S’installer en Autriche séduit de plus en plus de Français, que ce soit pour un emploi qualifié à Vienne, une carrière scientifique, un projet entrepreneurial ou l’achat d’un chalet dans les Alpes. Mais derrière l’image de pays stable et prospère, la fiscalité reste un terrain technique, surtout lorsqu’on doit jongler entre le système autrichien et les obligations françaises.
Cet article fournit un guide complet et clair sur l’impôt sur le revenu et la fiscalité immobilière en Autriche, spécialement conçu pour les expatriés. Il se base sur des données factuelles et les présente dans une perspective pratique, utile notamment pour les Français résidant ou investissant dans le pays.
Comprendre l’architecture du système fiscal autrichien
La fiscalité autrichienne repose sur trois étages : l’État fédéral, les Länder (États régionaux) et les communes. L’ensemble finance les grands services publics – santé, éducation, retraites, infrastructures – dans un cadre réputé stable et lisible pour les investisseurs étrangers.
L’année fiscale coïncide avec l’année civile, du 1er janvier au 31 décembre. Cette uniformité simplifie la comparaison avec le système fiscal français et facilite la coordination des déclarations d’impôts.
L’un des points clés pour tout expatrié reste le statut de résidence fiscale. C’est lui qui détermine l’étendue de l’imposition : uniquement les revenus de source autrichienne, ou l’ensemble de vos revenus mondiaux.
Résidence fiscale et « 183 jours » : comment l’Autriche vous classe
En Autriche, la distinction est nette entre contribuables à « responsabilité illimitée » et à « responsabilité limitée ».
Un individu est en principe considéré comme résident fiscal autrichien s’il remplit l’un de ces critères :
– il dispose d’un foyer permanent en Autriche (propriété ou location) et y vit de façon habituelle,
– il séjourne plus de 183 jours en Autriche au cours d’une année civile,
– il y a son centre d’intérêts vitaux, c’est‑à‑dire l’essentiel de ses liens familiaux et économiques.
Dans ce cas, l’individu est imposable en Autriche sur l’ensemble de ses revenus mondiaux, quel que soit leur pays de génération, sous réserve des dispositions des conventions internationales applicables.
À l’inverse, si vous passez moins de 183 jours en Autriche, sans y avoir votre résidence principale, et que vos attaches familiales et économiques restent à l’étranger, vous serez généralement considéré comme non‑résident. Votre responsabilité fiscale est alors limitée aux revenus de source autrichienne (salaires, revenus locatifs, plus‑values immobilières, etc.).
Pour les travailleurs étrangers, trois situations typiques se dessinent :
Trois situations illustrent l’imposition en Autriche : 1) Si vous vivez plus de six mois en Autriche, vous devenez résident fiscal et êtes imposé sur vos revenus mondiaux. 2) Si vous n’êtes pas domicilié en Autriche mais recevez un salaire d’une entreprise autrichienne, vous subissez une imposition limitée à ces seuls revenus autrichiens. 3) Si vous travaillez ponctuellement en Autriche pour un employeur étranger sans y avoir d’établissement, c’est généralement votre pays de résidence qui vous impose, selon les conventions fiscales.
Cette grille de lecture est fondamentale pour ne pas sur‑ou sous‑déclarer, notamment lorsqu’on jongle avec une activité ou des biens en France.
Impôt sur le revenu en Autriche : barème, seuils et spécificités
L’impôt sur le revenu en Autriche est un impôt progressif, appliqué à la plupart des catégories de revenus : salaires, BNC, revenus fonciers, certains gains en capital, etc. Pour les personnes physiques, le barème comporte plusieurs tranches avec un seuil d’exonération.
Les grandes lignes du barème
Le rapport met en avant un barème de référence, très utilisé dans la pratique, que l’on peut résumer ainsi :
| Tranche de revenu annuel (approx.) | Taux d’imposition |
|---|---|
| Jusqu’à 11 693 € | 0 % |
| 11 694 € – 19 134 € | 20 % |
| 19 136 € – 32 075 € | 30 % |
| 32 076 € – 62 080 € | 42 % |
| 62 081 € – 93 120 € | 48 % |
| 93 121 € – 1 000 000 € | 50 % |
| Au‑delà de 1 000 000 € | 55 % |
Des réformes récentes ont relevé le seuil de revenus non imposables (autour de 11 000–12 000 €) et allégé les taux pour les revenus dits « moyens ». Les taux supérieurs – 50 % et 55 % – continuent de viser les hauts revenus.
Plancher de l’abattement fiscal de base pour certains non-résidents en France, contre 11 000 à 12 000 € pour les résidents.
Le mécanisme d’« augmentation artificielle du revenu »
Particularité assez méconnue : la loi autrichienne prévoit, pour les non‑résidents, une « augmentation artificielle du revenu » pour le calcul de l’impôt. Concrètement, un montant forfaitaire de 9 567 € est ajouté au revenu réel pour déterminer le taux d’imposition applicable.
Cela ne signifie pas que vous payez de l’impôt sur ce montant fictif, mais qu’il sert à fixer un taux moyen plus élevé, appliqué ensuite à votre revenu imposable limité. L’idée est d’éviter qu’un non‑résident cumule un faible revenu autrichien avec d’éventuels revenus étrangers élevés, tout en bénéficiant d’un taux très faible.
Pour un expatrié percevant d’importants revenus hors d’Autriche, ce mécanisme fiscal influence fortement le taux marginal appliqué à ses revenus de source autrichienne.
Salariés, indépendants : même barème, modes de recouvrement différents
La fiscalité distingue :
– la « Lohnsteuer », retenue à la source sur les salaires,
– l’« Einkommensteuer », payée sur la base d’une déclaration pour les indépendants, professions libérales, revenus locatifs, etc.
Le barème est identique, seul le mode de collecte diffère. Pour un salarié, l’employeur calcule et retient chaque mois l’impôt et les cotisations sociales. Le salaire net versé est déjà déduit de ces charges.
Pour un indépendant ou un freelance, l’impôt est auto‑déclaré. L’administration fixe des acomptes trimestriels à verser (15 février, 15 mai, 15 août, 15 novembre), puis effectue une régularisation après la déclaration annuelle.
Déclaration et obligations : qui doit déclarer quoi, quand et comment
Un expatrié salarié d’une entreprise autrichienne n’est pas toujours obligé de déposer une déclaration. Le système de retenue à la source couvre en effet la majorité des cas simples.
En revanche, la déclaration devient :
– obligatoire si vous cumulez plusieurs emplois salariés,
– nécessaire si vous percevez d’autres revenus (locations, activité indépendante, gains en capital non déjà soumis au prélèvement libératoire),
– utile si vous voulez récupérer un trop‑perçu ou faire valoir des dépenses déductibles (frais professionnels, dons, charges exceptionnelles, etc.).
Calendrier et formulaires
Pour les particuliers, le calendrier est structuré de la manière suivante :
| Type de dépôt de la déclaration annuelle | Date limite (année N+1) |
|---|---|
| Déclaration papier | 30 avril |
| Déclaration en ligne via FinanzOnline | 30 juin |
| Déclaration via conseiller fiscal | Jusqu’au 31 mars de l’année N+2 |
Le formulaire central pour l’impôt sur le revenu des personnes physiques est le formulaire L1 (ou E1 selon la nomenclature). Les situations internationales, notamment pour les expatriés frontaliers ou avec revenus étrangers, requièrent en plus un formulaire complémentaire L1i.
Pour utiliser le portail FinanzOnline, vous devez obligatoirement posséder un numéro fiscal autrichien (Steuernummer). L’accès se crée soit en ligne avec une identité électronique autrichienne, soit physiquement en vous rendant dans un bureau des impôts (Finanzamt).
En cas de dépôt tardif alors que la déclaration est obligatoire, l’administration peut appliquer des amendes, voire poursuivre en cas de manquements répétés ou de fraude caractérisée. À l’inverse, si vous n’y êtes pas obligé mais que vous demandez un remboursement, vous disposez de cinq ans pour déposer une demande sans pénalité.
Au‑delà de l’impôt sur le revenu, l’Autriche prélève des cotisations sociales importantes, couvrant assurance maladie, retraite, chômage, accident, etc.
Pour les salariés, ces contributions sont partagées entre employeur et employé. Les chiffres mis en avant dans le rapport sont les suivants :
| Partie prenante | Taux de cotisations sociales (approx.) |
|---|---|
| Employé | 18,12 % du salaire brut |
| Employeur | 21,03 % du salaire brut |
Le tout est plafonné sur une base de rémunération maximale d’environ 5 850 € par mois. Au‑delà de ce plafond, les cotisations ne continuent pas à croître proportionnellement.
Pour un expatrié français, le niveau des charges sociales est comparable à celui de la France. Il est crucial de les intégrer dans la négociation salariale, car la rémunération annuelle autrichienne comprend généralement 14 mois de salaire (les 12 mois habituels, plus un 13e et un 14e mois, traditionnellement versés à Noël et en été).
Revenus du capital : régime des dividendes, intérêts et plus‑values
Les revenus de placement bénéficient d’un traitement spécifique assez simple à appréhender :
– dividendes,
– intérêts,
– plus‑values sur la vente de titres,
sont soumis, en règle générale, à un prélèvement forfaitaire de 27,5 %.
Les plus-values réalisées lors de la vente d’un bien immobilier sont soumises à un impôt forfaitaire de 30 % sur le gain net. Ce taux est spécifique et distinct du barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Ces taux s’appliquent en principe à la source ou lors de la déclaration. Pour un résident fiscal autrichien, ils couvrent aussi les plus‑values réalisées à l’étranger, sous réserve des conventions de non‑double imposition et des mécanismes de crédit d’impôt.
Focus sur la fiscalité immobilière : locations, plus‑values, « taxe foncière »
La notion française de « taxe foncière » n’a pas d’équivalent strictement identique en Autriche. Le rapport précise qu’il n’existe pas de taxe d’habitation municipale au sens français, mais l’immobilier reste largement taxé à d’autres niveaux : impôt sur les revenus locatifs, droit de mutation, plus‑values, éventuelle imposition patrimoniale, et charges locales (taxes communales, redevances audiovisuelles, taxes de séjour).
Imposition des loyers : un enjeu clé pour les expatriés propriétaires
Que vous soyez résident ou non, dès lors que vous percevez des loyers d’un bien situé en Autriche, ces revenus sont imposables en Autriche. Ce principe s’appuie sur l’article 6 du Modèle OCDE, qui attribue à l’État de situation de l’immeuble le droit principal d’imposer les revenus fonciers.
Le rapport décrit le régime comme suit :
– les revenus locatifs sont qualifiés de prestations foncières et soumis à l’impôt sur le revenu (EStG),
– un non‑résident, même domicilié à l’étranger, doit déclarer ses loyers en Autriche,
– il est obligatoire d’obtenir un numéro fiscal autrichien et de déposer une déclaration annuelle.
En pratique, cela signifie qu’un Français vivant à Paris mais propriétaire d’un appartement loué à Vienne est imposé en Autriche sur ces loyers, indépendamment de sa situation en France. La convention franco‑autrichienne évite cependant une double imposition pleine sur les mêmes revenus.
Convention fiscale franco-autrichienne
Charges déductibles et amortissements
Les règles autrichiennes permettent de déduire un certain nombre de charges du revenu brut locatif :
– intérêts d’emprunt liés au financement du bien,
– dépenses d’entretien, frais de gestion, taxes locales,
– amortissement du mobilier : 10 % par an de la valeur du mobilier peuvent être portés en charges.
Pour un contribuable qui n’a aucun autre revenu autrichien que ses loyers, le rapport mentionne un seuil personnel de revenus exonérés assez bas (2 330 € par an pour une personne seule, 4 660 € pour deux). Au‑delà, l’impôt est dû selon le barème, avec les particularités déjà évoquées pour les non‑résidents (abattement réduit, augmentation artificielle de revenu).
TVA et location meublée de courte durée
La location meublée touristique – par exemple via des plateformes de type Airbnb – présente une dimension TVA à ne surtout pas négliger.
Le rapport indique plusieurs points clefs :
Si le chiffre d’affaires annuel de location dépasse 33 000 €, l’enregistrement à la TVA (Umsatzsteuer) est obligatoire. Les locations touristiques sont généralement soumises au taux réduit de TVA de 10 %. Cet enregistrement permet de déduire la TVA sur les dépenses liées au bien (travaux, ameublement…). En l’absence de prestations annexes (petit-déjeuner, ménage quotidien), l’activité reste non commerciale au registre du commerce, mais est soumise à la TVA et à l’impôt sur le revenu.
Pour les investisseurs qui envisagent un programme locatif en station de ski, cette articulation TVA/impôt sur le revenu est majeure : la possibilité de récupérer une partie ou la totalité de la TVA sur le prix d’achat peut représenter jusqu’à 20 % du montant, à condition de présenter une exploitation locative rentable à long terme (sur un horizon de 20 ans, selon la pratique autrichienne).
Taxe de séjour et fiscalité locale
En Autriche, la dimension « taxe foncière » au sens strict est moins visible que dans d’autres pays, mais les communes disposent de leviers fiscaux, en particulier dans les régions touristiques.
Le rapport rappelle notamment l’existence d’une taxe de séjour, très répandue dans les zones de montagne :
La taxe de séjour est due par nuitée et par personne, généralement pour les personnes de plus de 14 ans. Son montant varie selon la commune, le plus souvent entre 1 € et 3 € par nuit. Elle doit être collectée auprès des locataires, puis reversée à la commune compétente.
Dans des régions comme le Tyrol, cette taxe est systématique pour les locations touristiques et vient s’ajouter à la TVA et à l’impôt sur le revenu. Elle ne doit pas être confondue avec une taxe foncière au sens patrimonial, mais représente bien une charge récurrente liée à l’utilisation du bien.
Droit de mutation et cession : le poids des plus‑values immobilières
Lors de l’acquisition d’un bien, l’Autriche prélève une taxe sur les transferts immobiliers (Grunderwerbsteuer). Le rapport ne détaille pas le barème de cette taxe, mais rappelle son existence. S’y ajoutent les frais de notaire, d’inscription au registre foncier, et les honoraires d’agence.
À la revente, les plus‑values immobilières de source autrichienne sont taxées à un taux forfaitaire de 30 %. Ce taux s’applique :
– aux résidents autrichiens, pour la vente de biens situés en Autriche,
– aux non‑résidents, pour la vente d’immeubles en Autriche.
Des déductions peuvent être pratiquées sur le prix de vente pour calculer la plus‑value nette (frais d’acquisition, travaux, certains coûts attachés à la cession). Là encore, la convention franco‑autrichienne détermine comment la France traitera ce gain pour un contribuable français ou ancien résident.
Impôt sur la fortune, héritage et patrimoine immobilier
Le rapport mentionne l’existence d’un impôt sur la fortune avec deux taux : 0,5 % en dessous de 176 000 € de patrimoine estimé, 0,75 % au‑delà. Dans la pratique récente, l’Autriche ne prélève toutefois plus d’impôt généralisé sur la fortune des personnes physiques, mais ce type d’information rappelle que le débat n’est jamais clos et que certains prélèvements patrimoniaux existent dans des niches spécifiques.
Pour les résidents fiscaux autrichiens, il n’existe plus d’impôt fédéral sur les successions et les donations depuis leur abolition en 2008. La transmission patrimoniale y est donc généralement moins imposée qu’en France. Il convient toutefois de vérifier l’application d’éventuels droits connexes ou de conventions internationales.
Pour les Français, un traité spécifique entre la France et l’Autriche couvre d’ailleurs les successions et donations afin d’éviter qu’un même bien immobilier ou des titres de sociétés à prépondérance immobilière soient taxés deux fois. En règle générale, l’immeuble est imposé dans l’État de situation (ici l’Autriche), tandis que la France prend en compte l’ensemble du patrimoine pour fixer le taux applicable, en accordant un crédit d’impôt.
Cas particulier des Français expatriés en Autriche
Un Français installé en Autriche ne rompt pas magiquement tout lien avec le fisc français. La convention fiscale signée entre la France et l’Autriche en 1993, puis modifiée, fixe les règles de répartition du pouvoir d’imposer.
Ce que la France continue à taxer
Un résident fiscal autrichien reste imposable en France sur certains revenus et gains de source française. Le rapport recense notamment :
– les revenus d’immeubles situés en France (loyers, charges, etc.),
– les plus‑values issues de la cession de biens immobiliers en France,
– les parts ou actions de sociétés dont l’actif est majoritairement composé d’immobilier français,
– les pensions et rentes publiques françaises (versées par l’État ou les collectivités), sauf exception de nationalité,
– certains revenus professionnels exercés à partir d’une base fixe ou d’un établissement stable en France (activité libérale, industrielle, commerciale),
– les dividendes versés par une société française, les intérêts et redevances de source française, dans la limite fixée par la convention.
Un Français résidant à Vienne mais percevant des loyers d’un appartement à Lyon, ou touchant une pension de la fonction publique française, devra donc continuer à déposer une déclaration en France, auprès du Service des impôts des particuliers non résidents, basé à Noisy‑le‑Grand.
L’articulation des deux systèmes : crédit d’impôt et méthode d’imputation
La convention franco‑autrichienne prévoit que chaque État garde un droit d’imposer certains revenus, mais que l’autre évite la double imposition via un crédit d’impôt.
Dans beaucoup de cas :
– soit la France applique la méthode dite de « l’exemption avec progression » : elle ne taxe pas le revenu déjà imposé en Autriche, mais le prend en compte pour déterminer le taux applicable au reste des revenus,
– soit elle accorde un crédit d’impôt égal à l’impôt français correspondant au revenu étranger.
Pour les salaires du secteur privé, la convention fiscale applique la méthode de l’imputation. La France peut accorder un crédit d’impôt équivalent à l’impôt français calculé sur ces revenus, dans la limite du montant réellement dû. Concrètement, un Français résidant en Autriche sans revenus de source française paiera l’intégralité de son impôt en Autriche. S’il conserve des revenus français, l’équilibre fiscal s’opère via ces mécanismes de crédit.
Statut de non‑résident en France : barème et spécificités
Le rapport rappelle qu’un non‑résident fiscal français est imposé en France sur ses revenus de source française selon un barème spécifique, avec un taux minimum :
| Revenu net imposable de source française | Taux minimal appliqué |
|---|---|
| Jusqu’à 29 315 € | 20 % |
| Au‑delà de 29 315 € | 30 % |
Il est toutefois possible de demander l’application d’un taux moyen calculé sur l’ensemble de vos revenus mondiaux, si ce taux est plus favorable que les 20 %/30 % par défaut.
Les non‑résidents ne peuvent, en principe, pas déduire de charges de leurs revenus français, ni bénéficier de la plupart des réductions et crédits d’impôt réservés aux résidents. Ce point peut créer des écarts sensibles avec la situation antérieure en France.
Autres taxes à connaître pour un expatrié en Autriche
En marge de l’impôt sur le revenu et de la fiscalité immobilière, un expatrié doit intégrer plusieurs prélèvements annexes :
Présentation des principales contributions fiscales spécifiques en Allemagne, en dehors de l’impôt sur le revenu classique.
Contribution assise sur le revenu pour les membres de l’Église catholique. Des exonérations sont possibles pour les revenus modestes ou les étudiants.
Due lors de l’achat ou de la donation d’un bien immobilier.
Son montant varie en fonction du type, de la taille et des émissions du véhicule.
Due par les propriétaires de chiens. Elle finance notamment l’entretien des espaces publics et des infrastructures dédiées.
Coûte entre 19 € et 25 € par mois et par foyer pour la réception TV/radio.
En matière de TVA, le taux standard est de 20 %, avec des taux réduits de 13 % et 10 % pour certaines catégories de biens et services, dont les loyers touristiques ou la location de logements (10 %), et des taux spécifiques cités pour certains services (27 % pour l’électricité et le gaz, 10,5 % pour certains médias).
Ce qu’un expatrié doit retenir pour s’organiser concrètement
Pour un salarié qui s’installe en Autriche avec un contrat local, les priorités sont claires : clarifier son statut de résident fiscal, vérifier ses liens restants avec la France (biens immobiliers, pensions, dividendes, etc.), s’enregistrer auprès de l’administration autrichienne et, si nécessaire, déposer en parallèle une déclaration en France en tant que non‑résident.
Pour un investisseur immobilier, qu’il vive ou non sur place, le cœur du sujet est ailleurs : optimiser la structure d’acquisition, comprendre la combinaison impôt sur le revenu / TVA / plus‑value à la sortie / taxes locales, et anticiper l’impact de la convention franco‑autrichienne sur sa situation globale (y compris IFI éventuel côté français).
L’Autriche a conclu des conventions de non-double imposition avec environ 84 pays, dont la France. Inspirées du modèle OCDE, ces conventions définissent le partage du droit d’imposer et les mécanismes de crédit d’impôt. Leur respect est essentiel pour sécuriser sa situation fiscale en tant qu’expatrié, et constitue un critère plus déterminant que le simple calcul des 183 jours de présence.
Enfin, même si l’administration met à disposition des simulateurs en ligne, seule l’administration fiscale – autrichienne ou française – donne une réponse juridiquement opposable. Pour les situations complexes (revenus mixtes, société à l’étranger, montage patrimonial, location meublée de montagne, etc.), le recours à un conseiller fiscal local expérimenté reste souvent la meilleure assurance contre les mauvaises surprises.
Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.
Après analyse de plusieurs destinations attractives (Autriche, Grèce, Chypre, Maurice), la stratégie retenue a consisté à cibler l’Autriche pour son cadre fiscal stable, ses conventions de non‑double imposition efficaces avec la France, l’absence d’impôt sur la fortune, un niveau de protection sociale élevé et un accès direct au marché de l’UE. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention de la résidence avec achat de résidence principale en Autriche, détachement CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques), mise en relation avec réseau local (avocat, spécialiste immigration, interlocuteurs bilingues) et intégration patrimoniale. Ce type d’accompagnement permet de réduire fortement la fiscalité globale, d’ouvrir des opportunités d’investissement immobilier en Autriche et d’optimiser la transmission, tout en maîtrisant les risques (contrôles fiscaux français, double imposition, adaptation culturelle).
Vous souhaitez vous expatrier à l'étranger : contactez-nous pour des offres sur mesure.
Décharge de responsabilité : Les informations fournies sur ce site web sont présentées à titre informatif uniquement et ne constituent en aucun cas des conseils financiers, juridiques ou professionnels. Nous vous encourageons à consulter des experts qualifiés avant de prendre des décisions d'investissement, immobilières ou d'expatriation. Bien que nous nous efforcions de maintenir des informations à jour et précises, nous ne garantissons pas l'exhaustivité, l'exactitude ou l'actualité des contenus proposés. L'investissement et l'expatriation comportant des risques, nous déclinons toute responsabilité pour les pertes ou dommages éventuels découlant de l'utilisation de ce site. Votre utilisation de ce site confirme votre acceptation de ces conditions et votre compréhension des risques associés.
Découvrez mes dernières interventions dans la presse écrite, où j'aborde divers sujets.