Créer son Entreprise en Turquie : Guide Entrepreneurial

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer en Turquie pour y développer sa propre entreprise est un rêve que de nombreux expatriés caressent, attirés par la beauté de ses paysages, la richesse de sa culture et un marché dynamique. Toutefois, concrétiser ce projet nécessite de naviguer à travers une législation locale parfois complexe et de comprendre les spécificités socio-économiques du pays.

Ce guide entrepreneurial vous accompagnera pas à pas, en vous fournissant des conseils pratiques et des stratégies efficaces pour réussir votre implantation. Des démarches administratives aux particularités du marché turc, découvrez les clés pour transformer votre projet entrepreneurial en succès dans cette terre d’opportunités.

Sommaire de l'article masquer

Comprendre les structures juridiques pour entreprendre en Turquie

Structure juridiqueCaractéristiques principalesAvantagesInconvénientsConditions de créationRéglementation fiscaleImplications pour expatriés
Société à responsabilité limitée (LLC / SARL / Limited Şirket)– Minimum 1, maximum 50 associés
– Responsabilité limitée au montant des apports
– Capital social min. : 50 000 TRY
– Personnes physiques ou morales, turques ou étrangères
– Procédure plus simple que SA
– Capital modéré
– Responsabilité limitée des associés
– Moins adaptée à la levée de fonds
– Nombre limité d’associés
– Rédaction et signature des statuts
– Dépôt du capital social (libération sous 24 mois)
– Enregistrement au registre du commerce (système MERSİS)
– Publication au Journal officiel
IS (Impôt sur les sociétés)
– Déclaration annuelle
– TVA, cotisations sociales
– Aucun obstacle pour les étrangers
– Obtention d’un numéro fiscal turc
– Pas de restriction de nationalité pour les associés
Société anonyme (SA / Anonim Şirket)– Minimum 1 actionnaire
– Responsabilité limitée au montant des actions
– Capital social min. : 250 000 TRY
– Pas de limite d’actionnaires
– Adaptée aux grandes entreprises
– Possibilité de lever des fonds sur les marchés
– Structure flexible pour investisseurs
– Formalités plus complexes
– Coût de création et de gestion plus élevé
– Rédaction des statuts
– Dépôt du capital social
– Enregistrement au registre du commerce
– Publication au Journal officiel
– Réunions obligatoires de l’assemblée générale et du conseil d’administration
IS (Impôt sur les sociétés)
– Déclaration annuelle
– TVA, cotisations sociales
– Actionnaires étrangers admis sans restrictions
– Obtention d’un numéro fiscal turc
– Permis de travail requis si présence physique
Entreprise individuelle– Entrepreneur unique
– Responsabilité illimitée
– Aucun capital minimum requis
– Simplicité de création
– Contrôle total par l’entrepreneur
– Responsabilité personnelle sur tout le patrimoine
– Moins crédible pour les partenaires
– Déclaration d’activité
– Immatriculation au registre du commerce
– Numéro fiscal personnel
IR (Impôt sur le revenu)
– TVA si applicable
– Possible pour les étrangers
– Obtention d’un numéro fiscal turc
– Permis de travail requis si activité sur place

Principales étapes de création d’entreprise en Turquie :

  • Choix du nom de l’entreprise (nom unique et conforme aux normes turques)
  • Rédaction et signature des statuts constitutifs (obligatoire pour LLC et SA)
  • Dépôt du capital social sur un compte bancaire turc
  • Enregistrement au registre du commerce (système MERSİS)
  • Publication de la création au Journal officiel
  • Obtention d’un numéro fiscal (yabancı kimlik no pour les étrangers)
  • Remise des documents officiels (certificat de constitution, registres comptables, etc.)

Exigences et réglementations spécifiques :

Les statuts doivent être authentifiés par notaire et comporter des mentions obligatoires (forme juridique, durée, dénomination, siège, objet social, répartition du capital, représentant légal).

Certaines activités (banques, assurances, etc.) nécessitent des autorisations spécifiques.

Les sociétés sont soumises à l’impôt sur les sociétés (IS), à la TVA, aux cotisations sociales et à la tenue de comptabilité conforme aux normes turques.

Les entreprises individuelles relèvent de l’impôt sur le revenu.

Spécificités pour les expatriés :

Les ressortissants étrangers peuvent être associés, actionnaires ou entrepreneurs individuels sans distinction de nationalité.

L’obtention d’un numéro d’identification fiscale turc est obligatoire.

Un permis de travail est requis si l’expatrié occupe un poste opérationnel dans la société en Turquie.

Pas d’obligation de partenariat local, sauf dans certains secteurs réglementés.

À noter : Les structures LLC et SA protègent le patrimoine personnel des associés/actionnaires, alors que l’entreprise individuelle expose l’entrepreneur à une responsabilité illimitée.

Le capital social minimum est nettement plus élevé pour une SA que pour une LLC.

Les procédures d’enregistrement sont centralisées via le système MERSİS et sont ouvertes aux étrangers sans restriction majeure.

Bon à savoir :

Lorsque vous envisagez de créer une entreprise en Turquie, il est essentiel de comprendre les différentes structures juridiques disponibles. Les principales formes incluent la société à responsabilité limitée (LLC), la société anonyme (SA) et l’entreprise individuelle. La LLC est prisée pour sa souplesse et sa responsabilité limitée aux apports, nécessitant au moins 50 000 TRY de capital pour l’enregistrement. La SA, quant à elle, exige un minimum de 250 000 TRY et convient mieux aux grandes entreprises cherchant à lever des capitaux à travers l’émission d’actions. Les entreprises individuelles attirent par leur simplicité administrative, mais n’offrent pas de distinction entre le patrimoine personnel et celui de l’entreprise. Quel que soit le type choisi, l’enregistrement nécessite le dépôt au registre du commerce et l’obtention d’un numéro fiscal. Les expatriés doivent savoir qu’ils peuvent être soumis à des exigences spécifiques liées à leur statut, telles que la nécessité d’obtenir un permis de séjour turc. Enfin, comprendre les obligations fiscales et réglementaires, comme la TVA à 18 % et l’impôt sur les sociétés, est crucial pour assurer la conformité et la prospérité de votre entreprise.

Les démarches administratives essentielles pour les expatriés

Aperçu des étapes préliminaires pour l’obtention du visa et du permis de séjour

Pour s’installer et créer une entreprise en Turquie, il est indispensable d’obtenir un visa adapté (généralement visa d’affaires ou de travail).

Après l’arrivée, il faut solliciter un permis de séjour (ikamet) auprès de la Direction générale de la gestion de la migration. Ce permis est essentiel pour ouvrir une entreprise.

Les documents courants à fournir incluent un passeport valide, des photos d’identité, une assurance santé, un justificatif d’adresse en Turquie, et la preuve de ressources financières.

Il est conseillé de déposer la demande de permis de séjour dès l’arrivée en Turquie, car ce document est requis pour la plupart des démarches administratives ultérieures.

Processus d’enregistrement de l’entreprise

Étapes principales :

  • Choix de la structure juridique :
FormeCapital min. (2024)Particularités principales
SARL50 000 TLLa plus répandue, simple à gérer
SA250 000 TLRecommandée pour les projets d’envergure
Succursaleselon société mèreDépend d’une maison-mère étrangère
Bureau de liaisonPas d’activité lucrative autorisée
  • Rédaction des statuts et mémorandum sur la plateforme électronique MERSİS.
  • Obtention d’un numéro fiscal pour chaque associé étranger.
  • Dépôt du capital social requis (au moins 25 % à l’ouverture pour les sociétés par actions).
  • Enregistrement au registre du commerce (via la Chambre de commerce locale).
  • Ouverture d’un compte bancaire professionnel.
  • Soumission des documents légalisés (statuts, pièces d’identité, justificatif d’adresse, plan d’affaires, acte de constitution…).
  • Tous les documents étrangers doivent être notariés, apostillés puis traduits en turc et certifiés par un notaire turc.
  • Obtention du numéro d’immatriculation et notification automatique aux administrations fiscales et sociales.
  • Délais : l’immatriculation peut être obtenue en quelques jours si le dossier est complet.

Obligations fiscales et sociales

  • Enregistrement auprès de l’administration fiscale turque pour l’obtention d’un numéro d’identification fiscale.
  • Déclaration régulière de la TVA, de l’impôt sur les sociétés et des taxes locales applicables.
  • Certifier les livres juridiques auprès d’un notaire.
  • Inscription automatique à la Sécurité sociale turque (SGK) lors de l’enregistrement de l’entreprise.
  • Paiement des cotisations sociales pour tous les employés, y compris le gérant expatrié s’il perçoit une rémunération.

Réglementations pour l’embauche de personnel local ou étranger

  • L’embauche de personnel local n’exige pas de démarches spécifiques supplémentaires, mais il faut les déclarer auprès de la SGK.
  • Pour embaucher des expatriés, l’employeur doit demander un permis de travail auprès du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale.
  • Les conditions incluent souvent la preuve qu’aucun candidat local ne peut occuper le poste, ou un quota minimum de salariés turcs dans l’entreprise.
  • Le permis de travail peut être demandé simultanément avec le permis de séjour ou après l’immatriculation de la société.

Conseils pratiques : traducteurs, avocats, accompagnement

  • Il est fortement recommandé de recourir à un avocat local spécialisé pour la rédaction des statuts, la vérification de conformité légale et l’enregistrement.
  • L’aide d’un traducteur assermenté est souvent indispensable pour la traduction et la certification des documents officiels.
  • Des cabinets spécialisés et des centres d’aide aux expatriés offrent un accompagnement global pour sécuriser les démarches.

Réglementations spécifiques à certains secteurs

Certains secteurs (finance, énergie, santé, éducation, sécurité, télécommunications) sont soumis à des réglementations, licences ou autorisations spécifiques.

Il est essentiel de vérifier les exigences auprès des autorités sectorielles compétentes avant toute démarche.

Ressources utiles et contacts pratiques

  • Chambre de commerce locale (Chambre de commerce d’Istanbul, Ankara, Izmir, etc.) : guichet unique pour l’enregistrement des entreprises.
  • Plateforme MERSİS : démarches en ligne pour l’immatriculation.
  • Invest in Turkey : portail officiel d’aide aux investisseurs étrangers.
  • Ambassades et consulats : conseils sur les démarches de visa et d’installation.
  • Centres d’aide aux expatriés : informations pratiques, accompagnement et services de traduction.

Conseils pratiques supplémentaires

  • Préparer tous les documents à l’avance et vérifier leur conformité (apostille, traduction).
  • Anticiper la réservation d’une adresse légale de siège social (location ou achat de bureau).
  • S’informer sur les aides à l’investissement ou les incitations fiscales régionales, disponibles dans certains secteurs ou zones économiques.
  • S’appuyer sur les réseaux professionnels locaux pour faciliter l’intégration et l’accès à l’information.

Bon à savoir :

Pour créer une entreprise en Turquie, les expatriés doivent d’abord obtenir un visa et un permis de séjour, généralement un permis de séjour à court terme pour entreprendre des activités commerciales. L’enregistrement de l’entreprise nécessite plusieurs documents tels que le contrat de location des locaux et les statuts de l’entreprise, et implique le choix de la structure juridique, comme une SARL ou SA, à enregistrer auprès du Registre de Commerce Turc. Les obligations fiscales incluent l’inscription à l’administration fiscale turque, le paiement de taxes locales, et l’enregistrement au système de sécurité sociale. Lors de l’embauche de personnel, les permis de travail sont obligatoires pour les expatriés. Il est conseillé de consulter des traducteurs accrédités ou des avocats locaux pour assurer le respect des lois turques. Certaines industries, comme l’agroalimentaire ou la finance, présentent des réglementations spécifiques à examiner. Pour un accompagnement personnalisé, il est utile de contacter les chambres de commerce, les agences gouvernementales, ou des centres d’aide aux expatriés en Turquie.

Considérations fiscales et accès au financement en Turquie

Aspects fiscaux essentiels pour les entrepreneurs étrangers en Turquie

Impôt/TaxeTaux/Modalités (2025)Observations principales
Impôt sur les sociétés33 % (30 % + 10 % du montant perçu au titre du fonds de défense)Toute société, y compris détenue par des étrangers et immatriculée en Turquie, est considérée comme résidente fiscale et imposée sur son revenu global.
Retenue à la source sur dividendes15 %S’applique lors de la distribution des dividendes aux actionnaires.
Impôt sur le revenu des personnes physiquesBarème progressifS’applique aux entrepreneurs expatriés ayant le statut de résident fiscal turc. Les non-résidents sont imposés uniquement sur leurs revenus turcs.
TVA (KDV)Taux standard : 18 %Obligatoire pour la plupart des activités commerciales ; impacte prix et compétitivité.
  • Les obligations fiscales incluent :
    • Déclaration trimestrielle ou annuelle selon le statut
    • Paiement ponctuel sous peine de pénalités
  • Les résidents fiscaux (séjour >183 jours/an ou centre d’intérêts économiques en Turquie) sont imposés sur leurs revenus mondiaux.
  • L’obtention d’un numéro fiscal (« Vergi Numarası ») est indispensable pour toutes démarches administratives.
  • Les indépendants doivent également s’inscrire au régime BAĞ-KUR et payer les cotisations sociales mensuelles.

Déclaration et paiement des impôts

  • La déclaration se fait généralement via le portail électronique de l’administration fiscale turque.
  • L’impôt doit être payé avant la date limite fixée chaque année pour éviter toute pénalité.
  • Pour les entreprises, il existe un système d’acompte (« advance tax payment ») basé sur les résultats trimestriels.

Incitations fiscales et soutien à l’investissement étranger

Le gouvernement turc propose diverses incitations fiscales pour encourager l’investissement étranger :

  • Exonérations partielles ou totales d’impôts dans certaines zones industrielles, technopoles ou zones franches
  • Réduction du taux effectif d’imposition selon la taille du projet ou l’emplacement géographique
  • Soutien spécifique aux secteurs prioritaires (technologie, exportation)

Il est recommandé de vérifier si votre activité peut bénéficier d’un régime préférentiel avant l’implantation.

Options de financement disponibles pour expatriés entrepreneurs

  1. Banques locales
    • Accordent des prêts professionnels sous réserve que :
      • L’entreprise soit enregistrée en Turquie,
      • Le fondateur détienne un compte bancaire local,
      • Un dossier financier solide soit présenté.
  2. Institutions financières internationales présentes
    • Certaines banques étrangères disposent de filiales en Turquie pouvant faciliter l’accès au crédit avec une analyse bilingue/double culture.
  3. Programmes publics/soutiens spécifiques PME
    • Programmes étatiques tels que KOSGEB offrant subventions/prêts à faible taux principalement destinés aux PME innovantes créées par résidents légaux.
    • Incubateurs publics privés accompagnant parfois financièrement dès la phase pré-création.
  4. Autres possibilités :
    • Business angels locaux/internationaux
    • Fonds spéciaux dédiés à certains secteurs

Conditions générales requises pour accéder au financement :

  • Présentation détaillée du business plan (modèle économique clair requis)
  • Statut légal régulier (immatriculation société + permis séjour/travail valide)
  • Garanties personnelles/professionnelles parfois exigées par les banques traditionnelles

Particularités culturelles/administratives importantes :

  • La relation personnelle (« güven » – confiance) joue un rôle central lors des négociations bancaires
  • Nécessité fréquente d’utiliser services comptables/fiscaux spécialisés maîtrisant anglais/français/turc
  • Procédures administratives peuvent être longues ; anticiper marges temporelles suffisantes

La maîtrise préalable du contexte fiscal-administratif local optimise vos chances tant auprès du fisc que dans vos démarches bancaires.

Bon à savoir :

En Turquie, les entrepreneurs étrangers doivent être attentifs aux taux d’imposition, qui incluent un impôt sur les sociétés de 23 %, et s’assurer de respecter les obligations fiscales, telles que la déclaration trimestrielle de la TVA. Le gouvernement turc offre diverses incitations fiscales, comme des réductions d’impôts pour les investissements dans certaines régions ou secteurs. Pour le financement, des banques locales, ainsi que des institutions financières internationales sont des options viables, et on note la présence de programmes de soutien pour les PME. Les expatriés peuvent accéder à des prêts à condition de démontrer leur capacité de remboursement et une comptabilité transparente. Il est crucial de comprendre la culture bancaire locale, qui privilégie les relations personnelles dans le traitement des affaires financières.

Ressources et différences culturelles dans le milieu entrepreneurial turc

Principales ressources pour les entrepreneurs en Turquie

  • Subventions gouvernementales : Le programme KOSGEB accorde des subventions pouvant aller jusqu’à 150 000 TL pour la création de nouvelles entreprises, avec des aides spécifiques dans les zones franches et pour l’innovation. Les entreprises peuvent aussi bénéficier de prêts à taux réduit et d’avantages fiscaux, notamment dans le secteur de la R&D ou en s’installant dans certaines zones industrielles.
  • Incubateurs d’entreprises locaux et accélérateurs :
    • Des structures comme 212v (accélérateur) ou Arya Women’s Investment Platform soutiennent les jeunes pousses par du mentorat, du financement initial et un accompagnement sur mesure.
    • De nombreux incubateurs sont basés à Istanbul, Ankara ou Izmir.
  • Réseaux d’investisseurs :
    • Plateformes telles que Galata Business Angels, Keiretsu Forum Turkey ou Boğaziçi Ventures mettent en relation startups innovantes et investisseurs privés.
    • Les fonds de capital-risque (ACT Venture Partners, Diffusion Capital Partners…) jouent un rôle clé dans le développement technologique local.
  • Initiatives publiques et privées complémentaires :
    • Participation à des concours de pitchs.
    • Accès facilité au crédit bancaire sous conditions.
    • Adhésion aux chambres de commerce locales afin d’élargir son réseau professionnel.
RessourceDescriptionExemple concret
Subvention KOSGEBAide financière jusqu’à 150k TL pour nouveaux projetsCréation startup tech à Istanbul
Incubateur/AccélérateurAccompagnement stratégique + financement initialProgramme Arya Women’s Investment
Réseau Business AngelsMise en relation avec investisseurs expérimentésGalata Business Angels
Concours/startup eventsVisibilité accrue & opportunités networkingParticipation au Startup Istanbul

Différences culturelles impactant gestion & communication

  • L’importance du relationnel (« networking ») est centrale : établir une confiance mutuelle passe souvent avant la conclusion rapide d’un contrat. Les négociations débutent fréquemment autour d’un thé turc – ce moment informel permet d’évaluer l’interlocuteur sur ses valeurs humaines autant que professionnelles.
  • La hiérarchie reste marquée : on attend généralement qu’une décision finale émane du dirigeant principal ; il faut donc identifier rapidement qui détient réellement le pouvoir décisionnel lors des réunions.
  • La communication indirecte est privilégiée : éviter la confrontation directe préserve l’harmonie sociale. Les critiques doivent être formulées avec tact ; l’humour joue parfois un rôle subtil dans la désescalade des tensions potentielles.

Valeurs culturelles turques clés influençant l’entrepreneuriat

  • Réputation personnelle (« namus », « şeref »)
    Maintenir une image honorable prime sur tout accord commercial ponctuel. Une promesse verbale engage fortement moralement.
  • Collectivisme familial
    Beaucoup de sociétés sont encore familiales ; intégrer ces dynamiques facilite grandement toute négociation commerciale.
  • Hospitalité
    Recevoir chez soi ou inviter au restaurant fait partie intégrante du processus professionnel – refuser peut être mal interprété.

Exemples concrets / anecdotes vécues

Un entrepreneur français raconte avoir été surpris par le temps passé lors des premiers rendez-vous sans évoquer directement le projet commercial. Ce n’est qu’après plusieurs rencontres informelles (cafés partagés, discussions autour de sujets personnels) que ses partenaires turcs se sont montrés ouverts à discuter chiffres et échéances concrètes. Ce processus a permis une meilleure compréhension mutuelle mais demandait patience et adaptation culturelle particulière.

Une entrepreneuse allemande explique avoir failli perdre un contrat important après avoir critiqué trop frontalement une proposition technique devant toute l’équipe locale ; elle a ensuite appris qu’il valait mieux demander discrètement conseil à un interlocuteur-clé avant toute remarque sensible.

Conseils pratiques pour réussir son implantation

  1. Investir activement dans son réseau local via événements business, associations professionnelles ou chambres bilatérales ;
  2. Prendre le temps nécessaire aux échanges informels avant chaque discussion décisive ;
  3. Adapter sa communication : privilégier diplomatie & respect hiérarchique lors des réunions ;
  4. Se renseigner précisément sur les attentes non dites (exigences implicites liées au secteur/famille/ville) ;
  5. Participer aux programmes publics privés dédiés aux entrepreneurs étrangers afin d’accéder plus facilement aux financements existants ;
  6. Faire appel dès que possible à un conseiller local connaissant bien les codes turcs ;

S’imprégner sincèrement du tissu entrepreneurial turc—où relations humaines priment souvent sur logique contractuelle stricte—est souvent la clef pour développer durablement son activité.

Bon à savoir :

En Turquie, les entrepreneurs expatriés peuvent bénéficier de diverses ressources, telles que des subventions gouvernementales, des incubateurs d’entreprises comme Startups Watch et des réseaux d’investisseurs étrangers et locaux qui soutiennent l’innovation. Cependant, réussir dans le milieu entrepreneurial turc nécessite une compréhension approfondie des différences culturelles. La culture turque valorise fortement les relations personnelles et le réseautage, qui sont cruciaux pour les négociations et les partenariats commerciaux. Par exemple, un entrepreneur expatrié a découvert que développer une relation de confiance avec ses partenaires turcs facilitait l’accès à des opportunités d’investissement. Pour bien naviguer dans ces différences, il est essentiel d’être patient, de montrer une réelle volonté d’intégration sociale et de participer activement à des événements de réseautage. Adopter une approche directe mais respectueuse lors des négociations peut également améliorer les interactions professionnelles, tout en maximisant l’utilisation des initiatives de soutien à l’entrepreneuriat disponibles dans le pays.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Cyril Jarnias est un expert indépendant en gestion de patrimoine internationale avec plus de 20 ans d'expérience. Expatrié, il se consacre à aider les particuliers et les chefs d'entreprise à construire, protéger et transmettre leur patrimoine en toute sérénité.

Sur son site cyriljarnias.com, il développe son expertise sur l’immobilier international, la création de société à l’étranger et l’expatriation.

Grâce à son expertise, il offre des conseils avisés pour optimiser la gestion patrimoniale de ses clients. Cyril Jarnias est également reconnu pour ses interventions dans de nombreux médias prestigieux tels que BFM Business, les Français de l’étranger, Le Figaro, Les Echos ou encore Mieux vivre votre argent, où il partage ses connaissances et son savoir-faire en matière de gestion de patrimoine.

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