La Corée du Sud s’est imposée comme l’un des pays les plus sportifs d’Asie. Entre montagnes omniprésentes, littoral généreux, infrastructures ultra-modernes et passion collective pour la compétition comme pour le bien‑être, le pays offre un terrain de jeu impressionnant à ceux qui veulent bouger. Que l’on aime marcher, frapper dans une balle, glisser sur la neige, pédaler des centaines de kilomètres ou simplement s’initier aux arts martiaux, les possibilités sont multiples et souvent très bien organisées.
La randonnée est un rituel social très populaire, tandis que le golf est devenu un symbole de statut et un loisir de masse, pratiqué aussi bien sur de vrais greens que sur des simulateurs high-tech. Ces deux activités centrales sont complétées par une offre sportive diversifiée, incluant des pistes cyclables de plusieurs centaines de kilomètres et les pistes de ski olympiques de Gangwon-do.
La randonnée, candidate au titre de sport national
Avec près de 70 % de son territoire couvert de montagnes, la Corée du Sud est littéralement faite pour la marche. La randonnée y est décrite comme un véritable passe-temps national, pratiqué par toutes les générations, des groupes de seniors ultra-équipés aux jeunes citadins en quête de déconnexion.
Les sentiers parcourent les parcs nationaux, longent les côtes, traversent les villes et s’invitent jusque dans les quartiers centraux de Séoul. Les itinéraires sont généralement bien balisés, dotés de plateformes de repos, de toilettes publiques et parfois même d’appareils d’exercice en plein air. Sur les chemins les plus fréquentés, on croise volontiers des marcheurs chaussés de baskets… ou totalement pieds nus sur des parcours de galets spécialement aménagés, censés stimuler la circulation et la santé.
Les randonneurs coréens investissent dans un équipement technique complet (vêtements, bâtons, sacs ultralégers). Un incontournable dans leur sac est le *kimbap*, des rouleaux de riz garnis similaires à des sushis, qu’ils dégustent traditionnellement au sommet pour profiter de la vue.
L’étiquette est claire : on emporte ses déchets avec soi, car les poubelles sont rares sur les sentiers. On part tôt, on surveille la météo souvent changeante, et l’on respecte les horaires d’ouverture des parcs, généralement du lever au coucher du soleil, certaines sections exigeant même une réservation préalable.
Trois montagnes emblématiques pour comprendre la culture de la marche
La diversité des paysages et des ambiances se lit à travers quelques grands parcs nationaux, chacun avec sa personnalité.
À l’est du pays, Seoraksan, près de Sokcho, est un condensé de nature spectaculaire. Deuxième plus grand parc national de Corée, classé Réserve de biosphère par l’UNESCO, il marie falaises abruptes, vallées encaissées et temples bouddhistes. Le pic de Daecheongbong, troisième plus haut sommet du pays, culmine à 1 708 mètres. Pour y parvenir, des sentiers exigeants de 10 à 16 kilomètres avec dénivelé marqué. Les marcheurs moins aguerris se rabattent sur le très populaire Ulsanbawi et ses marches raides, ou sur la vallée de Cheonbuldong.
Près de 5 000 espèces sont recensées dans le parc national de Jirisan, en faisant un laboratoire de biodiversité.
Sur l’île de Jeju, Hallasan complète ce trio. Plus haut sommet de Corée (1 947 mètres), c’est un volcan endormi dont le cratère abrite un lac circulaire, Baengnokdam. Le parc cumule les titres UNESCO : Réserve de biosphère, Patrimoine naturel mondial et Géoparc mondial. Pour atteindre le sommet, la réglementation oblige à réserver un créneau à l’avance, par mesure de protection du site et de gestion des foules. Deux grands itinéraires mènent au cratère, Seongpanak et Gwaneumsa, le premier s’étirant sur près de 9,6 km à l’aller.
La montagne… en ville
À Séoul, l’idée même de « partir en randonnée » ne suppose pas nécessairement de quitter la métropole. Bukhansan, au nord de la capitale, est si fréquenté qu’il détient un record Guinness de nombre de visiteurs par mètre carré pour un parc national. Sa silhouette granitique domine une ville de plus de neuf millions d’habitants, et ses sentiers permettent de rejoindre Baegundae, son point culminant (836 mètres), ou de longer des fortifications anciennes comme Bukhansanseong.
Plus centralement, Namsan offre des chemins doux, ponctués de belvédères, au pied de la célèbre N Seoul Tower, tandis que Gwanaksan, au sud, attire les randonneurs urbains avec ses crêtes rocheuses et ses ermitages accrochés à la montagne. Ce maillage explique pourquoi la randonnée est parfois décrite comme le « sport national » de la Corée : elle est accessible, codifiée, socialisée, et s’insère naturellement dans le quotidien citadin.
Description de la randonnée en Corée
Pour les visiteurs comme pour les locaux, les institutions publiques accompagnent ce mouvement. L’office des parcs nationaux, la Korea National Park Service, fournit une information détaillée sur les itinéraires, les abris ou les contraintes (réservations obligatoires, horaires de coupe). Les panneaux en anglais se multiplient sur les grands classiques, ce qui facilite la pratique pour les étrangers.
Si la randonnée structure le rapport des Coréens à la nature, le golf reflète davantage la face urbaine, statutaire et technophile du pays. La Corée du Sud est aujourd’hui le troisième marché golfique du monde derrière les États-Unis et le Japon. Le secteur pesait déjà 13 000 milliards de wons en 2019 et continue de croître, porté par l’essor du screen golf et par un engouement massif pour la pratique, mais aussi par le prestige associé à ce sport.
Les chiffres donnent le vertige : plus de 800 parcours parsèment le territoire. Gyeonggi-do, la grande province autour de Séoul, concentre à elle seule près de 300 terrains. Jeju-do, l’île volcanique au sud, en aligne près de 40. Globalement, les guides spécialisés recensent des dizaines de clubs autour de chaque grande métropole, des installations militaires américaines jusqu’aux resorts de luxe signés par les plus grandes firmes d’architecture golfique.
Une élite de champions, surtout chez les femmes
Cette passion ne se limite pas au loisir du dimanche. Sur la scène internationale, les golfeuses sud-coréennes dominent depuis deux décennies. Quarante-sept Coréennes évoluent sur le circuit LPGA. Des noms comme Pak Se-ri, Inbee Park, Ko Jin-young, Ryu So-yeon ou Chun In-gee s’affichent régulièrement au palmarès des majeurs. Chez les hommes, Yang Yong-eun, vainqueur du PGA Championship 2009, et K.J. Choi, huit fois lauréat sur le PGA Tour, ont ouvert la voie.
Cette réussite, couplée à l’image de raffinement que renvoie le golf, en fait un marqueur social. Pratiquer sur un grand parcours, afficher sa carte de membre ou partager ses parties sur les réseaux sociaux, c’est aussi montrer son appartenance à une certaine catégorie socio‑professionnelle.
Des parcours partout, pour tous les goûts… mais pas à tous les prix
Les parcours sud-coréens tirent parti des paysages variés : mer, montagne, forêts, plaines volcaniques. Voici quelques régions et clubs emblématiques, avec un aperçu chiffré.
Répartition approximative de parcours par région
| Région / Ville | Nombre indicatif de parcours |
|---|---|
| Séoul | 16 |
| Busan | 90 |
| Daegu | 70 |
| Incheon | 70 |
| Gyeonggi-do | 292 |
| Gangwon-do | 59 |
| Chungcheongbuk-do | 60 |
| Chungcheongnam-do | 79 |
| Jeollabuk-do | 37 |
| Jeollanam-do | 38 |
| Gyeongsangbuk-do | 70 |
| Gyeongsangnam-do | 15 |
| Jeju-do | 38 |
Autour de Séoul et d’Incheon, Sky 72 (rebaptisé Club 72) fait figure d’icône. Situé immédiatement à côté de l’aéroport international d’Incheon, il aligne 72 trous répartis en quatre parcours (Sky, Lake, Classic, Ocean). C’est à la fois l’un des clubs les plus fréquentés et l’un des mieux notés du pays. Une promotion ciblant les passagers en transit offre même green fees, voiturette et location de clubs sans frais, le joueur ne payant que le caddie.
Le bassin métropolitain coréen concentre plusieurs parcours de golf notables, incluant le Jack Nicklaus Golf Club Korea à Songdo, des clubs privés comme Seowon Valley et Shinwa, ainsi que des parcours renommés tels que Jade Palace, Yangpyeong TPC, South Springs Country Club et Lake Hills.
Jeju-do, elle, capitalise sur ses décors volcaniques et océaniques. The Club at Nine Bridges a longtemps figuré parmi les meilleurs parcours d’Asie. Lotte Skyhill, Pinx, Blackstone, Jungmun Beach, Ecoland, Everis, Ora, Roan ou Teddy Valley composent une constellation de clubs où les fairways s’insèrent entre coulées de lave fossilisées, forêts et vues mer.
Au sud-est, vers Busan et la côte, des noms comme East Busan Country Club, South Cape Owners Club sur l’île de Namhae, Blue One Resort à Gyeongju, Dongrae Benest ou encore Stone Gate témoignent du maillage serré dans cette région.
Des architectes de renom et des expériences très typées
Les grands noms de l’architecture golfique mondiale ont investi le pays : Robert Trent Jones Jr., Jack Nicklaus Design, Kyle Phillips, Ronald Fream, Rees Jones, Perry Dye, Greg Norman Design, Colin Montgomerie et bien d’autres ont signé ou co-signé des tracés. Certains clubs misent sur des détails spectaculaires : trous par 6 à Yongin Country Club ou Sunning Point, limousine-carts à Cascadia, practice sur gazon naturel à Trinity, parcours de 6 trous seulement à 123 Golf Club (Goyang) pour le jeu rapide, ou 24 trous au Luna-X de Gyeongju.
Détail des principaux frais à prévoir pour jouer au golf en Corée du Sud, en wons (₩).
130 000 à 450 000 ₩ en semaine, et jusqu’à 550 000 ₩ les week‑ends ou jours fériés.
Généralement entre 90 000 et 130 000 ₩ par partie.
Quasi obligatoire, coûte 120 000 à 170 000 ₩ par groupe.
Clubs : 50 000 à 80 000 ₩. Chaussures : 15 000 à 20 000 ₩.
Consigne : 10 000 à 20 000 ₩. Balles d’entraînement : 10 000 à 15 000 ₩.
Les adhésions dans les clubs privés peuvent atteindre des sommets, depuis 30 millions de wons jusqu’à plusieurs milliards, la plupart se situant entre 100 et 700 millions.
Un aperçu synthétique de ces coûts :
| Poste de dépense | Fourchette indicative (KRW) |
|---|---|
| Green fee semaine | 130 000 – 450 000 |
| Green fee week-end / férié | 180 000 – 550 000 |
| Voiturette (par groupe) | 90 000 – 130 000 |
| Caddie (par groupe) | 120 000 – 170 000 |
| Casier / vestiaire | 10 000 – 20 000 |
| Balles de practice | 10 000 – 15 000 |
| Location clubs (optionnel) | 50 000 – 80 000 |
| Location chaussures (opt.) | 15 000 – 20 000 |
| Cours particulier (1 h) | 150 000 – 300 000 |
Les saisons jouent aussi : les mois de haute fréquentation (avril à juin, septembre à octobre) entraînent des hausses de 20 à 30 %, quand l’hiver (novembre à mars) ouvre la voie à des rabais allant jusqu’à 40 %.
Une culture du golf très codifiée
Sur un parcours coréen, rien n’est laissé au hasard. Le dress code exige polo, pantalon ou bermuda de golf et chaussures adaptées. Dans certains clubs haut de gamme, la tenue de ville au club-house peut frôler le costume-cravate.
La présence d’un caddie est obligatoire sur les parcours coréens. Son rôle est complet : il conduit la voiturette, mesure les distances (principalement en mètres), conseille sur le choix des clubs, surveille le rythme de jeu et note les scores. La rémunération suit des usages précis : un birdie est souvent récompensé par un pourboire d’environ 10 000 wons, un eagle par au moins 50 000 wons. Un trou-en-un entraîne des obligations substantielles : un pourboire généreux (minimum 300 000 wons), un repas haut de gamme pour le groupe, souvent une partie offerte ultérieurement et des cadeaux commémoratifs. Cette performance sportive peut donc représenter une facture importante.
À mi‑parcours, la pause « shadow house » est quasi institutionnelle. Le groupe s’arrête pour un snack ou une soupe rapide avant d’attaquer les neuf derniers trous. Après la partie, douches et repas au club-house complètent la journée. Le golf, ici, est autant une activité sportive qu’un protocole social.
Un accès délicat pour les étrangers… sauf sur écran
Réserver un départ peut relever du parcours du combattant, surtout pour les non‑résidents. Les créneaux s’ouvrent deux semaines à un mois à l’avance, souvent sur des plateformes ou applis en coréen qui requièrent un numéro de téléphone local vérifié. La plupart des clubs exigent un foursome complet : jouer seul ou à deux reste l’exception, généralement réservée à des parcours plus abordables.
De nombreux visiteurs passent donc par des agences spécialisées, par l’intermédiaire d’amis coréens ou via les conciergeries d’hôtels. Des groupes de messagerie pour expatriés, comme « Expat Golf in Korea » sur KakaoTalk, facilitent aussi la constitution de parties complètes.
En parallèle, le screen golf démocratise la pratique. Ces salons de simulation, très répandus dans les villes, permettent de jouer virtuellement sur des reproductions de grands parcours internationaux, à tarif modéré et sans contrainte météo ni dress code rigide. Un chiffre illustre le phénomène : 64 % des nouveaux golfeurs coréens commenceraient par ce format. L’entreprise Golfzon, leader du secteur, réalise plus de 440 milliards de wons de chiffre d’affaires. Le pro screen golf dispose même de sa ligue professionnelle télévisée, avec plus de 12 millions de dollars distribués en prize money depuis 2012.
Pour un voyageur, ces salles constituent souvent le moyen le plus simple de « goûter » au golf coréen sans s’attaquer aux complexités du green réel.
Le vélo, l’autre grand réseau sportif du pays
Si les montagnes structurent la randonnée, les fleuves organisent le cyclisme. La Corée du Sud a élaboré un système original : un réseau de pistes cyclables balisées, associé à un « passeport vélo » et à une collecte de tampons officiels le long des parcours.
Douze itinéraires certifiés maillent le territoire, du cross‑country Incheon–Busan (633 km) à la route de la côte Est (plus de 350 km), jusqu’au tour complet de l’île de Jeju. Tous partagent le même principe : des bornes de tamponnage espacées de 10 à 30 kilomètres, dans des gares, des parcs ou des postes dédiés. Le carnet, vendu à prix modeste (4 000 wons, avec carte en supplément pour 500 wons), permet d’obtenir certificat et, pour les plus acharnés, médailles de type « Cross‑Country », « Quatre fleuves » et « Grand Chelem » (85 tampons).
Un pays pensé pour le vélo utilitaire et sportif
Sur le plan réglementaire, la bicyclette est considérée comme un véhicule à part entière par le Code de la route coréen. Les voies dédiées prennent différentes formes : pistes exclusivement réservées aux vélos (souvent peintes en rouge), voies partagées avec les piétons, bandes cyclables sur accotement routier et routes à priorité vélo, marquées de pictogrammes rouges répétitifs.
Des règles spécifiques encadrent la pratique : alcool au guidon strictement interdit, obligation ou forte recommandation du casque, circulation à droite, arrêt et passage à pied sur les passages piétons sans traversée dédiée aux vélos. L’usage d’e‑bikes à gâchette de type « trottinette » est proscrit sur les pistes cyclables, ces engins étant classés dans une autre catégorie réglementaire.
Dans les grandes villes, les kilomètres de pistes se comptent par milliers. Séoul revendiquait ainsi 1 337 km de voies cyclables fin 2023. Daejeon s’est proclamée « ville du vélo » dès 2007. Goyang est même allée jusqu’à assurer gratuitement tous ses résidents en cas d’accident à vélo.
Des itinéraires de plusieurs centaines de kilomètres
Le plus emblématique reste le parcours Incheon–Busan, souvent présenté comme la « traversée » de la Corée. De l’écluse d’Ara, aux portes de la mer Jaune, jusqu’à l’estuaire de la Nakdong à Busan, il enchaîne quatre grands tronçons : la piste Ara (21 km), le réseau du fleuve Han, le passage montagneux de Saejae (100 km, point culminant à 539 m) et la longue descente du Nakdong (389 km). Les cyclistes alternent vallées fluviales, traversées urbaines et pentes modérées, avec une logistique facilitée par la présence fréquente de supérettes, de cafés et de pensions.
C’est la distance maximale, en kilomètres, que l’on peut parcourir à vélo le long des berges du fleuve Han à Séoul.
Jeju-do possède aussi sa boucle cyclable, souvent réalisée en une dizaine de jours par les voyageurs qui souhaitent marier sport, plages et volcans. L’île de Sangju est quant à elle considérée comme la « capitale du vélo » coréen, avec un musée dédié et une culture cycliste très marquée.
Location facile, multimodalité et culture vélo
Le dispositif se prolonge par des systèmes publics de location. À Séoul, les vélos verts « Ttareungi » (Seoul Bike) se louent pour environ 1 000 wons l’heure, à condition de s’inscrire et de déposer une caution via une carte de transport. De nombreuses autres villes ont adopté leurs propres flottes : Tashu à Daejeon, Nubija à Changwon, Pedalro à Ansan, Fifteen à Goyang, U‑Bike à Yeosu, etc. À cela s’ajoutent des loueurs privés, souvent situés près des gares ou des grands itinéraires : Bike Nara, Bike Rental Korea, Bikeropros, Bike Trip (Jeju), et autres.
En Corée du Sud, il est possible de transporter son vélo dans la plupart des réseaux de transport. Les trains KTX (TGV) l’acceptent dans certains wagons. Les métros des grandes villes autorisent les vélos non pliants les week-ends et jours fériés, dans les premières ou dernières voitures. Les bus interurbains les placent généralement dans les coffres à bagages. Même le train express aéroportuaire AREX (liaison Incheon-Séoul) accepte les vélos montés, sous conditions et sur réservation préalable.
Pour les cyclistes étrangers, le pays mise aussi sur l’information : site web officiel des pistes, hotline touristique multilingue (1330), applications de navigation locales (Kakao Map, Naver Map) et traduction instantanée (Papago).
Les stations de ski : l’hiver en version organisée
Lorsque les températures chutent, la montagne coréenne se transforme en terrain de glisse. Vingt et une stations de ski sont recensées, totalisant près de 200 kilomètres de pistes et desservies par 136 remontées. La majorité se concentre en Gangwon-do, région la plus neigeuse, et en périphérie de Séoul.
La saison bat son plein de la mi‑décembre à la fin février, même si les dates ouvertes varient en fonction des conditions. De nombreux domaines ouvrent leurs remontées tard dans la nuit, voire jusqu’à 3 heures du matin, pour la très populaire « night ski ». En marge des pistes, complexes aquatiques intérieurs, spas, cafés et parcs de luges complètent l’offre.
Gangwon-do, capitale coréenne des sports d’hiver
Pyeongchang et ses environs, hôtes des Jeux olympiques d’hiver 2018, concentrent une partie des installations phares. Alpensia, installé autour de 700 mètres d’altitude, aligne six pistes de difficulté variée, dont une noire, Foxtrot, réputée pour ses panoramas. Environ 3 000 skieurs peuvent y être accueillis simultanément. Le domaine est intégré à un grand resort avec hébergements, restaurants et un parc aquatique baptisé Ocean 700.
Longueur en kilomètres de la piste Panorama, un itinéraire accessible aux débutants à Phoenix Pyeongchang.
Plus ancien, Yongpyong – aujourd’hui Mona Yongpyong – revendique le titre de première station de ski du pays et reste la plus grande. Vingt-huit pistes et quatorze remontées s’étagent sur les pentes de Balwangsan. La ligne de télécabine vers le sommet (1 458 m) dure environ 18 minutes. La piste Rainbow Paradise, 5,6 km, est la deuxième plus longue descente continue du pays. Là encore, le site a été au cœur des épreuves de slalom olympique.
Plus au nord, High1 Resort, sur les pentes de Baegunsan (1 340 m), propose 17 pistes réparties sur trois sommets, dont une verte de 4,2 km, l’une des plus longues pour débutants. Deux de ses pistes ont accueilli des épreuves de Coupe du monde de ski. Une attention particulière est portée à l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Autour, casino, sentiers de randonnée, parc de neige et parc aquatique complètent l’offre.
Dans la même province, Vivaldi Park a gagné une forte popularité auprès des adolescents et des jeunes adultes. Les pistes portent des noms de genres musicaux – Hip‑Hop, Techno, Funky – et le domaine affiche douze pistes, de la verte à la noire. Un grand parc de luges thématisé, Snowy Land, reste ouvert jusque tard dans la nuit, tout comme les pistes.
Le domaine de Welli Hilli Park, à Hoengseong, est reconnu par la Fédération internationale de ski. Il compte une vingtaine de pistes et un superpipe aux normes internationales. Il a notamment accueilli les Championnats du monde de snowboard en 2009, une première sur le continent asiatique.
À une heure de Séoul, la glisse « de proximité »
Plus près de la capitale, des stations plus modestes jouent la carte de la sortie à la journée. Jisan Forest Resort, à Icheon, se situe à environ une heure de route de Séoul et à une vingtaine de minutes du parc d’attractions Everland. Pistes de tous niveaux, cinq télésièges rapides, tapis roulant pour débutants et tarifs jugés abordables en font un point d’entrée idéal pour les novices.
Konjiam, à Gwangju (Gyeonggi-do), se targue d’être la plus grande station du bassin métropolitain. Neuf pistes, cinq remontées et une majorité d’itinéraires conçus pour débutants, intermédiaires et seniors en font un domaine très accessible. Une application permet de gérer billets, location de matériel et cours afin de réduire les files d’attente.
Située près de Wonju, à environ 1h30 de Séoul, la station d’Oak Valley est de taille modeste et offre une ambiance familiale. Elle propose trois pistes principales (une facile, deux intermédiaires), un espace luge avec des bouées sur tapis roulant et des sentiers enneigés pour la promenade. Elle est particulièrement appréciée des snowboarders qui souhaitent éviter les grandes foules.
Enfin, Muju Deogyusan Resort, dans le parc national du même nom, propose la Silk Road, piste légendaire de 6,1 km au départ de 1 520 mètres d’altitude, réputée comme la plus longue du pays, et une noir ultra‑pentue surnommée Raiders. L’ensemble est complété par des sources chaudes extérieures, une combinaison appréciée après une journée de ski.
Un hiver très organisé, du transport aux forfaits
Dans ce pays où l’hiver est court mais intense, l’industrie des sports d’hiver a misé sur l’efficacité. Des packages combinant transport, location, forfaits et cours avec guides anglophones ou sinophones sont proposés par les grandes plateformes de réservation. Les bus de navette relient Séoul à la plupart des domaines en une à trois heures, évitant aux visiteurs de devoir conduire sur routes enneigées.
Les domaines ont aussi systématisé l’offre « multi‑activité » : ski et snowboard, bien sûr, mais aussi raquettes, luge, rail-bike, visites de vallées de glace (Cheongsong, Eobi), parcs animaliers (Alpaca World), ou expériences nocturnes comme la marche sur structures lumineuses (Pohang Spacewalk).
Pour un étranger, la Corée du Sud se révèle ainsi un pays crédible pour découvrir la glisse sans devoir affronter les prix parfois stratosphériques des Alpes ou des Rocheuses, tout en bénéficiant d’infrastructures modernes et d’un service très encadré.
Les arts martiaux : un patrimoine vivant à pratiquer
Au-delà des grands sports de plein air, impossible d’évoquer les activités physiques coréennes sans parler des arts martiaux. Ils constituent l’un des pilliers historiques de la culture populaire, à la fois discipline physique, transmission de valeurs et fierté nationale.
Les racines sont anciennes, documentées par des chroniques comme le Samguk Sagi ou le Samguk Yusa, qui témoignent de l’importance des pratiques martiales durant l’époque des Trois Royaumes. De Goguryeo à Joseon, les textes et manuels se succèdent, codifiant des techniques d’armes et de combat à mains nues. Après les restrictions de la période coloniale japonaise, le XXe siècle voit renaître ces disciplines et la création de nombreuses écoles.
Taekwondo, l’étendard national
Le taekwondo est probablement l’exportation sportive la plus visible de la Corée contemporaine. Né dans sa forme moderne au milieu du XXe siècle, il associe coups de pied spectaculaires, frappes de poings, déplacements rapides, blocages, mais aussi projections et techniques articulaires dans certaines écoles. La tenue codifiée (dobok), les ceintures de couleur et l’entraînement dans le dojang composent un univers immédiatement reconnaissable.
Nombre de détenteurs de ceinture noire premier Dan en taekwondo en Corée du Sud.
Sur le plan institutionnel, la Corée s’appuie sur le Kukkiwon (académie nationale fondée en 1972) et sur la Korea Taekwondo Association. À l’international, World Taekwondo (ex‑WTF) et l’ITF structurent la compétition. Pour un visiteur de passage, assister à un entraînement ou suivre un stage d’initiation dans une école locale est une expérience accessible, de nombreux clubs des grandes villes proposant des cours pour étrangers.
Taekkyeon, hapkido, ssireum : des disciplines plus confidentielles, mais bien vivantes
À côté du taekwondo, d’autres arts gardent une aura particulière. Le taekkyeon, parfois décrit comme « danse de combat », combine mouvements ondulants, rythme balancé et gestes de balayage ou de frappe. Il a été inscrit sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, et la Corée l’a reconnu comme patrimoine culturel important n° 76. À Séoul, notamment dans le quartier d’Insadong, il est possible de suivre des cours d’initiation, parfois assortis d’un certificat symbolique.
L’Hapkido est un art martial coréen complet, proche de l’aïkido ou du jiu-jitsu. Il combine frappes, clés articulaires, projections, immobilisations et travail des armes. Issu en partie de l’école japonaise Daito-ryu, il s’est développé comme une méthode de self-défense globale. Des dojangs comme la Kyung Mu Kwan à Séoul proposent des cours bilingues pour les pratiquants étrangers.
Le ssireum, lutte traditionnelle, se pratique toujours dans les écoles, les universités et lors de festivals, au point d’avoir obtenu la reconnaissance de l’UNESCO comme patrimoine immatériel. Les lutteurs s’affrontent en maillots traditionnels en se saisissant de la ceinture de l’adversaire, cherchant à le faire chuter. La discipline possède sa fédération depuis 1920 et reste ancrée dans les fêtes de village.
Au‑delà, le paysage martial coréen compte encore le gungdo (tir à l’arc traditionnel), le kumdo (escrime de sabre), le subak, le tang soo do ou encore des styles plus récents comme le hanmudo, preuve que ces pratiques constituent une voie sportive à part entière pour qui veut découvrir un autre visage du pays.
Les sports urbains et l’explosion du fitness
Le dynamisme sportif coréen ne se résume pas aux grands espaces. Dans les villes, les centres de fitness se sont multipliés au point de représenter un marché de plus de 4 milliards de dollars, en croissance rapide. Séoul, Busan, Daegu ou Incheon concentrent l’essentiel des salles, souvent ouvertes très tôt le matin et jusque tard dans la nuit, avec une offre allant de la musculation classique aux cours collectifs (yoga, Pilates, Zumba, HIIT, boxe, danse K‑pop).
Le marché des wearables, comme les montres et bracelets intelligents pour le fitness, approche déjà les 3,8 milliards de dollars.
L’offre se décline aussi dans les équipements publics. À Séoul, des centres municipaux proposent piscines, terrains de badminton, salles de danse, salles de ping‑pong à des tarifs très bas. À Guro-gu par exemple, le Récéa‑centre de Sindorim, le dôme de Gocheok ou le centre communautaire de Hang-dong mettent à disposition bassins, gymnases, pistes de futsal ou de park golf. Une politique publique qui facilite l’accès à l’exercice pour les habitants, au-delà de la logique purement commerciale des grandes chaînes.
En 2024, plus de 550 salles de sport ont fermé, certaines après avoir prélevé des paiements anticipés importants. Cette situation a entraîné une augmentation des plaintes auprès des autorités de protection des consommateurs, soulignant la nécessité d’une régulation adaptée à la croissance rapide du secteur.
Sports nautiques et sensations fortes : un terrain de jeu à l’échelle du pays
Avec ses côtes sur trois mers, ses îles, ses rivières et ses lacs, la Corée du Sud s’est aussi imposée comme un terrain propice aux sports aquatiques. L’été, de juin à août, période officiellement consacrée aux vacances, voit les plages et les bases nautiques se remplir.
Le nombre de pratiquants annuels de surf en Corée du Sud, attirés notamment par les plages de Busan et de la côte Est.
Kayak de mer, parasailing, kiteboard et sorties en voilier complètent ce tableau, tout comme les activités de masse type banana boat, wakeboard, jet surf ou water‑parks sur les grands fleuves comme le Han ou le Bukhangang. Les amateurs de montée d’adrénaline rencontrent aussi le rafting en eau vive sur le Hantangang ou le Donggang, le river bugging (descente en bouée individuelle), le saut à l’élastique ou la tyrolienne de près d’un kilomètre et demi à Hadong.
Pour la plupart de ces activités, l’encadrement professionnel, les équipements de sécurité et les infrastructures annexes (douches, vestiaires, aires de repos) sont mis en avant dans l’argumentaire touristique. Une manière de rassurer un public familial comme les voyageurs étrangers, parfois peu familiers du terrain.
Un pays où le sport irrigue le quotidien
Ce rapide tour d’horizon montre à quel point la pratique sportive en Corée du Sud est diffuse et structurée. La randonnée fait office de ciment social, le golf de vitrine statutaire et économique, le cyclisme trace des axes lents au cœur d’un pays très rapide, les stations de ski transforment les montagnes en parcs de loisirs d’hiver, les arts martiaux perpétuent un héritage millénaire et les salles de sport urbaines répondent à l’obsession contemporaine pour la forme physique.
Derrière la diversité des nouvelles activités, on observe une forte implication des pouvoirs publics dans les infrastructures, un intérêt marqué pour la technologie et la gamification, ainsi qu’une tendance à transformer chaque pratique en expérience sociale partageable (via des objets ou contenus numériques).
Pour qui aime bouger, Les sports populaires à pratiquer en Corée du Sud ne se résument donc pas à une liste d’options, mais à une manière de découvrir le pays autrement. En enfilant des chaussures de randonnée, en louant un vélo, en bookant une session de taekwondo ou en réservant un créneau de golf virtuel, on touche à des pans entiers de la culture coréenne contemporaine : son rapport à la nature, au groupe, à la performance et, plus largement, à l’idée même de qualité de vie.
Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaite changer de résidence fiscale vers la Corée du Sud pour optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal international, formalités de visa long séjour, structuration patrimoniale et installation), sans vente forcée d’actifs.
Après analyse de plusieurs destinations (Grèce, Chypre, Maurice, pays asiatiques), la stratégie retenue consiste à cibler Séoul pour son environnement économique dynamique, une fiscalité potentiellement intéressante via conventions fiscales FR–KR, un système bancaire performant et un coût de la vie globalement inférieur à Paris à niveau de confort comparable. La mission inclut : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax, report d’imposition), choix du visa adapté (pension, investissement ou résident de longue durée), organisation de la rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors de France, centre des intérêts économiques), ouverture de comptes locaux, sécurisation des flux de retraite, et mise en relation avec un réseau local francophone/anglophone (avocats, immigration, agents immobiliers) pour l’intégration et la diversification patrimoniale (dont immobilier coréen ou investissements asiatiques).
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