Rester proche de ses proches quand on vit au Royaume-Uni

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Quitter son pays ou simplement s’installer loin de sa famille n’a jamais été aussi simple sur le plan matériel… et pourtant, rester vraiment connecté à ses proches reste un défi. Depuis Royaume-Uni, entre les tarifs parfois salés des opérateurs, les fuseaux horaires décalés, la sécurité numérique et les questions très concrètes de colis et de cadeaux, garder le lien demande un peu d’organisation.

Bon à savoir :

Ce guide s’appuie sur les offres des opérateurs britanniques, les applications de messagerie et de visioconférence, ainsi que les besoins des familles dispersées dans le monde. Son objectif est de vous aider à sélectionner les bons outils, à maîtriser vos coûts, à éviter les mauvaises surprises à l’étranger et à maintenir des liens vivants avec vos proches.

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Téléphone, data et roaming : comprendre les bases pour éviter l’addition salée

Les communications internationales depuis Royaume-Uni reposent sur trois grands modèles tarifaires. Les connaître permet déjà d’éviter bien des mauvaises surprises.

D’abord, les appels « à la minute ». C’est le système le plus simple à comprendre, mais rarement le plus économique : vous payez chaque minute d’appel vers l’étranger au tarif standard de votre opérateur. Pour certains réseaux, ces tarifs atteignent plusieurs livres par minute sur des destinations lointaines.

Astuce :

Les opérateurs proposent souvent des « add-ons » ou options internationales. Cela consiste à conserver son forfait mobile habituel et à ajouter, pour un coût mensuel fixe, un bloc de minutes d’appels vers un ensemble de pays définis. Ce modèle, privilégié par de grands opérateurs comme au Royaume-Uni, offre une visibilité budgétaire : vous connaissez à l’avance le coût de vos appels réguliers vers l’étranger, par exemple vers votre famille aux États‑Unis ou en Inde.

Enfin, les forfaits incluant directement des minutes internationales. Certaines marques tournées vers les expatriés ou les diasporas intègrent d’emblée des appels vers 40, 50 ou même 200 destinations dans leurs offres SIM‑only. Idéal si vous appelez souvent et vers plusieurs pays.

Attention :

Il est important de distinguer les appels passés depuis le Royaume-Uni de l’utilisation en roaming (utilisation de votre ligne britannique à l’étranger). Pour utiliser internet en roaming, vous devez activer l’option ‘données à l’étranger’ dans les paramètres de votre téléphone. De plus, la plupart des opérateurs appliquent une politique d’usage raisonnable (‘fair use’) : seule une partie de votre data nationale est utilisable à l’étranger, et non l’intégralité.

Ce point est crucial pour rester en contact : un appel vidéo sur WhatsApp ou FaceTime en 4G, à l’hôtel ou chez des amis à l’étranger, peut faire exploser la facture si vous n’avez pas bien vérifié les conditions de roaming ou acheté un pass adapté.

Quels opérateurs pour appeler la famille depuis Royaume-Uni ?

Le marché britannique est extrêmement concurrentiel. Certains acteurs misent sur les appels internationaux inclus, d’autres sur des tarifs minute imbattables, d’autres encore sur la simplicité du roaming. Voici un panorama des grandes tendances, présenté en tableaux pour y voir clair.

Forfaits avec minutes internationales incluses

Plusieurs opérateurs intègrent des minutes vers l’étranger dès la base de leurs offres, particulièrement intéressantes si vous téléphonez souvent à vos proches restés au pays.

OpérateurType d’offreMinutes internationales inclusesExemple de prix mensuelParticularités clés
LebaraSIM‑onlyVers plus de 50 pays, certains forfaits avec minutes illimitées5 £ (5 Go), 20 £ (30 Go), 30 £ (illimité)Illimité vers >50 pays sur l’illimité, 1000 min vers l’Inde, roaming Europe + Inde inclus
Lyca MobileForfaits voix + dataMinutes internationales incluses (souvent 100 min) vers 40+ pays10 £ (40 Go), 20 £ (100 Go), 25 £ (illimité)Ciblé diasporas, promos fréquentes (‑50 % 1er mois)
SpusuSIM‑only500 min vers l’UE inclus dans tous les plans9,90 £ (20 Go), 10,90 £ (40 Go)Positionnement simple, orienté Europe

Ces offres sont particulièrement adaptées si vos proches vivent dans les pays couverts (souvent l’Europe, l’Amérique du Nord, certains pays d’Asie comme l’Inde ou la Chine). Lebara, par exemple, inclut dans ses destinations l’Australie, l’Canada, la France, l’Italie, les États‑Unis, l’Irlande, l’Allemagne, le Brésil, la Thaïlande, la Corée du Sud ou encore le Mexique.

Options et add-ons pour appels internationaux

Si vous ne voulez pas changer d’opérateur, la plupart des grands réseaux proposent des options mensuelles.

OpérateurAdd‑on / optionContenu principalPrix indicatif / moisPays couverts (exemples)
EEInternational add‑on500 min vers 50 pays14,05 £ (~2,8 p/min)US, Australie, Inde, Chine, Canada, Europe
EEInternational Extra250 min vers 100 pays28,15 £Liste étendue
EEInternational PassRéduction de tarifs dans 65 pays2,16 £Divers monde
ThreeCall Abroad 100100 min vers 55 pays6 £US, Canada, Japon, Australie, Chine, Thaïlande
ThreeCall Abroad UnlimitedMinutes illimitées vers 55 pays12 £Idem
VodafoneInternational Saver 100100 min vers 100 pays6,15 £Monde largement couvert
VodafoneInternational Saver 500500 min vers 100 pays12,30 £Idem
VodafoneCall Abroad 7575 min vers 212 pays12,30 £Liste quasi mondiale
VodafoneCall Abroad 200200 min vers 212 pays24,65 £Idem
VOXI100 International Minutes Extra100 min vers 100 pays3 £Monde
Sky MobileInternational SaverAppels à 5 p/min vers >60 pays3 £ (puis 4 £)Europe, Amérique, Asie
O2International Bolt‑onBaisse des tarifs dès 1 p/min vers >200 pays3 £ (contrat), 2 £ (PAYG)Ex. 2 p/min vers US, Chine, Australie (fixe)

Ces add‑ons deviennent rentables dès que vous appelez régulièrement, même pour quelques dizaines de minutes par mois. À l’inverse, si vous ne passez que quelques coups de fil occasionnels, mieux vaut parfois payer à la minute, à condition de choisir un opérateur au prix minute très bas.

Quand les appels hors forfait restent intéressants

Certains MVNO (opérateurs virtuels) misent sur des tarifs minute extrêmement compétitifs. C’est utile si vous appelez rarement, ou vers un pays précis.

OpérateurExemples de tarifs minute (hors forfait)
Lebara1 p/min vers Europe, Inde, Amérique du Nord, Chine, Australie, Nouvelle-Zélande ; 3 p/min vers Pakistan ; 5–7 p/min vers Afrique du Sud, Nigeria
Giffgaff1 p/min vers l’Europe de l’Est ; 2 p/min vers Inde, Europe de l’Ouest, Amérique du Nord ; 9–10 p/min vers Afrique du Sud et Nigeria
Talk Home1 p/min vers Europe de l’Est, Inde, Bangladesh, Australie ; 4 p/min vers Pakistan ; 7 p/min vers Afrique du Sud ; 5 p/min vers Europe de l’Ouest, USA
Tesco Mobile1,5 p/min vers Europe de l’Est, Inde ; 2,5 p/min vers Amérique du Nord ; 4 p/min vers Pakistan ; 10–11,5 p/min vers Afrique du Sud, Nigeria
iD Mobile2 p/min vers l’Inde ; 6 p/min vers Amérique du Nord ; 8 p/min vers Afrique du Sud ; 15 p/min vers Nigeria ; 12 p/min vers Pakistan
Lyca Mobile3 p/min vers Inde ; 6 p/min vers Europe de l’Est ; 7 p/min vers USA ; 19 p/min vers Europe de l’Ouest et Afrique du Sud
1pMobile9 p/min vers Europe, Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande ; 20 p/min vers Inde, Bangladesh, Pakistan, Afrique
Honest Mobile7 p/min vers Europe, Amérique du Nord ; 30 p/min vers Inde, Australie, Nouvelle-Zélande
Talkmobile19 p/min vers destinations populaires (Europe, Amérique du Nord, Inde, Australie) ; 30 p/min vers Nigeria et Afrique

Ce type de grille est particulièrement utile si vous devez, par exemple, appeler de temps en temps un parent resté au Pakistan, en Afrique du Sud ou au Nigeria sans forcément souscrire d’option mensuelle.

Roaming : rester joignable en voyage sans ruiner son budget

Rester en contact avec vos proches ne se limite pas aux appels depuis Royaume-Uni : vous avez peut‑être envie de garder votre numéro britannique pendant vos voyages, pour recevoir les appels de la famille ou des SMS de votre banque.

Bon à savoir :

Les conditions et tarifs d’itinérance (roaming) peuvent différer considérablement d’un opérateur à l’autre et selon les destinations. Il est essentiel de vérifier les détails spécifiques auprès de votre fournisseur avant de voyager.

OpérateurRoaming Europe (indicatif)Roaming hors Europe (exemples)Limite de fair use data
O2Europe incluse (40+ pays), jusqu’à 25 GoO2 Travel : 6 £/jour (contrat), 1,99 £/jour (PAYG)25 Go
EE2,47 £/jour en Europe (contrat/SIM‑only)Roam Abroad Pass : 25 £/mois (47 pays Europe + US, Canada, Mexique, Australie)Variable selon offre
ThreeGo Roam Europe : 2 £/jour ; Go Roam World : 5 £/jour (71 pays)Inclus : appels, SMS, data (fair use 12 Go)12 Go
VodafoneZone A : Europe gratuite sur certains forfaits7,39 £/jour dans autres zones sans Xtra Plan ; packs Europe 8 ou 15 jours en PAYGSelon plan
VOXIPass Europe : 2,25–15 £ (1 à 15 jours, fair use 20 Go)Pass Global Roaming : 15–25 £ (sélection de pays)20 Go
GiffgaffRoaming UE gratuit (5 Go max)Pas de roaming hors Europe5 Go
SmartyRoaming UE gratuit (12 Go max)Hors UE : achat d’add‑ons12 Go
LebaraRoaming Europe + Inde inclus sur certains forfaitsAilleurs : add‑on roaming (ex. USA : 10 £ pour 2 Go + 200 min + 100 SMS)Variable

Deux conseils ressortent clairement : vérifier systématiquement si votre destination est incluse dans votre pass, et surveiller le fair use data. Un appel vidéo d’une heure via WhatsApp peut consommer plusieurs centaines de Mo ; mieux vaut privilégier le Wi‑Fi dès que possible.

Appels via internet : WhatsApp, Signal, FaceTime et les autres

Pour beaucoup de familles dispersées, la vraie révolution a été l’essor des appels via internet (VoIP). Au lieu de payer à la minute votre opérateur, vous utilisez votre connexion data ou Wi‑Fi pour passer des appels vocaux ou vidéo.

Applications grand public les plus utilisées

Dans la pratique, l’appli « idéale » est souvent celle que vos proches utilisent déjà. Convaincre toute la famille de changer d’outil est rarement simple, surtout avec des personnes âgées peu à l’aise avec le numérique.

Les outils les plus répandus sont :

WhatsApp : environ 3 milliards d’utilisateurs dans le monde. Crypto­graphie de bout en bout par défaut pour messages et appels, groupes, appels vidéo, messages éphémères. Gratuit, disponible sur iOS, Android, web et ordinateur. En 2024, au Royaume-Uni, c’est l’un des standards pour les groupes familiaux.

Facebook Messenger : intégré à Facebook, mais accessible aussi simplement avec un numéro de téléphone. Appels audio/vidéo, groupes jusqu’à 250 personnes, « communautés » jusqu’à 5000. Le chiffrement de bout en bout n’est pas activé par défaut, il faut enclencher les « conversations secrètes » pour un niveau de sécurité équivalent à Signal ou WhatsApp.

Bon à savoir :

Signal est recommandé par les experts pour sa sécurité : chiffrement de bout en bout par défaut, collecte minimale de métadonnées et code open source. L’application est gratuite, disponible sur iOS, Android et ordinateurs, et peut remplacer l’appli SMS sur Android. Elle est particulièrement adaptée pour les conversations sensibles avec des proches dans des pays à forte surveillance.

Viber : très populaire dans certaines diasporas (Europe de l’Est, Moyen‑Orient). Appels et messages gratuits entre utilisateurs, chiffrement de bout en bout pour les discussions privées et de groupe. Service payant « Viber Out » pour appeler des fixes et mobiles classiques dans le monde entier.

Skype : l’ancêtre toujours en vie, pratique pour les parents déjà habitués à son interface. Appels vidéo, groupes, possibilité d’appeler des numéros classiques en payant à la minute.

FaceTime : réservé aux utilisateurs Apple (iPhone, iPad, Mac). Très simple d’usage, particulièrement apprécié par des familles pour qui tout le monde a un iPhone. Permet des groupes jusqu’à 32 participants.

Ces services partagent le même avantage : tant que tout le monde est connecté en Wi‑Fi, vous pouvez passer des heures au téléphone ou en visio sans toucher à votre facture mobile.

Appels payants via applications : quand vos proches n’ont pas internet

Si vos parents ou grands‑parents n’utilisent pas de smartphone, certains services permettent d’appeler leurs numéros fixes ou mobiles à des tarifs très compétitifs, directement depuis une appli.

Exemple :

D’après les grilles tarifaires de plusieurs fournisseurs de services VoIP, voici quelques exemples de prix pour les appels vers le Royaume-Uni. Ces tarifs peuvent varier selon les opérateurs et les forfaits, mais ils donnent un aperçu du coût moyen des communications vers ce pays.

ServiceModèle de tarificationTarif indicatif vers Royaume-Uni (fixe/mobi.)*
Google VoicePay-as-you-go~0,01 $/min
RebtelPay-as-you-go ou abonnement illimité~0,02 $/min ; illimité 50 pays : 12 $/mois
Viber OutPay-as-you-go ou packs~0,02 $/min
NobelAppCrédit prépayé~0,0199 $/min
VonagePlans domestiques/internationaux~0,02 $/min vers Royaume-Uni dans certains plans
OomaPay-as-you-go ou abonnements mondeTarifs variables (très faibles vers certains pays)

*Les tarifs précis varient selon fixe/mobile et évoluent régulièrement.

Ces services deviennent précieux si, par exemple, vous vivez à Londres et vos parents sont restés dans un village où la connexion est mauvaise, mais où la ligne fixe fonctionne bien. En passant par une appli comme Rebtel, vous appelez leur fixe pour quelques centimes la minute, souvent moins cher qu’un appel direct via votre opérateur mobile.

Limites et contraintes des appels via internet

Les appels VoIP ont leurs inconvénients :

– Il faut une connexion internet des deux côtés pour les appels appli‑à‑appli.

– Sur mobile, si vous n’êtes pas en Wi‑Fi, la consommation de data s’impute sur votre forfait (et peut coûter cher en roaming).

– Certains pays restreignent ou bloquent les fonctionnalités VoIP de WhatsApp, FaceTime ou d’autres. Dans ces cas, une partie des familles contourne ces blocages via un VPN, au prix de certaines considérations légales locales.

Dans certains États (comme la Chine, l’Iran ou certaines régions du Moyen‑Orient), la surveillance des communications est plus intensive. Pour des proches vivant dans ces zones, combiner un VPN fiable, une application chiffrée comme Signal ou WhatsApp, et des pratiques de sécurité élémentaires est recommandé.

Fuseaux horaires : apprivoiser les heures décalées pour garder le lien

La distance géographique est une chose ; le décalage horaire en est une autre. Pour beaucoup de familles, c’est même le vrai problème : quand vous vous réveillez, vos proches se préparent à dormir.

Une étude menée auprès de personnes vivant entre Royaume-Uni, l’Amérique du Nord et la Chine — soit jusqu’à 12 heures de décalage — montre que tous considéraient la question des horaires comme un défi majeur. Les familles dans le même fuseau ont tendance à se parler de façon spontanée ; celles séparées par plusieurs heures de décalage transforment plutôt les appels en « rendez‑vous ».

Mettre en place des « routines souples »

Au lieu de négocier explicitement chaque appel, la plupart des familles finissent par instaurer des « fenêtres » implicites : par exemple, le dimanche matin à Londres correspond au dimanche après‑midi à Pékin, et devient le créneau quasi automatique pour la visio hebdomadaire.

Plusieurs observations ressortent :

Les week‑ends sont souvent privilégiés, car plus de temps libre.

– La plupart des gens adaptent très peu leur propre emploi du temps, sauf pour des évènements exceptionnels (anniversaires, fêtes religieuses).

Lorsqu’un changement de routine (nouveau travail, voyage) survient, il est souvent annoncé via message ou mail, et les appels se font plus rares ou plus courts pendant cette période.

Ce fonctionnement souple, mais régulier, aide à préserver le lien tout en limitant la charge mentale.

Outils pour dompter les décalages

Côté pratique, plusieurs outils facilitent la gestion des heures :

Astuce :

Pour gérer efficacement les décalages horaires avec vos proches à l’étranger, plusieurs outils pratiques existent. Affichez plusieurs horloges (sur votre téléphone, votre ordinateur, ou un mur chez vous) correspondant aux fuseaux horaires de vos parents ou de vos enfants étudiants à l’étranger. Utilisez des sites de conversion de fuseaux comme worldtimebuddy.com, dateful.com, ou Time and Date. Dans Google Calendar, activez l’option « second fuseau » pour visualiser directement les heures des deux pays côte à côte. Enfin, pour les appels réguliers, programmez des rendez-vous récurrents dans un agenda partagé avec des alertes automatiques pour ne jamais les oublier.

Les chercheurs notent aussi un phénomène intéressant : un décalage de 12 heures (matin vs soir) peut parfois être plus facile à vivre qu’un décalage de 8 heures, qui chevauche mal les plages de loisir de chacun. Depuis Royaume-Uni, appeler l’Australie tôt le matin ou tard le soir peut finalement s’intégrer plus naturellement dans une routine que d’appeler la côte Ouest des États‑Unis en pleine journée.

Sécurité numérique : rester en contact sans exposer ses proches (ni soi‑même)

Voyager avec son téléphone, son ordinateur ou sa tablette pour garder le lien avec la famille est devenu la norme. Mais il ne faut pas oublier qu’appels, messages et données peuvent intéresser autant les criminels que certains services de sécurité étrangers.

Avant le voyage : préparer des appareils « propres »

Plusieurs recommandations reviennent dans les guides de sécurité :

– Ne pas emporter d’appareil inutile : moins vous avez de données en poche, mieux c’est.

– Éviter de transporter des informations sensibles (dossiers professionnels, listes de contacts détaillées, mots de passe).

– Sauvegarder toutes vos données avant de partir, sur un support laissé à la maison ou dans un cloud de confiance (OneDrive, Google Drive, Box, etc.).

– Utiliser, si possible, un téléphone ou un ordinateur « de voyage », plus basique, préconfiguré pour contenir le minimum d’informations.

– Mettre à jour tous vos systèmes (correctifs de sécurité, antivirus, pare‑feu) et activer le chiffrement du disque (BitLocker sur Windows, FileVault sur macOS).

– Créer des mots de passe robustes (au moins 8 caractères avec chiffres, lettres, symboles) et ne jamais les noter dans la housse ou sur l’appareil.

Bon à savoir :

Pour des communications sensibles, il est recommandé d’utiliser un VPN payant et réputé, plutôt qu’un service gratuit qui pourrait revendre vos données. Cette précaution est particulièrement importante dans les pays pratiquant une surveillance agressive, comme la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord et certaines régions du Moyen-Orient.

Pendant le voyage : se méfier des réseaux publics

Dans une chambre d’hôtel, un cybercafé, un aéroport ou un espace de coworking, il ne faut jamais présumer de la confidentialité. Les recommandations de base sont simples :

Astuce :

Pour protéger vos données lors de vos déplacements : évitez les Wi-Fi publics non sécurisés et utilisez un VPN si nécessaire ; désactivez les connexions sans fil (Bluetooth, Wi-Fi, GPS) quand elles sont inutiles ; ne branchez jamais votre téléphone sur un port USB public pour éviter le « juice jacking » et préférez vos propres chargeurs ; méfiez-vous des clés USB inconnues et ne connectez pas vos clés à des ordinateurs tiers ; tapez toujours vos mots de passe manuellement sur les machines partagées et n’activez pas les options de mémorisation ; nettoyez régulièrement l’historique, les cookies et les fichiers temporaires après une session sur un poste partagé ; ne laissez pas vos appareils sans surveillance et, si possible, retirez la batterie et la carte SIM en cas de rangement prolongé.

Pour garder le contact avec vos proches tout en voyageant, il peut être pertinent de réserver les échanges les plus sensibles (données médicales, questions financières) à des canaux chiffrés de bout en bout (Signal, WhatsApp, Tuta Mail pour l’email), et de garder le reste pour de simples conversations anodines.

Au retour : nettoyer les traces

Une bonne pratique recommandée par de nombreux services de sécurité consiste à : utiliser des mots de passe forts et uniques pour chaque compte en ligne afin de protéger les informations personnelles et professionnelles.

Changer tous les mots de passe utilisés à l’étranger.

Faire analyser vos appareils par le service informatique de votre entreprise ou par un technicien si vous manipulez des données sensibles.

– Sauvegarder ce qui doit l’être, puis envisager un effacement complet et une réinitialisation des appareils ayant séjourné sur des réseaux à risque.

– Ne pas reconnecter, sans les reformater, de disques externes ou clés USB utilisés à l’étranger.

Pour un usage familial classique, ce niveau de paranoïa n’est pas toujours nécessaire, mais garder à l’esprit que votre téléphone est aussi un micro, un traqueur de position et un coffre à mots de passe aide à rester prudent.

Rester en lien autrement : réseaux sociaux, lettres, cartes, colis et cadeaux

Rester proche ne se résume pas aux appels. Pour beaucoup, les photos, les cartes et les colis gardent une valeur inégalée.

Réseaux sociaux : fil de vie partagé… à manier avec nuance

Les plateformes comme Facebook, Instagram, WhatsApp ou Snapchat permettent de partager photos, vidéos et petits messages du quotidien. Selon certaines enquêtes, près des deux tiers des utilisateurs de réseaux sociaux disent les utiliser d’abord pour rester en contact avec la famille, et les femmes y recourent encore plus que les hommes pour cette raison.

Les effets positifs sont clairs :

Maintenir un lien avec des cousins, oncles ou tantes qu’on ne verrait plus autrement.

– Servir de « conversation starter » : un post devient le prétexte à un appel ou un message plus intime.

Créer une mémoire familiale : un fil rempli de photos d’anniversaires, de vacances, de premières rentrées scolaires, fonctionne comme un album numérique collectif.

Mais ces outils peuvent aussi amener des tensions :

Attention :

Les échanges familiaux sur les réseaux sociaux peuvent devenir superficiels (réduits aux ‘likes’) au détriment de conversations profondes. Certains membres peuvent se sentir exclus s’ils n’ont pas accès à des applications ou groupes privés spécifiques. De plus, refuser une demande d’ami d’un proche peut être perçu comme un affront.

Pour en tirer le meilleur, plusieurs spécialistes suggèrent d’instaurer des « zones sans écrans » (repas, fêtes de famille) et de garder un espace pour des échanges directs, par téléphone ou en tête‑à‑tête, surtout quand il s’agit de sujets sensibles.

Lettres, cartes postales et projets « papier »

Malgré la profusion d’outils digitaux, les lettres manuscrites ou les cartes postales restent un mode de contact très apprécié, en particulier par les personnes âgées. Depuis Royaume-Uni, envoyer une carte à l’international via Royal Mail coûte, pour les formats standard, quelques livres seulement, selon le service choisi (Standard ou Economy).

Quelques bonnes pratiques :

Respecter la norme internationale de format pour cartes postales (environ 14 × 9 à 23,5 × 12 cm).

Écrire l’adresse du destinataire en lettres capitales, en anglais, avec le pays en toutes lettres sur la dernière ligne.

– Noter clairement votre adresse de retour.

– Envoyer les cartes en avance pour les fêtes majeures, en tenant compte des délais (une à deux semaines pour l’Europe, plusieurs semaines pour l’Australie en Economy).

Des services comme PostSnap permettent même de créer des cartes personnalisées avec vos propres photos, imprimées et postées pour vous.

Colis et cadeaux : penser douanes, taxes et restrictions

Envoyer un colis de Royaume-Uni vers l’étranger demande un peu plus de préparation. Dès que vous sortez du cadre des lettres simples, une déclaration en douane devient obligatoire pour la plupart des destinations.

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Les points clés sont au nombre de cinq dans cet article.

Remplir un formulaire de douane avec description détaillée des contenus, valeur réelle et mention explicite du motif « gift » si c’est un cadeau.

– Vérifier les règles spécifiques de chaque pays : certains limitent la valeur des cadeaux exonérés de taxes (par exemple, les États‑Unis exonèrent généralement les dons inférieurs à 800 $), d’autres imposent de faibles seuils (Canada, Norvège, Afrique du Sud, Thaïlande).

– Se renseigner sur la liste des objets interdits ou restreints : alcool, parfums, nourriture périssable, plantes, certains types de batteries, etc.

– Préférer un emballage solide, et plutôt un sac cadeau qu’un papier-cadeau, car les douanes peuvent ouvrir le colis pour inspection.

Des entreprises spécialisées, comme certaines maisons de paniers gourmands britanniques, proposent d’inclure les droits et taxes dans leurs prix et gèrent pour vous la partie douanière. C’est une solution confortable si vous envoyez régulièrement des cadeaux (Noël, anniversaires) à vos proches expatriés.

Famille dispersée et personnes âgées : rester présent malgré la distance

Pour les expatriés installés au Royaume-Uni avec des parents vieillissants restés dans un autre pays, la question du lien ne se limite pas à quelques appels vidéo. Il s’agit aussi de soutien moral, pratique et parfois financier.

Apprivoiser la technologie avec les aînés

On estime qu’environ trois quarts des personnes âgées ont besoin d’aide pour apprivoiser les nouveaux outils numériques. Une fois cette barrière franchie, les bénéfices pour la relation sont énormes : une visio hebdomadaire de 30 minutes peut recréer cette impression de « passer à la maison » pour le thé.

Les points qui aident :

Astuce :

Pour faciliter l’usage des outils numériques aux personnes âgées, privilégiez des appareils simples comme une tablette à grand écran ou un smartphone avec de larges icônes. Installez et configurez préalablement les applications essentielles (WhatsApp, Skype, FaceTime, éventuellement un compte Facebook pour les photos familiales). Créez des fiches d’instructions illustrées de captures d’écran, par exemple : « Pour m’appeler : appuyer ici » ou « Si tu ne me vois plus, appuie là ». Enfin, consacrez du temps, lors des premiers appels, à répéter les manipulations avec patience.

Parallèlement, il est important d’aborder la sécurité : expliquer qu’on ne clique pas sur des liens douteux, qu’on ne donne jamais de codes bancaires ou de mots de passe au téléphone, même si la personne prétend être « du support technique ».

Partager des activités à distance

Pour entretenir le lien au‑delà des simples nouvelles, beaucoup de familles inventent des activités partagées :

Regarder le même film ou la même émission en même temps, en lançant la lecture ensemble, puis en en parlant au téléphone.

– Cuisiner la même recette, chacun dans sa cuisine, en visio.

– Lire le même livre en parallèle et en discuter une fois par semaine.

– Jouer à des jeux adaptés à la visio (charades, devinettes, quiz, bingo maison).

Bon à savoir :

Établir des rituels lors des appels téléphoniques fournit des repères temporels dans la semaine. Cette pratique transforme une simple conversation en un moment anticipé et valorisé, renforçant ainsi le lien et l’attente entre les interlocuteurs.

Organiser l’aide pratique depuis Royaume-Uni

Rester en contact, c’est aussi être là quand il faut organiser des soins ou de l’aide à domicile. Depuis Royaume-Uni, plusieurs leviers sont possibles :

Constituer un réseau local autour du parent (famille, voisins, amis, associations) et rassembler tous les numéros en un seul document partagé.

– Utiliser les services de livraison (courses, repas) pour alléger le quotidien.

– Envoyer un soutien financier via des plateformes de transfert d’argent.

– Faire appel à des sociétés de conseil ou de coordination de soins dans le pays de vos parents, qui peuvent visiter, évaluer les besoins, recommander des établissements ou des aides à domicile.

Même si vous vivez loin, reconnaître que vous êtes « aidant à distance » permet d’accéder à des ressources et des groupes de soutien — y compris au Royaume-Uni où le fait de se déclarer « carer » auprès des structures de santé de vos proches peut ouvrir certains droits ou informations.

Créer des rituels : réunions de famille virtuelles, groupes, agendas partagés

Au‑delà des échanges individuels, de nombreuses familles dispersées organisent de vraies « réunions de famille virtuelles ». Celles‑ci ne remplacent pas les grands repas de Noël, mais permettent à un oncle au Canada, à une cousine en Espagne et à des grands‑parents en Inde de se retrouver régulièrement autour d’un écran.

Pour réussir ces rendez‑vous, quelques éléments semblent déterminants :

Astuce :

Pour une visioconférence familiale efficace, commencez par fixer un objectif clair (prendre des nouvelles, célébrer un anniversaire, partager des souvenirs ou organiser un événement). Préparez une petite trame : un tour de table pour les nouvelles, une activité ou un jeu collectif, puis un temps libre. Limitez la durée à une heure maximum pour éviter la fatigue liée à l’écran. Enfin, répartissez les rôles : un « maître de cérémonie » pour lancer les sujets, un « responsable technique » pour l’aide aux problèmes de micro ou de caméra, et un « animateur d’activités » si des jeux sont prévus.

Des outils comme Zoom, Google Meet, Microsoft Teams ou FaceTime (si tout le monde est chez Apple) sont généralement suffisants. Il est utile de faire un petit test avec les moins à l’aise quelques jours avant pour s’assurer qu’ils savent rejoindre la réunion.

Après la rencontre, partager quelques captures d’écran, photos ou un court compte‑rendu dans un groupe WhatsApp familial aide à prolonger le souvenir.

Choisir ses outils en fonction de sa famille, pas l’inverse

Rester en contact avec ses proches quand on vit au Royaume-Uni n’est pas une question de trouver « l’appli parfaite », mais plutôt de composer une boîte à outils adaptée à votre situation.

Pour une famille donnée, cela peut ressembler à ceci :

Garder le lien avec la famille

Stratégies et outils pour maintenir une communication régulière et chaleureuse avec les proches éloignés.

Forfait téléphonique international

Un forfait Lebara ou Lyca Mobile avec minutes internationales illimitées pour appeler chaque semaine les parents au téléphone fixe.

Groupe familial WhatsApp

Un groupe WhatsApp pour les nouvelles quotidiennes, photos d’enfants, liens et petits messages spontanés.

Appels sécurisés Signal

Des appels Signal pour certaines conversations plus sensibles avec un proche vivant dans un pays à forte surveillance.

Visio dominicale

Un rituel de visio FaceTime ou Zoom le dimanche matin avec les grands‑parents.

Cadeaux et attentions postales

Une carte postale envoyée à chaque grande fête, et un colis‑cadeau soigneusement préparé une ou deux fois par an.

Pour une autre, ce sera l’inverse : très peu de téléphone, beaucoup d’échanges écrits par email, un groupe privé sur Facebook, et de longs appels Skype uniquement pour les grandes occasions.

L’essentiel est de garder quelques principes simples en tête :

Astuce :

Pour maintenir le lien avec vos proches à l’étranger, privilégiez des outils qu’ils maîtrisent déjà, particulièrement pour les aînés. Combinez astucieusement la VoIP, le Wi-Fi et des forfaits d’appels internationaux pour limiter les coûts. Planifiez les échanges en respectant les emplois du temps et les fuseaux horaires de chacun à l’aide d’outils de gestion dédiés. Accordez une attention particulière à la sécurité numérique, surtout lors de voyages ou dans des zones à risque. Enfin, variez les formats de communication (appels audio, vidéo, messages écrits, envoi de colis) pour enrichir la relation au-delà du simple défilement sur les réseaux sociaux.

Avec un peu de préparation et les bons réflexes, la distance entre Royaume-Uni et le reste du monde se réduit considérablement. Les kilomètres restent, mais la voix, le visage et les attentions du quotidien peuvent continuer à circuler librement, et c’est bien là l’essentiel.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier de plus d’un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale vers le Royaume-Uni pour optimiser sa charge imposable, profiter du régime resident non-domiciled (non-dom) et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien étroit avec la France. Budget alloué : 10 000 € pour l’accompagnement complet (conseil fiscal FR/UK, formalités administratives, relocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après analyse de plusieurs destinations attractives (Royaume-Uni, Grèce, Chypre, Maurice), la stratégie retenue a consisté à cibler le Royaume-Uni pour la possibilité d’imposition sur la remittance basis, l’absence d’impôt sur la fortune, un environnement financier de premier plan (Londres) et un écosystème d’investissement très développé. La mission a inclus : audit fiscal pré-expatriation (exit tax, conventions FR‑UK), obtention du visa adapté et de la résidence, détachement CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture maîtrisée des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques), mise en relation avec réseau local (avocat fiscaliste UK, immigration, family office) et intégration patrimoniale globale (analyse et restructuration si nécessaire).

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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