acheteurs étrangers. Dans la pratique, les analyses indépendantes montrent que, pour les constructions récentes achetées au prix fort en 2022–2023, les rendements annuels réels gravitent plutôt entre 4 % et 6 % une fois la saisonnalité et les charges intégrées.

10–16

Rendement locatif net annuel potentiel à Kuta, Bali, pour un bien optimisé en location courte durée.

Deux éléments doivent toutefois être gardés en tête.

45-50

Les charges opérationnelles peuvent rogner 45 à 50 % des revenus bruts d’une location saisonnière.

Ensuite, la structure fiscale. Pour un propriétaire étranger, le revenu locatif est soumis à l’impôt. Si la location est gérée via une structure enregistrée, la retenue à la source peut être de 10 % sur les revenus locatifs pour un non-résident, avec TVA de 11 % pour les activités touristiques déclarées. Si un étranger loue directement sans entité enregistrée, un taux de 20 % peut s’appliquer. Il faut également ajouter la taxe foncière annuelle (généralement autour de 0,5 % de la valeur imposable) et les coûts de transaction initiaux (notaire, taxes d’acquisition, frais juridiques), qui peuvent représenter 8–12 % du prix d’achat.

Kuta : avantages et limites pour l’investisseur

Investir à Kuta présente des atouts clairs, mais également des contraintes qu’il ne faut pas minimiser.

Atouts majeurs de Kuta

La première force de Kuta est la demande locative. La ville reste un des points chauds du tourisme balinais, avec une affluence constante de voyageurs, soutenue par la proximité immédiate de l’aéroport et la réputation internationale de la plage. Cette demande se traduit par une bonne résilience de l’occupation, en particulier sur le segment court séjour à tarif abordable.

70000

Prix d’entrée en dollars pour investir dans un appartement à Kuta, Bali, rendant le marché accessible aux investisseurs de taille moyenne.

Enfin, Kuta bénéficie d’une infrastructure complète : commerces, hôpitaux, banques, écoles, transports. Pour une exploitation locative, cet environnement est précieux. Il facilite la vie des voyageurs comme celle des équipes de gestion.

Limites et risques spécifiques

Le principal inconvénient de Kuta, côté résidentiel, est évident pour quiconque s’y est promené en haute saison : le bruit, la foule et la densité. La vie nocturne est un atout pour attirer les touristes, mais un handicap pour les clients en quête de calme, de retraite bien-être ou d’expérience « Bali authentique ». C’est l’une des raisons pour lesquelles une partie de la clientèle plus aisée se tourne aujourd’hui vers des zones comme Canggu, Uluwatu ou Ubud.

Bon à savoir :

Le marché immobilier et touristique de Kuta est très concurrentiel et saturé. La plupart des infrastructures sont déjà construites, les terrains disponibles sont rares et l’offre hôtelière est abondante. Le marché des locations saisonnières est également saturé, entraînant une guerre des prix en basse saison. Dans ce contexte, il est plus difficile de se démarquer qu’il y a 10 ou 15 ans, et les opportunités de plus-values importantes, uniquement liées à la hausse du marché, sont réduites par rapport à des zones encore en phase de développement.

Enfin, comme dans tout Bali, l’investisseur doit composer avec un cadre réglementaire complexe pour les étrangers, une dépendance forte au tourisme mondial, ainsi que des risques environnementaux et urbanistiques (pollution, pression sur les infrastructures, conflits liés à l’usage du sol).

Cadre juridique : comment un étranger peut-il investir à Kuta ?

Un point crucial pour tout investisseur non indonésien : il est interdit de détenir directement un titre de propriété libre (Hak Milik) sur un terrain en Indonésie. Pour investir légalement, il faut utiliser les mécanismes prévus par la loi foncière indonésienne.

Trois grands outils sont utilisés à Bali, y compris à Kuta.

Le leasehold (Hak Sewa)

Le leasehold, ou Hak Sewa, est l’outil le plus simple et le plus courant pour un étranger. Il s’agit d’un contrat de location de long terme conclu avec un propriétaire indonésien. Les durées initiales se situent en général entre 25 et 30 ans, mais des contrats plus longs sont possibles, parfois avec des options d’extension pouvant amener la durée totale à 80 ou 99 ans.

Le titulaire du leasehold peut construire, habiter, louer ou revendre la durée restante du bail. Le contrat est de nature privée et n’est pas forcément inscrit au registre foncier national (BPN), ce qui rend d’autant plus important un travail juridique sérieux et la sélection d’un notaire compétent.

Astuce :

L’acquisition d’un bien en leasehold par un étranger en Thaïlande ne nécessite ni permis de séjour spécifique ni visa de résidence, et il n’existe aucune limite légale au nombre de biens possédés sous ce régime. Le principal risque identifié concerne la renégociation du bail à l’issue de la période contractuelle initiale. Il est donc fortement recommandé, lors de l’achat, de vérifier qu’il reste au moins 20 ans de bail afin de préserver la valeur de revente du bien.

Le droit d’usage (Hak Pakai)

Le Hak Pakai permet en théorie à un étranger de détenir directement un droit d’usage résidentiel sur un bien. Mais cette option est encadrée : l’investisseur doit disposer d’un permis de séjour de long terme (KITAS ou KITAP), la propriété doit être destinée à son usage résidentiel (pas à un usage commercial type hôtel ou location courte durée), et un certain nombre de critères (surface maximale, valeur minimale, présence d’un bâtiment sur le terrain) doivent être respectés.

Attention :

En pratique, le titre de Hak Pakai est surtout recommandé pour des projets de résidence principale ou secondaire. Pour un investissement locatif, par exemple à Kuta, il est considéré comme moins flexible que les formules en leasehold ou les montages juridiques via une société.

Le droit de construire via une société (Hak Guna Bangunan et PT PMA)

Pour des projets d’investissement plus conséquents – par exemple un petit hôtel, un complexe d’appartements ou plusieurs villas – de nombreux étrangers choisissent de créer une société de droit indonésien à capitaux étrangers, appelée PT PMA (Perseroan Terbatas Penanaman Modal Asing). Cette entité, une fois constituée, peut obtenir un titre Hak Guna Bangunan (HGB) sur un terrain, qui lui donne le droit d’y construire et d’exploiter un bien immobilier à des fins commerciales.

Ce montage permet une exploitation commerciale claire, la perception de revenus locatifs via la société, et offre une plus grande stabilité juridique. Mais il est plus exigeant : investissement minimum (souvent autour de 10 milliards de roupies), formalités auprès du BKPM (Agence de coordination des investissements), obligations comptables et fiscales annuelles.

Dans tous les cas, il est fortement déconseillé de recourir à un « prête-nom » indonésien pour détenir un Hak Milik à la place de l’étranger, pratique parfois proposée de manière informelle. Cette structure est juridiquement précaire : le prête-nom reste propriétaire légal du bien, avec tout le pouvoir de le vendre, de l’hypothéquer ou de contester l’accord.

Coûts annexes : ce que les brochures n’indiquent pas toujours

Lorsqu’on établit un plan d’investissement pour Kuta, se limiter au prix d’achat serait une grave erreur. Plusieurs couches de coûts interviennent.

Il y a d’abord les coûts de transaction. Notaire (en général 1 % de la valeur du bien), taxe d’acquisition (BPHTB, autour de 5 %), impôt sur le revenu du vendeur (PPH, environ 2,5 %, souvent à la charge du cédant), frais d’établissement des structures juridiques (entre 3 000 et 5 000 dollars pour une structure de propriété pour étranger, davantage pour un PT PMA), frais d’enregistrement.

Exemple :

L’achat d’une villa non meublée ou nécessitant des travaux à Kuta peut engendrer des coûts supplémentaires de plusieurs dizaines de milliers de dollars pour répondre aux standards du marché international, particulièrement dans ce secteur très concurrentiel.

Enfin, les charges récurrentes. Un bien en location saisonnière implique :

des frais de gestion et de marketing (souvent 10–20 % des revenus, parfois 15–30 % pour des services très complets),

– des coûts de personnel (ménage, jardinage, sécurité) pouvant aller de 150 à 500 dollars par mois pour une petite villa,

– l’entretien de la piscine, des équipements, la rénovation régulière des peintures et textiles, particulièrement en climat tropical,

– les factures d’électricité, d’eau, d’internet,

– la taxe foncière annuelle (PBB),

– et la fiscalité sur les revenus locatifs.

Un investisseur prudent inclura dans ses projections une marge de 10–20 % de budget supplémentaire pour les imprévus (travaux, changement de réglementation, baisse d’occupation, etc.).

Gestion locative : un enjeu clé à Kuta

Kuta est un marché où la gestion fait très clairement la différence. Avec des centaines de biens concurrents sur les plateformes, un propriétaire absent qui gère à distance sans expertise locale risque rapidement de voir son taux d’occupation s’essouffler et sa réputation en ligne se dégrader.

Services de gestion locative à Bali

Découvrez les prestations clés offertes par les sociétés spécialisées pour la location de villas et d’appartements sur l’île.

Gestion commerciale et administrative

Prise en charge de la mise en ligne sur les plateformes, des réponses aux voyageurs, de la gestion dynamique des tarifs et des rapports financiers mensuels.

Services opérationnels sur place

Accueil des voyageurs, nettoyage rigoureux, maintenance du bien et gestion des équipes locales pour un séjour impeccable.

Expertise locale et présence

Sociétés basées à Kuta ou dans les zones voisines, garantissant une connaissance fine du marché et une réactivité optimale.

Les modèles de rémunération varient, mais deux grands schémas ressortent.

Type de serviceContenu principalCommission typique
Gestion complèteMarketing, réservation, check-in/out, ménage, maintenance, staff15–20 % (parfois plus)
Gestion « marketing only »Listing, optimisation des annonces, gestion des messages en ligne9–15 %

Pour un investisseur focalisé sur la rentabilité à Kuta, confier la gestion à un opérateur réputé est souvent la meilleure solution, à condition de bien comprendre les clauses : durée d’engagement, niveau de reporting, politique tarifaire, prise en charge des coûts opérationnels. Un gestionnaire expérimenté peut augmenter le taux d’occupation de 10–20 % par rapport à une gestion amateure, et optimiser les tarifs en haute et basse saison.

Concurrence, saturation et réalités du marché

Un aspect souvent sous-estimé par les acheteurs étrangers est l’ampleur de l’offre. Le marché balinais des locations de vacances est suralimenté : plus de 30 000 biens en location courte durée sur l’île, dont une bonne partie concentrée dans le Sud. Kuta, avec son histoire touristique, fait partie des zones les plus saturées.

Cette sur-offre a plusieurs conséquences.

Les prix par nuit ont tendance à se tasser, en particulier sur le segment des villas 2–3 chambres standardisées. Des analyses récentes montrent que les tarifs réels pratiqués pour une villa de deux chambres peuvent être 22 % inférieurs aux projections utilisées par certains promoteurs lors de la vente sur plan.

Attention :

La concurrence pousse les propriétaires à offrir des promotions pouvant atteindre 20 % en dessous du prix théorique du marché pour maintenir le taux d’occupation. Cette stratégie déclenche une « course vers le bas » qui érode significativement les marges bénéficiaires.

Les prévisions trop optimistes sont fréquentes. De nombreux projets sont commercialisés avec des tableaux promettant 12–16 % de rendement net et un retour sur investissement en 6–7 ans. En réalité, sur le terrain, beaucoup de propriétaires récents constatent des rendements réels plus proches de 4–8 % selon la localisation précise, la qualité du bien, le sérieux du gestionnaire et la conjoncture touristique.

Il ne s’agit pas de dire qu’investir à Kuta est une mauvaise idée. Simplement, il faut aborder ce marché comme un marché mûr : très rentable si l’on se positionne intelligemment, mais impitoyable pour les projets mal conçus, trop chers ou mal gérés.

Stratégies d’investissement adaptées à Kuta

Au vu de tout ce qui précède, plusieurs approches peuvent faire sens pour un investisseur à Kuta.

Une première stratégie consiste à viser un bien existant, déjà opérationnel et disposant d’un historique de location. Cela permet de vérifier les chiffres réels (taux d’occupation, revenus, charges) et d’acheter en connaissance de cause. Certes, le prix est souvent plus élevé qu’un achat off-plan, mais le risque d’écart entre promesses et réalité est moindre.

Bon à savoir :

Privilégier l’achat d’un appartement ou d’une petite maison, plutôt qu’une grande villa, peut être une stratégie avantageuse. Pour cibler les voyageurs à budget moyen ou les travailleurs à distance, il est essentiel que le bien soit bien situé, c’est-à-dire proche d’une plage ou d’un centre-ville et avec un accès facile. Cette approche réduit à la fois le coût d’entrée sur le marché et les frais de maintenance, tout en restant dans un segment porteur.

Une troisième voie est de jouer la carte de la différenciation. À Kuta, se démarquer par le design, l’expérience client, la durabilité (panneaux solaires, récupération d’eau, matériaux locaux) ou la thématisation (surf, famille, bien-être urbain) peut permettre d’éviter la guerre des prix frontale. Le marché balinais voit d’ailleurs monter en puissance les projets éco-responsables, notamment des villas durables intégrant énergie solaire, gestion de l’eau et matériaux comme le bambou ou le bois recyclé.

Dans tous les cas, il est judicieux de penser double usage : un bien qui fonctionne en location courte durée mais peut aussi être loué au mois à des expatriés ou digital nomads, pour amortir les creux saisonniers. Cette flexibilité rend l’investissement plus résilient aux chocs externes (baisse temporaire du tourisme international, restrictions de voyages, etc.).

Due diligence : étapes indispensables avant d’acheter à Kuta

Indépendamment du type de bien, plusieurs vérifications sont incontournables pour sécuriser un investissement à Kuta.

Il faut d’abord vérifier le statut foncier. Titre existant (freehold au nom d’un Indonésien, HGB, Hak Pakai, etc.), absence de litiges, concordance entre la surface annoncée et les relevés officiels, situation du terrain par rapport aux limites cadastrales. Un notaire (PPAT) expérimenté à Bali est un allié indispensable.

Attention :

À Kuta, les terrains sont majoritairement en zone touristique ou résidentielle autorisant la construction, mais des contraintes (hauteur, recul, zonage) existent. L’achat d’une propriété sans permis de construire valide (ancien IMB ou nouveau PBG) ou sans certificat de conformité peut entraîner des amendes, voire un risque de démolition en cas de contrôle.

Pour les projets de location courte durée, il faut vérifier la possibilité d’obtenir (ou la présence) d’une licence de type Pondok Wisata ou d’autorisation équivalente. Louer sans licence dans une zone exigeante en matière touristique peut entraîner des sanctions, fermetures administratives, voire des expulsions de locataires.

Enfin, il est essentiel de se pencher sur l’environnement immédiat. À Kuta, une rue peut être très attractive pour un certain type de clientèle (bars, musique, beach clubs) mais rédhibitoire pour des familles ou des retraités. L’analyse du voisinage, du trafic, du bruit nocturne, de l’accès aux plages et services doit être menée en détail, idéalement en visitant à différentes heures de la journée.

Kuta dans la stratégie globale d’un portefeuille

Pour un investisseur qui ne souhaite acheter qu’un seul bien à Bali, Kuta peut jouer le rôle de « pilier tourisme de masse » du portefeuille : forte demande, revenus rapides, exploitation essentiellement courte durée, et point d’entrée financier raisonnable.

Bon à savoir :

Pour équilibrer les risques, il est conseillé de combiner un investissement à Kuta avec des biens dans d’autres zones de l’île. Par exemple, un appartement ou une villa à Kuta permet de capter le tourisme international, tandis qu’un bien à Ubud cible le segment bien-être et retraite, à Sanur la clientèle familles et retraités, et à Canggu les nomades digitaux. Cette stratégie permet de lisser la saisonnalité et de réduire la dépendance à des micro-marchés spécifiques.

Conclusion : Kuta, un marché mûr qui récompense la rigueur

Investir dans l’immobilier dans la ville de Kuta revient à entrer dans un marché à la fois historique et en pleine mutation. Historique, parce que Kuta reste le symbole du tourisme balinais, avec sa plage iconique, sa proximité de l’aéroport, ses bars et ses centres commerciaux. En mutation, parce que la concurrence dans le Sud de Bali est désormais intense, que d’autres quartiers attirent les segments les plus premium, et que la location saisonnière est passée d’un eldorado apparent à un environnement très compétitif.

Astuce :

Malgré l’évolution du marché, les fondamentaux de l’immobilier à Bali restent robustes : l’île attire un nombre croissant de touristes, ses infrastructures s’améliorent continuellement et la demande locative est soutenue, générant des rendements locatifs supérieurs à de nombreux marchés concurrents dans la région. Cependant, investir à Kuta n’est plus une opportunité automatique ; la réussite y nécessite désormais une approche plus stratégique et informée.

comprendre précisément le cadre juridique et choisir la bonne structure (leasehold, PT PMA, etc.),

intégrer toutes les couches de coûts – taxes, gestion, maintenance – dans ses calculs,

– viser des biens bien situés et différenciés plutôt que des copies standardisées,

– s’appuyer sur une gestion professionnelle,

– et surtout, baser ses projections sur des données réalistes plutôt que sur des promesses marketing.

Avec cette approche rigoureuse, Kuta peut toujours offrir des rendements attractifs et un accès privilégié à l’un des marchés touristiques les plus dynamiques au monde. Sans elle, l’investisseur risque au contraire de découvrir que, dans une station aussi saturée, la frontière entre bon coup et mirage est parfois plus fine qu’il n’y paraît.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel à Kuta, Bali, Indonésie, afin de rechercher du rendement locatif et une exposition à la roupie indonésienne. Budget alloué : 400 000 à 600 000 dollars, sans recours au crédit.

Après analyse de plusieurs zones balinaises (Seminyak, Canggu, Uluwatu), la stratégie retenue a consisté à cibler une villa individuelle avec piscine à Kuta, dans un secteur touristique dynamique, combinant rendement locatif brut cible de 10 % – « plus le rendement est grand, plus le risque est important » – et potentiel de valorisation lié au tourisme à moyen terme, avec un ticket global (acquisition du droit de propriété ou de bail longue durée, frais, ameublement, travaux légers) d’environ 500 000 dollars. La mission a inclus : sélection du quartier, mise en relation avec un réseau local (agent immobilier, notaire, avocat, fiscaliste), choix de la structure la plus adaptée (propriété directe, PT PMA, bail emphytéotique) et définition d’un plan de diversification patrimoniale dans le temps.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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