Créer son entreprise au Royaume-Uni quand on est expatrié

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer au Royaume-Uni pour y lancer son activité attire de plus en plus d’entrepreneurs étrangers. Écosystème startup dynamique, procédures administratives relativement simples, financement accessible, main‑d’œuvre très qualifiée : le pays cumule les atouts. Mais derrière cette image d’eldorado entrepreneurial se cachent aussi des règles d’immigration strictes, un système fiscal complexe et des choix stratégiques à ne pas rater dès le départ.

Bon à savoir :

Ce guide pratique pour expatriés couvre les étapes essentielles : l’obtention des visas, le choix de la structure juridique, la fiscalité, la sélection d’une ville d’implantation, ainsi que les aspects liés à l’embauche, aux bureaux, aux comptes bancaires, à la propriété intellectuelle et au réseautage.

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Pourquoi le Royaume-Uni attire les entrepreneurs étrangers

Le Royaume-Uni figure régulièrement parmi les pays les mieux classés au monde pour la facilité de faire des affaires. L’environnement y est reconnu pour sa stabilité juridique, son cadre pro‑business et son ouverture à l’innovation. Le pays a enregistré plus de 900 000 créations de sociétés en 2023, preuve d’un marché entrepreneurial extrêmement actif.

Plusieurs facteurs expliquent cet attrait.

Astuce :

D’abord, l’installation d’une société y est relativement simple : les règles sont claires, les procédures numériques, et l’enregistrement d’une company se fait généralement en moins de 24 heures via Companies House. Ensuite, la main‑d’œuvre est très qualifiée, alimentée par un réseau universitaire d’excellence et un fort vivier de talents dans la tech, la finance, l’ingénierie, les industries créatives ou la recherche.

La position géographique du Royaume-Uni, combinée à des accords commerciaux et à des infrastructures de transport de premier plan (ports, hubs aériens, liaisons ferroviaires rapides) en fait un point d’accès stratégique vers les marchés européens et mondiaux. Londres, en particulier, joue un rôle de place financière et technologique globale, mais d’autres villes comme Manchester, Bristol, Edinburgh, Birmingham ou Leeds se distinguent aussi par leurs écosystèmes startups.

Attention :

L’État soutient l’innovation via des aides financières (subventions, crédits d’impôt pour la R&D, Patent Box) et un réseau d’accompagnement (incubateurs, accélérateurs). Pour les expatriés, les grandes villes offrent un environnement cosmopolite et accueillant, facilitant l’intégration professionnelle et le réseautage.

Choisir sa structure juridique et créer sa société

Avant de déposer la moindre demande de visa ou de démarcher des investisseurs, il faut choisir un cadre juridique adapté. Ce choix détermine votre responsabilité, votre manière de payer l’impôt et la façon dont vous pourrez accueillir des associés ou des investisseurs.

Les principales formes d’entreprise

Pour un entrepreneur étranger, quatre structures dominent :

Sole trader L’équivalent de l’entrepreneur individuel. Vous exercez en votre nom propre, payez l’impôt sur le revenu sur vos bénéfices et assumez personnellement toutes les dettes professionnelles. C’est simple et peu coûteux, mais sans protection de votre patrimoine personnel.

Partnership Forme de partenariat où plusieurs personnes s’associent, chacun étant imposé sur sa quote‑part de bénéfices. Là encore, la responsabilité peut être illimitée selon le type de partenariat.

Limited Liability Partnership (LLP) Structure hybride, souvent choisie par les professions libérales ou certains projets à plusieurs associés. L’LLP est une entité juridique distincte, et la responsabilité des partenaires est limitée.

Bon à savoir :

C’est la forme juridique la plus courante pour les entreprises en croissance. Elle constitue une personne morale distincte, offrant aux actionnaires une responsabilité limitée à leurs apports. La société est imposée sur ses bénéfices via l’impôt sur les sociétés. Ce format est généralement privilégié par les startups et les projets d’expatriés souhaitant lever des fonds, embaucher du personnel et se développer.

Les grandes entreprises peuvent, elles, opter pour une public limited company (PLC), cotée en bourse, mais ce n’est pas le point de départ typique d’un fondateur expatrié.

Conditions et étapes pour créer une Ltd

Pour immatriculer une private limited company au Royaume-Uni, quelques prérequis s’imposent :

Exemple :

Pour créer une société au Royaume-Uni, plusieurs éléments sont obligatoires. Il faut au moins un directeur, qui doit être une personne physique âgée de 16 ans ou plus et non interdite de gérer. Un membre (actionnaire) est également requis, qui peut être la même personne que le directeur. La société doit avoir une adresse de siège social physique au Royaume-Uni, située dans la juridiction choisie (ex. : Angleterre & Pays de Galles), et non une simple boîte postale. Le nom de la société doit être unique, non offensant et ne pas suggérer un lien non autorisé avec le gouvernement. Au moins un code SIC (Standard Industrial Classification) doit être déclaré pour décrire l’activité, avec possibilité d’en ajouter jusqu’à quatre. Une structure de capital, incluant au moins une action avec une valeur nominale, doit être établie. Enfin, les Personnes ayant un Contrôle Significatif (PSC), c’est-à-dire détenant plus de 25 % du capital ou des droits de vote, doivent être identifiées.

Deux documents fondateurs sont exigés :

– le memorandum of association, par lequel les premiers actionnaires s’engagent à créer la société (document figé après la constitution) ;

– les articles of association, qui fixent les règles de fonctionnement. La plupart des nouvelles entreprises utilisent les “model articles” standard fournis par Companies House, éventuellement adaptés ensuite.

L’enregistrement se fait en ligne sur le site de Companies House. Le coût de la procédure dématérialisée est modéré (de l’ordre de quelques dizaines de livres) et la création est souvent finalisée en moins de 24 heures. Par voie postale, c’est plus cher et plus lent.

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Deux documents officiels sont délivrés par les autorités britanniques après la création d’une société : le certificate of incorporation et le Unique Taxpayer Reference (UTR).

Obligations après l’immatriculation

Créer la société n’est que la première étape. Vous devrez ensuite :

– vous enregistrer pour la Corporation Tax auprès de HMRC dans les trois mois suivant le début de l’activité ;

– ouvrir un compte bancaire professionnel (fortement conseillé même si ce n’est pas juridiquement imposé d’être au Royaume-Uni) ;

– tenir une comptabilité complète et conserver vos registres légaux (directeurs, actionnaires, PSC) pendant au moins six ans ;

– déposer chaque année :

– une confirmation statement auprès de Companies House (mise à jour des infos clés de la société) ;

– vos comptes annuels ;

– une Company Tax Return (CT600) auprès de HMRC et payer l’impôt sur les sociétés ;

– notifier toute modification importante (adresse, directeurs, capital, etc.) à Companies House et, le cas échéant, à HMRC.

L’impôt sur les sociétés s’applique en principe à l’ensemble des profits. Le taux principal est de 25 % pour les bénéfices élevés, avec un taux réduit de 19 % pour les petites sociétés et une zone de transition intermédiaire. Le paiement de la Corporation Tax doit intervenir neuf mois et un jour après la fin de la période comptable.

Visas et immigration : les portes d’entrée pour les entrepreneurs

Pour un expatrié, la capacité à créer puis exploiter son entreprise au Royaume-Uni dépend d’abord du visa. Depuis la fin de la libre circulation avec l’Union européenne, l’ensemble des ressortissants non britanniques (y compris européens) doivent s’inscrire dans les régimes d’immigration en vigueur, sauf cas particuliers (citoyens irlandais, statuts de type settled/pre‑settled, Indefinite Leave to Remain, etc.).

Le pays ne propose pas de visa « digital nomad » ou de « remote work visa » dédié. La Standard Visitor Visa n’autorise que des activités professionnelles très limitées, sans travail productif pour une entreprise britannique. Pour lancer une véritable activité, plusieurs routes s’offrent aux entrepreneurs.

Le visa Innovator Founder : la voie reine pour les créateurs de business innovants

Le principal titre de séjour conçu pour les fondateurs est aujourd’hui l’Innovator Founder visa, qui a remplacé les anciens Innovator et Start‑up visas. Il s’adresse à des entrepreneurs souhaitant créer et exploiter un business innovant au Royaume-Uni, différent de ce qui existe déjà sur le marché, avec un réel potentiel de croissance et de création d’emplois.

Conditions clés

Le candidat doit :

– avoir au moins 18 ans ;

– porter un projet nouveau, innovant, viable et scalable : il ne s’agit pas de rejoindre une entreprise existante, mais de lancer une activité inédite, avec une ambition nationale ou internationale ;

– obtenir un endorsement d’un organisme agréé par le Home Office, qui évaluera la qualité du business plan et le profil du fondateur ;

– atteindre un score de 70 points, dont 50 pour le projet (nouveau business ou poursuite d’un business déjà approuvé) et 20 pour les critères linguistiques et financiers ;

– justifier d’un niveau d’anglais au moins équivalent au B2 (CECRL) ;

– démontrer des fonds de subsistance personnels d’au moins 1 270 £ détenus sur 28 jours (sauf si le candidat est déjà au Royaume-Uni depuis au moins 12 mois de manière régulière) ;

– présenter un casier et un historique migratoire compatibles avec la notion de “fit and proper person”.

Bon à savoir :

Contrairement aux anciens régimes, il n’y a plus de montant d’investissement minimum imposé, le seuil de 50 000 £ ayant été supprimé. Cela ne signifie pas qu’aucun capital n’est nécessaire, mais que l’évaluation porte désormais principalement sur la qualité, la crédibilité et la scalabilité du projet.

Procédure et coûts

La démarche se fait en deux temps : d’abord, obtenir l’endorsement ; ensuite, déposer la demande de visa proprement dite.

Parmi les endorsing bodies actuellement approuvés figurent notamment Envestors Limited, UK Endorsing Services, Innovator International ou encore le Global Entrepreneurs Programme. Ces organismes facturent des frais d’évaluation (de l’ordre de 1 000 £ pour l’endorsement initial), et organisent ensuite des points de contact obligatoires avec l’entrepreneur (généralement à 12 et 24 mois, facturés chacun autour de 500 £).

Les frais de visa eux‑mêmes s’élèvent à environ 1 274 £ par personne pour une demande hors Royaume-Uni, et davantage pour une extension ou un changement de statut depuis l’intérieur du pays. À cela s’ajoute l’Immigration Health Surcharge, contribution annuelle au système de santé public (NHS) de l’ordre de 1 035 £ par an pour un adulte, et un peu moins pour les enfants ou les étudiants.

Les délais de traitement standard sont de l’ordre de trois semaines pour une demande déposée à l’étranger, huit semaines pour un changement de statut sur place, avec des options prioritaires payantes permettant d’accélérer la décision.

De la préparation du business plan à la délivrance du visa, il faut compter plusieurs mois. Une part significative des refus est liée à des dossiers insuffisamment argumentés, notamment sur le caractère innovant et scalable du projet.

Durée, activités autorisées et installation durable

Le visa Innovator Founder est délivré pour une durée initiale de trois ans, renouvelable par tranches de trois ans. Le titulaire peut :

– exploiter l’entreprise pour laquelle il a été endossé ;

– exercer un emploi complémentaire qualifié (niveau RQF 3 ou plus, équivalent au niveau A‑Level) ;

– suivre une formation.

Attention :

En revanche, il n’a pas accès à la plupart des aides sociales et ne peut pas travailler comme sportif professionnel ou coach sportif.

L’un des grands avantages est la possibilité de demander l’Indefinite Leave to Remain (résidence permanente) après trois ans, sous réserve de remplir des critères stricts de réussite de l’entreprise : niveau de chiffre d’affaires, exportations, montants investis, ou création d’emplois pour des travailleurs “settled”. Certains scénarios, par exemple la création d’au moins 10 emplois à plein temps ou 5 postes payés chacun au moins 25 000 £, peuvent ouvrir cette voie.

Autres options de visa utiles aux entrepreneurs

Le paysage migratoire britannique est mouvant : plusieurs anciens visas d’affaires ont disparu (Tier 1 Entrepreneur, Sole Representative, Start‑up visa, etc.), remplacés par de nouveaux régimes. Pour un expatrié entrepreneur, d’autres voies peuvent parfois être plus adaptées selon le profil et la stratégie.

Skilled Worker visa et auto‑sponsoring

Le Skilled Worker visa est principalement conçu pour les salariés, mais de nombreux fondateurs l’utilisent dans une logique dite de self‑sponsorship : ils créent une société britannique, obtiennent pour celle‑ci une licence de sponsor auprès du Home Office, puis se font recruter par leur propre entreprise sur un poste qualifié correspondant aux listes officielles.

Les conditions incluent :

– un emploi à un niveau de compétence d’au moins RQF 3 ;

– un salaire respectant les minima applicables (seuil général supérieur à 40 000 £ annuels, avec certaines réductions pour des secteurs en tension) ;

– l’obtention d’un Certificate of Sponsorship émis par la société britannique.

Ce visa peut être accordé pour une durée allant jusqu’à cinq ans, est renouvelable et mène à la résidence permanente après cinq années de présence continue. Les dépendants (conjoint, enfants) peuvent accompagner le titulaire et travailler librement.

Cette stratégie suppose néanmoins :

Bon à savoir :

Pour devenir un sponsor de visa au Royaume-Uni, l’entreprise doit constituer une société réelle avec une activité crédible. Elle doit également être en mesure de supporter les coûts et obligations associés, notamment la gestion du Sponsor Management System, le respect des règles de suivi des salariés sponsorisés et le paiement de l’Immigration Skills Charge.

UK Expansion Worker : pour ouvrir la filiale d’une société étrangère

Dans le cadre de la catégorie Global Business Mobility, le UK Expansion Worker visa permet à une entreprise étrangère qui n’a pas encore de présence commerciale au Royaume-Uni d’y envoyer un cadre ou un dirigeant chargé d’ouvrir une branche ou une filiale.

Les grandes lignes :

– l’entreprise doit déjà exercer une activité à l’étranger depuis un certain temps ;

– aucune présence commerciale active ne doit exister au Royaume-Uni au moment de la demande ;

– le salarié ou dirigeant doit travailler pour l’entreprise étrangère depuis au moins 12 mois et occuper un poste suffisamment senior ;

– l’entreprise doit d’abord obtenir une licence de sponsor UK Expansion Worker.

La durée maximale est de deux ans, sans accès direct à la résidence permanente. À terme, il est généralement nécessaire de basculer vers un visa de type Skilled Worker ou Innovator Founder pour une installation de long terme.

Autres voies à connaître

Selon votre profil, d’autres catégories peuvent jouer un rôle, à titre principal ou complémentaire :

Global Talent visa pour les leaders confirmés ou en devenir dans les domaines scientifique, artistique, culturel ou numérique, avec un système d’endorsement distinct et une trajectoire d’installation possible ;

High Potential Individual (HPI) visa pour les diplômés récents de grandes universités mondiales, offrant une flexibilité de deux ou trois ans pour travailler ou entreprendre sans sponsor, mais sans accès direct à la résidence permanente ;

Youth Mobility Scheme pour certains jeunes ressortissants de pays partenaires (Australie, Canada, etc.), qui permet de vivre et travailler jusqu’à deux ans au Royaume-Uni ;

– divers visas de travail ou d’affaires de courte durée (visiteur d’affaires, Permitted Paid Engagement, etc.), utiles pour des missions ponctuelles mais pas pour une implantation durable.

Le choix du visa doit toujours être aligné avec la réalité du projet entrepreneurial, la capacité financière, la situation familiale et la stratégie de long terme (y compris la perspective d’Indefinite Leave to Remain puis, éventuellement, de citoyenneté).

Où s’implanter : panorama des villes et écosystèmes

Le Royaume-Uni ne se résume pas à Londres, même si la capitale concentre la majorité des financements et des sièges sociaux. Selon votre secteur, votre budget et votre style de vie, d’autres villes peuvent offrir un meilleur équilibre entre coûts, qualité de vie et dynamique économique.

Le tableau ci‑dessous illustre certains indicateurs utiles pour comparer plusieurs grandes villes, sur la base des données rassemblées.

Comparatif de quelques hubs majeurs

VilleTaux de survie des startups à 5 ansSalaire hebdomadaire moyen (£)Loyer mensuel moyen par foyer (£)Part d’espaces verts
Londres≈ 39,35 %≈ 697≈ 1 699≈ 23 %
Manchester≈ 37,52 %≈ 468≈ 669≈ 20 %
Bristol≈ 44,36–44,8 %≈ 432≈ 887≈ 29 %
Edinburgh≈ 42,9 %≈ 578(inférieur à Londres, non précisé)≈ 49 %
Leeds≈ 41,9–42,88 %≈ 389≈ 654(non précisé)
Sheffield≈ 42,66–44,9 %≈ 373≈ 587(non précisé)
Nottingham≈ 43,4 %(non précisé)(non précisé)(non précisé)

Londres : vitrine mondiale, coûts élevés

Londres est le cœur économique du pays : la ville génère environ 30 % du PIB national, abrite plus de 1 million d’entreprises privées et concentre plus de 70 % de l’investissement en capital‑risque britannique. On y recense plus de 20 000 startups tech, et plus de 4 milliards de livres de capital‑risque y ont été investis sur une seule année récente. Un rapport récent classe la capitale parmi les cinq meilleurs hubs tech au monde.

Les quartiers de Silicon Roundabout et Shoreditch sont devenus emblématiques pour les jeunes pousses numériques, tandis que Canary Wharf reste un pôle financier majeur. Les entrepreneurs y trouvent une densité exceptionnelle d’incubateurs, d’accélérateurs, de fonds d’investissement et d’espaces de coworking (plus de 1 400 rien qu’à Londres).

Bon à savoir :

Le coût de la vie et des bureaux est très élevé, avec des loyers résidentiels et commerciaux parmi les plus chers du pays, des salaires moyens plus élevés et une forte pression immobilière. Le taux de survie à cinq ans des entreprises y est inférieur à celui de certaines villes régionales, reflétant une concurrence intense et un environnement exigeant.

Manchester : tech, créativité et coûts 20 % plus bas

Manchester s’impose comme la principale alternative à Londres pour la tech et les industries créatives. Le nombre de startups y a augmenté de 43 % entre 2017 et 2022, avec 75 millions de livres levés en 2022 et plus de 1 600 nouvelles entreprises financées dans la région du Greater Manchester en 2023. La ville a même été sacrée “ville la plus entrepreneuriale” du pays à un moment récent.

Bon à savoir :

Les coûts d’exploitation, incluant bureaux et logement, sont environ 20 % inférieurs à ceux de Londres. Le salaire moyen hebdomadaire et les loyers, plus bas, réduisent la pression sur la trésorerie des jeunes entreprises. L’économie locale est diversifiée (science, ingénierie, musique, sport, médias) et le marché de l’emploi est dynamique, particulièrement dans les secteurs de la fintech, de la cybersécurité et du gaming.

Bristol : ingénierie, cleantech et forte résilience des startups

Bristol est souvent citée comme un powerhouse technologique et d’ingénierie, avec un secteur tech évalué à plus de 2 milliards de livres. On y trouve des entreprises de pointe comme Graphcore dans les processeurs IA, et plus de la moitié de la population y détient un diplôme universitaire.

La ville se distingue par un excellent taux de survie à cinq ans des nouvelles entreprises (autour de 44,5 %), l’un des plus élevés du pays, et un écosystème particulièrement favorable aux industries créatives, électroniques, aérospatiales et cleantech. La présence d’incubateurs, de hackathons et de nombreux événements networking nourrit une communauté très active.

Le coût de la vie y augmente cependant sensiblement, notamment en matière de logement, conséquence directe de son attractivité.

Edinburgh : finance, fintech et qualité de vie

Capitale de l’Écosse, Edinburgh est le deuxième centre financier du Royaume-Uni par l’importance de ses services financiers et abrite plus de 160 sociétés de ce secteur. La ville attire également les startups fintech, de données, de sciences de la vie et de recherche en intelligence artificielle, soutenues par des universités de rang mondial et des centres d’innovation comme CodeBase.

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Qualité de vie exceptionnelle

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Coûts d’exploitation compétitifs

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Autres villes attractives

Pour un expatrié, il est souvent pertinent de regarder au‑delà des villes les plus médiatisées :

Leeds : grande métropole régionale, forte dans le digital et les services juridiques/financiers, avec plus de 7 000 entreprises numériques et un coût de vie modéré.

Birmingham : important hub industriel et technologique, devenu « capitale régionale des startups » depuis plusieurs années consécutives, avec un nombre record de créations de sociétés et des investissements dans la mobilité, le low‑carbon et la santé.

Glasgow, Newcastle, Cardiff, Sheffield, Nottingham, Coventry, Reading, Brighton, Luton… : chacune de ces villes combine, à des degrés divers, dynamisme entrepreneurial, coûts réduits, infrastructures correctes et écosystèmes sectoriels spécifiques (énergies, logistique, industries créatives, manufacturing avancé, etc.).

Le choix d’une ville doit intégrer non seulement les coûts et le marché, mais aussi la disponibilité de talents, la proximité de vos clients, les transports, les réseaux d’accompagnement et votre propre style de vie.

Trouver des bureaux et des espaces de coworking

Le Royaume-Uni, et particulièrement Londres, est l’un des marchés les plus développés au monde pour les espaces de travail flexibles. L’essor de la tech et du travail hybride a dopé la demande : à Londres, le nombre d’espaces partagés croît d’environ 42 % par an, et plus de 80 % des entreprises anticipent un besoin accru de flexibilité.

Panorama des types d’espaces

Pour un entrepreneur expatrié, les options sont variées :

Espaces de coworking Bureaux partagés, souvent animés par une communauté d’entrepreneurs. On y trouve des hot desks (bureau non attribué), des postes fixes et parfois des bureaux privatifs au sein d’un environnement commun. Ces lieux proposent en général Wi‑Fi très haut débit, salles de réunion, cabines téléphoniques, cuisine, événements networking, parfois même des programmes d’accélération.

Bureaux flexibles / Serviced Offices

Des espaces de travail entièrement équipés et gérés, proposés en formules clés en main avec des contrats adaptés.

Formule clés en main

Bâtiments ou étages divisés en bureaux prêts à l’emploi. Les loyers incluent charges, ménage, services de réception et maintenance.

Contrats flexibles

Engagements plus courts que les baux classiques, idéaux pour les startups en phase de croissance ou les entreprises cherchant de l’agilité.

Bureaux privatifs à plein temps Pour les équipes plus structurées, un bureau dédié accessible tous les jours, avec possibilité de branding et de stockage sur place. Les engagements vont de plusieurs mois à un an ou plus.

Bureaux part‑time Format assez spécifique au marché britannique : un bureau privé accessible seulement un à trois jours par semaine, jusqu’à 75 % moins cher qu’un accès complet, parfaitement adapté aux équipes hybrides.

Astuce :

Un bureau virtuel fournit une adresse commerciale prestigieuse, un service de gestion du courrier et parfois un accueil téléphonique, sans espace de travail physique. Cette solution est idéale pour les entreprises en phase de lancement, leur permettant de bénéficier d’une image professionnelle avant d’avoir un besoin réel de locaux bureaux.

Ordres de grandeur des coûts

Les tarifs varient fortement selon la ville et le quartier, mais des fourchettes indicatives aident à se repérer :

Type d’offre (Londres, exemples)Fourchette indicative de prix
Coworking – day pass≈ 35 à 60 £ / jour
Coworking – abonnement mensuel≈ 269 à 550+ £ / mois
Bureau privé 1 personne (WeWork)≈ 400 à 630 £ / mois
Bureau privé 2 personnes≈ 600 à 1 450 £ / mois
Bureau privé 3 personnes≈ 1 250 à 2 300 £ / mois
Bureau privé 4 personnes≈ 1 200 à 3 100 £ / mois

Dans des villes comme Manchester, Leeds ou Bristol, des espaces de coworking de qualité se trouvent souvent entre 250 et 350 £ par mois, parfois moins dans des villes moyennes.

Au‑delà du prix, il est utile de vérifier : les caractéristiques du produit, la réputation du vendeur, les avis des clients, le service après-vente, et les garanties proposées.

– la qualité de la communauté (secteurs représentés, événements, potentiel de partenariats) ;

– la flexibilité contractuelle (durée d’engagement, dépôt de garantie, conditions de résiliation) ;

– la connectivité (transports, proximité des gares ou du métro) ;

– les services inclus (réception, impression, salles de réunion, accès 24/7, douches, rangements…).

Des plateformes spécialisées recensent l’ensemble de l’offre sur le territoire et peuvent assister gratuitement dans la comparaison et la négociation, ce qui est particulièrement utile pour un expatrié découvrant le marché.

Ouvrir un compte bancaire professionnel en tant que non‑résident

Juridiquement, un non‑résident peut créer une société au Royaume-Uni et lui ouvrir un compte bancaire professionnel, même en l’absence de résidence locale ou de visa spécifique business. En pratique, le terrain est plus complexe à cause des obligations de lutte contre le blanchiment (AML) et de connaissance du client (KYC/KYB).

Cadre légal et réalité du terrain

La loi ne réclame pas qu’une Ltd possède un compte bancaire situé au Royaume-Uni ; elle doit en revanche disposer d’un compte professionnel, y compris éventuellement dans le pays de résidence du directeur. Il n’existe pas de barrière réglementaire générale empêchant un non‑résident d’ouvrir un compte au Royaume-Uni, mais chaque banque applique ses propres critères de risque.

Les principaux freins rencontrés par les expatriés :

Bon à savoir :

L’ouverture d’un compte bancaire au Royaume-Uni pour les non-résidents implique plusieurs contraintes : une preuve d’adresse britannique (facture, relevé bancaire, taxe) est souvent exigée, une présence physique en agence peut être obligatoire, et les vérifications sont plus longues, ce qui augmente les délais et les risques de refus. De plus, les grandes banques sont généralement réticentes à accepter ces clients jugés plus risqués.

Grande banque, fintech ou solution hybride ?

Pour contourner ces obstacles, nombre d’entrepreneurs étrangers se tournent vers des banques en ligne et fintechs capables d’ouvrir des comptes à distance, avec une approche plus souple :

– plateformes comme Wise Business, qui fournissent des coordonnées bancaires britanniques (numéro de compte et sort code) et multicurrency, totalement gérables en ligne ;

– solutions telles que Revolut Business, WorldFirst, ou d’autres acteurs qui acceptent les directeurs non résidents ;

– services “tout‑en‑un” qui combinent création de société, adresse virtuelle londonienne et compte pro.

Les banques traditionnelles, comme HSBC, Barclays, Lloyds ou NatWest, peuvent offrir une image plus “classique” aux yeux de certains partenaires, mais exigent souvent :

– présence d’au moins un directeur résident au Royaume-Uni ;

– dépôt minimal conséquent pour certains produits internationaux ;

– rendez‑vous en agence.

Bon à savoir :

Pour démarrer leur activité, les expatriés ont souvent pour premier réflexe d’ouvrir un compte professionnel en ligne. Cela permet de gérer les opérations courantes comme l’encaissement des clients, le paiement des fournisseurs et la gestion des salaires. Une fois la structure stabilisée et des preuves d’activité réunies, cette solution peut être complétée par une relation avec une banque traditionnelle.

Documents et démarches

Les pièces généralement demandées, qu’il s’agisse d’une banque classique ou d’une fintech :

– preuve d’identité (passeport, parfois permis de conduire ou carte d’identité) ;

– preuve d’adresse (facture d’énergie, relevé bancaire, taxe locale) – parfois dans le pays de résidence, parfois spécifiquement au Royaume-Uni ;

Certificate of Incorporation et numéro de société pour une Ltd ;

– détails sur les directeurs et actionnaires ;

– éventuellement un business plan simplifié et des justificatifs sur la provenance des fonds initiaux (relevés bancaires, contrats, etc.).

Pour les entrepreneurs basés à l’étranger, certains documents peuvent devoir être traduits, certifiés, voire apostillés (notamment pour des démarches dans le pays d’origine avec une banque locale liée à l’activité britannique).

Embaucher au Royaume-Uni : droit du travail et obligations sociales

Une fois votre projet lancé, vous aurez probablement besoin de recruter. Le Royaume-Uni offre un bassin de main‑d’œuvre diversifié et qualifié, mais aussi un cadre légal précis, en partie hérité du droit européen.

Types de contrats et droits fondamentaux

Tout rapport de travail est régi par un contrat, écrit ou non. Cependant, l’employeur doit fournir au plus tard le premier jour un statement of particulars, document écrit reprenant les principaux éléments : description de poste, date de début, lieu, rémunération, horaires, congés, préavis, etc.

Les principales formes de contrat incluent :

contrat à durée indéterminée (permanent) ;

contrat à durée déterminée (fixed‑term) ;

temps partiel ;

zero‑hours contracts (heures non garanties, fréquents dans certains secteurs) ;

travail intérimaire via agence.

Les salariés bénéficient de droits minimaux :

Bon à savoir :

Les salariés au Royaume-Uni bénéficient de droits essentiels : un salaire minimum selon l’âge, une durée maximale de travail de 48h/semaine (sauf renonciation), des temps de repos et pauses obligatoires, 28 jours de congés payés annuels pour un temps plein, une protection contre les discriminations, des droits à des congés spécifiques (maternité, paternité, maladie) et une cotisation obligatoire à une pension avec une contribution minimale de l’employeur de 3%.

Le Royaume-Uni ne connaît pas le licenciement “at‑will” : un employeur doit justifier d’un motif valable (faute, incapacité, redondance, etc.) et respecter une procédure. Après deux ans d’ancienneté, un salarié peut saisir un Employment Tribunal pour licenciement abusif, avec des plafonds d’indemnisation définis pour ce type de litige (hors cas de discrimination ou de dénonciation de pratiques illicites, qui sont non plafonnés).

Charges sociales, paie et coût total

Toute entreprise qui emploie doit s’enregistrer auprès de HMRC en tant qu’employer et mettre en place un système PAYE (Pay As You Earn) pour déduire l’impôt sur le revenu et les cotisations de sécurité sociale (National Insurance Contributions) sur les salaires.

L’employeur supporte notamment :

Attention :

L’embauche au Royaume-Uni implique pour l’employeur le paiement des NICs (cotisations sociales) à un taux de 13-15% au-delà d’un certain seuil, une éventuelle Apprenticeship Levy (~0.5% de la masse salariale pour les grandes entreprises), des contributions à la pension obligatoire, et une souscription obligatoire à une assurance responsabilité civile (Employers’ Liability Insurance), sous peine d’amendes journalières.

Au final, le coût réel d’un salarié au Royaume-Uni est généralement estimé à 50 à 75 % supérieur à son salaire brut contractuel, une donnée importante pour vos prévisions financières.

Droit au travail et contrôle de l’immigration

Tous les employeurs, expatriés comme locaux, ont l’obligation de vérifier le droit au travail (Right to Work) de chaque salarié, en examinant les documents originaux ou en utilisant le portail en ligne de l’administration. Pour les non‑Britanniques, un code de partage peut être fourni pour consulter le statut migratoire.

Le non‑respect de ces obligations peut entraîner de lourdes sanctions :

amende civile pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers de livres par travailleur en situation irrégulière ;

poursuites pénales si l’employeur savait ou aurait dû savoir qu’il employait une personne sans droit au travail, avec risque d’amende illimitée et de peine de prison.

Pour sponsoriser des travailleurs étrangers (y compris vous-même dans le cadre d’un self‑sponsorship), votre entreprise doit obtenir une Sponsor Licence et respecter des obligations strictes de suivi, de tenue de dossiers et de reporting auprès de UK Visas and Immigration.

Fiscalité des entrepreneurs et des petites entreprises

Le système fiscal britannique est réputé complexe, avec un très grand nombre de niches et de règles spécifiques. Pour un expatrié, il est crucial de distinguer :

la fiscalité de la société (Corporation Tax, TVA, business rates, etc.) ;

la fiscalité personnelle (impôt sur le revenu, National Insurance, impôt sur les dividendes, capital gains tax).

Impôt sur le revenu et travailleur indépendant

Un entrepreneur individuel (sole trader) paye l’income tax sur ses bénéfices, après déduction des charges admissibles et en tenant compte de l’allocation personnelle (Personal Allowance) qui permet d’exonérer une première tranche de revenus.

Les barèmes prévoient plusieurs taux progressifs (20 %, 40 %, 45 %) selon le niveau de revenus, avec des spécificités en Écosse. Par ailleurs, un travailleur indépendant paie des cotisations National Insurance (classes 2 et 4) en fonction de ses profits.

Attention :

Un freelance ou un dirigeant expatrié peut devenir résident fiscal au Royaume-Uni et imposable sur ses revenus mondiaux s’il y est présent plus de 183 jours durant l’année fiscale, sous réserve des conventions de non-double imposition.

Société à responsabilité limitée : Corporation Tax et dividendes

Une Ltd paie la Corporation Tax sur ses bénéfices. Les taux actuels combinent :

un taux réduit (19 %) pour les petits bénéfices ;

un taux principal (25 %) au‑delà d’un certain seuil ;

un mécanisme de relief progressif entre les deux.

Les dirigeants se rémunèrent souvent par un mix salaire + dividendes, pour optimiser la charge fiscale globale. Les dividendes sont soumis à un impôt spécifique après un petit abattement annuel, avec des taux distincts selon que l’actionnaire est imposé à la tranche de base, supérieure ou additionnelle.

TVA et obligations déclaratives

La VAT (Value Added Tax) est de 20 % au taux standard, avec des taux réduits et zéro sur certains biens et services. L’enregistrement à la TVA devient obligatoire dès que le chiffre d’affaires taxable franchit un seuil annuel (autour de 85 000–90 000 £). Les entreprises étrangères effectuant des opérations imposables au Royaume-Uni peuvent devoir s’immatriculer à la TVA même en deçà de ce seuil.

Bon à savoir :

Les déclarations de TVA sont généralement à effectuer trimestriellement. Elles doivent être réalisées via des logiciels compatibles avec l’initiative ‘Making Tax Digital’, qui impose une tenue de comptabilité numérique pour tous les assujettis à la TVA.

Autres taxes et aspects à anticiper

Business rates : impôt local sur les locaux commerciaux, calculé sur la base de la valeur locative, avec des allégements pour les petites surfaces.

Capital Gains Tax : en cas de cession d’actifs (parts sociales, immeubles, etc.), un impôt sur les plus‑values s’applique avec des taux variables selon la nature de l’actif et le niveau de revenu.

Reliefs sectoriels : crédits d’impôt pour la R&D, régimes avantageux pour les brevets (Patent Box), dispositifs pour les industries créatives, etc., particulièrement intéressants pour les startups technologiques et innovantes.

Dans tous les cas, faire appel à un comptable ou un cabinet familier des problématiques internationales réduit considérablement le risque d’erreur et permet souvent de repérer des optimisations légales.

Protéger sa propriété intellectuelle

Pour de nombreux expatriés, l’actif principal de leur entreprise réside dans des inventions, logiciels, marques, contenus ou savoir‑faire. Le Royaume-Uni dispose d’un cadre très protecteur en matière de propriété intellectuelle, comparable à celui des États‑Unis et en phase avec les standards internationaux (conventions de Berne, Paris, PCT, etc.).

Les principaux outils

Patents : protègent des inventions techniques nouvelles, impliquant une activité inventive et susceptibles d’application industrielle. Le dépôt se fait auprès de l’Intellectual Property Office (IPO), avec un processus long et coûteux (plusieurs années et milliers de livres), mais donnant un monopole d’exploitation jusqu’à 20 ans. Une divulgation publique avant le dépôt peut ruiner la brevetabilité.

Bon à savoir :

Les marques protègent les signes distinctifs (nom, logo, slogan, etc.) pour des catégories spécifiques de produits et services. L’enregistrement officiel auprès de l’IPO prend généralement quelques mois et confère un droit valable 10 ans, renouvelable. Il existe également des droits de marque non enregistrés via la règle du ‘passing off’, mais leur défense en justice est plus complexe.

Copyright : naît automatiquement sur les œuvres originales (textes, musiques, œuvres d’art, photographies, logiciels, contenu web, etc.), sans enregistrement. La durée de protection varie (souvent 70 ans après la mort de l’auteur pour les œuvres littéraires et artistiques).

Design rights : protègent l’apparence d’un produit (forme, décoration, motifs). Certains droits naissent sans formalité (unregistered design), d’autres exigent un dépôt pour une protection plus forte et plus longue (jusqu’à 25 ans pour les designs enregistrés).

Bon à savoir :

Les secrets d’affaires (algorithmes, listes clients, recettes, méthodes) sont des informations confidentielles ayant une valeur commerciale. Leur protection juridique repose principalement sur le droit de la confidentialité et nécessite la mise en place d’accords de non-divulgation (NDA) correctement rédigés.

Un même produit peut cumuler plusieurs couches de protection (brevet pour le mécanisme, marque pour le nom, droit d’auteur pour l’interface graphique, design pour la forme).

Pourquoi c’est crucial pour un expatrié

Pour un fondateur étranger qui arrive sur un marché très concurrentiel, sécuriser la propriété intellectuelle :

– dissuade les copies et renforce votre avantage compétitif ;

– rassure les investisseurs (qui voient dans l’IP un actif valorisable, voire nantissable) ;

– facilite l’internationalisation via les systèmes régionaux ou internationaux (European Patent Office, EUIPO, WIPO) ;

– permet de monétiser votre technologie par des licences ou des partenariats.

Il est recommandé de réaliser un audit IP dès les premières phases du projet et de clarifier contractuellement la titularité des droits, surtout si vous travaillez avec des freelances, des agences ou des prestataires basés dans différents pays.

Exploiter les réseaux et soutiens disponibles

Un des défis majeurs pour un expatrié est l’absence de réseau local au départ. Le Royaume-Uni compense cette faiblesse initiale par un grand nombre d’organisations, publiques ou privées, qui structurent l’écosystème entrepreneurial.

Parmi les acteurs utiles à connaître :

Réseaux et soutien aux entreprises au Royaume-Uni

Principaux organismes et réseaux offrant du soutien, du financement, des conseils et des opportunités de mise en réseau aux entrepreneurs et aux PME.

The Entrepreneurs Network

Think tank dédié aux entrepreneurs ambitieux, organisant des événements, produisant des études et jouant un rôle d’interface avec le Parlement.

Federation of Small Businesses (FSB)

Organisation de membres offrant assistance juridique 24/7, aide à la création, service de recouvrement et événements networking.

Enterprise Nation

Réseau de soutien aux petites entreprises avec ateliers, communautés sectorielles et ressources pratiques.

British Business Bank

Banque publique qui oriente les entrepreneurs vers des programmes de financement et de mentorat.

Innovate UK

Bras de financement de l’innovation, via des subventions ou des concours pour les projets technologiques ou de R&D.

Structures régionales et locales

Les Local Enterprise Partnerships (LEPs) et les Chambres de commerce offrent un soutien économique local, des événements et des conseils à l’export.

Pour un expatrié, les communautés spécifiquement orientées vers l’international sont particulièrement précieuses : groupes comme International Entrepreneurs Group | UK, Startup Grind, ou des réseaux locaux de founders étrangers permettent de partager retours d’expérience, contacts et bonnes pratiques, notamment autour des problématiques de visa, de financement sans historique de crédit local, ou de marketing sur un marché culturellement différent.

Bon à savoir :

Le Royaume-Uni, avec de nombreux événements (conférences, meetups, petits-déjeuners, salons) dans des villes comme Londres, Manchester, Cardiff ou Bristol, offre un rythme soutenu de networking. Un expatrié peut compenser rapidement son manque de réseau initial en s’y investissant régulièrement.

Conclusion : réussir son implantation entrepreneuriale au Royaume-Uni

Créer son entreprise au Royaume-Uni en tant qu’expatrié est à la fois une opportunité exceptionnelle et un processus exigeant. Le pays offre une combinaison rare : facilité relative de création de société, environnement juridique protecteur, écosystèmes urbains puissants, accès au capital et aux talents, soutien public à l’innovation. Mais l’accès au territoire est strictement encadré par des régimes de visas en constante évolution, et la fiscalité comme le droit social complètent un paysage réglementaire dense.

Pour maximiser vos chances de succès :

Astuce :

Pour réussir votre installation et le lancement de votre entreprise aux États-Unis, plusieurs étapes clés sont à respecter. Choisissez dès le départ la structure juridique et le visa alignés sur votre stratégie de long terme. Investissez dans un business plan solide, indispensable pour convaincre un organisme de soutien (endorsing body) ou des investisseurs. Comparez les villes et écosystèmes au-delà de la seule capitale, en intégrant les coûts, la qualité de vie et les secteurs forts. Adoptez des solutions bancaires et immobilières flexibles pour limiter vos engagements au début. Sécurisez votre propriété intellectuelle et anticipez vos obligations fiscales et sociales avec l’aide de professionnels. Enfin, immergez‑vous dans les réseaux d’entrepreneurs et les communautés d’expatriés, qui sont souvent le meilleur raccourci vers des partenaires, des clients et des financements.

Avec une préparation rigoureuse, un projet crédible et une bonne compréhension des règles du jeu locales, le Royaume-Uni peut devenir un formidable tremplin pour un entrepreneur international, qu’il vise le marché britannique, européen ou global.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale vers le Royaume-Uni pour optimiser sa charge imposable (statut resident non-domiciled, remittance basis), diversifier ses investissements et conserver un lien fort avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal international, formalités administratives, relocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après analyse de plusieurs destinations (Royaume-Uni, Grèce, Chypre, Maurice), la stratégie retenue a consisté à cibler le Royaume-Uni pour la combinaison de son régime favorable aux non-domiciliés, de son écosystème financier de premier plan (Londres), de la sécurité juridique du droit anglo-saxon et de l’accès aux marchés internationaux. La mission a inclus : audit fiscal pré-expatriation (exit tax, conventions FR-UK), obtention du visa adapté et de la résidence, ouverture de comptes bancaires locaux, plan structuré de rupture des liens fiscaux français (183 jours hors de France, centre des intérêts économiques), mise en relation avec un réseau local (avocat, tax advisor, family office) et optimisation patrimoniale (trusts, enveloppes IS, transmission internationale), tout en maîtrisant les risques de double imposition et de contrôle fiscal transfrontalier.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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