Les démarches administratives pour vivre en Corée du Sud

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer en Corée du Sud ne se résume pas à trouver un vol et faire sa valise. Dès que l’on dépasse le cadre d’un simple séjour touristique, le pays devient extrêmement procédurier : visa adapté, carte de résident, enregistrement d’adresse, logement, compte bancaire, assurance santé, téléphone, permis de conduire, gestion des factures… Tout est encadré, souvent avec des délais précis et des documents bien définis.

Bon à savoir :

Ce guide complet s’appuie sur des sources officielles et des retours d’expérience pour vous aider à comprendre et anticiper les principales démarches nécessaires pour une installation durable en Corée du Sud.

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Préparer son arrivée : visa, entrée sur le territoire et premières obligations

Avant même de poser le pied sur le sol coréen, il faut vérifier que l’on dispose du bon statut d’entrée. La Corée du Sud applique un système de visas très codifié : chaque combinaison lettre–chiffre correspond à un motif de séjour précis (travail, études, regroupement familial, investissement, vacances-travail, etc.).

Contrairement à une idée répandue, il ne suffit pas d’arriver avec un simple visa touristique C‑3 si l’on souhaite étudier, travailler ou résider réellement dans le pays. Au-delà de 90 jours, un visa de long séjour est obligatoire et doit être obtenu avant le départ auprès d’une ambassade ou d’un consulat coréen.

Choisir le bon visa selon son projet

Les catégories de visas sont nombreuses, mais on peut les regrouper par grands blocs liés au projet de vie en Corée du Sud.

Pour les études, les principaux statuts sont les suivants :

D‑2 pour les étudiants inscrits dans un cursus universitaire (licence, master, doctorat).

D‑4 pour les formations de langue ou les programmes de formation générale.

Pour le travail salarié qualifié ou non, la gamme est large :

Exemple :

Le visa de travail japonais de type ‘Instructor’ (E) se subdivise en plusieurs catégories selon la profession : E‑1 pour les professeurs d’université, E‑2 pour les enseignants de langue étrangère (titulaires au minimum d’une licence), E‑3 à E‑6 pour les chercheurs, professions spécialisées et activités artistiques, et E‑7 pour les emplois « à activités désignées », couvrant un large éventail de métiers techniques ou spécialisés.

Les candidats à l’emploi sans contrat peuvent demander un visa D‑10 de recherche d’emploi, s’ils satisfont à des critères d’éligibilité assez stricts.

Pour un projet d’entrepreneuriat ou d’investissement, plusieurs statuts existent également :

D‑7 pour les transferts intra‑groupe.

D‑8 pour les investisseurs d’entreprise.

D‑9 pour les responsables d’activités commerciales à l’international.

La vie familiale repose surtout sur les statuts de la série F :

F‑1 pour les visites familiales prolongées.

F‑2 pour la résidence à long terme (souvent sur la base d’un système à points).

– F‑3 pour les familles à charge des titulaires de visas de travail.

– F‑4 pour les Coréens de l’étranger.

F‑5 pour la résidence permanente.

– F‑6 pour les conjoints de citoyens coréens (mariage migrant).

S’ajoutent des dispositifs spécifiques comme le visa vacances-travail H‑1, le visa H‑2 de travail et visite, et plus récemment un visa F‑1‑D destiné aux travailleurs à distance pour des entreprises étrangères.

Attention :

Pour tout projet, il est impératif de demander le visa correspondant à la finalité du séjour. La demande doit être effectuée via le portail officiel visa.go.kr ou directement auprès d’une mission diplomatique coréenne, avec un dossier complet respectant les exigences de la catégorie (ex. : contrat de travail, certificat de scolarité, preuve de moyens financiers).

Entrer sur le territoire : autorisations électroniques et formalités à l’arrivée

Pour les ressortissants de nombreux pays dispensés de visa pour les courts séjours, la Corée du Sud a mis en place une autorisation de voyage électronique (K‑ETA). Même si ce dispositif vise plutôt les touristes ou les voyageurs d’affaires de moins de 90 jours, il illustre la digitalisation progressive des frontières coréennes.

En parallèle, une carte d’arrivée électronique (e‑Arrival Card) devient progressivement obligatoire pour la plupart des étrangers. Elle doit être remplie dans les 72 heures précédant l’arrivée. Jusqu’à au moins fin 2025, une version papier reste disponible, mais l’objectif est clairement de basculer vers le tout‑numérique.

Ces formalités ne remplacent pas le visa pour ceux qui doivent en avoir un : elles complètent simplement le dispositif d’entrée en fournissant à l’immigration des informations préalables sur le voyageur.

À l’arrivée, l’agent d’immigration conserve la main : même muni d’un visa en règle, un étranger peut être refoulé si son profil ou ses réponses soulèvent un doute sérieux. Mieux vaut donc avoir sous la main les principaux justificatifs (réservation d’hébergement, lettre d’admission universitaire, contrat de travail, etc.).

L’élément clé de la vie sur place : la carte de résident (ARC)

Dès lors que l’on envisage de rester plus de 90 jours, la priorité absolue après l’installation est d’obtenir sa carte de résident étranger, l’Alien Registration Card, généralement désignée par son sigle ARC.

Sans cette carte, une grande partie de la vie quotidienne est bloquée : accès à un compte bancaire complet, abonnement téléphonique postpayé, inscription à l’assurance santé nationale, signature de baux classiques, etc.

Qui doit s’enregistrer et dans quels délais ?

Tout étranger qui prévoit de demeurer en Corée du Sud plus de 90 jours doit obligatoirement se faire enregistrer auprès de l’immigration et obtenir une ARC. Cette obligation concerne :

Les titulaires de visas de long séjour (D‑2, E‑2, E‑7, F‑2, F‑6, etc.) dont l’intention est de rester au moins 91 jours.

Les étrangers nés en Corée qui acquièrent un statut de séjour étranger et envisagent d’y rester plus de 91 jours.

Les personnes qui viennent de perdre la nationalité coréenne au profit d’une autre citoyenneté, dès lors qu’elles restent dans le pays.

Astuce :

Les personnels des forces américaines stationnées en Corée sous le statut SOFA (A‑3) sont exemptés de l’obligation d’obtenir un numéro de registre d’étranger. Cependant, ils ont la possibilité d’en solliciter un volontairement afin de faciliter leurs démarches administratives.

L’enregistrement doit intervenir dans les 90 jours suivant l’entrée sur le territoire. Vivre en Corée du Sud au‑delà de ce délai sans être enregistré constitue une infraction pénale, exposant à des amendes élevées, voire à une peine de prison ou une expulsion.

Où et comment déposer sa demande d’ARC ?

La demande se fait en personne, auprès du bureau d’immigration territorialement compétent pour son lieu de résidence. En pratique :

– Dans la région de Séoul et d’Incheon, il existe plusieurs antennes (Seoul Southern Immigration Office, Sejongno Immigration Office, Incheon Immigration Office, Pyeongtaek notamment).

– Ailleurs, chaque grande ville dispose de son bureau principal et parfois de succursales.

La prise de rendez‑vous se fait désormais quasi systématiquement en ligne via la plateforme officielle HiKorea (www.hikorea.go.kr). Il est vivement conseillé de réserver dès que possible, les créneaux des grandes villes étant vite saturés.

Le jour J, la procédure suit un déroulé standard : dépôt du dossier, vérification des pièces, prise d’empreintes digitales (les dix doigts), paiement de la redevance, puis choix du mode de remise de la carte (retrait sur place ou envoi postal payant).

Bon à savoir :

Les délais de délivrance d’un visa étudiant sont variables, pouvant aller de 3 à 4 semaines jusqu’à 6 à 8 semaines selon la charge de travail du bureau et la période de l’année. Pendant cette période d’attente, il est fortement déconseillé de quitter le territoire, car cela peut entraîner l’annulation automatique de certains visas étudiants.

Documents nécessaires pour l’ARC

Le socle commun de pièces à fournir est bien établi :

Formulaire officiel de demande d’enregistrement dûment rempli.

Passeport original et photocopie de la page d’identification.

Preuve de résidence en Corée du Sud : contrat de location au nom du demandeur, attestation de dortoir pour les étudiants en campus, formulaire de confirmation de logement accompagné du K‑bis de l’établissement (gosiwon, guesthouse, etc.).

– Documents en lien avec le statut de séjour : certificat de scolarité, confirmation de délivrance de visa, extrait de registre du commerce de l’employeur, selon le cas.

– Selon la nationalité, un certificat médical attestant d’un test négatif à la tuberculose peut être exigé ; pour certains visas comme E‑2, des résultats d’examens médicaux scellés (incluant TB et VIH) sont obligatoires.

Paiement des frais d’enregistrement, généralement autour de 30 000 à 35 000 KRW, souvent en espèces.

Bon à savoir :

Les ressortissants de certains pays sont soumis à des exigences sanitaires spécifiques et plus strictes, en particulier pour les visas liés au travail ou à l’enseignement.

Obligations et risques liés à la carte de résident

Une fois l’ARC délivrée, son titulaire est tenu de la conserver sur lui en permanence : elle fait office de pièce d’identité principale et atteste de la régularité du séjour.

Plusieurs obligations de mise à jour s’appliquent :

– En cas de changement de passeport, il faut signaler le nouveau document au bureau d’immigration sous 15 jours.

– Tout déménagement doit être déclaré dans les 15 jours, soit auprès d’un bureau d’immigration, soit auprès de l’office de district (gu‑cheong) ou de ville (si‑cheong/gun‑cheong).

– La prolongation du séjour, lorsque le visa approche de son terme, doit être demandée au plus tard à la date d’expiration, sous peine de pénalités pour séjour illégal.

– En cas de perte ou de détérioration de la carte, une demande de réémission doit être déposée dans les 14 jours.

Les sanctions en cas de manquement peuvent être lourdes : l’absence de première inscription peut entraîner des amendes allant jusqu’à 10 millions de won, voire une peine de prison maximale d’un an et une expulsion. L’utilisation frauduleuse d’un numéro d’enregistrement (usurpation d’identité, par exemple) est encore plus sévèrement réprimée.

Déclarer son adresse : un passage obligé à chaque déménagement

En Corée du Sud, la question de l’adresse est prise très au sérieux. Au‑delà de l’enregistrement à l’immigration, chaque changement de domicile doit être notifié aux autorités locales dans un délai strict de 14 jours.

Cette démarche se fait au niveau des bureaux de district dans les grandes villes ou des mairies de ville/arrondissement ailleurs. Elle est indispensable pour rester en règle, mais aussi pour accéder sans difficulté à de nombreux services : banque, assurance maladie, opérateurs télécoms, etc.

Procédure d’enregistrement de l’adresse

La première inscription se fait généralement en même temps, ou dans la foulée, de l’obtention de la carte de résident. Les démarches ultérieures sont similaires à chaque déménagement.

Le principe est simple : il faut se rendre physiquement dans l’office local dont dépend le nouveau logement, muni de :

Documents nécessaires pour l’enregistrement du lieu de résidence

Pour déclarer votre adresse en Corée du Sud, voici la liste des documents à fournir selon votre situation.

Pièce d’identité obligatoire

Votre carte de résident (ARC) ou, pour une première déclaration, votre passeport.

Contrat de location

Le contrat de location en cours (jeonse, banjeonse ou wolse), idéalement à votre nom.

Justificatifs spécifiques

Certificat de mariage si le bail est au nom du conjoint, attestation de l’université pour un dortoir, ou certificat de l’entreprise pour un logement sur site.

Sur place, on retire un ticket de file d’attente, on remplit un formulaire de notification de changement de domicile, puis on remet le tout au guichet dédié aux étrangers. Dans certains cas, l’administration peut appeler le propriétaire pour confirmer la réalité du contrat.

30000

Frais en won coréens pour la réémission d’une nouvelle carte de résident étranger lors d’un changement d’adresse.

Importance pratique de l’adresse à jour

Au‑delà du volet légal et des amendes (100 000 à 1 000 000 KRW selon la durée du retard), l’adresse officiellement déclarée sert de référence pour :

L’envoi des relevés de la National Health Insurance.

– La correspondance des banques.

– Les factures et notifications des opérateurs téléphoniques et internet.

L’envoi de courriers officiels par les universités ou les employeurs.

Ne pas mettre à jour son adresse complique aussi les futures demandes de prolongation de visa ou de changement de statut, puisqu’aux yeux de l’immigration, le dossier présente des incohérences.

Dans les districts de Séoul très fréquentés par les étrangers, comme Yongsan‑gu ou Gangnam‑gu, des guichets spécialisés offrent parfois un accueil en anglais et des systèmes de réservation en ligne, ce qui réduit l’attente. En province, le recours à un interprète ou à un ami coréen reste souvent judicieux.

Se loger : contrats de location, types de logements et précautions

Le marché locatif coréen est réputé pour sa rapidité… et sa complexité pour un nouvel arrivant. Les annonces circulent vite, les bons biens disparaissent en quelques heures, et les systèmes de dépôt (key money) peuvent dérouter. Pourtant, en comprenant les mécanismes de base, il est possible de trouver un logement en une à deux semaines après l’arrivée.

Un marché très réactif où il faut décider vite

Contrairement à certains pays où l’on cherche son appartement des mois à l’avance, ce n’est pas recommandé en Corée du Sud. La majorité des biens se louent dans un délai très court après leur mise sur le marché. Commencer la recherche un mois avant la date souhaitée d’emménagement est en général suffisant, trois ou quatre mois d’anticipation risquent même d’être contre‑productifs.

La pratique la plus courante consiste à pousser la porte d’une agence immobilière de quartier (« budongsan ») dans la zone où l’on souhaite habiter. L’agent organise des visites groupées de plusieurs biens susceptibles de correspondre au budget et au profil.

Bon à savoir :

Lors d’une visite, soyez prêt à prendre une décision rapidement, parfois en quelques minutes, car les logements peuvent être loués dans la journée ou l’heure. Après votre choix, la signature du contrat et un premier versement pour bloquer le bien peuvent intervenir dans les heures qui suivent.

Comprendre les principaux types de logements

Le paysage immobilier coréen est varié, avec des typologies qui n’ont pas toujours d’équivalent direct ailleurs. Parmi les formules les plus courantes : formules les plus courantes.

Les grands appartements en complexes de tours (souvent de 8 à 16 bâtiments), parfois gérés par des marques connues comme Hyundai ou Lotte. Ils sont spacieux (environ 30 pyeong, soit une centaine de mètres carrés), avec services et espaces communs, mais chers.

– Les officetels, sortes de studios dans des immeubles mixtes bureaux/logements, très répandus dans les grandes villes et appréciés des expatriés pour leur côté pratique et souvent pour la possibilité d’y enregistrer une activité professionnelle.

– Les « villas », petits immeubles de moins de six étages, souvent sans ascenseur, en périphérie des centres. Elles sont généralement moins chères, plus grandes, mais avec moins d’équipements collectifs.

– Les studios d’une seule pièce (« one‑room »), de taille moyenne autour de 27 m², parfois meublés, très prisés des étudiants.

– Les hanoks rénovés, maisons traditionnelles modernisées, rares et onéreuses dans les grandes villes mais recherchées par les amateurs de charme ancien.

– Les goshiwons, chambres très simples de style dortoir, ciblant surtout les étudiants en période d’examen, avec règles strictes (parfois interdiction de visiteurs).

Bon à savoir :

Pour les séjours plus courts, des alternatives comme les appartements avec services (serviced apartments) ou les locations Airbnb existent, mais elles sont généralement proposées à un coût plus élevé que les solutions de location traditionnelles.

Wolse, Jeonse, Banjeonse : trois systèmes de loyers à maîtriser

La spécificité coréenne ne tient pas seulement aux types de logement, mais aussi aux montages financiers. Trois systèmes dominent :

Type de contratPrincipe financierDépôt typiqueLoyer mensuelDurée habituelle
WolseDépôt + loyerDès 3–5 M KRW (souvent > 10 M)Oui, variable2 ans
JeonseTrès gros dépôt, pas de loyer40–90 % de la valeur du bien (ex. 200 M KRW)Non2 ans
BanjeonseDépôt important + loyer réduitEnviron 100 M KRWOui, réduit2 ans

Dans le système wolse, le plus courant pour les étrangers, on verse un dépôt (key money) remboursable à la fin du bail et on paie un loyer mensuel. La relation entre les deux est inversée : plus le dépôt est élevé, plus le loyer diminue, et inversement. Pour un petit officetel, un dépôt moyen tourne autour de 10 millions de won, avec un loyer mensuel de l’ordre de 500 000 won dans les grandes villes.

Le jeonse, quant à lui, repose sur un immense dépôt — souvent entre 40 et 90 % de la valeur du bien — au lieu d’un loyer. Le propriétaire place cette somme et en perçoit les intérêts. À la fin du contrat, toute la somme doit être restituée au locataire. Dans les faits, ce système est très prisé des Coréens mais peu des expatriés, car il suppose soit une importante épargne, soit l’accès à des prêts bancaires spécifiques, rarement accordés aux étrangers.

Le banjeonse est un compromis : dépôt conséquent mais moindre que le jeonse, complété par un loyer mensuel plus faible que dans le cadre du wolse.

Contrats, dépôts et protections du locataire

Les baux standard durent deux ans, même s’il est parfois possible de négocier sur un an. Si aucun nouveau contrat n’est signé six mois avant la fin de la période, le locataire peut en principe rester dans le logement en continuant à respecter les conditions initiales.

Le processus financier suit généralement ce schéma :

ÉtapeMontant typeCommentaire
Acompte à la réservationEnviron 10 % du dépôtVersé lors de la signature du contrat pour bloquer le bien
Solde du dépôt90 % restantsPayé le jour de l’emménagement
Frais d’agenceEnviron 0,4–0,9 % du montant (dépôt + loyer×100)Souvent autour de 300 000 KRW pour une location standard

Si le locataire se rétracte après le versement de l’acompte, le propriétaire a le droit de conserver cette somme. Si c’est le propriétaire qui se désiste, il doit en principe verser le double de l’acompte en guise de compensation.

Plusieurs outils administratifs existent pour sécuriser sa position :

– Le « Hwakjeongilja », délivré par le centre communautaire local, permet d’enregistrer officiellement le dépôt et d’établir la priorité du locataire sur d’autres créanciers en cas de problème.

– Le document « Tunkibudungbun » (extrait du registre foncier) renseigne sur les dettes ou hypothèques éventuelles portant sur le bien et permet de vérifier l’identité réelle du propriétaire.

Compte tenu de la fréquence des annonces mensongères ou exagérées (photos embellies, prix inexacts, voire locations fictives), il est fortement recommandé aux étrangers de recourir à une agence sérieuse, de vérifier tous les documents officiels, de faire des photos de l’état du logement lors de l’entrée et d’inscrire par écrit dans le contrat toute réparation promise.

Ouvrir un compte bancaire et gérer son argent

Sans compte bancaire coréen, beaucoup de démarches deviennent très compliquées : paiement des loyers et factures, réception du salaire, souscription à un forfait téléphonique, usage fluide des applications locales, etc.

Conditions et documents pour ouvrir un compte

La plupart des banques exigent une présence physique en agence pour l’ouverture d’un compte. L’ouverture en ligne avant d’arriver est quasiment inexistante.

En pratique, deux situations se présentent :

Sans carte de résident (ARC), certaines banques acceptent d’ouvrir un compte basique sur présentation du passeport, mais avec de fortes limitations (pas de carte, pas de banque en ligne, opérations au guichet uniquement).

– Avec une ARC, il devient possible d’obtenir une carte de débit (« check card »), d’activer les services en ligne et d’élargir les plafonds de transaction.

Les pièces les plus courantes à fournir sont : les justificatifs d’identité, les justificatifs de domicile, les relevés bancaires, les attestations de travail, les diplômes.

Passeport valide.

Visa de long séjour.

– ARC dès qu’elle est disponible.

– Preuve d’adresse coréenne (contrat de location, attestation de dortoir, voire facture).

– Numéro de téléphone coréen.

– Attestation d’emploi ou contrat de travail pour les salariés, carte d’étudiant ou certificat d’inscription pour les étudiants.

Certaines banques demandent un premier dépôt, généralement modeste (10 000 à 20 000 KRW). Les comptes courants classiques ne requièrent pas de solde minimum et n’imposent pas de frais de tenue de compte, les frais venant plutôt de services ponctuels (virements, change, retraits hors réseau…).

Choisir sa banque et comprendre les services

Parmi les grands acteurs, on retrouve KEB Hana Bank, Woori Bank, Shinhan Bank, KB Kookmin Bank, Nonghyup Bank, IBK, Standard Chartered Korea, Citibank Korea, HSBC, ou encore des banques étrangères spécialisées.

Bon à savoir :

De nombreux établissements dans les grandes villes comme Séoul, Busan et Incheon disposent de centres dédiés aux étrangers avec du personnel anglophone. En dehors de ces zones, il est recommandé d’utiliser les lignes d’assistance traduites (Dasan 120, Korea Tourism 1330) ou de demander l’aide d’un collègue coréen.

En parallèle du compte courant, il existe des compte‑épargne, des comptes en devises, des formules « global » incluant des facilités de virement international. Les transferts vers l’étranger nécessitent parfois de désigner une « banque référente » (foreign designated bank) pour les opérations de change et d’utilisation de la carte à l’étranger.

Pour les opérations en ligne, le système coréen repose sur des certificats numériques, sortes de fichiers de sécurité à installer sur son ordinateur ou son téléphone, indispensables pour valider les virements.

Sur le plan fiscal, les étrangers sont imposés sur les revenus de source coréenne durant les cinq premières années de résidence, puis, en cas de résidence prolongée, sur leurs revenus mondiaux comme les nationaux. Les taux peuvent être forfaitaires ou progressifs, avec en plus une taxe locale et des contributions à la pension nationale.

S’assurer : l’intégration dans le système de santé coréen

La Corée du Sud dispose d’un système d’assurance maladie nationale (NHI) obligatoire et universel. Pour les étrangers, l’enjeu n’est pas seulement d’être couvert, mais aussi de rester en conformité avec la loi, car la souscription devient automatique dès lors que l’on réside plus de six mois.

Qui doit cotiser à la National Health Insurance ?

Tout étranger résidant plus de six mois en Corée du Sud est, en principe, tenu d’être inscrit à la NHI. L’inscription est automatique pour les titulaires d’une ARC, dès lors que leur statut de séjour laisse présager un séjour de plus de six mois.

Plusieurs catégories bénéficient d’une affiliation immédiate sans délai de carence :

Étudiants en D‑2 inscrits dans l’enseignement supérieur.

Élèves en D‑4‑3 (écoles primaires, collèges, lycées).

Travailleurs en E‑9 (emploi non qualifié).

Résidents permanents F‑5.

Conjoints de Coréens F‑6.

Conjoints étrangers de titulaires de certains visas.

Les familles de travailleurs étrangers peuvent être enregistrées comme ayants droit (dépendants), sous conditions de durée de séjour (depuis 2024, six mois de présence minimum pour certaines catégories, à l’exception des enfants mineurs et du conjoint).

Montant des cotisations et prise en charge

Le système distingue deux grands types d’assurés :

Les assurés par l’employeur (salariés du secteur public ou privé soumis à l’assurance santé).

Les assurés locaux (indépendants, chômeurs, étudiants, etc.).

Bon à savoir :

Pour les salariés, la prime est financée à parts égales par l’employeur et l’employé, et les prélèvements sont automatiquement effectués sur le salaire mensuel. Pour les assurés locaux, les cotisations doivent être payées à l’avance, habituellement avant le 25 du mois pour couvrir le mois suivant.

Les montants tournent en moyenne autour de 70 000 à 80 000 KRW par mois, avec des barèmes spécifiques pour les étudiants (environ 76 390 KRW mensuels à partir de 2025). Le niveau exact dépend du revenu et, pour les assurés locaux, d’indicateurs comme les biens possédés.

La NHI ne rembourse pas tout à 100 %, mais prend en charge une part importante des frais :

Type d’établissement ou de soinPart à charge de l’assuré (copaiement)
Cancer, maladies rares5–10 %
Cliniques et petits hôpitauxEnviron 30 %
Pharmacies35–40 %
Hôpitaux généraux45–50 %
Hôpitaux tertiaires de haut niveauJusqu’à 60 %

Prévention, accouchements, soins dentaires ou médecine traditionnelle sont partiellement couverts, mais l’esthétique pure (chirurgie non médicale, par exemple) reste à la charge de l’assuré.

Demander une exemption : un parcours très encadré

Certains étrangers recherchent à s’exonérer de la NHI en invoquant une assurance privée jugée plus adaptée. L’exemption est possible mais réservée à des cas précis (ex. visas temporaires comme vacances‑travail, étudiants, certains travailleurs à distance) et soumise à des critères draconiens :

Attention :

L’assurance santé doit être valable en Corée du Sud, couvrir les maladies et accidents courants sans plafond restrictif et offrir une couverture maximale d’au moins 1 milliard de won. Le contrat doit être actif avant l’enregistrement comme résident, et les documents doivent clairement indiquer l’identité de l’assuré, les dates de début et de fin, ainsi que la portée géographique.

Le dossier se dépose auprès d’un bureau local du NHIS, accompagné d’une traduction (non forcément certifiée) si le contrat n’est pas en coréen. L’administration conserve un large pouvoir d’appréciation et peut refuser même si tous les critères semblent être remplis.

Conséquences d’un non‑paiement

Ne pas payer ses cotisations entraîne progressivement une restriction, puis une suspension des droits. Les dettes s’accumulent, assorties de pénalités, et peuvent compliquer sérieusement le renouvellement de visa, surtout pour les étudiants dont l’arriéré dépasse certains seuils (par exemple 500 000 KRW).

Il est possible de rétablir les droits en soldant ses dettes, parfois via un échelonnement. Mais mieux vaut prendre dès le départ en compte cette dépense dans son budget global de vie en Corée du Sud.

Télécommunications : obtenir un numéro coréen et se connecter

Dans un pays où la quasi‑totalité des démarches en ligne exigent une vérification d’identité par téléphone, disposer d’un numéro coréen est vite indispensable, que ce soit pour utiliser les grandes applications locales, faire du shopping en ligne ou gérer son compte bancaire.

Formats et acteurs du marché mobile

Les numéros mobiles coréens comportent 11 chiffres et commencent presque tous par 010, suivis de huit chiffres. Depuis l’étranger, il faut composer le +82 (indicatif du pays) puis omettre le zéro initial.

Trois grands opérateurs dominent le marché (près de 87 % des abonnements) :

SK Telecom (SKT).

KT (marque Olleh).

LG U+.

Autour d’eux gravitent de nombreux opérateurs mobiles virtuels (MVNO), souvent appelés « alddul‑phone », qui louent le réseau des grands groupes mais proposent des tarifs plus attractifs. Parmi ceux qui ciblent particulièrement les étrangers, on retrouve par exemple Woori Mobile, Chingu Mobile ou Kimchi Mobile.

Prépayé ou postpayé : ce que change la carte de résident

Pour les séjours de moins de trois mois, les cartes SIM temporaires vendues à l’aéroport (Incheon, Gimpo) ou via des prestataires comme Trazy sont souvent la solution la plus simple. Elles offrent généralement beaucoup de données et des appels/SMS locaux pour une période fixe (30 jours par exemple), moyennant une cinquantaine de dollars. On peut aussi louer simultanément un terminal et une SIM.

Bon à savoir :

Pour souscrire un abonnement mobile postpayé classique (paiement en fin de mois) au Canada, il est généralement indispensable d’être résident depuis plus de trois mois, de posséder un numéro d’assurance sociale (NAS/ARC) et d’avoir ouvert un compte bancaire local. La souscription peut se faire en boutique opérateur ou en ligne.

Sans ARC, on reste cantonné au prépayé : possible avec un simple passeport, mais souvent plus cher et surtout incompatible avec la plupart des mécanismes de vérification d’identité en ligne. Ce point est crucial : le compte téléphonique doit être à son nom, lié à son numéro d’ARC et à un compte bancaire coréen pour que la « certification d’identité » (bonin‑injeung) fonctionne.

Coût des forfaits et astuces pour payer moins

Les forfaits illimités chez les grands opérateurs se situent en général entre 66 000 et 88 000 KRW par mois pour les offres 4G/5G haut de gamme. Les MVNO, eux, proposent des plans bien plus abordables : autour de 12 000 KRW pour des forfaits data‑only, environ 30 000 KRW et plus pour des offres avec voix et données généreuses, voire de l’illimité autour de 33 000 KRW.

Exemple :

Certains opérateurs ou distributeurs spécialisés proposent des offres promotionnelles sur des durées déterminées, comme des forfaits de 12 ou 24 mois à tarifs réduits, spécifiquement conçus pour des catégories particulières de détenteurs de visas, par exemple les enseignants d’anglais ou les étudiants internationaux.

En parallèle, l’usage de « pockets Wi‑Fi » (routeurs portables) peut se révéler une alternative économique si l’on a peu de besoins en appel et que l’on privilégie les données via des applications comme KakaoTalk, WhatsApp ou FaceTime. Une enveloppe de 10 Go de données en poche Wi‑Fi peut coûter bien moins cher que la même quantité directement incluse dans un forfait téléphonique classique.

Internet fixe : conditions et contraintes de visa

Sur le fixe, la Corée du Sud affiche l’une des meilleures infrastructures au monde. Les grands fournisseurs sont KT, SK Broadband et LG U+. Les contrats incluent souvent une offre internet + IPTV, voire des réductions si l’on regroupe internet et mobile chez le même opérateur.

De nouveau, l’ARC et un compte bancaire coréen sont nécessaires pour souscrire. Les durées de contrat standard vont de 12 à 24 mois, avec des pénalités en cas de résiliation anticipée. Le principal obstacle pour un étranger tient à la validité du visa : il est difficile, voire impossible, de signer un contrat de 3 ans si son visa n’est accordé que pour un an. Dans les faits, la durée du contrat est donc souvent alignée sur celle de la validité du titre de séjour.

Gérer les factures et les services essentiels au quotidien

Une fois installé, vivre en Corée du Sud implique de se familiariser avec le fonctionnement des factures (électricité, gaz, eau, charges de copropriété), du tri des déchets, du chauffage et de la climatisation.

Comprendre ses factures et les modes de paiement

Selon le type de logement, on reçoit soit plusieurs factures séparées (cas fréquent dans les villas : une pour le gaz, une pour l’électricité, une pour les frais de gestion), soit une facture consolidée pour l’ensemble (plutôt dans les grands complexes d’appartements). Le papier utilisé a souvent une couleur jaunâtre caractéristique pour les avis de taxes, d’amendes ou de factures publiques.

Les éléments récurrents d’une facture incluent :

Le nom du fournisseur, ses coordonnées et la période de consommation.

Le nom du titulaire et l’adresse de facturation.

– Le détail des consommations (volume de gaz, kWh électriques, m³ d’eau), parfois comparé à la même période l’année précédente.

– Les différents items tarifaires, taxes et éventuels rabais.

– Une série de numéros de comptes virtuels bancaires auxquels envoyer le paiement.

– Un code‑barres ou un QR code pour le paiement via une application bancaire.

Les moyens de règlement sont multiples :

Astuce :

Plusieurs options sont disponibles pour régler ses factures en Corée du Sud. Vous pouvez effectuer un virement bancaire manuel vers l’un des comptes indiqués par le fournisseur (souvent sans frais si le transfert s’effectue au sein de la même banque). Il est également possible de payer en espèces dans une supérette (comme CU, GS25, 7‑Eleven ou Emart24) en présentant la facture imprimée ou sur smartphone. Le paiement en ligne ou via une application bancaire en scannant le code-barres de la facture est une autre méthode courante. Enfin, vous pouvez mettre en place un prélèvement automatique (jadong‑ichae), soit directement auprès du fournisseur de services, soit en configurant un ordre permanent avec votre banque.

Les banques disposent souvent de bornes dédiées au paiement de factures (gonggwageum sunapgi) à l’intérieur de l’agence ; les agents de sécurité orientent volontiers les clients vers ces bornes pour les petites transactions.

Électricité, gaz, eau : coûts moyens et points d’attention

L’électricité est fournie par la Korea Electric Power Corporation (KEPCO). La tension standard est de 220 V, 60 Hz, avec des prises de type C ou F (deux broches rondes). Pour un studio ou un petit deux‑pièces à Séoul, la facture mensuelle peut aller de 20 000 à 70 000 KRW selon la saison et l’usage de la climatisation ou des appareils énergivores.

Le gaz de ville, géré par des compagnies locales sous l’égide de la Korea City Gas Association, sert principalement au chauffage (planchers chauffants ondol, chauffage d’appoint) et à l’eau chaude. Les factures sont très variables : autour de 10 000 KRW par mois en été, mais pouvant grimper jusqu’à 90 000 KRW ou plus pendant les hivers rigoureux si l’on chauffe abondamment.

Attention :

L’eau, gérée par les collectivités, coûte entre 5 000 et 20 000 KRW par mois pour un petit logement d’une personne. En hiver, il est crucial de protéger les compteurs du gel en les isolant et en laissant légèrement couler les robinets lors des grands froids.

Des contrôles périodiques sont organisés, notamment pour le gaz : des techniciens se déplacent pour vérifier l’absence de fuites et poser des autocollants de sécurité sur les installations. Si le compteur est à l’intérieur du logement, il peut être demandé au résident d’y noter sa consommation à une date donnée.

Tri des déchets et charges de copropriété

La Corée du Sud est particulièrement stricte en matière de gestion des déchets. Les résidents doivent trier les ordures ménagères, les recyclables et les déchets alimentaires, selon un système de sacs spécifiques ou de bacs dédiés par immeuble/quartier. Certains types d’encombrants exigent l’achat d’un autocollant payant à coller sur l’objet avant la collecte.

Dans les ensembles d’appartements, les charges de copropriété (gwanlibi) englobent toute une série de services : nettoyage, sécurité, entretien des ascenseurs, désinfection, réparations courantes. En moyenne, elles tournent autour de 100 000 KRW par mois pour un logement de taille standard, mais ce chiffre peut varier fortement selon la surface, les équipements du complexe (gardiennage, jardins, salle de sport) et la consommation collective.

Conduire en Corée du Sud : permis international ou conversion

Pour ceux qui souhaitent conduire, la législation coréenne est stricte : un simple permis étranger ne suffit pas pour résider durablement dans le pays.

Utiliser un permis de conduire étranger : dans quels cas ?

Les visiteurs à court terme originaires d’un pays signataire de la Convention de Genève peuvent conduire avec un permis de conduire international (IDP) couplé à leur permis national. L’IDP n’est pas un permis autonome, mais une traduction officielle, valable un an à compter de sa délivrance.

En Corée du Sud, il est reconnu :

Jusqu’à un an après l’entrée sur le territoire, ou

Jusqu’à l’expiration du visa, si celle‑ci intervient avant.

Bon à savoir :

Le permis de conduire étranger que vous souhaitez utiliser doit avoir été obtenu dans son pays d’origine avant votre départ. Cette solution est peu adaptée pour un séjour de longue durée, car sa validité est limitée.

Échanger son permis contre un permis coréen

Les résidents de long terme peuvent convertir leur permis étranger en permis coréen, sous réserve que leur pays d’origine soit reconnu par la Corée du Sud. La procédure est gérée par la Korea Road Traffic Authority (KoROAD) et ses centres d’examen locaux.

De manière générale, il faut :

Bon à savoir :

Pour échanger votre permis de conduire étranger, vous devez être en situation régulière avec une Autorisation de Retour au Canada (ARC) valide, et détenir un permis étranger complet (non provisoire) et valide. Il faut apporter votre passeport, l’ARC, le permis d’origine, 3 photos d’identité (3,5 × 4,5 cm) et un certificat de mouvements d’entrée/sortie. Dans de nombreux cas, un certificat consulaire ou un apostille, datant de moins d’un an, attestant de l’authenticité du permis est également requis. Enfin, vous devrez passer un examen médical simplifié (vision, audition).

Pour les ressortissants de pays ayant un accord de réciprocité, l’échange peut se faire sans examen théorique ou pratique. Dans d’autres cas, un test écrit (souvent disponible en anglais) et parfois un test sur route sont nécessaires. Les frais restent globalement modérés : quelques milliers de won pour les examens, 8 000 à 10 000 KRW pour l’édition du permis.

Les permis de catégorie 2 « réguliers » suffisent pour les voitures de tourisme classiques (jusqu’à 9 places).

Pour ceux qui ne disposent d’aucun permis, il faut suivre l’intégralité du parcours coréen (formation théorique, examens pratiques sur circuit et en circulation), ce qui peut prendre plusieurs semaines.

Envisager un achat immobilier : droits, contraintes et illusions

La législation coréenne autorise les étrangers à acheter un bien immobilier, qu’ils soient résidents ou non, sous réserve de respecter un certain nombre de formalités.

Acquisition par un étranger : possible mais encadrée

Pour les résidents, la procédure d’achat est similaire à celle des Coréens : définir un budget, recourir à une agence immobilière, signer un contrat, régler les tranches de paiement et faire transférer la propriété à son nom selon la Real Estate Registration Act et la Foreigner’s Land Acquisition Act.

Certaines zones (proches de bases militaires, espaces naturels protégés…) nécessitent des autorisations spécifiques.

Pour les non‑résidents, en plus de la déclaration d’acquisition auprès du bureau local (si/gun/gu) dans les 60 jours suivant la signature, une déclaration doit être faite à une banque de change en vertu du Foreign Exchange Transactions Act, avec à l’appui : contrat de vente, extrait du registre foncier, et parfois une évaluation officielle du bien.

60

Délai en jours pour enregistrer le transfert de propriété après un paiement intégral.

Les prix restent élevés, en particulier à Séoul et dans les zones dites de spéculation. Pour donner un ordre d’idées, un petit studio peut se situer autour de 1,5 à 2,5 millions de won… par mètre carré, les logements plus spacieux démarrant vers 4 millions de won/m², avec des variations en fonction de la marque de l’immeuble, de l’âge du bâtiment, de la proximité des transports et des caractéristiques comme l’étage ou l’orientation.

Attention :

Il est important de souligner qu’acheter un bien immobilier en Corée du Sud n’octroie en soi aucun droit à un visa, à un titre de séjour permanent ou à la citoyenneté. Cet achat constitue un investissement patrimonial et non un canal d’immigration.

Vivre en Corée du Sud implique donc une véritable immersion dans une culture administrative dense, mais finalement très structurée. En connaissant les grandes étapes — visa, ARC, enregistrement d’adresse, logement, compte bancaire, assurance santé, télécommunications, gestion des factures, conduite — on réduit considérablement le stress des premiers mois et l’on sécurise son séjour sur des bases solides.

Chaque démarche repose sur un enchaînement logique : le visa permet d’obtenir une ARC, qui autorise l’ouverture d’un compte bancaire, qui permet à son tour de souscrire un forfait téléphonique et de mettre en place des paiements automatiques pour le loyer et les factures, tandis que l’adresse déclarée conditionne la validité de la carte de résident et de nombreux services publics. Cette chaîne administrative, une fois comprise et planifiée, devient un levier puissant pour transformer un projet de vie en Corée du Sud en installation réussie et durable.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en gardant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après analyse de plusieurs destinations attractives (Grèce, Chypre, Maurice, Corée du Sud), la stratégie retenue a consisté à cibler la Corée du Sud pour son régime favorable aux revenus étrangers, sa fiscalité compétitive sur les placements internationaux, son environnement économique dynamique et son coût de la vie plus modéré qu’en France hors Séoul. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention d’un visa de long séjour et de la résidence, coordination avec CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques), mise en relation avec un réseau local (avocat, immigration, conseiller bilingue) et intégration patrimoniale globale.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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