Partir en Corée du Sud, que ce soit pour quelques semaines ou pour plusieurs années, ne signifie plus couper le lien avec sa famille et ses amis. Le pays est l’un des plus connectés au monde, avec une infrastructure internet ultrarapide, une couverture mobile dense et une multitude d’applications locales. Mais cette hyper‑connexion a aussi ses codes, ses contraintes techniques et culturelles. Rester en contact depuis Corée du Sud demande donc un minimum de préparation, surtout si l’on veut à la fois garder le fil avec ses proches, s’intégrer sur place et éviter les mauvaises surprises sur la facture téléphonique.
Ce guide détaille les options pour communiquer en Corée du Sud : carte SIM locale, applications de messagerie, appels internationaux, visioconférence, courrier postal et VPN. L’objectif est de maintenir le contact avec vos proches tout en maîtrisant votre budget et en préservant votre tranquillité.
Comprendre l’environnement numérique en Corée du Sud
La Corée du Sud est souvent citée comme l’un des pays les plus connectés au monde. Les débits internet y figurent parmi les plus rapides, la 5G et la 4G (LTE) sont largement déployées, et la population possède un des taux de possession de smartphones les plus élevés de la planète. Concrètement, cela signifie qu’il est possible de passer des appels vidéo en haute qualité, d’envoyer des fichiers volumineux ou de streamer des contenus sans difficulté majeure… à condition de choisir la bonne solution de connexion.
Les débits moyens en 5G peuvent dépasser 1 000 Mbps selon les opérateurs en 2024.
Autre élément à garder en tête : la Corée du Sud vit dans son propre écosystème d’applications. Google Maps, WhatsApp ou Facebook Messenger ne sont pas absents, mais ils sont loin d’être au centre de la vie numérique quotidienne. La plupart des Coréens utilisent plutôt Naver Maps pour se repérer, Kakao T pour les taxis, Papago pour la traduction et surtout KakaoTalk pour la messagerie. S’adapter à ces outils est essentiel, non seulement pour communiquer sur place mais aussi pour profiter au mieux des services locaux.
Se connecter à internet : Wi-Fi, SIM, eSIM et routeurs portables
Pour rester joignable et continuer à parler avec vos proches, tout commence par une connexion fiable. Trois grandes options existent : le Wi-Fi public, la carte SIM (ou eSIM) locale et le routeur Wi-Fi portable.
Wi-Fi public : très présent, mais pas toujours suffisant
Le Wi-Fi gratuit est omniprésent dans le pays, notamment dans les grandes villes. Séoul à elle seule compte plus de 23 000 points d’accès gratuits, et l’on dépasse 90 000 hotspots à l’échelle nationale. On trouve du Wi-Fi dans les stations de métro, les bus, de nombreux cafés (Starbucks, Ediya, Angel-in-us, Paris Baguette, etc.), les aéroports, certains parcs, les centres commerciaux, les offices de tourisme et même sur la ligne Airport Express (AREX).
Les réseaux les plus fréquemment rencontrés sont, par exemple :
| Type de lieu | Exemples de SSID / service |
|---|---|
| Ville de Séoul | Seoul_Free_WiFi, Public WiFi@Seoul, SEOUL/Public Wifi Free, SEOUL_Secure |
| Aéroports et offices de tourisme | Airport_WiFi, KTO_Free_WiFi |
| Opérateurs télécom (payant ou limité) | KT_Free_WiFi, U+Zone, T WiFi Zone, OllehWiFi |
La qualité est globalement bonne pour la navigation, la traduction et la messagerie. Mais deux limites apparaissent vite si l’on veut rester en contact régulièrement avec ses proches :
– le Wi-Fi gratuit n’est pas garanti partout, surtout en dehors des grandes villes ou dans certaines zones comme l’intérieur de l’île de Jeju ;
– les réseaux publics sont souvent ouverts ou peu sécurisés, ce qui les rend peu adaptés aux usages sensibles (banque, mots de passe, documents privés).
Dans la pratique, le Wi-Fi peut dépanner ponctuellement, mais ne suffit pas si l’on veut pouvoir appeler ou envoyer des messages à tout moment, y compris en déplacement ou dans des lieux moins touristiques.
Cartes SIM locales et eSIM : l’option la plus fiable au quotidien
Pour un séjour un minimum autonome, disposer de sa propre connexion mobile est quasi indispensable. En Corée du Sud, trois grands opérateurs dominent le marché :
| Type d’acteur | Principaux noms | Rôle pour l’utilisateur étranger |
|---|---|---|
| Opérateurs majeurs (MNO) | SK Telecom (SKT), KT (Olleh), LG U+ | Réseaux principaux, très bonne couverture 4G/5G |
| Opérateurs virtuels (MVNO, 알뜰폰) | Chingu Mobile, Hello Mobile, U+ 알뜰모바일 | Offres moins chères, reposent sur les réseaux SKT / KT / LG U+ |
Toutes les cartes SIM et eSIM, y compris celles achetées via des plateformes comme Airalo, Nomad, aloSIM, Holafly ou encore Trazy et Klook, exploitent en réalité l’un de ces trois réseaux.
Les options se déclinent en deux grandes familles :
– cartes SIM ou eSIM prépayées, conseillées pour les touristes, étudiants de passage et séjours de quelques semaines ;
– abonnements postpayés (facturés chaque mois), pensés pour les résidents de long terme munis d’une carte de résident (Alien Registration Card, ARC).
Le coût approximatif en won coréen d’un forfait prépayé de 10 jours avec données illimitées et appels entrants gratuits pour les voyageurs.
Voici un aperçu indicatif de tarifs eSIM pour la Corée du Sud (données issues de plusieurs fournisseurs) :
| Fournisseur eSIM | Exemple de plan | Durée | Prix approximatif (USD) |
|---|---|---|---|
| Saily | 3 Go | 30 jours | ~7,6 |
| aloSIM | 5 Go | 30 jours | ~18 |
| Nomad | 10 Go | 30 jours | ~17 |
| Holafly | Données illimitées | 7 jours | ~29,9 |
| Airalo (local) | Données illimitées | 10 jours | ~32 |
Les cartes SIM physiques s’achètent facilement :
– à l’aéroport (Incheon, Gimpo, Busan Gimhae, Jeju, Daegu), souvent avec personnel anglophone ;
– en ligne via des plateformes de voyage, avec retrait à l’aéroport ;
– dans certaines supérettes (GS25, CU, 7-Eleven) ou boutiques d’opérateurs.
Les eSIM, elles, ont l’avantage de pouvoir être achetées et activées avant même de monter dans l’avion, via un simple QR code, à condition d’avoir un smartphone compatible et désimlocké (iPhone XS et plus récents, Samsung Galaxy S20 et suivants, Google Pixel 3 et plus…).
Pour l’enregistrement d’une SIM prépayée touristique, un passeport suffit en général. Pour un abonnement mensuel classique, il faut presque systématiquement une carte de résident (ARC) et un compte bancaire local.
Routeurs Wi-Fi portables : partager la connexion à plusieurs
Une autre solution pour rester connecté, notamment si vous voyagez en famille ou en groupe, consiste à louer un routeur Wi-Fi de poche (souvent appelé « Wi-Fi egg »). Ces petits boîtiers se récupèrent et se rendent à l’aéroport, permettent de connecter plusieurs appareils simultanément (smartphones, tablettes, ordinateurs) et offrent une connexion 4G/5G partagée.
Les routeurs portables pour données mobiles coûtent environ 2 à 4 USD par jour, parfois avec un dépôt de garantie. Ils sont pratiques pour éviter de changer la SIM de son téléphone ou pour un groupe ayant de gros besoins en données. Il ne faut pas oublier de les recharger (autonomie typique de 5 à 9 heures) et de les transporter avec soi.
Pourquoi un numéro coréen peut vraiment aider
Pour simplement discuter avec vos proches à l’étranger via WhatsApp, FaceTime ou autres, une connexion data suffit. Mais disposer d’un vrai numéro coréen commençant par 010 rend la vie beaucoup plus simple sur place : certaines réservations de restaurants, des services de livraison, des applis de taxi ou encore l’envoi de codes de vérification exigent un numéro local.
De nombreuses SIM touristiques fournissent un numéro 010 pour recevoir des appels et SMS, voire passer des appels locaux à un tarif à la seconde. À l’inverse, la majorité des eSIM de voyage sont « data only » et ne donnent aucun numéro coréen, ou parfois un numéro nord‑américain via une application annexe.
Avant de choisir une offre, il est donc utile de se demander si vous comptez surtout :
– utiliser des messageries internet pour parler avec vos proches à l’étranger ;
– ou également interagir souvent avec des services locaux qui exigent un numéro 010.
Une fois connecté, il reste à choisir les bons outils pour garder le lien. La Corée du Sud est un cas particulier : l’écrasante majorité des habitants utilise la même application de messagerie, KakaoTalk.
KakaoTalk, le « super‑app » incontournable
Avec plus de 50 millions d’utilisateurs dans le monde et près de la totalité des internautes coréens (plus de 90 % de la population), KakaoTalk est omniprésent. L’application, lancée en 2010, est disponible sur iOS, Android, Windows et macOS et permet :
– l’envoi gratuit de messages texte ;
– des appels vocaux et vidéo ;
– des conversations de groupe sans limite de participants ;
– le partage de photos, vidéos, documents ;
– des salons anonymes via « Open Chat ».
Pour communiquer avec vos amis coréens, les collègues ou un propriétaire, vous n’y échapperez pas : l’usage professionnel informel passe très souvent par KakaoTalk, y compris pour annoncer des changements d’horaires, organiser des repas d’équipe ou échanger des documents.
Pour garder le contact avec vos proches en France, Belgique ou Canada, KakaoTalk est un canal efficace car il fonctionne bien à l’international et ne nécessite qu’une connexion internet. Même si vos contacts ne l’utilisent pas encore, les inciter à l’installer peut simplifier vos communications, en regroupant les échanges avec les locaux et votre famille dans une seule application.
Les autres applications populaires en Corée du Sud
Même si KakaoTalk domine largement, d’autres messageries sont utilisées, chacune avec son public et ses usages :
– LINE, développée par Naver, est plutôt tournée vers le Japon et Taïwan, mais sert en Corée pour communiquer avec ces pays ;
– Telegram attire les utilisateurs soucieux de confidentialité (crypto, militantisme, tech) grâce au chiffrement et aux discussions secrètes ;
– Facebook Messenger reste courant parmi les étudiants, les expatriés et ceux qui ont beaucoup de contacts internationaux ;
– Instagram Direct est très utilisé par les jeunes pour des échanges rapides, surtout autour de la vie sociale ;
– iMessage se répand avec la progression de l’iPhone ;
– Discord s’est imposé dans les communautés de joueurs, les clubs, certains groupes de fans de K‑pop et même dans des start‑up.
Pour discuter avec vos proches à l’étranger, vous pouvez utiliser vos applications habituelles comme WhatsApp, FaceTime, Messenger ou Signal. Elles fonctionnent toutes en Corée du Sud, bien que peu utilisées par la population locale. Il est conseillé de convenir avec votre famille et vos amis d’un ou deux canaux principaux de communication pour éviter la dispersion.
Choisir le bon canal selon le type de lien
Pour garder des relations vivantes malgré la distance, il peut être utile de combiner plusieurs outils :
– une messagerie instantanée (KakaoTalk, WhatsApp, Messenger, Telegram) pour les échanges rapides et les nouvelles du quotidien ;
– un ou deux canaux de visioconférence (Zoom, FaceTime, WhatsApp, Skype) pour les rendez‑vous plus longs, comme les dîners virtuels ou les moments avec les grands‑parents ;
– éventuellement un réseau social (Instagram, Facebook) pour partager photos, vidéos et stories qui tiennent vos proches au courant de votre vie en Corée sans avoir à répéter les mêmes récits à tout le monde.
La recherche sur les familles séparées par les fuseaux horaires montre que les gens privilégient massivement les échanges synchrones (appels audio ou vidéo) pour entretenir un vrai lien émotionnel. Les mails ou messages asynchrones restent utiles, mais ne remplacent pas ce face‑à‑face où l’on entend la voix et voit les expressions de l’autre.
Appels internationaux : limiter la facture sans couper la voix
Rester en contact avec ses proches depuis Corée du Sud ne peut pas reposer uniquement sur la messagerie écrite. Entendre la voix de quelqu’un, voire le voir en vidéo, aide à lutter contre le sentiment d’isolement et la nostalgie. Encore faut‑il choisir une solution qui ne coûte pas une fortune.
Appels classiques via les réseaux coréens : à manier avec prudence
Il est possible de passer des appels internationaux directement depuis un mobile ou un téléphone fixe coréen. La structure du numéro est simple : code d’accès international (001, 002, 003, etc. selon l’opérateur) + indicatif du pays de destination + numéro local. Par exemple, pour joindre un numéro de New York, on peut composer 001‑1‑212‑xxx‑xxxx.
Mais ces communications restent chères : selon les opérateurs et les destinations, on parle de 500 à 1 200 KRW par minute, soit rapidement plusieurs euros pour un appel de 20 à 30 minutes. Avant d’utiliser cette solution, il est indispensable de vérifier les tarifs précis de votre forfait et de garder cette option comme roue de secours, par exemple en cas de coupure internet.
VoIP et applications de voix sur IP : la solution la plus économique
Pour des dizaines d’heures de conversation audio, la voie la plus raisonnable consiste à utiliser des services de VoIP (Voice over IP), c’est‑à‑dire des applications qui passent les appels via internet plutôt que via le réseau téléphonique traditionnel. Il en existe deux grandes catégories :
Les applications de communication se divisent en deux catégories principales. D’une part, les applications grand public généralistes comme WhatsApp, Skype, FaceTime, Google Voice, Messenger et KakaoTalk, qui offrent des fonctionnalités variées (messagerie, appels vocaux et vidéo). D’autre part, des services spécialisés dans l’appel international, tels que BOSS Revolution, Rebtel, Yolla, mytello, Talk360 ou KeepCalling, qui se concentrent sur la réduction des coûts des communications vers l’étranger.
Les premières offrent généralement des appels gratuits si les deux personnes utilisent la même application, et payants à bas coût pour joindre des lignes fixes ou mobiles classiques. Les secondes proposent des crédits prépayés avec des tarifs très compétitifs vers un grand nombre de pays et parfois des numéros virtuels.
Quelques exemples de tarifs annoncés pour appeler la Corée du Sud ou à partir de la Corée vers l’étranger donnent une idée des économies possibles :
| Service | Exemple de tarif vers la Corée / depuis la Corée (indicatif) | Particularités utiles pour un expatrié |
|---|---|---|
| BOSS Revolution | ~0,04 USD/min vers la Corée (fixe & mobile) | Crédits rechargeables, appli mobile, 2 USD offerts aux nouveaux |
| Rebtel | ~0,049 USD/min vers la Corée | Connexion via lignes locales, pas besoin de data côté appelant |
| Yolla | ~0,033 USD/min vers la Corée, ~0,01 USD/min vers les USA | Conserve votre numéro d’appelant, SMS internationaux, recharges en ligne |
| mytello | Ex. 500 min pour 5 USD vers les fixes coréens | Numéros d’accès locaux, fonctionne même sans smartphone |
| KeepCalling | ~0,025 USD/min vers la Corée dans certaines offres | Cartes d’appel virtuelles, appli dédiée |
Ces fournitures illustrent l’ordre de grandeur : pour une dizaine de dollars, il est possible de parler des heures avec ses proches, à condition d’avoir une connexion internet stable. La plupart de ces services ne nécessitent pas que votre interlocuteur installe la même application : vous pouvez appeler son téléphone fixe ou mobile classique.
Pour les conversations quotidiennes ou fréquentes depuis la Corée, il est plus économique d’utiliser une carte SIM ou eSIM avec des données mobiles et de passer vos appels via une application VoIP (comme WhatsApp, Skype ou Yolla) plutôt que de composer directement le numéro international via un opérateur téléphonique coréen.
Roaming international depuis votre pays d’origine
Dernière option : conserver votre numéro français, belge, canadien, etc. et activer une option de roaming international. Certaines offres incluent des forfaits « monde » ou des pass journaliers, par exemple autour de 10 à 12 USD par jour pour utiliser appels et données à l’étranger.
Cette solution a deux avantages :
– vos proches n’ont pas à changer d’habitude pour vous joindre ;
– vous n’avez pas à configurer de nouvelle SIM.
En revanche, elle revient rapidement chère sur un séjour de plusieurs semaines ou mois, et n’offre pas les bénéfices d’un numéro local 010 pour la vie quotidienne en Corée. Elle est plutôt à réserver aux séjours très courts ou à un usage de secours.
Visioconférence : recréer une présence malgré la distance
Les appels vidéo sont devenus un réflexe pendant la pandémie de COVID‑19, pour les entreprises comme pour les familles. Ils restent un atout majeur pour ceux qui partent vivre loin des leurs.
Les études sur les personnes âgées montrent que les appels vidéo peuvent réduire la solitude, améliorer le moral et même diminuer certains risques de santé liés à l’isolement. On y apprend, par exemple, que les résidents d’Ehpad ou d’institutions gériatriques, souvent très isolés, profitent beaucoup des interactions visuelles régulières avec leurs proches via des tablettes ou des ordinateurs.
C’est le pourcentage de personnes qui estiment que la visioconférence les aide à garder le contact avec leurs proches.
Pour organiser ces appels depuis Corée du Sud, plusieurs outils sont possibles :
– Zoom, très populaire pour les réunions de groupe, avec programmation et liens de réunion ;
– FaceTime, idéal si toute la famille est équipée d’appareils Apple ;
– WhatsApp et Messenger, simples d’utilisation et déjà installés chez beaucoup de gens ;
– Skype, pratiqué depuis longtemps, notamment avec des personnes moins à l’aise avec les technologies plus récentes.
La clé n’est pas tant le choix de l’outil que la capacité à :
La clé n’est pas tant le choix de l’outil que la capacité à :
– l’expliquer clairement aux proches les moins technophiles (grands‑parents, notamment) ;
– tester la configuration en amont (webcam, micro, mise à jour de l’appli) ;
– s’assurer d’une bonne connexion (Wi‑Fi de la maison, données mobiles suffisantes).
Des astuces simples améliorent beaucoup la qualité des échanges : se placer face à une source de lumière, éviter une fenêtre dans son dos, poser l’appareil à hauteur des yeux, utiliser des écouteurs pour réduire le bruit ambiant et privilégier un environnement calme. L’idée est de rendre cet instant suffisamment agréable pour qu’il ne soit pas vécu comme une corvée technique.
Fuseaux horaires : organiser un vrai rythme de communication
Le décalage horaire entre Corée du Sud et Europe ou Amérique du Nord complique les appels en direct. Selon l’endroit d’où viennent vos proches, vous pouvez avoir entre 7 et 16 heures de décalage. Avec l’Amérique du Nord, la Corée du Sud est en avance, et avec l’Europe, elle l’est aussi, mais dans une moindre mesure. Le pays ne pratique pas l’heure d’été, ce qui signifie que le décalage change au gré des saisons dans les pays qui y recourent.
Stratégies et routines développées par les familles vivant sur différents fuseaux horaires pour maintenir le lien.
Une étude menée auprès de familles réparties sur neuf fuseaux horaires révèle que tous les participants perçoivent le décalage horaire comme une difficulté réelle.
Avec le temps, les familles créent des habitudes, comme des appels le week-end ou des créneaux fixes le dimanche matin (heure coréenne), correspondant à la nuit en Europe ou en Amérique.
Pour vous simplifier la vie, quelques bonnes pratiques ressortent :
Pour planifier efficacement des appels vidéo avec des proches dans un autre fuseau horaire : déterminez précisément le décalage horaire à l’aide d’un outil dédié, convenez ensemble des meilleurs créneaux et de la fréquence, inscrivez ces rendez-vous dans un calendrier partagé qui gère automatiquement les fuseaux, et paramétrez des rappels pour les deux parties.
L’étude montre aussi que les communications familiales soutenues fonctionnent mieux lorsqu’elles deviennent des « rituels » : un appel du dimanche, une soirée vidéo commune par mois, un long appel prévu à l’avance pour un anniversaire. Ces rendez‑vous fixes permettent de ne pas réinventer l’organisation à chaque fois, ce qui est particulièrement appréciable quand la semaine de travail est chargée des deux côtés.
Gérer la distance émotionnelle : ne pas s’isoler en restant hyperconnecté
Rester en contact avec ses proches depuis Corée du Sud ne se résume pas à la technique. Vivre dans un pays culturellement homogène, où la conversation informelle avec des inconnus est rare, peut renforcer le sentiment de solitude chez certains expatriés. Les études et témoignages montrent que beaucoup traversent plusieurs phases : une lune de miel initiale, suivie par une période de frustration ou de choc culturel, puis une phase d’ajustement plus sereine.
Rester constamment en contact avec sa famille à distance peut, paradoxalement, nuire à l’intégration dans le nouveau pays d’accueil. Ce repli sur la bulle d’origine limite la création de liens locaux. Il est donc crucial de trouver un équilibre pour favoriser son ancrage sur place tout en maintenant des relations avec ses proches.
Plusieurs stratégies se révèlent efficaces pour construire un réseau local tout en gardant le lien avec la maison :
Pour favoriser l’intégration et rencontrer des personnes en Corée, plusieurs approches sont efficaces. Rejoindre un club sportif ou une activité de groupe (comme le volley, le football ou des randonnées) permet des rencontres régulières. Apprendre le coréen, même à un niveau basique, est un effort très apprécié qui fluidifie les interactions. Devenir un habitué d’un café ou d’un bar de quartier peut mener à une reconnaissance et des salutations des employés. Participer à des échanges linguistiques ou à des rencontres d’expatriés offre un cadre de compréhension mutuelle face à l’éloignement. Enfin, s’investir dans un projet personnel (comme un blog ou la photographie) aide à transformer son regard sur le pays.
Rester connecté à ses proches peut aider à traverser les moments difficiles, mais il est tout aussi important de cultiver sa vie sociale en Corée. C’est ce double ancrage – local et lointain – qui rend l’expérience plus riche et moins éprouvante sur la durée.
Courrier et colis : le lien tangible avec la maison
La communication ne passe pas que par l’écran. Envoyer une lettre manuscrite, un petit colis ou recevoir un paquet de la part de sa famille a un impact symbolique fort. En Corée du Sud, le service postal est assuré par Korea Post, qui propose plusieurs niveaux de service pour l’international : EMS (Express Mail Service), envoi aérien classique, envoi par bateau (surface), services recommandés, suivi, assurance, etc.
En pratique, il faut compter :
– quelques jours ouvrés pour un envoi EMS, plus cher mais rapide, avec suivi ;
– davantage de temps pour l’aérien standard ;
– plusieurs semaines, voire des mois, pour le transport par bateau, le moins cher.
Les bureaux de poste coréens sont ouverts du lundi au vendredi, de 9h à 18h, et sont fermés les week-ends et jours fériés. Ils sont identifiables par leur logo représentant un oiseau rouge stylisé.
– des guichets avec prise de ticket pour gérer l’affluence ;
– des fournitures d’emballage gratuites (boîtes officielles, scotch, papier bulle, ciseaux, stylos) ;
– des boîtes de plusieurs tailles normalisées, dont certaines ne peuvent être envoyées que par avion ou dans la limite de 20 kg pour le bateau.
Les formulaires douaniers doivent inclure une description détaillée du contenu, la quantité, la valeur, et les coordonnées complètes (avec numéro de téléphone) de l’expéditeur et du destinataire. Pour une livraison en Corée, ajouter l’adresse du destinataire en coréen, en plus de la version en caractères latins, peut accélérer le traitement.
Il faut en revanche faire attention aux nombreux objets interdits ou strictement réglementés : armes, végétaux et produits agricoles sans certificat, certains produits alimentaires, batteries, parfums, bijoux ou métaux précieux dans certains types d’envois, etc. Pour savoir précisément ce qui est autorisé, il est conseillé de consulter le site officiel de Korea Post ou de demander au guichet.
Sans remplacer les appels vidéo, ces échanges matériels – un album photo imprimé, des souvenirs, des cadeaux – donnent une dimension plus concrète à la relation à distance.
Vie privée et censure : pourquoi un VPN peut être utile pour communiquer
La Corée du Sud combine infrastructure de pointe et contrôle important d’internet. Une part significative des contenus en ligne est soumise à la censure ou au blocage, notamment ceux jugés favorables à la Corée du Nord, certains sites politiques, les plateformes de jeux d’argent, la pornographie ou encore une partie des contenus LGBTQ+. Les autorités, via la Korea Communications Standards Commission, disposent de pouvoirs étendus pour filtrer et restreindre des sites jugés contraires à « l’intérêt public ».
Les fournisseurs d’accès doivent aussi garder certaines métadonnées de connexion, que les services de renseignement peuvent consulter sans mandat dans certains cas. Les grandes plateformes locales comme KakaoTalk ont par le passé fait état de demandes de données utilisateurs.
Pour garder contact avec leurs proches, de nombreux résidents, coréens et étrangers, utilisent un VPN. Ce service chiffre le trafic internet et le fait transiter par un serveur situé dans un autre pays ou région, offrant ainsi plusieurs avantages pratiques.
– empêcher votre fournisseur d’accès ou un réseau Wi‑Fi public de voir les sites que vous consultez et les services que vous utilisez ;
– accéder à des sites ou services éventuellement restreints en Corée du Sud, comme certains médias, contenus ou plateformes sociales ;
– sécuriser vos échanges lorsque vous passez des appels vidéo ou téléphoniques via des applis sur des Wi‑Fi publics (cafés, métro, hôtels) ;
– continuer d’accéder à certains services de votre pays d’origine (banque en ligne, plateformes de streaming) qui bloquent parfois les connexions étrangères.
L’utilisation d’un VPN est légale en Corée du Sud, tant qu’elle n’est pas associée à des activités illégales. Des fournisseurs réputés comme NordVPN, ExpressVPN, Surfshark, Proton VPN, CyberGhost et PureVPN offrent des serveurs locaux et internationaux. Leurs fonctionnalités avancées incluent l’obfuscation (pour masquer le trafic), le double VPN et des bloqueurs de publicités.
Pour la simple communication avec vos proches, l’enjeu n’est pas tant d’échapper à la surveillance que de sécuriser vos échanges sur les réseaux ouverts et de pouvoir vous connecter librement aux services auxquels vous êtes habitué dans votre pays. Un abonnement avec garantie de remboursement permet de tester ce type de solution sans risque financier.
Conseils pratiques pour une communication fluide depuis Corée du Sud
En rassemblant les données techniques, les études sur les familles à distance et l’expérience de terrain, quelques principes simples se dégagent pour rester vraiment en contact avec ses proches depuis Corée du Sud :
Pour maintenir un lien de qualité avec vos proches depuis la Corée du Sud, préparez vos outils numériques avant le départ (KakaoTalk, appli de visio, eSIM). Choisissez un forfait data adapté à vos besoins (vidéo, audio, messagerie). Établissez un « contrat de communication » avec votre famille sur la fréquence et les horaires des appels. Alternez outils synchrones (visio pour la proximité) et asynchrones (messages, photos). Acceptez que les imprévus techniques ou humains font partie de l’expérience, l’essentiel étant la continuité du lien.
Enfin, ne pas oublier que rester connecté signifie aussi rester présent là où l’on vit. S’ouvrir aux rencontres locales, apprivoiser les codes sociaux coréens (respect de la hiérarchie, importance du groupe, politesse indirecte), participer à des repas partagés ou des sorties de groupe, peut enrichir autant votre expérience que les échanges à distance. Vos proches auront d’autant plus envie de vous écouter que vous aurez des histoires à raconter, des photos à montrer, des perspectives nouvelles à partager.
Depuis Corée du Sud, la technologie offre tous les moyens d’entretenir ces ponts. Le reste se joue dans l’attention que l’on porte à ceux qui sont loin, et dans la place que l’on donne, chaque semaine, à ces moments de voix et de visages qui font que, malgré des milliers de kilomètres, on continue de se sentir ensemble.
Un retraité de 62 ans, disposant de plus d’un million d’euros de patrimoine financier diversifié en Europe, souhaitait transférer sa résidence fiscale en Corée du Sud pour alléger sa pression fiscale, accéder à de nouveaux marchés asiatiques et conserver un lien fort avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour un accompagnement complet (conseil fiscal international, démarches de visa long séjour / résidence, organisation de la délocalisation, structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs européens.
Après étude de plusieurs destinations (Portugal, Thaïlande, Émirats, Corée du Sud), la stratégie a consisté à cibler la Corée du Sud pour son régime attractif pour les nouveaux résidents, son environnement économique dynamique et un coût de vie encore inférieur à Paris (Séoul ~20–30% moins cher selon le quartier). La mission a intégré : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax, conventions FR‑KR), choix du visa adapté (D‑10, F‑2 ou F‑5), transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours, centre d’intérêts économiques), mobilisation d’un réseau local (avocat, immigration, relocation bilingue) et optimisation de la transmission internationale, tout en maîtrisant les risques de double imposition et d’adaptation culturelle.
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