Expatrier son animal de compagnie au Royaume-Uni : guide pratique complet

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer au Royaume-Uni avec son chien ou son chat ne s’improvise pas. Entre les règles sanitaires très strictes, les contraintes de transport (cargo obligatoire pour les vols entrants), les formalités douanières et la difficulté à trouver un logement “pet friendly”, un déménagement mal préparé peut vite tourner au cauchemar… pour vous comme pour votre animal.

Bon à savoir :

Ce guide compile les informations clés des sources officielles pour organiser une expatriation sereine avec votre animal, en évitant la quarantaine et les mauvaises surprises financières.

Sommaire de l'article masquer

Comprendre le cadre général : un pays sans rage et très réglementé

Le Royaume-Uni est officiellement indemne de rage. C’est la raison pour laquelle les autorités appliquent des règles parmi les plus strictes d’Europe pour l’importation de chiens, chats et furets. Les mouvements d’animaux de compagnie sont encadrés par le Pet Travel Scheme (PETS), qui permet une entrée sans quarantaine… à condition de respecter scrupuleusement chaque étape.

Attention :

Les règles décrites concernent l’entrée en Grande-Bretagne (Angleterre, Écosse, Pays de Galles). L’Irlande du Nord suit un régime différent, plus proche des règles de l’Union européenne, via le dispositif spécifique ‘Northern Ireland Pet Travel Scheme’ (PETS). La plupart des expatriés avec animaux visant la Grande-Bretagne doivent se conformer aux exigences PETS.

Le schéma général est toujours le même : identification, vaccination antirabique, certificats sanitaires et, pour les chiens, traitement contre le ver solitaire. Un non-respect, même mineur, peut entraîner une mise en quarantaine pouvant aller jusqu’à quatre mois, ou un refus d’entrée si l’animal arrive par la mer.

Non-commercial vs commercial : un point clé souvent mal compris

La plupart des familles déménagent avec un à cinq animaux : on parle alors de mouvement non commercial. Pour rester dans ce cadre, il faut respecter deux conditions majeures :

Astuce :

Lors de vos déplacements, il est interdit de transporter plus de cinq animaux en une seule fois. Une exception est prévue si vous participez à une compétition ou à une exposition, auquel cas vous devez pouvoir présenter des justificatifs. De plus, vous devez voyager avec vos animaux ou effectuer votre voyage dans un délai de cinq jours avant ou après leur arrivée.

Au-delà de cinq animaux, si l’animal est vendu ou donné, ou si le décalage avec votre propre arrivée dépasse cinq jours, on bascule dans le régime commercial, dit règles Balai. Les conséquences sont lourdes : formalités supplémentaires, certificats différents, délais plus serrés (documents signés dans les 48 heures précédant le départ), taxes DEFRA à l’arrivée (au moins 44 £, souvent davantage selon la taille de l’animal) et contrôles renforcés.

Étape 1 : l’identification par puce électronique

La toute première opération à réaliser, avant toute vaccination, est la pose d’une puce électronique conforme aux normes ISO 11784/11785. Il s’agit d’une puce à 15 chiffres lisible par les lecteurs standards en Europe et au Royaume-Uni.

L’ordre chronologique est capital : si la vaccination antirabique a été faite avant la pose de la puce, la vaccination est considérée comme invalide pour le Royaume-Uni, et tout doit être recommencé (nouvelle vaccination, nouveau délai d’attente de 21 jours).

Attention :

Le numéro de puce doit figurer sur tous les documents (certificats, passeport). Il est recommandé de le faire scanner et vérifier à chaque rendez-vous vétérinaire. Une puce illisible peut entraîner une quarantaine ou un refus d’entrée.

Dans certains cas très précis, un tatouage lisible apposé avant le 3 juillet 2011 peut encore être accepté, à condition que l’animal ait été vacciné contre la rage après la pose du tatouage et que les dates soient clairement documentées. Mais pour une expatriation aujourd’hui, la puce électronique reste la norme incontournable.

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Depuis juin 2024, les chats doivent être enregistrés dans une base de données nationale avant l’âge de 20 semaines au Royaume-Uni.

Coût indicatif de l’identification au Royaume-Uni

Si vous effectuez la puce sur place (par exemple pour un nouvel animal acquis après votre arrivée), le budget est relativement limité :

Acte vétérinaireFourchette de prix indicative au Royaume-Uni
Pose de puce chien / chat20 £ à 60 £

Dans la plupart des expatriations, la puce est toutefois posée dans le pays d’origine, pour pouvoir enclencher le processus de vaccination antirabique.

Étape 2 : la vaccination contre la rage et le délai de 21 jours

Une fois la puce posée et le numéro correctement enregistré, votre animal doit être vacciné contre la rage. Là encore, l’ordre est non négociable : puce d’abord, vaccin ensuite. Le vétérinaire doit scanner la puce avant d’injecter le vaccin et l’indiquer sur le certificat.

La vaccination obéit à plusieurs règles précises :

– L’animal doit avoir au moins 12 semaines au moment de l’injection.

– Le vaccin doit être administré selon la notice du fabricant (schéma de primo-vaccination éventuellement en plusieurs doses).

– Un délai d’attente incompressible de 21 jours pleins après la première vaccination valide (ou la dernière injection de la primo-vaccination) est imposé avant de pouvoir entrer en Grande-Bretagne.

Exemple :

Dans la pratique, l’âge minimum requis pour qu’un animal entre sur le territoire du Royaume-Uni est d’environ 15 semaines. Ce délai se décompose en deux parties : l’animal doit d’abord être âgé d’au moins 12 semaines pour pouvoir recevoir le vaccin contre la rage, puis un délai d’attente supplémentaire de 21 jours (soit 3 semaines) doit être respecté après cette vaccination avant que l’entrée soit autorisée.

Les vaccins triennaux sont acceptés, à condition que le propriétaire puisse prouver l’absence de rupture dans l’historique vaccinal. Si la protection est considérée comme continue, la Grande-Bretagne reconnaît la validité de trois ans. En revanche, un oubli de rappel, même d’un jour, annule la continuité : il faudra alors revacciner comme une primo et respecter à nouveau les 21 jours.

Le certificat de vaccination doit être très détaillé : nom et adresse du propriétaire, description de l’animal (espèce, race, sexe, date de naissance, couleur), numéro de puce, date de la vaccination, nom commercial du vaccin, fabricant, numéro de lot, date de péremption du vaccin, nom et signature manuscrite du vétérinaire avec tampon de la clinique.

Faut-il un test sanguin de rage (titrage) ?

La nécessité d’un titrage antirabique dépend du pays de provenance. Pour les pays dits “listés” (par exemple les États-Unis, le Canada ou la plupart des pays européens), le Royaume-Uni n’exige pas de test sanguin : le schéma puce + vaccin + 21 jours suffit.

Bon à savoir :

Pour les pays non listés, un titrage sérologique est obligatoire après la vaccination. Le prélèvement sanguin doit être effectué au moins 30 jours après la vaccination dans un laboratoire agréé. Le taux d’anticorps requis est d’au moins 0,5 IU/ml. Un délai supplémentaire de trois mois, à compter de la date du prélèvement, doit ensuite être respecté avant l’entrée sur le territoire.

Le résultat du titrage reste valable à vie, tant que les rappels antirabiques sont réalisés sans rupture. Mais pour la plupart des expatriations depuis l’Europe, l’Amérique du Nord ou d’autres pays listés, ce test n’est plus requis.

Étape 3 : le traitement contre le ver solitaire (chiens uniquement)

Les chiens doivent recevoir un traitement contre le ténia Echinococcus multilocularis avant d’entrer en Grande-Bretagne, sauf s’ils arrivent directement de Finlande, Irlande, Malte, Norvège ou Irlande du Nord.

Attention :

Le traitement contre l’échinococcose doit impérativement contenir du praziquantel ou un équivalent reconnu. Il doit être administré par un vétérinaire dans un délai strict : entre 120 heures (5 jours) et 24 heures avant l’arrivée prévue au Royaume-Uni.

La date et l’heure exactes, le nom du produit, la dose et le tampon-signature du vétérinaire doivent être portés sur le document sanitaire officiel (certificat ou passeport). Un traitement effectué en dehors de cette fenêtre, ou mal renseigné, est l’un des motifs les plus fréquents de mise en quarantaine ou de rétention à l’arrivée.

Les chats ne sont pas soumis à cette obligation de traitement contre le ver solitaire.

Étape 4 : les documents de voyage – certificat ou passeport

Le type de document nécessaire dépend de la provenance de l’animal.

Depuis l’Union européenne ou certains pays européens

Pour un animal venant d’un pays de l’UE, un passeport européen pour animal de compagnie suffit généralement, à condition qu’il ait été délivré dans un État membre ou une région assimilée (Suisse, Norvège, par exemple) et que les vaccinations y soient à jour.

Ce passeport bleu, valable à vie si les rappels sont faits dans les délais, contient :

l’identification (numéro de puce, date de pose),

les vaccinations contre la rage,

les traitements antiparasitaires (dont le traitement ténia pour les chiens),

l’identité du propriétaire.

Attention : les anciens passeports délivrés au Royaume-Uni avant le Brexit ne sont plus utilisables pour entrer dans l’UE, mais ils peuvent encore servir de preuve vaccinale pour l’obtention de nouveaux certificats.

Depuis un pays tiers comme les États-Unis

Pour les animaux venant de pays hors UE, un certificat sanitaire spécifique appelé “Great Britain pet health certificate” est requis. Il doit être établi par un vétérinaire officiel du pays de départ (par exemple, un vétérinaire accrédité par l’USDA aux États-Unis), après examen clinique complet, et endossé par l’autorité compétente (USDA APHIS, par exemple).

Attention :

Les contraintes de délai sont très strictes et doivent être impérativement respectées.

le certificat doit être établi dans les 10 jours précédant l’arrivée au Royaume-Uni,

il doit être signé et tamponné par l’autorité (USDA APHIS) avant le départ,

l’animal doit entrer en Grande-Bretagne dans les 10 jours suivant cette validation.

Pour un mouvement non commercial, un seul certificat peut couvrir jusqu’à cinq animaux. Les chiens doivent avoir leur traitement ténia consigné dessus. De nombreuses compagnies aériennes demandent en plus un certificat “fit-to-fly” (type APHIS Form 7001) attestant de l’aptitude au transport.

Tous les documents originaux doivent voyager avec l’animal, avec des copies conservées par le propriétaire.

Synthèse des principaux documents selon l’origine

Origine de l’animalDocument principal requisAutorité signataire / validation
Pays de l’UE / Suisse / NorvègePasseport européen pour animal de compagnieVétérinaire officiel du pays émetteur
Pays listé hors UE (ex. USA)Great Britain pet health certificateVétérinaire officiel + autorité (ex. USDA)
Pays non listéCertificat sanitaire + titrage rabique + délai 3 moisVétérinaire officiel + autorité compétente
Channel Islands / Île de ManAucun document PETS requis

Étape 5 : routes et modes de transport – pourquoi le cargo est quasi incontournable

Contrairement à de nombreux pays, le Royaume-Uni n’autorise pas l’entrée de chiens et chats de compagnie en cabine ou en bagage enregistré sur les vols commerciaux réguliers. À quelques exceptions près pour les chiens d’assistance reconnus, les animaux doivent arriver en tant que fret aérien (manifest cargo) sur une route et avec une compagnie approuvées.

Les principaux aéroports d’entrée autorisés pour les animaux sont notamment :

London Heathrow (avec le Heathrow Animal Reception Centre – HARC),

London Gatwick,

Manchester,

Édimbourg,

Glasgow,

Newcastle (certaines routes maritimes ou aériennes).

Les listes de transporteurs et de routes approuvés sont régulièrement mises à jour par l’Animal and Plant Health Agency (APHA), ce qui impose de vérifier, avant de réserver, que la compagnie et l’itinéraire choisis sont toujours autorisés.

Exemple de prise en charge à Heathrow

À Heathrow, tous les animaux arrivant en cargo sont traités par le Heathrow Animal Reception Centre (HARC). Les frais comprennent :

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Frais de prise en charge et d’hébergement temporaire pour un animal sans documents prévalidés, en livres sterling.

Les animaux sont transférés de l’avion au centre dans des véhicules climatisés et, en règle générale, ils peuvent être récupérés par leurs propriétaires dans un délai de 2 à 4 heures après l’atterrissage, le temps que les contrôles de documents et de puce soient réalisés.

Pour retirer l’animal, il faut présenter une pièce d’identité avec photo, le numéro de lettre de transport aérien (air waybill) et, pour un chien, une laisse et un collier.

Alternatives : contourner l’interdiction de cabine à l’arrivée

De nombreux expatriés choisissent une stratégie en deux temps pour éviter le cargo à l’aller :

1. Voler avec l’animal en cabine ou en soute (bagage) jusqu’en France ou aux Pays-Bas avec une compagnie européenne qui l’autorise (par exemple KLM, Lufthansa, Air France, certaines low cost comme Vueling pour les très petits animaux – poids total animal + sac généralement limité à 8 kg). 2. Rejoindre ensuite le Royaume-Uni par voie terrestre via l’Eurotunnel (Calais–Folkestone, uniquement en voiture) ou un ferry acceptant les animaux.

Bon à savoir :

Pour voyager en Europe puis en Grande-Bretagne avec un animal, il faut d’abord respecter les règles d’entrée du premier pays européen (puce, vaccin contre la rage, délai de validité, et parfois traitement contre le ténia). Ensuite, pour entrer en Grande-Bretagne, il est nécessaire de satisfaire aux règles du PETS, ce qui peut être fait en utilisant un passeport européen pour animal correctement rempli.

Une autre option, plus rare et coûteuse, consiste à traverser l’Atlantique avec le paquebot Queen Mary 2 entre New York et Southampton : les animaux voyagent alors en chenil à bord.

Coût du transport : un poste majeur du budget

Le transport aérien en cargo représente souvent la plus grosse part du budget de déménagement de l’animal. Les tarifs varient selon la taille et le poids de l’animal, le type de caisse, la compagnie et la saison, mais les ordres de grandeur suivants sont courants :

Élément de coûtFourchette indicative
Fret cargo USA → Royaume-Uni (petit chien)~1 000 $
Fret cargo USA → Royaume-Uni (grand chien type dogue allemand)Jusqu’à 4 500 $
Déménagement “DIY” simple USA → Royaume-Uni (1 animal)1 750 $ à 3 000 $
Service complet pro (chien + chat, USA → Royaume-Uni)~6 400 $ ou plus
Jet privé / charter luxeÀ partir de ~9 000 $
Caisse IATA conforme500 £ selon taille

Pour un vol au départ du Royaume-Uni, certains devis recueillis donnent une idée de l’ampleur de la facture, même si ces montants concernent plutôt l’export qu’une expatriation entrante :

Compagnie aérienne (référence export)Chien (fourchette)Chat (fourchette)
British Airways2 600 £ – 8 000 £2 600 £ – 2 800 £
Emirates1 400 £ – 8 000 £1 400 £ – 1 600 £
Qatar Airways1 400 £ – 8 000 £1 400 £ – 1 600 £
KLM1 400 £ – 4 000 £1 400 £ – 1 600 £
Air Canada1 400 £ – 4 500 £1 400 £ – 1 700 £
American Airlines1 400 £ – 6 000 £1 400 £ – 1 700 £

À ces coûts s’ajoutent les frais vétérinaires (puce, vaccins, certificats, traitement ténia), les taxes et dédouanements, les éventuels frais de quarantaine et, si vous faites appel à un déménageur animalier, ses honoraires.

Quarantaine : quand et pourquoi votre animal peut y être envoyé

Si toutes les exigences du Pet Travel Scheme sont satisfaites dans l’ordre et dans les délais, il n’y a pas de quarantaine systématique pour chiens, chats et furets. C’est l’un des grands bénéfices du système PETS.

En revanche, plusieurs types d’erreurs peuvent déclencher une quarantaine pouvant atteindre quatre mois :

Astuce :

Pour éviter les refus à la frontière, assurez-vous que : la puce électronique est lisible et son numéro correspond sur tous les documents ; la vaccination antirabique a été effectuée après la pose de la puce ; le délai d’attente obligatoire de 21 jours après la primo-vaccination est respecté ; la fenêtre de traitement contre le ténia (pour les chiens) est valide ; le certificat sanitaire est entièrement rempli et exact ; le transport s’effectue via une route et une compagnie de transport approuvées.

Les lapins et rongeurs venant de pays hors UE, ou n’ayant pas séjourné au moins quatre mois dans l’UE, sont systématiquement placés en quarantaine, quel que soit le respect des formalités.

Les frais de quarantaine au Royaume-Uni sont significatifs : environ 200 £ par mois pour un chat, 300 £ par mois pour un chien. Les estimations globales pour une quarantaine complète d’un animal se situent entre 1 800 $ et 2 500 $ selon la durée et les prestations. Tous ces coûts sont à la charge du propriétaire.

Taxes, douanes et formulaire de transfert de résidence (ToR)

Au-delà de la santé animale, l’entrée d’un animal de compagnie au Royaume-Uni soulève aussi des questions douanières. Pour éviter de payer la TVA (20 %) sur la “valeur” de l’animal et les frais de transport, les expatriés peuvent déposer une demande de “Transfer of Residency” (ToR).

Cette déclaration permet, sous conditions, de considérer vos biens personnels – dont votre animal – comme un transfert de résidence exempté de TVA. Le traitement d’une demande de ToR peut prendre de deux à quatre semaines ; il est donc fortement conseillé de lancer la procédure bien avant le départ.

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Taux de TVA appliqué par la douane en l’absence de ToR valide à l’arrivée.

la valeur estimée de l’animal,

plus les coûts de transport,

plus un montant forfaitaire supplémentaire de 100 £.

Cette somme doit être avancée à l’arrivée. Elle peut, en principe, être récupérée ultérieurement si vous prouvez que vous quittez le pays, mais cela implique des démarches supplémentaires.

Pour les mouvements commerciaux, des taxes DEFRA spécifiques s’ajoutent (au moins 44 £, souvent davantage pour les animaux volumineux), ainsi que des frais de dédouanement facturés par les opérateurs ou les transitaires, pouvant atteindre plusieurs centaines de livres.

Bien choisir ses prestataires : transitaires et déménageurs animaliers

Au vu de la complexité des règles, de nombreux spécialistes recommandent de faire appel à une société de relocation animale, surtout pour les trajectoires compliquées (pays non listé, escales multiples, grands chiens, voyage en pleine saison de chaleur).

Des entreprises comme Fetchapet, Starwood Pet Travel, WorldCare Pet, Pet Relocation UK, Airpets International ou Pets Abroad UK gèrent, selon les cas :

Services d’Expédition pour Animaux de Compagnie

Notre service complet prend en charge tous les aspects logistiques et administratifs pour le transport aérien sécurisé de votre animal, en conformité avec la réglementation IATA et les douanes.

Réservation Cargo Approuvée

Prise en charge de la réservation du vol cargo auprès d’une compagnie aérienne approuvée pour le transport d’animaux vivants.

Fourniture de Caisses IATA

Mise à disposition de caisses de transport rigides et ventilées, conformes aux normes IATA les plus strictes.

Vérification des Certificats

Vérification détaillée et accompagnement pour l’obtention de tous les certificats vétérinaires et sanitaires requis.

Formalités Douanières

Gestion complète des déclarations et formalités douanières, tant à l’exportation qu’à l’importation dans le pays de destination.

Transfert Aéroport-Domicile

Organisation du transfert sécurisé entre l’aéroport et votre nouveau domicile pour un accueil en douceur.

Solutions d’Hébergement

Organisation de périodes de pension en cas de décalage entre vos dates de déménagement et le vol de votre animal.

Le coût de ces services est important, mais il faut le mettre en balance avec les risques : erreurs de dates, certificats mal renseignés, compagnies qui changent leurs règles en dernière minute, ou encore vols annulés. Les témoignages montrent que des dossiers peuvent demander 25 à 35 heures de travail effectif pour être correctement montés, sans compter les aléas.

L’International Pet and Animal Transportation Association (IPATA) recense les transporteurs animaliers agréés et peut servir de point de départ pour identifier des entreprises sérieuses.

Préparation pratique : réduire le stress de l’animal

Un déménagement est considéré comme l’un des événements les plus stressants pour un humain, et c’est encore plus vrai pour un animal, qui ne comprend pas pourquoi ses repères disparaissent. Les changements brusques de routine, de bruits et d’odeurs peuvent déclencher :

aboiements excessifs ou miaulements continus,

malpropreté, marquages, destruction,

agressivité ou au contraire hyper-attachement,

symptômes physiques (diarrhées, vomissements, tremblements, hypersalivation).

Pour limiter cet impact, il est conseillé de commencer la préparation deux à quatre semaines avant le départ, voire davantage pour un long trajet.

Bon à savoir :

Il est essentiel d’habituer progressivement votre animal à sa caisse de transport. Commencez par la laisser ouverte avec une couverture et des jouets, donnez-y des friandises et nourrissez-y l’animal pendant plusieurs jours. Ensuite, fermez la porte pour de courtes durées, puis augmentez le temps progressivement. Pour un grand chien, une caisse sur mesure respectant les normes IATA peut être nécessaire, permettant à l’animal de se lever, se retourner et se coucher confortablement.

Les compagnies aériennes interdisent généralement la sédation des animaux : les tranquillisants peuvent perturber la thermorégulation et la respiration, en particulier en soute. On peut en revanche utiliser, après avis vétérinaire, des phéromones apaisantes (type ADAPTIL pour les chiens, Feliway pour les chats), des colliers calmants, voire des compléments alimentaires à base de plante (valériane, L-théanine).

Bon à savoir :

Pendant le voyage, l’accès à l’eau est essentiel. Équipez les caisses de gamelles fixées et remplies avant le départ, éventuellement avec des blocs de glace qui fondront progressivement. Pour prévenir le mal des transports, évitez un repas copieux juste avant le départ ; privilégiez un repas léger plusieurs heures avant le vol.

Logement : trouver un toit qui accepte chiens et chats

Une fois sur place, un autre obstacle attend les expatriés : la recherche d’un logement acceptant les animaux. De nombreux bailleurs mentionnent encore la clause “no pets” dans les baux, et les agences sont parfois peu enclines à défendre les dossiers des propriétaires d’animaux.

La demande de locations “pet friendly” a pourtant fortement augmenté ces dernières années, au point que certains acteurs s’y spécialisent. Des portails comme Zoopla, OpenRent, SpareRoom ou Pets Lets proposent des filtres spécifiques :

“Pets allowed” sur Zoopla,

“Accepts pets” dans la recherche avancée d’OpenRent,

– case “Pets considered” sur SpareRoom,

– et une sélection 100 % animaux admis sur Pets Lets.

37000

Vrbo recense plus de 37 000 locations acceptant les animaux en Angleterre.

Dans le résidentiel classique, un modèle de contrat de location publié par le gouvernement britannique encourage désormais les bailleurs à ne pas refuser déraisonnablement la présence d’animaux. Un projet de loi (Renters Reform Bill) prévoit d’aller plus loin en donnant aux locataires un droit formel de demander un animal. Au moment des informations disponibles, ce texte n’était pas encore pleinement en vigueur, mais il reflète une évolution en faveur des propriétaires d’animaux.

Bon à savoir :

En pratique, certains propriétaires exigent un léger supplément de loyer (environ 20 à 50 £ par mois) plutôt qu’un dépôt dédié, une pratique encadrée par le Tenant Fees Act 2019. D’autres peuvent inclure des clauses contractuelles obligeant à un nettoyage en profondeur ou à des réparations spécifiques en fin de bail.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est judicieux de préparer un “profil” de votre animal : race, âge, poids, stérilisation, vaccinations, lettre de recommandation d’un ancien bailleur ou d’un vétérinaire, attestation de classe d’éducation pour les chiens, preuve d’assurance responsabilité civile. La transparence rassure les propriétaires.

Où vivre avec un animal au Royaume-Uni ?

La bonne nouvelle, c’est que, une fois installé, le Royaume-Uni offre de nombreuses régions très agréables pour les animaux : parcs urbains, sentiers côtiers, collines, lacs et forêts.

Quelques exemples souvent cités :

Royaume-Uni : Destinations adaptées aux propriétaires de chiens

Un aperçu des régions et villes du Royaume-Uni réputées pour leur cadre de vie agréable et leurs aménagements favorables aux chiens, alliant espaces verts, commodités et législation locale.

Quartiers londoniens verts

À Londres, des quartiers comme Islington/Archway, Greenwich, Walthamstow ou Leyton combinent parcs (Hampstead Heath, Greenwich Park, Hackney Marshes, berges de la Lea) et offre locative variée.

Comtés pour randonnées et nature

Les comtés de Cornwall, Devon, Norfolk, Suffolk, Yorkshire, Lake District, Cotswolds (Gloucestershire), le Peak District et le Pembrokeshire sont réputés pour leurs sentiers côtiers, chemins ruraux et plages, avec parfois des restrictions saisonnières pour les chiens.

Villes ‘pet friendly’

Des villes comme Bristol, Manchester ou Édimbourg figurent souvent en bonne place dans les classements des villes ‘pet friendly’, pour leurs services et leur accueil des animaux de compagnie.

Certaines sociétés de “build-to-rent” comme Essential Living ont fait le choix d’accepter les animaux dans tous leurs immeubles, sans frais supplémentaires ni dépôt spécifique, et organisent même des événements communautaires pour les résidents avec chiens.

Santé et assurance : anticiper les frais vétérinaires

Les soins vétérinaires au Royaume-Uni sont onéreux. Les estimations de coût de santé sur la durée de vie d’un animal vont de 4 500 £ à plus de 16 000 £. Une simple facture annuelle moyenne peut atteindre 339 £ pour un chien, et le montant moyen d’un sinistre déclaré à une assurance avoisine 899 £.

Bon à savoir :

Bien que non obligatoire, environ 43 % des animaux sont assurés au moins une fois. Pour une expatriation, les formules ‘lifetime’ sont les plus recommandées. Elles offrent une enveloppe annuelle (ex. : 7 000, 10 000 ou 20 000 £) qui se renouvelle chaque année avec le contrat et couvre les maladies chroniques à long terme.

Les primes annuelles moyennes pour un chien se situent entre 330 et 389 £, mais varient énormément selon la race, l’âge, le lieu de résidence et l’étendue des garanties. Des assureurs comme Petplan, Agria, ManyPets, Animal Friends, Tesco Bank, Sainsbury’s Bank ou RSPCA Pet Insurance proposent tous des offres “lifetime” avec des plafonds allant de 4 000 à 20 000 £ par an.

Les points à vérifier avant de souscrire :

Bon à savoir :

Les éléments essentiels à vérifier dans un contrat d’assurance pour animaux de compagnie incluent : le type de contrat (à vie, avec plafond par affection, limité dans le temps, ou accident seul), les montants des plafonds annuels ou par condition, le montant de la franchise par sinistre ou par an, et l’existence d’une co-participation obligatoire pour les animaux âgés (souvent 10 à 20 %). Il faut également noter les exclusions (conditions préexistantes, frais de prévention, gestation, certaines races), la couverture à l’étranger (utile pour les voyages), le mode de prise en charge (directe ou par remboursement), et les délais de carence (souvent 14 jours pour la maladie).

Pour un expatrié, l’assurance peut sécuriser le budget, surtout dans les premières années d’installation où les autres dépenses (logement, scolarité, transport) sont déjà élevées.

Après l’arrivée : installation et adaptation au nouveau quotidien

Une fois les contrôles d’entrée passés et l’animal récupéré au centre de réception, commence une autre phase délicate : l’acclimatation à un nouvel environnement, un autre climat et parfois un mode de vie radicalement différent (appartement en ville, absence de jardin, changement d’horaires).

Les premières semaines, il est conseillé de :

Astuce :

Pour faciliter l’adaptation d’un animal après un déménagement, il est conseillé de maintenir autant que possible ses horaires habituels de repas, promenades et jeux. Aménagez-lui une zone de repos fixe avec ses affaires familières, comme son panier, ses couvertures et les jouets qui ont voyagé. Au début, limitez son accès à une ou deux pièces pour éviter une surcharge sensorielle. Pour les chiens, promenez-les en laisse dans le nouveau quartier jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement à l’aise. Pour les chats, gardez-les strictement à l’intérieur pendant au moins deux semaines avant d’envisager un accès à l’extérieur, et uniquement sous surveillance.

Les signes de stress doivent être surveillés : malpropreté inhabituelle, perte d’appétit, irritabilité, léchage compulsif, isolement. Si ces manifestations persistent, un avis vétérinaire ou comportemental peut être utile.

Administrativement, il faut également :

enregistrer la puce de l’animal sur une base de données britannique avec vos nouvelles coordonnées,

s’inscrire chez un vétérinaire local (les annuaires de la Royal College of Veterinary Surgeons peuvent aider),

– vérifier les obligations locales (licence éventuelle, réglementations des parcs ou plages).

Erreurs fréquentes et conseils de planification

Les autorités et les transporteurs constatent régulièrement les mêmes types d’erreurs, pourtant évitables :

mauvais calcul du délai de 21 jours après vaccination,

microchip posée après le vaccin sans revaccination,

– traitement ténia administré trop tôt ou trop tard,

– certificats incomplets ou illisibles (dates manquantes, noms de vaccins absents),

– non-respect des délais de validation par l’autorité sanitaire du pays de départ (USDA, etc.),

– utilisation d’une compagnie ou d’une route non approuvée.

Pour minimiser les risques, un rétroplanning précis est recommandé, en commençant idéalement trois à quatre mois avant la date cible :

Exemple :

Un exemple de planification sur plusieurs mois est crucial pour respecter les exigences strictes d’importation. Quatre mois avant le départ (J-4), il faut vérifier les règles spécifiques au pays de départ, implanter ou vérifier la puce électronique, et initier le protocole vaccinal contre la rage. À J-3 mois, il est nécessaire de mettre à jour tous les vaccins, d’obtenir les historiques vétérinaires et de planifier des analyses sanguines si le départ s’effectue depuis un pays non listé comme exempt de rage. Un mois avant (J-1), les étapes pratiques commencent : réservation du transport cargo, commande d’une caisse de transport aux normes IATA, habituation de l’animal à cette caisse, et initiation des démarches de ‘Transfer of Residence’ (ToR) auprès des douanes britanniques. Enfin, dans la dernière ligne droite (entre J-10 et J-5 jours), le propriétaire doit obtenir le certificat sanitaire officiel, le faire signer par l’autorité vétérinaire du pays, administrer le traitement contre le ténia aux chiens dans la fenêtre réglementaire (120 à 24 heures avant l’arrivée), et procéder à une vérification finale de tous les documents.

Conclusion : rigueur, anticipation et empathie

Expatrier son animal de compagnie au Royaume-Uni demande une rigueur administrative proche de celle d’un importateur professionnel, mais avec, en plus, une dimension émotionnelle forte. Chaque date, chaque cachet, chaque numéro de puce compte. Pourtant, avec une anticipation suffisante, une bonne compréhension des règles PETS et, si besoin, l’appui d’un professionnel du transport animalier, la majorité des déménagements se déroulent sans incident majeur.

Bon à savoir :

Le Royaume-Uni, avec ses parcs, plages, collines et culture favorable aux animaux, est un environnement idéal pour les chiens et chats. Pour une intégration réussie, il est essentiel de respecter scrupuleusement toutes les étapes réglementaires nécessaires avant le départ, dans le bon ordre.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour s’installer au Royaume-Uni, optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal international, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après analyse de plusieurs destinations attractives (Royaume-Uni, Grèce, Chypre, Maurice), la stratégie retenue a consisté à cibler le Royaume-Uni pour son régime “resident non domiciled” (remittance basis), l’accès à une place financière majeure (Londres) et un environnement juridique stable, malgré un coût de la vie élevé. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention du visa et de la résidence, détachement CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors de France, centre d’intérêts économiques…), mise en relation avec réseau local (avocat, immigration, family office bilingue) et intégration patrimoniale (analyse et restructuration si nécessaire) pour limiter les risques de double imposition via la convention FR‑UK.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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