Investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia attire de plus en plus d’épargnants européens et internationaux. Capitale de la Bulgarie, membre de l’Union européenne et désormais dans l’espace Schengen, la ville combine prix encore abordables, marché en forte croissance, et rendements locatifs solides. Mais derrière ces atouts se cachent aussi des risques à maîtriser : hausse rapide des prix, fiscalité spécifique, réglementation différenciée selon la nationalité de l’investisseur, tensions entre centre et périphérie…
Bon à savoir :
Cet article fournit une analyse complète et chiffrée du marché immobilier de Sofia, basée sur les données récentes et les rapports d’experts. Il détaille les prix des biens, les rendements locatifs attendus, les quartiers recommandés, les démarches d’achat pour les étrangers et les stratégies d’investissement efficaces (location longue durée, Airbnb, petites surfaces, périphérie).
Un marché parmi les plus dynamiques d’Europe… mais encore abordable
Le premier élément à comprendre lorsqu’on envisage d’investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia, c’est la vitesse à laquelle le marché se transforme. Les indicateurs convergent : la capitale bulgare fait partie des marchés résidentiels les plus dynamiques de l’Union européenne.
Les prix ont littéralement explosé en dix ans. Ils ont triplé depuis 2015 : le prix moyen au mètre carré était d’environ 715 € en 2015, autour de 1 200 € en 2020, puis 1 550‑1 650 € en 2023. Fin 2024, la moyenne tournait déjà autour de 1 840‑1 900 €/m², et au milieu de 2025, plusieurs sources situent le prix moyen entre 2 100 et 2 200 €/m², voire 2 310 €/m² selon certains rapports, ce qui représenterait une progression annuelle supérieure à 25 % sur la dernière année.
Une hausse soutenue par une demande très forte et une offre limitée
En 2024, les prix à Sofia ont progressé de 12 % à 20 % selon les segments. Sur le seul deuxième trimestre, la hausse atteignait 16 % en glissement annuel, presque le double des 8,8 % enregistrés l’année précédente. Les logements neufs se sont renchéris de plus de 20 % en un an, les logements anciens d’environ 13 %.
25000
Près de 25 000 ventes ont été enregistrées sur le marché résidentiel de Sofia au cours des neuf premiers mois de 2024.
Dans le même temps, la construction marque le pas. En 2024, les mises en chantier de logements ont reculé d’environ 21 % à l’échelle nationale et les livraisons de logements neufs ont chuté de l’ordre de 18 %. À Sofia, les nouveaux bâtiments résidentiels terminés ont diminué de 17‑22 % en un an. Autrement dit : la demande monte, mais l’offre ne suit pas, ce qui entretient la tension sur les prix.
Des prix encore très compétitifs à l’échelle européenne
Malgré cette flambée, investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia reste nettement moins coûteux que dans la plupart des capitales de l’UE. Selon les comparaisons internationales, les prix moyens à Sofia restent 60‑70 % inférieurs à ceux de villes comme Prague ou Varsovie, et jusqu’à 80‑90 % plus bas que dans les grandes capitales d’Europe occidentale.
Pour les investisseurs, cela signifie deux choses :
– le ticket d’entrée reste accessible (on peut encore trouver des studios à partir de 50 000‑60 000 €) ;
– le potentiel de rattrapage par rapport aux autres capitales d’Europe centrale et orientale (Budapest, Prague, Varsovie) n’est, selon de nombreux analystes, pas épuisé.
Les projections de prix pour Sofia évoquent encore une hausse de 5‑10 % par an en 2025, puis un rythme plus modéré de 3‑7 % annuels après 2026, avec une croissance de long terme estimée à 3‑6 % par an sur 10‑20 ans.
Combien coûte un bien à Sofia selon le quartier et le type de logement ?
Les moyennes générales sont utiles, mais ce qui compte pour un investisseur, c’est surtout le prix concret d’un studio ou d’un T2 dans un quartier précis. Dans la ville de Sofia, les écarts sont considérables entre l’hyper-centre, les quartiers résidentiels sud recherchés et les grands ensembles de panneaux en périphérie.
Panorama des prix par zone
Le tableau ci-dessous synthétise les fourchettes indicatives de prix au m² dans quelques grands secteurs résidentiels, issus de différents rapports 2024‑2025.
| Zone / quartier | Type de biens | Prix indicatif au m² (€) |
|---|---|---|
| Centre (downtown) | Neuf | 2 200 – 2 800 |
| Haut de gamme central | 3 000 – 4 000 | |
| Lozenets | Neuf | 1 900 – 2 600 |
| Ancien | 1 600 – 2 200 | |
| Vitosha (résidentiel sud) | Neuf | 1 700 – 2 300 |
| Ancien | 1 400 – 1 900 | |
| Krastova Vada | Neuf | 1 600 – 2 100 |
| Ancien | 1 300 – 1 800 | |
| Studentski Grad | Neuf | 1 300 – 1 700 |
| Ancien | 1 100 – 1 500 | |
| Mladost | Mixte | 900 – 1 400 |
| Lyulin / zones bon marché | Mixte | 900 – 1 400 |
| Boyana / Dragalevtsi | Haut de gamme maison | 2 500 – 3 200+ |
| Banlieue proche (Bankya…) | Maisons individuelles | 120 000 – 300 000 le bien (fourchette) |
Pour donner des ordres de grandeur, certains exemples concrets de prix en 2025 :
– studio d’environ 30 m² : à partir d’environ 10000 € ;
– T1 de 50 m² : à partir d’environ 150000 € ;
– T2 de 100 m² : à partir de 260000 € ;
– T3 de 170 m² : à partir de 500000 € ;
– penthouse de luxe : à partir de 600000 €.
200000
Le prix typique d’un appartement de 50 m² dans le quartier prisé de Lozenets à Sofia.
Prix vs. loyers : indicateur clé de rentabilité
Les ratios prix/loyers donnent une mesure rapide de la « cherté » du marché pour un investisseur. À Sofia, le ratio prix/loyer (price-to-rent) est d’environ 24,2 dans le centre et 21,9 hors centre, ce qui reste inférieur à certaines capitales comme Prague (ratio supérieur à 17 mais avec des revenus plus faibles), mais marque déjà un marché relativement valorisé.
Le prix/revenu (price-to-income) autour de 9,4‑9,75 reflète l’effort important que doivent consentir les ménages locaux pour acheter, ce qui renforce la demande locative, notamment chez les 25‑35 ans.
Le marché locatif : rendements, loyers et typologie de la demande
Investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia peut viser trois grandes stratégies : la location longue durée « classique », la location à destination des étudiants et jeunes actifs, et la location court terme de type Airbnb. Chacune a ses chiffres, ses quartiers et ses risques.
Rendements locatifs : de 4 % à plus de 7 % brut
Les données disponibles indiquent des rendements bruts moyens autour de 4‑4,5 % pour la ville de Sofia, légèrement en dessous de la moyenne nationale bulgare (4,53 % au deuxième trimestre 2025). Toutefois, cette moyenne masque de fortes variations :
– centre-ville : grosso modo 3,5‑4,5 % brut ;
– quartiers périphériques résidentiels : 4,5‑6 % brut ;
– niches spécifiques (Mladost, Studentski Grad, certains T2 en banlieue) : jusqu’à 7‑8 % brut sur des cas bien ciblés.
En réalité, les rendements bruts « typiques » pour les appartements résidentiels se situent plutôt dans une fourchette de 4 à 6 %, avec des opportunités à 5‑7 % sur de petites surfaces bien placées. Après charges, impôts et frais de gestion, le rendement net est en général inférieur de 1,5 à 2 points à la rentabilité brute.
Voici un récapitulatif simplifié.
| Type de bien / stratégie | Rendement brut typique à Sofia |
|---|---|
| Appartement centre-ville (1‑2 pièces) | 3,5 – 4,5 % |
| Appartement périphérie (Mladost, Lyulin…) | 4,5 – 6 % |
| Studio / T1 Studentski Grad | 5,5 – 6,5 % |
| T2 optimisé en banlieue | 5 – 7+ % |
| Court terme (Airbnb) bien géré | 5 – 8 % net selon localisation |
Un exemple concret illustre bien la mécanique : un T2 à Mladost acheté 100 000 € et loué 650 € par mois produit un rendement brut d’environ 7,8 %. Loué 700 €, le rendement grimpe à 8,4 %. À l’inverse, un T1 en centre-ville acheté 175 000 € et loué 600 € n’offre qu’environ 4,1 % brut.
Niveaux de loyers : centre vs périphérie et par typologie
Les loyers ont nettement augmenté ces dernières années, soutenus par une demande soutenue des jeunes actifs, expatriés et étudiants, tandis que l’offre, notamment de logements de qualité, reste limitée. Pour 2023‑2024, les fourchettes indicatives de loyers mensuels sont les suivantes :
– studio : 400‑500 € ;
– T1 : 500‑700 € ;
– T2 : 700‑1 000 € ;
– T3 : souvent au-dessus de 1 000 €, surtout en centre et quartiers prisés.
Exemple :
Les données monétaires exprimées en lev bulgare (BGN) viennent confirmer les tendances générales évoquées dans l’article. Par exemple, l’analyse des chiffres dans cette devise nationale permet d’illustrer et de valider concrètement les évolutions observées.
– T1 en centre : loyer moyen autour de 1 150 BGN (≈ 588 €), fourchette 900‑1 500 BGN ;
– T1 hors centre : environ 866 BGN (≈ 442 €) en moyenne ;
– T3 en centre : 2 149 BGN (≈ 1 098 €) en moyenne, pouvant monter jusqu’à 3 000 BGN ;
– T3 hors centre : autour de 1 513 BGN (≈ 773 €).
Les écarts entre quartiers sont très marqués. En termes de loyer au m² :
– Sofia Centre : 12‑15 €/m² ;
– Lozenets : 10‑12 €/m² ;
– Mladost : 7‑9 €/m² ;
– Lyulin : 6‑8 €/m² ;
– Studentski Grad : 5‑7 €/m².
Les loyers mensuels typiques selon les quartiers se résument ainsi :
| Quartier | T1 (€/mois) | T2 (€/mois) |
|---|---|---|
| Centre | 700 – 850 | 1 100 – 1 500 |
| Lozenets | 600 – 750 | 800 – 1 300 |
| Mladost | 500 – 650 | 700 – 900 |
| Lyulin | 400 – 550 | 650 – 800 |
| Studentski Grad | 375 – 450 | 600 – 750 |
On voit nettement que les quartiers sud bien connectés (Mladost, Vitosha, Krastova Vada, Manastirski Livadi) offrent un compromis intéressant : loyers plus élevés que la périphérie nord, mais prix au m² encore bien inférieurs à l’hyper-centre, ce qui se traduit par de meilleurs rendements.
À qui louer ? Profil-type du locataire à Sofia
Les agences locales soulignent que 90 % des demandes de location concernent des appartements entièrement meublés. Le profil le plus fréquent :
Astuce :
Le marché locatif à Sofia est principalement porté par quatre profils types : les couples salariés de 25 à 35 ans, recherchant un T1 ou T2 meublé dans un immeuble récent à l’intérieur du périphérique, proche des transports et avec des commodités modernes ; les jeunes actifs et expatriés célibataires, très demandeurs de studios et petits T1 près des quartiers d’affaires et du centre-ville ; les étudiants (plus de 40 000 résidents à Studentski Grad), qui soutiennent un marché locatif très actif pour les petites surfaces près des campus ; et enfin les familles, moins présentes en location longue durée mais actives sur le segment des T3/T4 et des maisons en périphérie.
Les vacants sont très faibles pour les biens de qualité : 3‑5 % de vacance locative dans les quartiers centraux prisés comme Lozenets et Sofia Centre, et moins de 4 % dans les zones familiales comme Mladost ou Lyulin. Des biens plus anciens ou mal entretenus, en revanche, peuvent subir des vacances de 8‑10 %.
Focus quartiers : où investir dans la ville de Sofia et pour quelle stratégie ?
Investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia suppose de choisir entre rendement immédiat, potentiel de plus-value et profil de risque. Les différents quartiers n’offrent pas le même équilibre.
Centre et hyper-centre : capitalisation et location haut de gamme
Le centre (autour de Vitosha Boulevard, Doctor’s Garden, Sredets, Oborishte) concentre les prix les plus élevés, la demande touristique, les ambassades, universités, musées et une grande partie de la vie nocturne (plus de 150 bars et clubs).
Atouts pour l’investisseur :
– forte demande en location courte durée (Airbnb) et en location haut de gamme pour expatriés et cadres ;
– très bon potentiel d’appréciation des prix, soutenu par la rareté du foncier et la densité des services ;
– possibilité de transformer des appartements anciens en produits premium via rénovation.
Limites :
– rendements bruts plus faibles (souvent 3,5‑4,5 %) en location longue durée ;
– parkings rares, ce qui rend indispensable l’achat d’une place de stationnement avec le bien si possible ;
– nuisances (bruit, trafic, pollution) qui peuvent rebuter une partie des familles.
Les biens à rénover dans l’ancien centre peuvent toutefois constituer de belles opportunités : acheter un appartement socialiste ou pré‑guerre à prix « décoté », le moderniser (isolation, cuisine, salle de bain) et viser la clientèle expatriée ou le court séjour.
Lozenets, « la perle verte » : équilibre entre standing, nature et rendement
Lozenets est souvent présenté comme l’un des meilleurs compromis de la ville. Quartier résidentiel aisé, très vert, voisin du centre et de grands parcs (Borisova Gradina, Loven Park), desservi par le métro, il attire une clientèle locale aisée et beaucoup d’expatriés.
200000
Prix d’acquisition moyen d’un petit appartement de 50 m².
– loyer long terme : 600‑700 €/mois ;
– revenu annuel brut : 7 200‑8 400 € ;
– frais d’exploitation (taxes, entretien, gestion) : environ 2 000‑2 500 €/an ;
– bénéfice annuel net : 4 700‑6 400 €, soit une rentabilité nette voisine de 4,5‑6 % selon le montage.
En location courte durée touristique, les revenus annuels peuvent monter à 12 000‑15 000 € pour le même bien, au prix d’une gestion plus intensive.
Lozenets devrait par ailleurs rester l’un des quartiers les plus demandés pour l’achat en 2025, ce qui laisse augurer d’une appréciation supplémentaire des prix (plusieurs analyses évoquent une hausse de 3‑7 % par an à court terme).
Quartiers sud en développement : Krastova Vada, Manastirski Livadi, Vitosha, Malinova Dolina
Une part importante des projets neufs et des complexes résidentiels modernes se concentre au sud du périphérique, vers la montagne de Vitosha. Ces quartiers cumulent trois facteurs très recherchés par les acheteurs :
– accès relativement rapide au centre (via le métro ou de grands boulevards) ;
– environnement plus vert et air de meilleure qualité qu’au centre ;
– rapport prix/emplacement encore attractif par rapport à Lozenets ou Doctor’s Garden.
Attention :
Les prix ont augmenté d’environ 40% depuis 2020, tirés par des constructions neuves (labels énergétiques, domotique), la proximité du Paradise Center, du métro et de South Park. Les prix actuels des appartements neufs varient entre 1 600 et 2 100 €/m² (dépassant 3 000 €/m² pour le premium), avec une demande toujours forte.
Manastirski Livadi affiche également plus de 70 % de ventes en plus que les années précédentes. Ce quartier est prisé par les jeunes actifs, avec des complexes neufs, des surfaces moyennes et un accès correct aux grands axes.
Vitosha et Malinova Dolina, à la limite de la ville et au pied de la montagne, voient émerger de nombreux projets haut de gamme, parfois orientés vers le « wellness » et l’écologie. L’air y est de meilleure qualité que dans le centre, ce qui attire une clientèle familiale et d’expatriés.
Pour un investisseur locatif, ces quartiers offrent généralement :
– des prix au m² inférieurs au centre et à Lozenets ;
– une clientèle solvable (jeunes cadres, familles) ;
– des rendements bruts souvent supérieurs à 5 % sur petites et moyennes surfaces.
Studentski Grad : le fief des étudiants, idéal pour les petits logements
Studentski Grad concentre les campus universitaires et plus de 40 000 résidents, essentiellement des étudiants. C’est un quartier animé, avec de nombreux bars et restaurants bon marché (plus de 40 options de restauration), très orienté vers la vie nocturne.
Pour l’investisseur, ce quartier est l’archétype de la stratégie « petites surfaces à haut rendement » :
– studios : environ 102 000 € pour un bien type, loyer autour de 400 €, rendement brut proche de 4,7‑5 % ;
– T1 : 147 000 € environ, loyer de 590 €, rendement brut d’environ 4,8‑5 % ;
– T2 : environ 245 000 €, loyer de 790 €, rendement autour de 3,8 %.
Bon à savoir :
L’investissement dans des studios ou petits T1 offre l’avantage d’une demande locative quasi permanente et de loyers au m² élevés. Cependant, il comporte des inconvénients comme une rotation plus fréquente des locataires, une gestion plus exigeante, et un environnement parfois bruyant qui peut limiter l’attrait pour d’autres types de résidents.
Mladost, Lyulin et les grands ensembles : le jeu rendement / risque
Les grands quartiers d’immeubles en panneaux (panelka) comme Mladost, Lyulin, Druzhba abritent encore la majorité de la population de Sofia. Les prix y restent beaucoup plus bas que dans le sud et le centre, mais les enjeux de long terme sont réels : ces barres construites dans les années 60‑80 atteignent leur limite de durée de vie théorique (50‑70 ans) et nécessiteront des travaux massifs.
À court terme (2025‑2035), certaines des structures les plus anciennes risquent de devenir inhabitables sans rénovation, et à l’horizon 2035‑2050, une part importante du parc devra être rénovée ou remplacée, avec un coût estimé entre 3 et 18 milliards d’euros (probablement autour de 8‑10 milliards), en partie subventionné par l’UE via des programmes d’efficacité énergétique.
Pour l’investisseur, cela se traduit par : l’identification des opportunités de marché et l’évaluation des risques associés.
– des prix très attractifs aujourd’hui ;
– des rendements bruts pouvant être élevés si le bien est bien acheté ;
– mais un risque structurel de devoir contribuer à des travaux lourds (façades, structure, isolation) ou de voir le bien perdre de la valeur si aucune rénovation n’est engagée au niveau de l’immeuble.
Dans les segment « neuf » de ces quartiers (Mladost notamment, avec bons accès métro), la situation est différente : la combinaison prix modérés, excellente desserte et bonne demande familiale en fait une zone très intéressante en buy-to-let long terme.
Achat, fiscalité et cadre légal pour les investisseurs étrangers
Investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia implique de naviguer dans un cadre juridique et fiscal spécifique. La Bulgarie est membre de l’UE depuis 2007, et les règles varient selon que l’investisseur est citoyen de l’UE/EEE ou non.
Qui peut acheter quoi ?
La règle clé est simple :
– citoyens UE/EEE (et Suisse) : mêmes droits que les Bulgares, ils peuvent acheter appartements, maisons avec terrain, terrains constructibles ;
– non‑UE : peuvent acheter librement des appartements (car juridiquement, ils n’incluent pas la propriété du sol), mais ne peuvent pas posséder directement de terrain (jardin, parcelle, maison + terrain). Pour cela, ils doivent créer une société de droit bulgare (généralement une OOD / Ltd) qui sera propriétaire du terrain.
Par ailleurs, tous les étrangers, y compris les Européens, ne peuvent pas acheter directement de terres agricoles, de forêts ou de vignobles. Pour ce type d’actifs, il faut passer par une structure spécifique (généralement une société) ou renoncer.
Créer une société bulgare pour un non‑UE prend une vingtaine de jours environ, coûte autour de 600 € et nécessite un capital social de 5 000 BGN (environ 2 600 €), capital qui peut ensuite être utilisé pour l’acquisition.
Étapes de la procédure d’achat
Le processus d’acquisition est relativement standardisé et sécurisé, mais il suppose une bonne maîtrise des formalités et des vérifications juridiques. Dans la pratique, de nombreux investisseurs réalisent la quasi-totalité des démarches à distance via une procuration, sans se déplacer.
Les grandes étapes sont les suivantes :
Bon à savoir :
Pour bloquer un bien immobilier, un acompte de réservation est généralement requis. Son montant est de 5 % du prix pour un bien neuf « sur plan » et de 10 % pour un bien existant.
2. Signature d’un précontrat C’est un contrat engageant, qui fixe le prix définitif, les délais, les pénalités, et le calendrier de paiement. Un dépôt de l’ordre de 10 % du prix est courant.
3. Vérifications juridiques (due diligence) Un avocat indépendant vérifie le titre de propriété, l’absence d’hypothèque, de saisie ou de servitude, la conformité des permis de construire, l’obtention de l’Acte 16 (autorisation d’usage) pour les immeubles neufs, etc. Ce processus prend environ 30 jours.
4. Signature de l’acte notarié (Titre de propriété) L’acte est signé chez un notaire territorialement compétent. Le notaire vérifie l’identité des parties, les documents fournis, collecte les taxes, et enregistre la transaction.
5. Enregistrement au registre foncier et auprès de la municipalité L’inscription au registre immobilier prend en général une semaine. Le nouveau propriétaire doit ensuite se déclarer auprès de la municipalité pour la taxe foncière dans les deux mois.
6. Ouverture des compteurs et services Souscription ou transfert des comptes eau, électricité, éventuellement chauffage urbain.
Coûts d’acquisition : à quoi s’attendre ?
Le coût global de la transaction, pour l’acheteur, représente généralement 5 à 8 % du prix d’achat, hors éventuelle commission d’agence. Les principaux postes sont :
| Poste de coût | Taux indicatif |
|---|---|
| Taxe de transfert (Sofia) | 2,5 – 3 % du prix / valeur fiscale |
| Inscription au registre immobilier | 0,1 % de la valeur |
| Émoluments du notaire | 0,1 – 1,5 % (plafonnés à env. 3 000 €) |
| Honoraires d’avocat | ~500 – 1 500 € (0,5 – 2 % selon dossier) |
| Commission d’agence (côté acheteur) | Environ 3 % typiquement à Sofia |
En pratique, les droits et émoluments sont calculés sur la valeur la plus élevée entre le prix indiqué dans l’acte et la « valeur fiscale » déterminée par la municipalité. Celle-ci tient compte de la surface, de l’emplacement et de la nature du bien, et sert de base également pour la taxe foncière annuelle.
Fiscalité de détention, loyers et plus-values
La Bulgarie a la réputation d’être un pays à fiscalité modérée, notamment pour les revenus immobiliers.
0.15-0.2
Pourcentage de la valeur fiscale représentant la taxe foncière annuelle à Sofia pour les logements.
– Taxe ordures / services municipaux : généralement 0,1‑0,2 % supplémentaires de la valeur fiscale, souvent perçus conjointement avec la taxe foncière.
– Impôt sur le revenu locatif : la règle de base est un taux forfaitaire de 10 % sur le revenu net. En pratique, pour un non‑résident, la Bulgarie applique souvent un prélèvement à la source de 10 % sur le loyer brut, sans déduction, lorsqu’il s’agit de loyers payés par une société bulgare. Pour des schémas plus élaborés (déductions, amortissements), il faut passer par une structure locale (société) et une comptabilité complète.
– Plus-value à la revente : la plus-value réalisée par un particulier non‑résident est en principe imposée à 10 %, calculée sur la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition ajusté de l’inflation (sous certaines méthodes). Toutefois, il existe des exonérations importantes pour les résidents bulgares sur leur résidence principale ou sur des biens détenus depuis plus de 3 ou 5 ans. Pour un investisseur étranger, ces exonérations ne s’appliquent que s’il devient résident fiscal bulgare, ce qui suppose de répondre à des critères de présence et de centre d’intérêts.
Bon à savoir :
Les ventes de logements anciens sont généralement exonérées de TVA. La TVA à 20% s’applique principalement aux ventes de bâtiments neufs ou de locaux commerciaux si le vendeur est assujetti et opte pour la TVA. Pour la location, les loyers d’habitation sont exonérés, tandis que les locations de bureaux ou de logements touristiques peuvent être soumises à TVA au-delà d’un certain seuil de chiffre d’affaires.
La table suivante résume les principaux impôts liés à l’investissement locatif résidentiel standard (hors location touristique à grande échelle).
| Type d’imposition | Taux usuel pour un particulier non‑résident |
|---|---|
| Taxe de transfert | 2,5 – 3 % (Sofia) |
| Taxe foncière annuelle | 0,1 – 0,45 % de la valeur fiscale |
| Taxe déchets | 0,1 – 0,2 % de la valeur fiscale |
| Impôt sur loyers | 10 % (souvent sur le brut pour non‑résident) |
| Impôt sur plus-value | 10 % |
Pour les investisseurs passant par une société bulgare, l’impôt sur les sociétés est de 10 % sur le bénéfice, auquel s’ajoute une retenue de 5 % sur les dividendes distribués.
Financement local : des taux bas et un accès possible aux étrangers
Le crédit immobilier est un autre atout du marché bulgare. Les taux d’intérêt des prêts hypothécaires restent historiquement bas, autour de 2,5‑3,2 % pour des prêts en euros, parmi les plus faibles de l’UE. Les encours de crédit immobilier ont augmenté d’environ 26 % récemment, et les nouveaux prêts logements ont bondi de plus de 36 % sur un an, signe que les banques prêtent volontiers.
Les bonnes pratiques observées :
– pour un étranger, les banques prêtent en général jusqu’à 250 000 € sur 20‑25 ans ;
– ratio prêt/valeur (LTV) : jusqu’à 80 % pour un logement fini, 70 % pour du neuf en construction ;
– dossier à fournir : relevés bancaires, justificatifs de revenus, parfois assurance vie et assurance immeuble ;
– coût de l’expertise : 150‑300 €.
La plupart des prêteurs exigent un ratio d’endettement (mensualités/revenus) inférieur à 40 %. Une pré‑approbation est fortement recommandée pour négocier plus sereinement l’achat.
Location courte durée et Airbnb : un levier puissant, mais réglementé
Le marché des locations de courte durée a connu une croissance spectaculaire à Sofia, portée par Airbnb, Booking.com et la montée du tourisme urbain. La demande dépasse aujourd’hui l’offre sur certains segments, en particulier les petits appartements bien situés près du centre et du métro.
Rentabilité d’un Airbnb à Sofia
Les données consolidées montrent qu’un appartement bien géré en location touristique à Sofia peut générer un revenu annuel représentant environ 5 % du prix d’achat, parfois davantage sur des biens très performants. Ce rendement est en général supérieur de plus de 50 % à celui d’une location longue durée classique pour le même bien.
Les caractéristiques du parc Airbnb à Sofia en 2025 :
– environ 1 600 annonces actives ;
– plus de 93 % sont des logements entiers (pas de chambre chez l’habitant) ;
– 95 % sont des appartements ;
– près des deux tiers sont des T1, et plus de 80 % sont des logements de 1 ou 2 chambres ;
– capacité moyenne : 3,3 personnes.
Les taux d’occupation varient fortement selon la qualité, la saison et la gestion :
– médiane autour de 46 % d’occupation ;
– top 25 % de biens : au moins 69 % d’occupation ;
– top 10 % : plus de 85 % d’occupation ;
– bas de gamme : autour de 23 %.
Exemple :
Les revenus d’un établissement hôtelier peuvent connaître de fortes variations saisonnières. Par exemple, ils atteignent généralement un pic au mois de juillet et un creux au mois de janvier. Parallèlement, le tarif journalier moyen (ADR) suit une tendance différente, avec son niveau le plus élevé souvent observé en octobre et son niveau le plus bas en mars, illustrant ainsi que la valeur par transaction et le volume d’activité ne sont pas toujours corrélés.
Obligations administratives pour la location touristique
Contrairement à certaines grandes capitales européennes, la ville de Sofia reste relativement peu réglementée en matière de location courte durée, mais cela évolue sous l’impulsion du droit européen. Pour l’instant, un propriétaire qui souhaite exploiter un appartement en location touristique doit cependant respecter plusieurs démarches :
– enregistrer le logement comme hébergement touristique auprès de la municipalité (redevance d’environ 20 BGN par lit, une seule fois) ;
– déclarer chaque séjour dans le système national de suivi des touristes (ESTI), via une interface en ligne, le jour de l’arrivée des clients ;
– s’acquitter d’une taxe de séjour par nuitée et par personne, variable selon la commune (souvent entre 0,20 et 3 BGN par nuit) ;
– s’enregistrer auprès de l’administration fiscale comme indépendant si l’activité est principale, et payer des cotisations sociales mensuelles ;
– payer une taxe annuelle dite « patente » pour l’hébergement touristique, dont le montant varie selon la ville et la taille de l’hébergement (généralement entre 25 et 250 BGN par chambre et par an).
Lorsque le propriétaire utilise des plateformes basées à l’étranger (Airbnb, Booking), il doit également se conformer aux règles de TVA sur les commissions facturées (20 %).
Bon à savoir :
L’Union européenne a adopté un règlement spécifique sur la collecte de données pour les locations de courte durée. La Bulgarie doit intégralement le transposer dans sa législation nationale d’ici 2026. Cela implique une augmentation progressive de la transparence et du contrôle des activités des plateformes comme Airbnb, notamment dans la ville de Sofia.
Coûts de gestion et rôle des sociétés spécialisées
La location courte durée est chronophage si elle est gérée en direct : check‑in/check‑out, ménage, entretien du linge, réassort de produits, réponses aux messages, gestion des avis, etc. Beaucoup d’investisseurs confient donc cette gestion à des sociétés locales spécialisées.
Les caractéristiques fréquentes des services de gestion :
– honoraires proportionnels au chiffre d’affaires locatif (souvent 10 % minimum en gestion complète) ou forfait mensuel ;
– facturation des frais de ménage, de blanchisserie, petites réparations, etc., directement déduits des revenus ;
– assistance sur les formalités administratives et fiscales (enregistrement, TVA, déclarations, etc.).
Les plateformes elles-mêmes prélèvent une commission : Airbnb facture typiquement environ 3 % au propriétaire et jusqu’à 15 % à l’invité, tandis que Booking.com prélève 15‑30 % côté propriétaire selon le niveau de promotion.
Pour un investisseur étranger, recourir à un gestionnaire local sérieux est quasiment indispensable s’il vise Airbnb comme stratégie principale, sous peine de multiplier les risques opérationnels et les erreurs de conformité.
Macro‑tendances et facteurs de soutien à long terme
Au-delà des chiffres immédiats de prix et de rendement, plusieurs facteurs structurels plaident en faveur d’un investissement immobilier de long terme dans la ville de Sofia.
Croissance économique et rôle de hub régional
La Bulgarie affiche une croissance du PIB autour de 2‑3 %, avec des perspectives un peu plus élevées pour les prochaines années. Sofia concentre la majeure partie de cette dynamique : capitale politique, c’est aussi un hub technologique et de services, avec un secteur IT en plein essor et des salaires qui augmentent plus vite que la moyenne nationale.
Le chômage y est bas (environ 4,3 %), ce qui soutient la solvabilité des ménages et la demande de logements, en propriété comme en location. De nombreuses entreprises internationales y implantent des bureaux, ce qui renforce la demande d’appartements pour expatriés, tant en centre-ville qu’en quartiers résidentiels de bon standing.
Intégration européenne : Schengen et future entrée dans la zone euro
L’entrée de la Bulgarie dans l’espace Schengen et la perspective d’une adoption de l’euro dans les prochaines années constituent de puissants catalyseurs pour l’immobilier. L’expérience d’autres pays passés à l’euro montre souvent un « coup de fouet » ponctuel sur les prix immobiliers au moment de la transition (10‑15 % en Slovénie, 13‑17 % en Croatie, autour de 4‑5 % en Lettonie).
Bon à savoir :
L’adoption de l’euro en Bulgarie, bien que partiellement anticipée par les prix actuels, élimine le risque de change pour les investisseurs internationaux. Cette stabilité monétaire est susceptible d’attirer des flux de capitaux supplémentaires et durables sur le marché résidentiel de la capitale, Sofia.
Infrastructures et métro : un multiplicateur de valeur
Le développement du métro à Sofia est un facteur d’augmentation des valeurs immobilières bien documenté. Les quartiers desservis par les lignes principales, ou par les prolongements récents (par exemple Slatina), affichent des hausses de prix nettement supérieures à la moyenne, avec des primes de 10‑15 % pour les biens proches des stations.
Les comparaisons internationales (Crossrail à Londres, réseaux à Boston, Chicago, San Francisco) confirment que la proximité d’un transport lourd de qualité (métro, tram rapide) entraîne, sur le long terme, une appréciation significative du foncier résidentiel.
Transition énergétique et renouvellement du parc ancien
Une grande partie des immeubles collectifs des années socialistes (panelka) arrive à maturité. La nécessité de les rénover ou de les remplacer constitue à la fois un risque (pour les propriétaires de biens dans des blocs non rénovés) et une opportunité (pour les opérateurs capables d’investir dans des opérations de rénovation lourde ou de reconstruction).
Financement des travaux de rénovation énergétique
Les programmes européens financent une partie des travaux, mais les propriétaires doivent aussi contribuer. Voici les points de vigilance pour les investisseurs.
Prévoir un budget complémentaire, car les aides européennes ne couvrent pas la totalité des coûts des travaux.
S’assurer que les propriétaires de l’immeuble sont prêts et informés de leur part de financement.
Calculer précisément le retour sur investissement en intégrant les aides et le reste à charge.
– privilégier les immeubles récents (post‑2010) ou déjà rénovés ;
– ou, à l’inverse, viser sciemment des appartements très décotés dans de vieux blocs en anticipant un programme de rénovation subventionné.
Dans le neuf, l’offre de bâtiments certifiés, éco‑conçus, avec isolation performante et domotique, ne cesse de s’étoffer, notamment dans les quartiers sud et à proximité de Vitosha. Ces biens, plus chers au m², bénéficient de charges réduites et d’une meilleure attractivité locative.
Stratégies concrètes pour investir efficacement à Sofia
Investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia ne se résume pas à acheter « au hasard » un appartement dans le centre. Entre les différentes typologies (studio, T1, T2, T3, maison), les zones (centre, sud, périphérie), les régimes fiscaux (personne physique, société), et les modèles d’exploitation (long terme, court terme, colocation, étudiants), il est facile de se tromper de stratégie.
Quelques approches qui ressortent des données :
1. Les petites surfaces bien placées, cœur du rendement
Les analyses convergent : les studios et T1 offrent souvent les meilleurs rendements bruts, qu’il s’agisse de location classique ou de location courte durée. À Sofia, un T1 correctement positionné (centre, Lozenets, Studentski Grad, Mladost) se loue 500‑700 €/mois, pour un coût d’acquisition encore maîtrisé (dès 80‑120 000 € selon le quartier).
Pour un investisseur qui souhaite maximiser son rendement, sans viser nécessairement une plus-value spectaculaire, ce segment « petites surfaces » est particulièrement adapté, à condition de soigner la qualité de l’aménagement et du mobilier.
2. Les T2 en périphérie résidentielle : meilleur couple rendement/risque
Les T2 dans des quartiers résidentiels bien connectés au métro comme Mladost, Krastova Vada, Manastirski Livadi ou certains secteurs de Vitosha offrent souvent le meilleur compromis entre :
Caractéristiques du marché locatif
Les principaux atouts d’un investissement locatif dans cette zone, offrant un équilibre entre sécurité et rentabilité.
Une demande soutenue de la part de jeunes couples, petites familles et télétravailleurs, assurant une occupation régulière.
Un taux de vacance locative réduit, limitant les périodes d’inoccupation du bien et sécurisant les revenus.
Des prix d’acquisition accessibles par mètre carré, facilitant l’entrée sur le marché et optimisant le potentiel de plus-value.
Des rendements bruts pouvant atteindre 5% à plus de 7% pour les acquisitions bien négociées, offrant une rentabilité intéressante.
La clé est de choisir des immeubles récents, avec parking et bonne qualité d’exécution, tout en restant dans des enveloppes de prix raisonnables.
3. Le centre pour la plus-value et le court terme
Pour des investisseurs à plus forte capacité financière, le centre reste le terrain naturel d’une stratégie axée sur :
– la valorisation patrimoniale (puisque la rareté foncière y est maximale) ;
– la location courte durée touristique ou d’affaires ;
– ou les locations meublées haut de gamme à des expatriés.
Dans cette optique, il est parfois judicieux de privilégier des biens atypiques (appartements anciens avec hauts plafonds, immeubles de caractère, voire bâtiments classés) à rénover, plutôt que des appartements déjà « clés en main » vendus au sommet du marché.
4. L’investissement par société pour les non‑UE et les grands patrimoines
Pour les investisseurs hors UE désireux d’acheter une maison avec jardin ou un terrain, le passage par une société bulgare est incontournable. Même pour les Européens, la création d’une société (et l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés à 10 %) peut être intéressante dans les cas suivants :
Attention :
Pour un portefeuille locatif de plusieurs biens nécessitant une gestion professionnelle, avec la volonté de déduire davantage de charges (amortissements, intérêts, honoraires) que ne le permet le régime de la personne physique, et dans le cadre d’un projet de revente fréquente de biens (activité de marchand de biens), le choix de la structure juridique est crucial.
La contrepartie est l’obligation d’une comptabilité complète, de déclarations fiscales annuelles, et de frais d’expert‑comptable.
5. Penser à la résidence et à la dimension migratoire
Un investissement de 300 000 € ou plus dans l’immobilier bulgare, sous certaines conditions, peut ouvrir la voie à un permis de séjour longue durée pour un investisseur non‑UE, via des programmes d’investissement. Après plusieurs années de résidence prolongée, la porte de la résidence permanente puis de la citoyenneté peut s’ouvrir, mais sur un horizon d’environ dix ans.
Pour certains profils (entrepreneurs, nomades numériques, retraités souhaitant s’installer à long terme), investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia s’inscrit donc dans un projet migratoire global, et non dans une pure logique de rendement.
Conclusion : un marché porteur, mais à aborder avec méthode
Investir dans l’immobilier dans la ville de Sofia offre aujourd’hui une combinaison rare en Europe : prix encore compatibles avec un budget moyen, marché résidentiel en forte croissance (prix doublés depuis 2020), rendements locatifs décents (4‑6 % en moyenne, plus pour les petites surfaces), et environnement macroéconomique relativement stable, soutenu par l’intégration européenne et les infrastructures en expansion.
Mais cette attractivité s’accompagne de défis :
Attention :
Plusieurs facteurs de risque doivent être pris en compte : une hausse rapide des prix pouvant mener à un achat surévalué sans benchmark, un risque structurel sur certains immeubles anciens nécessitant des rénovations lourdes, une complexité juridique pour les non-UE (société requise) et pour la location courte durée à grande échelle, ainsi qu’une fiscalité et des procédures exigeant une préparation minutieuse (statut, impôts sur les loyers et plus-values, obligations TVA en location touristique).
La clé, pour un investisseur étranger, consiste à : bien comprendre le marché local et ses spécificités.
– cibler rigoureusement le quartier en fonction de la stratégie (rendement vs plus-value, long terme vs Airbnb) ;
– s’entourer de professionnels locaux indépendants (avocat, notaire, agent, gestionnaire) ;
– et surtout, ne pas sous-estimer la qualité du bien (immeuble, confort, parking, proximité métro) qui, à Sofia plus qu’ailleurs, fait la différence entre une rentabilité théorique sur le papier et un investissement réellement performant dans la durée.
Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :
Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel à Sofia, Bulgarie pour chercher du rendement locatif et une exposition à un marché en croissance. Budget alloué : 400 000 à 600 000 €, sans recours au crédit.
Après analyse de plusieurs quartiers (Lozenets, Studentski Grad, Vitosha), la stratégie retenue a consisté à cibler un appartement ou une petite unité résidentielle dans un secteur dynamique, combinant un rendement locatif brut cible proche de 8–10 % (« plus le rendement est grand, plus le risque est important ») et un bon potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + rafraîchissement léger) d’environ 500 000 €. La mission a inclus : sélection du quartier, mise en relation avec un réseau local (agent immobilier, avocat, fiscaliste), choix de la structure d’investissement (propriété directe ou société bulgare) et plan de diversification progressive sur Sofia pour l’intégrer dans la stratégie patrimoniale globale de l’investisseur.
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