Coincée entre la Chine et le Japon, accrochée à l’extrémité orientale du continent asiatique, la Géographie du pays Corée du Sud est celle d’un territoire à la fois exigu, escarpé, très densément peuplé et puissamment transformé par l’aménagement. En un peu plus d’un siècle, ce petit pays, à peine plus grand que le Portugal, est passé d’une péninsule rurale déboisée et pauvre à l’une des économies urbaines et industrielles les plus avancées du monde. Or, cette trajectoire fulgurante n’a de sens qu’à la lumière de sa géographie physique, de la répartition de sa population et de l’usage très serré de ses sols et de son eau.
Un pays de péninsule : localisation, frontières et dimensions
La Géographie du pays Corée du Sud se comprend d’abord par sa position. Le pays occupe la moitié sud de la péninsule coréenne, entre 33° et 39° de latitude nord et 124° à 131° de longitude est. Il se trouve entièrement sur la plaque eurasiatique, au contact direct de grandes puissances régionales, ce qui a longtemps fait de la Corée un couloir stratégique entre la Chine continentale et l’archipel japonais.
Longueur en kilomètres de la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare la Corée du Nord et la Corée du Sud.
Sur les trois autres côtés, la Géographie du pays Corée du Sud est maritime. À l’ouest, le pays donne sur la mer Jaune, appelée Sohae (« mer de l’Ouest »), aux marées spectaculaires. Au sud, il s’ouvre sur le détroit de Corée et la mer de Chine orientale. À l’est, il fait face à la mer du Japon, que Séoul désigne sous le nom de Donghae (« mer de l’Est »). La côte sud se trouve à environ 200 km des îles japonaises de Kyūshū et Honshū, tandis que la péninsule du Shandong en Chine est à moins de 200 km à l’ouest.
La superficie terrestre de la Corée du Sud est d’environ 100 000 km² (entre 99 720 et 100 410 km² selon les sources), complétée par environ 290 km² d’eau. Cela représente 45% de la superficie totale de la péninsule coréenne. Le pays a une taille comparable à celle de l’Indiana ou du Portugal, et est légèrement plus petit que l’Angleterre. Malgré cette superficie modeste, le territoire abrite plus de 51 millions d’habitants, ce qui en fait un pays très densément peuplé.
Pour situer le pays dans le concert mondial, le tableau suivant donne quelques repères de surface :
| Territoire | Superficie approximative (km²) |
|---|---|
| Ensemble de la péninsule coréenne | ≈ 223 170 |
| Géographie du pays Corée du Sud | ≈ 100 000 |
| Royaume-Uni (référence) | ≈ 242 000 |
| État du Minnesota (USA) | ≈ 225 000 |
| Portugal | ≈ 92 000 |
Ce rapport de taille illustre une tension de fond : un espace plutôt petit, inséré dans une zone densément peuplée d’Asie de l’Est, mais porteur de forts enjeux géopolitiques et économiques.
Relief : une colonne vertébrale montagneuse, des plaines rares mais décisives
Le trait le plus marquant de la Géographie du pays Corée du Sud est la domination du relief. Entre 70 % et 75 % du territoire sont constitués de montagnes et de collines. Autrement dit, moins d’un tiers du pays offre de véritables plaines ou bas-reliefs.
La péninsule est globalement plus élevée à l’est et au nord, et plus basse à l’ouest et au sud. Cette dissymétrie structure à la fois l’hydrographie, l’occupation du sol et la répartition de la population.
Les grandes chaînes : Taebaek et Sobaek
Deux grands systèmes montagneux structurent la Géographie du pays Corée du Sud.
La chaîne des Taebaek (Taebaek-sanmaek) longe la côte orientale sur plus de 500 km, formant comme une colonne vertébrale nord-sud. Avec une altitude moyenne autour de 1 000 m, elle domine directement la mer sur la façade est, où les montagnes tombent souvent assez brutalement dans les flots. Le mont Seorak (Seoraksan, 1 708 m) est l’un de ses sommets emblématiques, tout comme le mont Taebaek (1 567 m) ou le mont Odae (1 563 m).
La chaîne des Sobaek (Sobaek-sanmaek), qui s’étend sur environ 350 km vers le sud-ouest depuis le socle oriental, constitue l’ossature du centre-sud de la Corée du Sud. Son point culminant est le mont Jiri (Jirisan), dont le pic Cheonwangbong atteint 1 915 m, ce qui en fait le sommet le plus élevé de la partie continentale du pays. Ce massif s’inscrit dans un relief très montagneux, le pays comptant près de 7 800 montagnes nommées, avec de nombreux sommets dépassant 1 500 m d’altitude.
Hors du continent, la Géographie du pays Corée du Sud est dominée par le mont Halla (Hallasan) sur l’île de Jeju, un volcan éteint de 1 950 m qui constitue le point culminant national. Jeju et Ulleungdo sont d’ailleurs d’origine volcanique, signe d’un passé géologique actif bien que la péninsule soit aujourd’hui considérée comme relativement stable, sans volcanisme en activité et avec une sismicité modérée.
Des plaines comptées, mais vitales
Face à cette masse montagneuse, les plaines sont rares et concentrées dans certaines zones bien délimitées : autour des grands fleuves, dans les deltas et le long des côtes occidentales et méridionales. Le contraste est particulièrement marqué entre l’est, à côtes rectilignes et montagnes abruptes, et l’ouest, où les vallées s’ouvrent sur des basses terres accumulées.
Les principales plaines se situent :
– autour du fleuve Han (Han-gang) dans la région de Séoul et de Gyeonggi ;
– sur la côte de Pyeongtaek ;
– dans le bassin du Geum ;
– dans le vaste bassin du Nakdong au sud-est ;
– sur les plaines du Yeongsan et surtout sur la grande plaine d’Honam (Mangyeong et Gimje) dans le sud-ouest.
Ces plaines alluviales, formées par le dépôt de sédiments fluviaux, sont le cœur agricole du pays. Les zones proches des rivières sont majoritairement converties en rizières, tandis que les collines accueillent forêts et zones urbaines. Des plateaux d’altitude, vers 1 000 m, sont parfois consacrés à des cultures maraîchères ou des pâturages.
On comprend ainsi que la contrainte topographique — peu de terres plates, entourées de reliefs — est au cœur de la Géographie du pays Corée du Sud et conditionne autant l’agriculture que l’urbanisation.
Côtes, îles et zones humides : un littoral déchiqueté
Avec environ 2 400 km de littoral pour la seule Géographie du pays Corée du Sud (et plus de 8 600 km pour l’ensemble de la péninsule), le trait côtier est particulièrement développé au regard de la superficie. Il ne s’agit pas d’une simple bordure continue : la façade sud et ouest dessine un puzzle de caps, baies, estuaires et archipels.
Littoral occidental : marées extrêmes et vasières
À l’ouest, face à la mer Jaune, la côte sud-coréenne est profondément dentelée. Les marées y atteignent des amplitudes spectaculaires, jusqu’à 9 m à Incheon. Cette dynamique engendre la formation de vastes vasières intertidales : environ 1 833 km² de zones humides de type slikke et schorre ont été recensées, ce qui place la Corée du Sud parmi les grands pays à marais maritimes du monde.
Les estrans, habitats cruciaux pour les oiseaux migrateurs, sont menacés par des aménagements comme la poldérisation. Le barrage de Saemangeum (34 km de digue) en est un exemple, ayant transformé des centaines de km² de vasières en zones agricoles ou industrielles, avec des impacts majeurs sur les écosystèmes et la dynamique sédimentaire.
Côtes méridionales et orientales : ria, archipels et falaises
La côte sud présente également une morphologie de ria, avec de nombreux estuaires noyés, baies profondes et une myriade d’îles. Le parc national marin de Dadohaehaesang, au sud-ouest, rassemble plus d’un millier d’îlots dans une mosaïque de bras de mer, de rochers et de forêts littorales. Le sud-ouest de la Géographie du pays Corée du Sud (Jeollanam-do) est ainsi l’un des secteurs les plus maritimes du pays, à la fois pour la pêche, l’aquaculture, le tourisme et le transport par ferry.
À l’est, le littoral, tourné vers la mer du Japon / mer de l’Est, est beaucoup plus rectiligne. Les montagnes y plongent presque directement dans la mer. Les cours d’eau qui s’y jettent restent courts, à forte pente et débit rapide. Quelques îles ponctuent cet arc, notamment Ulleungdo et les rochers de Dokdo / Takeshima (îlots de Liancourt), au cœur d’un différend de souveraineté avec le Japon.
Description géographique de la côte est de la péninsule coréenne
Archipels et grandes îles
On recense environ 3 500 îles relevant de la Géographie du pays Corée du Sud, surtout sur les façades sud et ouest. La plus grande est Jeju (1 825 km²), à elle seule une province autonome dotée d’un volcan central, d’un climat plus doux et d’un rôle touristique majeur. D’autres îles importantes sont Ganghwa (à l’embouchure du Han), Jindo, Wando, Hongdo, Heuksando ou encore Yeongjongdo, reliée à la terre ferme par le pont menant à l’aéroport d’Incheon.
Le tableau suivant résume quelques éléments clés du littoral :
| Élément littoral | Caractéristique principale |
|---|---|
| Longueur du littoral (Sud) | ≈ 2 413 km |
| Type de côte ouest / sud | Très indentée, ria, marées fortes, vasières |
| Type de côte est | Plutôt rectiligne, montagnes tombant dans la mer |
| Nombre d’îles (ordre de grandeur) | ≈ 3 500 (majorité à l’ouest et au sud) |
| Plus grande île | Jeju (1 825 km²) |
| Étendue des vasières | ≈ 1 833 km² |
Cette géographie insulaire et estuarienne a facilité le développement de la pêche, de la conchyliculture, de grands ports (Busan, Incheon, Ulsan, Gwangyang) et de lignes de ferries intensives, mais elle complexifie aussi la protection des habitats côtiers.
Climat : un pays de mousson aux quatre saisons bien tranchées
La Géographie du pays Corée du Sud s’inscrit dans la ceinture de mousson d’Asie de l’Est. Le climat est à la fois continental humide et subtropical humide selon les régions, avec des contrastes saisonniers très marqués.
Hiver sec et froid, été chaud et moite
L’hiver, de la fin novembre à la mi-mars, est dominé par l’anticyclone sibérien. De l’air froid et sec déferle sur la péninsule, apportant des températures négatives sur la majeure partie du territoire. À Séoul, la moyenne de janvier oscille entre –5 et –2,5 °C. Dans les provinces du nord-est comme le Gangwon, et en altitude, les gelées sont encore plus sévères, avec des minima pouvant descendre à –20 °C. La neige y est fréquente, notamment sur les reliefs de Taebaek et Seorak, ce qui a permis le développement de plus de vingt stations de ski, dont YongPyong ou Muju Deogyusan.
Le sud et le littoral jouissent d’hivers plus doux : Busan tourne autour de 2 à 3 °C en janvier, Jeju autour de 6 à 7 °C. Mais l’air demeure globalement sec, avec peu de précipitations.
Record national de température en Corée du Sud, atteint à Hongcheon lors d’une vague de chaleur en 2018.
Deux saisons intermédiaires, le printemps (mars-mai) et l’automne (septembre-novembre), sont souvent décrites comme les plus agréables, offrant des températures modérées, des ciels plus dégagés et une végétation spectaculaire : floraisons au printemps, forêts rougeoyantes en automne.
Le régime des pluies : mousson d’été, typhons et épisodes extrêmes
La Géographie du pays Corée du Sud reçoit en général plus de 1 000 mm de pluie par an, parfois jusqu’à 1 700-1 800 mm sur les côtes méridionales et à Jeju. Mais cette pluviométrie est extrêmement concentrée dans le temps : environ deux tiers des précipitations tombent entre juin et septembre, lors du jangma, la saison des pluies estivale.
La période de 30 à 35 jours, généralement de fin juin à fin juillet, correspond à la saison des pluies (Baiu). Elle est caractérisée par un front quasi stationnaire entre l’air froid et humide de la mer d’Okhotsk et l’air chaud et humide du Pacifique nord. Cela génère des pluies parfois diluviennes sur plusieurs jours, entrecoupées d’accalmies. Une seconde phase de précipitations, plus courte, survient souvent en fin d’été ou début d’automne (Shūrin).
Le pays est également exposé à 1 à 3 typhons par an, le plus souvent en août et septembre. Moins touché que le Japon ou Taïwan, il n’en subit pas moins des vents violents et d’importantes précipitations qui provoquent crues soudaines, glissements de terrain et dégâts en zone rurale comme urbaine. Les provinces côtières du sud et Jeju sont particulièrement vulnérables. Des inondations majeures ont ainsi frappé le pays à plusieurs reprises, comme lors d’un typhon en 1984 qui fit près de 190 morts et 200 000 sans-abri.
Phénomènes météorologiques et tendances constatées par les autorités, liés au changement climatique.
Augmentation de la température moyenne, dépassant parfois les 2 °C au-dessus des normales sur certaines années récentes.
Tendance à des pluies de mousson plus intenses mais parfois plus désordonnées, avec une variabilité interannuelle qui s’accroît.
Recrudescence d’événements tels que sécheresses sévères, épisodes de chaleur prolongés, incendies de forêt et pluies torrentielles localisées.
Poussières jaunes et pollution atmosphérique
Autre singularité de la Géographie du pays Corée du Sud : la récurrence, au printemps, des épisodes de poussière jaune (Hwangsa). Des masses de particules minérales se soulèvent des déserts de Chine et de Mongolie (Taklamakan, Gobi, Ordos), montent en altitude (3 000 à 5 000 m) et sont transportées par les vents d’ouest jusqu’à la péninsule en deux à trois jours. Séoul et l’ouest du pays peuvent ainsi connaître de 3 à 6 jours par an d’air fortement chargé en poussières, parfois combinées à la pollution industrielle régionale.
Ces phénomènes, auxquels s’ajoutent les émissions locales, expliquent des niveaux de pollution atmosphérique préoccupants dans les grandes métropoles, question désormais centrale dans les politiques urbaines et environnementales.
Hydrographie : fleuves courts, bassins vitaux et gestion serrée de l’eau
Compte tenu du relief oriental élevé et de la pente générale vers l’ouest et le sud, la plupart des grands fleuves de la Géographie du pays Corée du Sud naissent dans les Taebaek puis s’écoulent vers la mer Jaune ou le détroit de Corée.
Les principaux bassins fluviaux
Cinq systèmes dominent :
– le Han (Han-gang), qui traverse Séoul et se jette à l’ouest ;
– le Geum (Geum-gang), au centre-ouest ;
– le Nakdong (Nakdong-gang), plus long fleuve du pays, coulant vers le détroit de Corée ;
– le Yeongsan (Yeongsan-gang), au sud-ouest ;
– le Seomjin (Seomjin-gang), souvent considéré comme le « cinquième grand fleuve », s’écoulant vers le sud.
Ces cinq bassins couvrent près des deux tiers du territoire national. Les rivières qui se jettent vers l’est (dans la mer du Japon / mer de l’Est) sont, à l’inverse, courtes, encaissées et au débit rapide.
La disposition « haut à l’est, bas à l’ouest » entraîne des plaines alluviales fertiles en aval des fleuves de l’ouest et du sud, favorisant le développement des rizières, des villes et des zones industrielles. Cependant, ces régions sont aussi exposées à d’importantes variations saisonnières du débit des fleuves, avec des risques de crues fréquentes en été.
Ressources en eau : abondance saisonnière, rareté structurelle
À l’échelle annuelle, la Géographie du pays Corée du Sud dispose d’environ 69,7 km³ de ressources en eau renouvelables. Le volume moyen d’écoulement de surface est estimé à plus de 60 km³, auquel s’ajoutent environ 13 km³ de ressources souterraines (dont une large part, 10,7 km³, alimente les débits de base des cours d’eau). Rapporté à la population, cela donne environ 2 546 m³ d’eau renouvelable par habitant et par an, soit environ un sixième de la moyenne mondiale, ce qui place le pays dans la catégorie des États sous tension hydrique.
Près de 37 % des ressources annuelles correspondent à des eaux de crue estivales difficiles à stocker. En pratique, on estime qu’environ 57 % de l’eau totale (76 milliards de m³) est réellement disponible pour l’usage, le reste étant perdu par évapotranspiration.
Pour lisser cette saisonalité et sécuriser les usages, la Géographie du pays Corée du Sud s’est couverte d’infrastructures. On recense :
Capacité totale de stockage des barrages en Algérie, représentant près d’un quart des ressources en eau renouvelables du pays.
Le premier grand barrage multipurpose, sur le fleuve Soyang, a été mis en service dans les années 1970 ; depuis, l’équipement s’est généralisé sur les quatre principaux bassins.
Politiques hydrauliques et controverses
La question de l’eau est devenue centrale au fil de l’urbanisation et de l’industrialisation. L’utilisation totale d’eau a été multipliée par plus de six entre les années 1960 et les années 1990, passant d’environ 5,1 à 33 milliards de m³, avant de se stabiliser.
Ce chiffre représente le volume d’eau en milliards de m³ que le projet de restauration des quatre grands fleuves en Corée du Sud visait à sécuriser pour l’approvisionnement.
S’il a amélioré certains indicateurs (pistes cyclables, reconquête d’espaces de loisirs le long des fleuves), le projet est très critiqué pour ses impacts écologiques : transformation de rivières libres en successions de lacs artificiels, prolifération d’algues, destruction de zones humides, perturbation des migrations piscicoles et des habitats de nombreuses espèces.
La maîtrise de l’eau douce est d’autant plus stratégiques que la Géographie du pays Corée du Sud repose aussi fortement sur des solutions alternatives : réutilisation des eaux usées traitées (notamment pour le refroidissement industriel ou l’appoint des cours d’eau), désalinisation de l’eau de mer sur les îles, stockage d’eau de pluie, filtration en berge, etc. Ces outils complètent un réseau d’adduction très performant, avec un taux de desserte en eau potable de l’ordre de 96,5 %.
Utilisation des sols : un territoire sous haute pression
Dans un pays où les montagnes dominent, la question de l’usage des terres est vitale. La Géographie du pays Corée du Sud doit faire coexister sur un espace restreint des villes géantes, des zones industrielles, des axes de transport denses, des rizières, des vergers, des forêts et des espaces naturels protégés.
Part des terres agricoles, forêts et autres usages
Les données disponibles montrent une structure globale assez stable ces dernières décennies :
| Usage du sol (ordre de grandeur) | Part de la surface nationale |
|---|---|
| Forêts | ≈ 64 % |
| Terres arables | ≈ 15 % |
| Cultures permanentes (vergers, plantations) | ≈ 2 % |
| Pâturages permanents | < 1 % |
| Autres (urbain, industriel, infrastructure…) | ≈ 18 % |
Cela signifie que l’agriculture au sens large (vignes, vergers, prairies incluses) occupe de l’ordre de 17 à 18 % du territoire. En 2022, la surface agricole est estimée à environ 1,7 million d’hectares, soit près de 17 % de la Géographie du pays Corée du Sud. Rapportée à la population, la disponibilité de terres arables par habitant est extrêmement faible : autour de 0,03 hectare, contre 0,5 ha aux États-Unis ou 0,3 ha en France.
Un capital agraire rare et très régulé
Cette rareté a façonné un régime foncier très encadré. Dès 1949, une grande réforme agraire a supprimé la grande propriété et redistribué les terres aux cultivateurs, avec un plafond de 3 hectares par exploitant. Par la suite, une série de lois — loi sur la réforme foncière, loi de protection des terres agricoles, loi fondamentale sur les terres agricoles, loi sur les régions de développement agricole — ont cherché à empêcher la spéculation, à protéger les meilleures rizières et à soutenir un modèle d’agriculture familiale.
Entre 2011 et 2019, la superficie agricole cultivée en France a reculé de 29 %.
Parallèlement, la Géographie du pays Corée du Sud a vu augmenter la part des terres agricoles louées plutôt que possédées : plus de la moitié des surfaces seraient exploitées en location, avec une majorité de ménages agricoles devenus fermiers plutôt que propriétaires.
Taux de couverture forestière en Corée du milieu des années 1950, après les dévastations causées par les coupes de bois et la guerre.
Terres urbaines et industrielles : l’emprise du Béton
L’énergie industrielle et urbaine de la Géographie du pays Corée du Sud se lit dans la progression rapide des surfaces bâties. Les campagnes sont par endroits littéralement ceinturées par des villes linéaires, zones d’entrepôts et parcs industriels reliés par des autoroutes et lignes à grande vitesse. Les plaines côtières et les vallées fluviales du sud-est (Busan, Ulsan, Pohang) et du nord-ouest (Séoul, Incheon, Gyeonggi) concentrent la plupart des pôles logistiques et manufacturiers.
Les outils de suivi de l’occupation du sol, comme la cartographie nationale en trois niveaux (7 grands types de couverture, déclinés en 22 puis 41 catégories jusqu’au niveau local), permettent aujourd’hui de mesurer finement ces évolutions et de planifier les usages — agricoles, résidentiels, industriels ou de conservation — dans chaque province.
Population et urbanisation : densités extrêmes et mégapoles
Dans un pays majoritairement montagneux, la population se concentre logiquement dans les bas-reliefs disponibles. Cette contrainte physique, combinée au boom démographique d’après-guerre et à l’industrialisation rapide, a donné à la Géographie du pays Corée du Sud des indicateurs de densité parmi les plus élevés du monde.
Densité nationale et répartition régionale
Avec environ 52 à 53 millions d’habitants pour un peu plus de 100 000 km², la densité se situe autour de 530 habitants/km², contre moins de 400 en 1980. C’est de l’ordre de 16 fois la densité moyenne des États-Unis à la fin des années 1980, et environ quatre fois celle de la France métropolitaine aujourd’hui.
Cependant, cette moyenne masque d’importants contrastes :
– les régions de plaines autour de Séoul et de Busan dépassent largement cette densité moyenne ;
– Gyeonggi-do, la province qui entoure Séoul, est la plus densément peuplée ;
– à l’inverse, Gangwon-do, province montagneuse du nord-est, est la moins dense, avec de vastes secteurs forestiers peu habités.
Les grandes métropoles concentrent l’essentiel des habitants. La région de la capitale (Séoul, Incheon, Gyeonggi) regroupe à elle seule près de la moitié de la population nationale, ce qui en fait l’un des ensembles métropolitains les plus massifs du monde.
Explosion urbaine et mégapoles
La transition urbaine a été extrêmement rapide. À la Libération en 1945, moins de 15 % des Coréens vivaient en ville. Quarante ans plus tard, en 1985, ce taux dépassait 65 %, et il avoisine aujourd’hui 80-82 %. La Géographie du pays Corée du Sud est donc très majoritairement urbaine.
Quelques chiffres illustrent la métamorphose évoquée dans l’article.
– Séoul comptait 990 000 habitants dans les années 1940, 1,45 million à la fin des années 1940, plus de 9,6 millions aujourd’hui, et plus de 25 millions dans l’aire métropolitaine élargie ;
– Busan est passée de 330 000 habitants avant la guerre à plus d’un million dans les années 1950 et plus de 3,3 millions actuellement ;
– d’autres villes — Daegu, Incheon, Gwangju, Daejeon, Ulsan, Suwon, Seongnam, Goyang, Changwon — ont franchi ou approchent le seuil du million d’habitants.
Le tableau suivant donne une idée des ordres de grandeur pour quelques grandes villes :
| Ville (administration de niveau équivalent province) | Population approximative (ville-propre) |
|---|---|
| Séoul (ville spéciale) | ≈ 9,6–10 millions |
| Busan (ville métropolitaine) | ≈ 3,3–3,7 millions |
| Incheon (ville métropolitaine) | ≈ 3 millions |
| Daegu (ville métropolitaine) | ≈ 2,4–2,6 millions |
| Daejeon, Gwangju, Ulsan | ≈ 1,1–1,5 million chacune |
Cette urbanisation s’est appuyée sur une hiérarchie administrative spécifique : villes spéciales (Teukbyeolsi), villes métropolitaines (Gwangyeoksi), villes ordinaires (Si), comtés ruraux (Gun), etc. Les critères de classement incluent le niveau d’urbanisation et les seuils de population. Les plus grandes municipalités bénéficient de compétences quasi provinciales, ce qui traduit le poids de ces mégapoles dans la structure politique du pays.
Vieillissement, densité et pressions territoriales
L’évolution démographique structure aussi la Géographie du pays Corée du Sud. Le pays, qui a connu une très forte croissance démographique jusque dans les années 1980, avec un taux de fécondité supérieur à 6 enfants par femme dans les années 1950, se trouve aujourd’hui confronté à l’un des indices de fécondité les plus bas du monde (autour de 0,7 enfant par femme). La population a atteint un pic vers 2021 (environ 51,8 millions) et commence à décliner, sur fond de vieillissement rapide : plus de 20 % des habitants ont désormais plus de 65 ans.
Sur le plan spatial, cela se traduit par : les dimensions et l’organisation des espaces vont influencer les interactions sociales et les comportements des individus.
– un maintien de fortes densités urbaines, mais avec stabilisation voire baisse des effectifs dans certaines villes-centres ;
– une accentuation du déclin démographique dans les campagnes et les petites villes, où les jeunes partent et où la structure par âge est de plus en plus déséquilibrée ;
– un phénomène de retour à la campagne (kwichon), avec des citadins (souvent jeunes) choisis par les politiques publiques pour être incités à s’installer en milieu rural, nourrissant de nouveaux projets d’agriculture, de tourisme ou de vie semi-rurale.
La pression sur les terres périurbaines demeure cependant très forte, alimentée à la fois par la recherche de logements accessibles et par les logiques de développement industriel et logistique le long des grands axes.
Organisation administrative et grands ensembles régionaux
La Géographie du pays Corée du Sud est divisée en neuf provinces (do), six villes métropolitaines, une ville spéciale (Séoul) et une ville spéciale autonome (Sejong). À cela s’ajoute la province spéciale autonome de Jeju. Chaque province présente un profil géographique particulier, mêlant relief, climat, économie et patrimoine.
Quelques exemples permettent d’illustrer la diversité régionale :
Présentation des principales caractéristiques géographiques, économiques et touristiques des provinces sud-coréennes.
Province nord-est très montagneuse au climat froid, réputée pour ses parcs nationaux (Seoraksan, Odaesan, Taebaeksan) et ses stations de ski. Faible densité de population et vastes forêts.
Ceinture densément peuplée entourant Séoul, foyer de croissance urbaine avec des villes nouvelles et des pôles technologiques (Suwon, Yongin). Comprend des parcs nationaux de proximité comme le Bukhansan.
Grand grenier agricole du sud-ouest, caractérisé par des plaines fluviales (Yeongsan, Tamjin, Seomjin). Dominée par la riziculture, l’horticulture, la pêche et un chapelet d’îles littorales.
Région sud-est très industrialisée, articulée autour de la vallée du Nakdong, des grands ports (Busan, Ulsan, Pohang) et d’un arrière-pays montagneux riche en parcs nationaux (Jirisan, Gayasan, Gyeongju).
Grande île volcanique au sud-ouest, au climat subtropical. Allie agriculture (agrumes, légumes), tourisme balnéaire et randonnées (Hallasan, sentier Jeju Olle).
Chacune de ces régions articule à sa manière relief, climat, usage de l’eau, agriculture, industries et villes. La mosaïque provinciale permet de lire très concrètement comment la Géographie du pays Corée du Sud se décline, du centre hyper dense de la capitale aux zones forestières quasi vides du nord-est, des archipels de la mer du Sud aux plateaux volcaniques de Jeju.
Espaces protégés : parcs nationaux, DMZ et reboisement
Malgré une pression énorme sur l’espace, la Géographie du pays Corée du Sud s’est dotée d’un réseau significatif d’aires protégées. Vingt-trois parcs nationaux couvrent environ 6,6 % du territoire, tous gérés par le Service des parcs nationaux (KNPS) à l’exception de Hallasan, administré localement par Jeju. Dix-sept de ces parcs sont montagnards (Jirisan, Seoraksan, Deogyusan, Naejangsan…), quatre sont marins ou côtiers (Dadohaehaesang, Hallyeohaesang, Taeanhaean, Byeonsan-bando) et un est historique (Gyeongju).
Cette trame protège à la fois paysages emblématiques, biodiversité et ressources en eau. Des mesures de limitation de la fréquentation (quotas, interdiction d’escalades nocturnes, zones de repos écologique) ont été mises en place pour freiner les effets d’un tourisme massif.
Paradoxalement, la DMZ — cet espace de tension militaire — est aussi devenue un refuge de biodiversité. L’interdiction quasi totale d’accès et de construction depuis 1953 a permis le maintien ou le retour d’espèces disparues ailleurs, dans une bande de terre qui court d’un océan à l’autre.
Enfin, les programmes de reboisement ont transformé la physionomie des collines. La Géographie du pays Corée du Sud, autrefois décrite comme dénudée, est aujourd’hui dominée par des forêts secondaires — parfois monotones, parfois plus diversifiées — qui jouent un rôle essentiel dans la régulation hydrique, la prévention des glissements de terrain et la captation du carbone.
Une géographie au cœur des choix de développement
En filigrane, la Géographie du pays Corée du Sud éclaire les grandes orientations de son développement.
Le relief montagneux a concentré l’urbanisation dans les bassins fluviaux, favorisant l’émergence de grandes mégapoles. La rareté des terres agricoles a rendu cruciale leur conversion, générant une législation foncière complexe. La saisonnalité des pluies et les typhons ont nécessité d’importants aménagements hydrauliques, source de débats environnementaux. Enfin, la forte densité de population a impulsé des politiques ambitieuses en matière de logement, de transports, de ville intelligente et de régénération urbaine.
La Corée du Sud ne peut pas s’étendre. Elle ne peut que se transformer, réaménager, densifier, reconvertir. Dans ce contexte, la Géographie du pays Corée du Sud n’est pas un simple décor : c’est une contrainte structurante, mais aussi un levier. Les montagnes qui limitaient hier les cultures sont devenues un atout touristique et écologique ; les rivières longtemps utilisées comme simples exutoires industriels sont aujourd’hui l’objet de plans de restauration et de valorisation récréative ; les zones rurales, menacées par le dépeuplement, deviennent des laboratoires pour de nouvelles formes d’agriculture, y compris de haute technologie (smart farms, culture sous serre pilotée par des données).
Sur un territoire limité, toutes les politiques publiques (urbanisation, transport, énergie, alimentation, environnement) s’articulent autour d’une analyse précise de l’espace. Cette analyse intègre la répartition de la population, la typologie des sols, les vulnérabilités climatiques, les capacités hydriques et les corridors écologiques, faisant de la géographie un facteur clé pour l’avenir du pays.
Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.
Après analyse de plusieurs destinations attractives (Grèce, Chypre, Maurice, pays d’Asie), la stratégie retenue a consisté à cibler la Corée du Sud pour sa fiscalité attractive pour les étrangers (régimes de revenus de source étrangère, exonérations partielles), l’absence d’impôt sur la fortune et un environnement économique très dynamique (Séoul comme hub financier asiatique), combinant niveau de vie élevé mais maîtrisable et accès facilité aux marchés asiatiques. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention du visa long séjour et de la résidence (Alien Registration Card), détachement CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques…), mise en relation avec un réseau local (avocat, immigration, comptable, réseau francophone) et intégration patrimoniale (analyse et restructuration si nécessaire). Ce type d’accompagnement permet à ce futur retraité de bénéficier des opportunités d’expatriation (économies fiscales, diversification géographique, optimisation de la transmission) tout en maîtrisant les risques (contrôles fiscaux français, double imposition via convention FR‑KR, adaptation culturelle et linguistique) et en alignant cette mobilité dans une stratégie patrimoniale globale de diversification.
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