Guide complet pour obtenir le passeport du pays Corée du Sud

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Obtenir le passeport du pays Corée du Sud repose sur deux grands volets étroitement liés : d’abord le droit à la nationalité, ensuite la procédure administrative de délivrance du document de voyage. Le passeport n’est accordé qu’aux citoyens, ce qui signifie que pour un étranger, la véritable « première étape » est l’accès à la citoyenneté sud‑coréenne par naturalisation. Pour un citoyen déjà reconnu, la démarche est beaucoup plus simple et se limite à un dossier administratif classique (formulaire, photo, pièce d’identité, paiement de frais).

Bon à savoir :

Ce guide détaille les conditions d’obtention, la procédure de demande, les documents nécessaires, les coûts et délais, ainsi que la puissance internationale du passeport sud-coréen.

Sommaire de l'article masquer

Comprendre le lien entre nationalité et passeport

Le passeport du pays Corée du Sud est un document de voyage délivré uniquement aux nationaux. Il sert à la fois de preuve de nationalité et de pièce d’identité à l’étranger. L’autorité compétente est le ministère des Affaires étrangères, qui délègue la réception des demandes aux gouvernements provinciaux, aux municipalités et, à l’étranger, aux ambassades et consulats.

Exemple :

La question « comment obtenir le passeport du pays Corée du Sud ? » se divise en deux scénarios très différents : l’un pour les citoyens sud-coréens souhaitant renouveler ou obtenir leur premier passeport national, et l’autre pour les étrangers cherchant à acquérir la nationalité sud-coréenne, processus distinct et conditionné par des critères spécifiques comme la naturalisation.

une personne déjà citoyenne qui souhaite faire établir ou renouveler son passeport ;

un étranger qui veut d’abord devenir citoyen, puis demander le passeport.

Dans le second cas, le parcours est plus long et implique une naturalisation, des conditions de résidence, de langue, de ressources, ainsi qu’un examen et un entretien.

Le cadre légal de la citoyenneté sud‑coréenne

La citoyenneté repose sur la loi sur la nationalité (Nationality Act), qui s’appuie principalement sur le principe du jus sanguinis : la nationalité se transmet par le lien de sang avec un parent sud‑coréen.

Attention :

Dans les années 1990, un amendement a permis à un enfant d’acquérir la citoyenneté sud-coréenne à la naissance si l’un de ses parents est sud-coréen, quel que soit son sexe. Avant cette réforme, la transmission par la mère n’était pas reconnue de la même manière, créant des situations complexes pour certains binationaux.

La loi a également été aménagée pour :

faciliter l’accès à la nationalité pour certaines catégories (personnes talentueuses, conjoints de citoyens, descendants de Coréens de l’étranger) ;

encadrer la question de la double nationalité, longtemps interdite, mais progressivement assouplie à partir des années 2010 ;

– clarifier le statut de diverses diasporas coréennes (Koreans of Japan, Korean Americans, Korean Chinese, etc.) via une loi spécifique sur les Coréens d’outre‑mer adoptée à la fin des années 1990.

Ces évolutions ont un impact concret : sans citoyenneté, il est impossible d’obtenir le passeport du pays Corée du Sud. L’enjeu, pour beaucoup d’étrangers installés dans le pays, est donc de remplir les conditions de naturalisation.

Les principales voies d’accès à la citoyenneté

Plusieurs régimes de naturalisation coexistent. Ils définissent chacun des durées de résidence et des conditions spécifiques, mais partagent un noyau commun : résidence légale, intégration dans la société, ressources suffisantes, bonne conduite et niveau minimal de langue.

La naturalisation générale

La voie dite générale s’adresse à la majorité des étrangers souhaitant devenir citoyens. Elle exige :

une résidence légale en Corée du Sud pendant plus de cinq années consécutives ;

un statut de résident permanent (par exemple un visa F‑5) ;

– la majorité légale selon le droit coréen ;

– un casier judiciaire vierge et l’absence de menace pour la sécurité nationale ;

– une situation financière stable, soit à titre personnel, soit comme membre d’une famille capable de subvenir aux besoins du demandeur ;

– une connaissance de base de la langue coréenne, de la culture et des coutumes.

Astuce :

La durée de résidence requise pour certaines démarches administratives est calculée à partir de la date d’entrée légale sur le territoire et de l’enregistrement en tant qu’étranger. Il est important de noter que certains séjours effectués à l’étranger peuvent être inclus dans ce calcul. Cela est possible si le départ a été autorisé par un permis de ré-entrée valide ou s’il relève de circonstances particulières prévues et reconnues par l’administration compétente.

La naturalisation simplifiée ou spéciale

Pour certaines catégories, la durée de résidence requise est plus courte.

C’est le cas par exemple :

des conjoints de citoyens, pour lesquels la durée peut être ramenée à deux ou trois ans en fonction de la situation familiale ;

– des personnes ayant un parent sud‑coréen ou des liens familiaux directs avec des Coréens ;

– des individus considérés comme ayant rendu des services exceptionnels au pays ou disposant de compétences remarquables dans des domaines comme la science, l’économie, la culture ou le sport.

Bon à savoir :

Dans le cadre d’une naturalisation dite simplifiée ou spéciale, la durée de résidence habituellement requise peut être réduite. Elle peut alors être fixée à un, deux ou trois ans, au lieu de la durée standard.

Les enfants et la naturalisation conjointe

Les mineurs ne peuvent pas, en principe, se naturaliser de manière totalement autonome. Ils peuvent cependant être inclus dans la demande de leurs parents lorsque ces derniers déposent un dossier de naturalisation. Leur statut suit alors celui du parent naturalisé, ce qui ouvre indirectement la voie au futur passeport sud‑coréen.

Le cas des Nord‑Coréens et de certaines diasporas

Le droit sud‑coréen considère en théorie les citoyens nord‑coréens comme faisant partie du peuple coréen sous une autre administration. Dans la pratique, des procédures d’évaluation de la nationalité existent, notamment pour les Nord‑Coréens ayant fui le Nord, mais aussi pour certains groupes d’émigrés comme les Coréens de Sakhaline. Une fois reconnus comme citoyens, ces individus ont accès aux mêmes droits, y compris au passeport, sous réserve de contrôles de sécurité et de soutien à la réinstallation.

Perte, restauration et double nationalité

La relation entre citoyenneté et passeport ne va pas que dans le sens de l’acquisition. Un Sud‑Coréen peut aussi perdre sa nationalité, volontairement ou non, ce qui entraîne la perte du droit au passeport.

Perte de nationalité

Un citoyen qui acquiert volontairement une autre nationalité est en principe déchu de sa citoyenneté sud‑coréenne et doit en informer le ministère de la Justice. La nationalité peut aussi se perdre de manière indirecte (adoption, mariage, reconnaissance de paternité ou de maternité), avec une période de quelques mois durant laquelle la personne peut manifester son intention de conserver sa nationalité.

Restauration

Les anciens citoyens peuvent demander à recouvrer leur nationalité, généralement en renonçant à leurs autres passeports, sauf dispense particulière (par exemple pour ceux âgés de plus de 65 ans qui reviennent s’installer en Corée du Sud). Après restauration, la personne retrouve l’accès aux mêmes droits, dont la délivrance d’un passeport.

Double nationalité et obligations militaires

Le régime de double nationalité est strict. Les binationaux de naissance doivent en principe déclarer s’ils conservent ou abandonnent la nationalité sud‑coréenne avant un certain âge. Les hommes qui gardent leur citoyenneté sont en outre soumis au service militaire obligatoire (en général environ 18 à 24 mois selon les périodes), ce qui peut retarder ou compliquer leurs projets de voyage, voire l’usage de leur passeport s’ils sont en situation irrégulière vis‑à‑vis de la conscription.

Les droits associés à la citoyenneté et au passeport

Un citoyen sud‑coréen a droit à : la protection de ses droits fondamentaux, la participation aux affaires publiques, accéder à l’éducation, la liberté d’expression, la formation de syndicats, la propriété privée, la protection de la santé, la sécurité sociale, le droit à un procès équitable, l’égalité devant la loi, et le droit au travail.

un passeport du pays Corée du Sud ;

une carte d’identité nationale ;

le vote aux élections ;

certains droits sociaux et économiques (travail, protection sociale, etc.).

Bon à savoir :

Les hommes doivent généralement accomplir le service militaire entre 18 et 35 ans. Cette obligation peut impacter les déplacements à l’étranger et limiter la possibilité de prolonger un séjour hors du pays.

Pour les citoyens vivant à l’étranger, le passeport reste le principal lien administratif avec l’État sud‑coréen. Ils peuvent le renouveler auprès de leur ambassade ou consulat, sous réserve de satisfaire aux obligations liées à la nationalité (notamment pour les binationaux soumis à la conscription).

Conditions financières pour la naturalisation

Pour un étranger souhaitant, à terme, obtenir le passeport du pays Corée du Sud, la condition économique est loin d’être anecdotique. L’administration réclame des preuves de stabilité financière, qui peuvent prendre plusieurs formes :

100000000

Apport minimal requis en won pour certains visas d’investissement entrepreneur en Corée du Sud.

Les frais de dossier de naturalisation, eux, sont d’un ordre de grandeur bien inférieur (300 000 won), mais l’ensemble des traductions, légalisations et documents peut représenter plusieurs centaines de milliers de won supplémentaires.

Le processus de naturalisation en pratique

La demande de naturalisation se dépose auprès du département de la nationalité des services de l’immigration. Le dossier comprend généralement :

– un formulaire de demande de naturalisation avec photo couleur (4 x 5 cm) ;

– une copie du passeport étranger ;

– une déclaration de demande de citoyenneté et d’identité ;

– des pièces d’état civil étrangères (actes de naissance, registres familiaux, certificats de nationalité d’origine) ;

– deux lettres de recommandation signées par des citoyens sud‑coréens éligibles (voisins, collègues, etc.) ;

– des justificatifs de ressources (revenus, épargne, biens immobiliers, etc.) ;

– des documents prouvant les liens familiaux (mariage, enfants, ascendance coréenne, le cas échéant) ;

– un extrait de casier judiciaire ;

– la preuve du paiement des 300 000 won de taxe (souvent via un timbre fiscal).

Bon à savoir :

Les documents rédigés dans une langue étrangère autre que l’anglais ou le chinois doivent généralement être traduits en coréen et faire l’objet d’une notarisation.

Examen et entretien

Le processus inclut un examen écrit et un entretien oral. L’examen porte sur des connaissances de base en histoire, institutions, culture et coutumes coréennes, généralement sous forme de questions à choix multiples. L’entretien évalue le niveau de langue (souvent autour du niveau 4 au Test of Proficiency in Korean, TOPIK) et l’attitude du candidat vis‑à‑vis de la société coréenne.

Le délai d’instruction varie fortement, mais les textes évoquent une fourchette allant de huit à vingt‑quatre mois. Une fois la demande acceptée, le nouvel arrivant doit prêter serment d’allégeance, ce qui formalise l’acquisition de la citoyenneté et ouvre enfin la voie à la demande de passeport.

Le passeport du pays Corée du Sud : types, validité et coûts

Une fois citoyen, la procédure de délivrance du passeport est nettement plus simple que celle de naturalisation. Il existe plusieurs types de passeports, chacun associé à une couleur de couverture et à un usage particulier.

Types de passeports et durée de validité

Le tableau ci‑dessous résume les principaux types et leur vocation.

Type de passeportPublic concernéCouleur de la couvertureValidité habituelle
Passeport ordinaire (biométrique)Citoyens pour voyages privés ou professionnelsBleu marine10 ans (≥ 18 ans), 5 ans (< 18 ans)
Passeport diplomatiqueHauts responsables, diplomates, attachés militairesNoirVariable selon la fonction
Passeport officielDéputés, élus locaux, fonctionnaires, militairesVertLiée à la durée des fonctions
Passeport d’urgence (non biométrique)Cas d’urgence (voyage immédiat, validité limitée)Variable (non standard)< 1 an
Document de voyage (non biométrique)Cas particuliers (apatrides, situations spécifiques)VariableDurée limitée

La validité dépend de l’âge :

Durée de validité des passeports

La durée de validité d’un passeport varie en fonction de l’âge du titulaire et du type de document délivré.

Adultes (18 ans et plus)

Le passeport est valable pour une durée de 10 ans.

Mineurs et cas particuliers

Le passeport est valable pour une durée de 5 ans.

Très jeunes enfants

Le passeport est valable pour une durée inférieure à 5 ans.

Passeports à entrée unique ou d’urgence

Le passeport est valable pour une durée inférieure à un an.

Barème des frais de délivrance

Les frais dépendent à la fois du nombre de pages, de la durée de validité et de l’âge du titulaire. Les montants suivants sont exprimés en won coréens.

Type / durée / pagesPublicTarif indicatif (KRW)
Passeport biométrique, 10 ans, 58 pages≥ 18 ans50 000
Passeport biométrique, 10 ans, 26 pages≥ 18 ans47 000
Passeport biométrique, 5 ans, 58 pages< 18 ans42 000 (33 000 < 8 ans)
Passeport biométrique, 5 ans, 26 pages< 18 ans39 000 (30 000 < 8 ans)
Passeport biométrique, < 5 ans, 26 pagesEnfants très jeunes15 000
Passeport biométrique, entrée unique, < 1 anTous20 000
Passeport d’urgence, non biométrique, < 1 anTous53 000
Document de voyage, non biométrique, 14 pagesCas particuliers23 000
Nouveau passeport même date d’expirationTous25 000
Modification de données sur un ancien passeportTous5 000
Envoi postal (supplément)Tous5 500

Les frais peuvent varier légèrement en fonction du lieu de demande (en Corée ou à l’étranger) et d’éventuels services supplémentaires (courrier, remise en main propre, etc.).

Où et comment déposer une demande de passeport

La demande doit généralement être effectuée en personne, car les nouveaux passeports sont biométriques et nécessitent la prise d’empreintes digitales (à partir de 18 ans) et la vérification de l’identité.

Lieu de dépôt

En Corée du Sud, les demandes sont traitées :

– par les bureaux de passeports des gouvernements locaux (municipalités, provinces) ;

– par certaines administrations centrales désignées.

À l’étranger, les citoyens s’adressent à : les autorités consulaires.

– l’ambassade du pays Corée du Sud ;

– ou au consulat général compétent pour leur lieu de résidence.

Des rendez‑vous sont souvent exigés, notamment dans les grandes villes ou les postes consulaires très sollicités.

Délais de traitement

Sur le territoire sud‑coréen, la norme annoncée est d’environ quatre jours ouvrables pour l’émission. D’autres sources mentionnent des délais allant jusqu’à trois à quatre semaines, surtout à l’étranger, en fonction de la charge de travail des postes consulaires, des procédures d’acheminement des livrets vierges et de la vérification des pièces.

Dans tous les cas, il est prudent de déposer la demande plusieurs semaines avant un départ prévu, d’autant que de nombreux pays exigent une validité résiduelle d’au moins six mois pour laisser entrer un voyageur.

Documents requis pour une première demande ou un renouvellement complexe

Les cas de figure suivants ne peuvent pas être traités en ligne et exigent une présence au guichet :

première demande de passeport pour un adulte ;

renouvellement d’un passeport expiré depuis plus de trois ans.

Les pièces typiquement demandées sont : les justificatifs d’identité, les relevés bancaires, les bulletins de salaire, et les contrats de travail.

un formulaire de demande de passeport, fourni sur place et dûment rempli ;

– deux photos d’identité conformes aux spécifications coréennes ;

– une pièce d’identité principale avec photo, qui sert également de preuve de citoyenneté (carte d’identité nationale ou permis de conduire coréen recommandé) ;

– le cas échéant, des documents relatifs au service militaire ;

– le paiement des frais correspondants.

Une particularité importante : un ancien passeport expiré ne suffit pas comme preuve d’identité principale pour une nouvelle demande, même si son contenu reste lisible. Il doit être complété par une carte d’identité ou un autre justificatif reconnu.

La preuve de citoyenneté

Lorsqu’une pièce d’identité nationale classique n’est pas disponible, d’autres documents peuvent servir à prouver la nationalité sud‑coréenne. La règle générale est que ces pièces doivent être originales ou des copies certifiées conformes, jamais de simples photocopies non authentifiées.

Les documents possibles incluent notamment :

Bon à savoir :

Plusieurs documents peuvent servir de preuve de nationalité coréenne : un certificat de naturalisation ou de restauration de la citoyenneté délivré par les services d’immigration ; un certificat d’enregistrement ou de base (acte de naissance détaillé) délivré par une administration locale. Pour les diasporas, des documents spécifiques sont acceptés : pour les Coréens du Japon, un certificat de l’association MINDAN ou de l’ambassade, ou un Juminhyo avec une carte de résident indiquant la nationalité « KOR ». Pour les résidents permanents aux États‑Unis ou au Canada, une carte de résident permanent portant la mention « KOR » est acceptée, mais uniquement auprès des ambassades et consulats sud-coréens dans ces pays.

Pour les binationaux, l’usage d’un passeport étranger est possible comme pièce d’appoint, mais il doit être accompagné de justificatifs attestant l’identité exacte lorsque le nom diffère (affidavit notarié, documents de changement de nom, etc.).

Les mineurs

Les moins de 18 ans doivent déposer leur demande avec un parent. Une carte de jeune (Youth Benefit Card) peut être acceptée comme pièce d’identité. Il est aussi nécessaire de connaître et éventuellement de justifier le « lieu d’enregistrement familial », information disponible dans les certificats d’état civil locaux.

Les nouvelles générations de passeport biométrique

Le pays Corée du Sud a fait évoluer son passeport à plusieurs reprises pour se conformer aux standards internationaux et renforcer la sécurité.

En 2008, les premiers passeports biométriques pour le grand public ont été mis en circulation, avec intégration progressive des empreintes digitales à partir de 2010. En 2021, une nouvelle génération a été introduite, avec un changement notable de couleur (vert vers bleu marine) et un remplacement de la page d’identité par un support en polycarbonate, plus résistant et plus difficile à falsifier.

Par ailleurs, le numéro d’enregistrement résident (équivalent du numéro d’identification national) n’est plus imprimé sur les nouveaux modèles depuis fin 2021, afin de limiter les risques d’usurpation d’identité. La page d’identité contient désormais :

Exemple :

Un passeport coréen contient plusieurs éléments distinctifs, notamment : la photo du titulaire ; le type de document (PM pour un passeport à entrées multiples, PS pour une seule entrée) ; le code pays (KOR) ; un numéro de passeport à neuf caractères, dont une lettre (M ou S) suivie d’un numéro de série à huit chiffres ; le nom en alphabet latin (nom de famille et prénoms) ; le nom en hangul (coréen) dans un champ séparé ; la date de naissance, le sexe, la nationalité ; l’autorité émettrice (ministère des Affaires étrangères) ; ainsi que les dates de délivrance et d’expiration.

Un message en coréen et en anglais, émanant du ministre des Affaires étrangères, demande aux autorités étrangères de faciliter la libre circulation du titulaire et de lui apporter assistance au besoin.

Les exigences pour la photo de passeport

La photo est un élément absolument central de la demande. Elle doit répondre à des standards stricts conformes aux recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Spécifications techniques

Les principaux critères sont les suivants :

dimensions : 35 mm de large sur 45 mm de haut ;

résolution digitale minimale : 600 dpi ;

taille de la tête (du menton au sommet du crâne) : entre 32 et 36 mm ;

– photo en couleur prise dans les six derniers mois ;

– fond uni blanc, sans motif ni objets visibles ;

– expression neutre, bouche fermée, regard dirigé vers l’objectif ;

deux photos identiques par demande.

Attention :

Les lunettes sont interdites sauf pour raison médicale justifiée. Les couvre-chefs ne sont autorisés que pour des motifs religieux ou médicaux, à condition de ne pas cacher le contour du visage, du front au menton.

Les photos retouchées, filtrées ou modifiées de manière digitale (type retouche de peau, changement de forme du visage) sont refusées. La qualité d’impression doit être élevée, sur papier photo, sans pli ni tâche.

Conseils pour les enfants et nourrissons

Pour les enfants, les mêmes dimensions et critères de qualité s’appliquent, avec quelques assouplissements :

– pour les nourrissons, les yeux peuvent être partiellement fermés et la bouche légèrement ouverte ;

– aucun jouet, main d’adulte ou autre personne ne doit apparaître sur le cliché ;

– l’enfant peut être photographié allongé sur un drap blanc ou assis dans un siège recouvert d’un tissu blanc.

Ces détails, souvent négligés, sont pourtant cruciaux : une photo non conforme est l’une des causes les plus fréquentes de retard ou de rejet de dossier.

Renouvellement du passeport et démarches depuis l’étranger

Pour les citoyens résidant à l’étranger, le renouvellement du passeport du pays Corée du Sud se fait par l’intermédiaire de l’ambassade ou du consulat. Les grandes lignes du processus restent les mêmes :

prise de rendez‑vous ;

dépôt du formulaire, des photos et des justificatifs de citoyenneté/identité ;

– paiement des frais, parfois en devise locale et selon les modalités de la représentation diplomatique ;

– attente de la production du document par le centre d’impression (en Corée ou dans un autre centre agréé).

Les délais peuvent être plus longs qu’en Corée, en raison du transport des livrets sécurisés et du traitement logistique. Certaines représentations proposent un service postal ou par courrier sécurisé moyennant un supplément.

Il est généralement recommandé de renouveler son passeport plusieurs mois avant son expiration, car de nombreux États exigent une validité d’au moins six mois pour autoriser l’entrée sur leur territoire et certaines compagnies aériennes refusent d’embarquer les passagers qui ne satisfont pas à cette condition.

Puissance et restrictions du passeport sud‑coréen

Le passeport du pays Corée du Sud est aujourd’hui l’un des plus « puissants » au monde en termes de liberté de circulation. Les indices internationaux le classent régulièrement parmi les toutes premières places :

– selon un classement basé sur le nombre de pays accessibles sans visa ou avec visa à l’arrivée, les citoyens sud‑coréens disposent d’un accès facilité à environ 190 États et territoires ;

– dans certains index, il se place au deuxième rang mondial, à égalité avec d’autres passeports asiatiques très cotés.

Bon à savoir :

Le titulaire peut voyager sans visa vers la plupart des pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Océanie, ainsi que plusieurs régions d’Afrique et du Moyen-Orient. Les séjours autorisés sont généralement de 30 à 90 jours.

Interdictions de voyage décidées par Séoul

Parallèlement à cette liberté de circulation, le gouvernement sud‑coréen interdit à ses ressortissants de se rendre dans certains pays jugés trop dangereux. Parmi les destinations visées, on trouve notamment :

l’Afghanistan ;

l’Irak ;

– la Libye ;

– la Somalie ;

– la Syrie ;

– le Yémen ;

l’Ukraine, en raison de la guerre ;

– le Soudan, Haïti et le Mali, tous trois frappés par des interdictions récentes en raison de conflits graves ou de menaces terroristes.

Un citoyen sud‑coréen qui se rendrait dans ces pays en violation de l’interdiction s’expose à des sanctions, pouvant aller jusqu’à la confiscation ou l’invalidation de son passeport et des poursuites pénales.

Cas particulier : déplacements vers la Corée du Nord

Sur le plan juridique interne, la Constitution sud‑coréenne considère la Corée du Nord comme un territoire sous une autre administration. En pratique, voyager du Sud vers le Nord est extrêmement restreint.

Les rares déplacements autorisés (visites officielles, projets humanitaires ou industriels comme l’ex‑complexe de Kaesong) requièrent :

une autorisation spéciale du ministère de l’Unification ;

un visa nord‑coréen délivré généralement sur une feuille séparée, et non apposé dans le passeport sud‑coréen.

Bon à savoir :

Au début des années 2000, des programmes touristiques vers le mont Kumgang étaient organisés par une entreprise sud‑coréenne, nécessitant des certificats spéciaux pour traverser la frontière. Ces programmes ont été suspendus à la suite d’incidents graves. Depuis environ 2010, tous les mouvements touristiques à travers la zone démilitarisée sont totalement interrompus.

Le passeport sud‑coréen reste néanmoins un document d’identité utilisé dans ce contexte, même si les visas et autorisations sont gérés de manière spécifique.

Rôle de l’ARC / carte de résident étranger pour les non‑citoyens

Pour les étrangers résidant en Corée et qui aspirent peut‑être un jour à la naturalisation, un document revient fréquemment dans les procédures : la carte de résident (anciennement Alien Registration Card, ARC). Ce n’est pas un passeport, mais une carte d’identification interne obligatoire pour les séjours de plus de 90 jours, qui contient un numéro à 13 chiffres, le type de visa, la nationalité, l’adresse, etc.

Attention :

Cette carte n’ouvre aucun droit direct à un passeport sud‑coréen, mais elle est indispensable pour effectuer certaines démarches administratives.

travailler légalement ;

s’inscrire à l’assurance maladie ;

ouvrir un compte bancaire, signer un bail, obtenir un permis de conduire ;

prouver son temps de résidence en vue d’une future demande de naturalisation.

Les titulaires de cette carte doivent signaler à l’immigration tout changement de passeport étranger, d’adresse ou d’état civil dans des délais stricts (généralement 14 ou 15 jours), sous peine d’amende. Ces obligations font partie des éléments examinés ultérieurement lors d’une demande de naturalisation.

Synthèse : chemin type vers le passeport du pays Corée du Sud

Pour conclure, on peut résumer un parcours type pour un étranger qui souhaite obtenir, à terme, le passeport du pays Corée du Sud.

Les étapes pour obtenir la nationalité sud-coréenne

Un guide détaillé des démarches essentielles, de l’installation légale en Corée du Sud jusqu’à l’obtention du passeport.

Installation légale initiale

Obtenir un visa de long séjour (travail, études, mariage, investissement…) pour s’installer légalement en Corée du Sud.

Enregistrement et carte de résident

S’enregistrer auprès de l’immigration pour obtenir une carte de résident (ARC), en respectant toutes les obligations légales (adresse, renouvellements).

Stabilisation de la situation

Construire une situation stable : emploi, revenus, logement, intégration sociale et apprentissage de la langue coréenne.

Dépôt de la demande

Après au moins cinq ans de résidence continue, déposer la demande de naturalisation en réunissant tous les documents requis (preuves, lettres, état civil).

Examen et entretien

Passer l’examen de connaissances et l’entretien, puis attendre la décision des autorités (généralement entre 8 et 24 mois).

Serment et formalités finales

Prêter serment d’allégeance en cas de succès et accomplir les formalités finales (renonciation éventuelle, enregistrement civil).

Demande du passeport

Demander le passeport sud-coréen en déposant le formulaire, les photos, les pièces d’identité et en payant les frais requis.

Retrait et utilisation

Retirer le passeport dans les délais et profiter d’un document puissant pour la mobilité internationale, en respectant les restrictions de voyage.

Pour un citoyen déjà reconnu (y compris un binationaux ayant régularisé sa situation), les étapes 1 à 6 n’existent pas : il suffit de suivre la procédure classique de demande ou de renouvellement. Mais pour les étrangers, ce long chemin illustre bien que le passeport du pays Corée du Sud n’est pas seulement un livret bleu marine ; il est le point d’aboutissement d’un parcours juridique, économique, linguistique et culturel exigeant, conçu pour faire du nouveau titulaire un membre à part entière de la société coréenne.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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