La réputation des transports en commun en Corée du Sud n’est plus à faire. Réseau tentaculaire, ponctualité quasi militaire, propreté, tarifs raisonnables, intégration poussée entre bus, métro et trains rapides : pour un voyageur, tout est pensé pour se déplacer vite et loin… à condition de comprendre quelques codes. Ce guide pratique rassemble les informations essentielles du réseau coréen, des cartes de transport aux règles d’étiquette, en passant par le métro de Séoul, les bus interurbains, les trains KTX, les transferts aéroport et les principaux pass touristiques.
L’objectif est de vous fournir des repères concrets pour organiser efficacement vos trajets quotidiens et vos déplacements inter-villes, en optimisant votre temps et votre budget, sans entrer dans des détails techniques superflus.
Comprendre le système : un réseau dense, intégré et très digitalisé
La Corée du Sud s’est dotée d’un réseau de transports publics parmi les plus développés au monde. Dans l’aire de Séoul, près de 7,2 millions de personnes utilisent les transports en commun chaque jour, et plus de 60 % des adultes déclarent que le métro est leur moyen de déplacement principal. Dans les grandes villes comme Séoul ou Busan, le triptyque « Bus – Métro – Walking » résume bien le quotidien : bus pour mailler finement les quartiers, métro pour les trajets rapides, et beaucoup de marche à pied entre les stations et les lieux de vie.
À Séoul, une carte de transport unique permet d’utiliser successivement le métro, le bus, parfois le taxi et même les vélos publics, avec des réductions pour les correspondances. Ce système intermodal est complété par le réseau national de trains de la compagnie publique Korail, qui relie les grandes villes, et par un maillage dense de bus interurbains desservant les villes moyennes et les zones non couvertes par le rail.
Le revers de cette efficacité, c’est que le système peut sembler complexe au premier regard : codes couleur, nombreuses cartes différentes, règles de transferts et exceptions selon les lignes privées. D’où l’importance de bien maîtriser la base : les cartes de transport.
Les cartes de transport : le sésame indispensable
En Corée du Sud, voyager sans carte de transport est possible, mais franchement peu pratique. La quasi-totalité des bus et métros fonctionnent sur la base d’une carte sans contact rechargeable. Payer en espèces devient minoritaire, voire impossible sur certaines lignes de bus, en particulier à Séoul et à Daejeon où des lignes ont basculé en « cashless ».
Les principales cartes pour les voyageurs sont Tmoney, EZL (nouveau nom de Cashbee), WOWPASS, Namane Card et le Climate Card pour Séoul. Toutes fonctionnent globalement sur le même modèle : carte prépayée, rechargeable en espèces, utilisable sur la plupart des transports en commun et dans de nombreux commerces.
Les grandes familles de cartes et passes
Pour y voir clair, il est utile de comparer les principaux produits destinés aux voyageurs.
1. Cartes de transport classiques (prépayées)
Ces cartes servent surtout à régler chaque trajet au réel, avec réductions à la clé et correspondances gratuites.
| Carte / Pass | Type de produit | Où elle fonctionne en transport | Utilisable en magasin ? | À qui ça s’adresse ? |
|---|---|---|---|---|
| Tmoney Card | Carte prépayée multi-usage | Bus, métros, certaines lignes privées, taxis, bus aéroport, quelques bus express | Oui (convenience stores, cafés, fast-food…) | Tous, touristes inclus, partout dans le pays |
| EZL Card | Carte prépayée (ex-Cashbee) | Bus, métros, quelques taxis (surtout réseau Lotte) | Oui, surtout enseignes Lotte | Voyageurs en villes multiples, fans de Lotte |
| WOWPASS | Carte prépayée + Tmoney | Comme Tmoney (transport) | Oui (comme carte de débit) | Touristes étrangers sans compte bancaire coréen |
| Namane Card | Prépayée + Tmoney intégrée | Comme Tmoney (avec solde dédié transport) | Oui (comme carte de débit) | Voyageurs long séjour, fans de personnalisation |
| Climate Card | Pass illimité sur Séoul | Métros & bus Séoul + options vélo/bateau (selon formule) | Certains avantages culturels | Séjours essentiellement à Séoul |
Toutes ces cartes sont prépayées et ne nécessitent pas de compte bancaire coréen, à l’exception de certaines options d’alimentation via applications. La norme reste la recharge en espèces dans les supérettes et les distributeurs de métro.
2. Pass illimités ou thématiques
D’autres produits se présentent plutôt comme des pass à durée limitée avec un nombre de trajets ou un périmètre de réseau défini.
| Pass | Durée / Limite | Périmètre principal | Atouts majeurs |
|---|---|---|---|
| Mpass Card | De 1 à 7 jours, 20 trajets/jour | Métro Séoul, bus urbains, AREX all-stop | Foreigner only, intéressant si métro intensif à Séoul |
| Discover Seoul Pass | 24/48/72 h | Attractions de Séoul + fonction Tmoney | Entrées gratuites/ réductions + carte transport intégrée |
| Korail Pass | 2 à 5 jours (flexibles ou consécutifs) | Trains Korail (KTX, ITX, Mugunghwa…) | Idéal pour enchaîner plusieurs grandes villes |
| Climate Card | 1, 2, 3, 5, 7 ou 30 jours | Réseau bus + métro de Séoul | Illimité sur Séoul, très rentable au-delà de quelques jours |
Tmoney : la carte reine
Parmi toutes les cartes, la Tmoney reste la référence. Elle fonctionne sur quasiment tout le territoire : Séoul, Busan, Daegu, Daejeon, Gwangju, Incheon, Jeju… Elle est acceptée dans les métros, bus urbains, certains taxis, bus d’aéroport et quelques bus express, ainsi que dans de nombreuses enseignes (supérettes GS25, CU, 7-ELEVEN, cafés, fast-food, boutiques de cosmétiques, distributeurs automatiques, cabines téléphoniques, péages autoroutiers…).
C’est le coût maximum en wons coréens (KRW) pour acheter une carte T-money standard, sans crédit préchargé.
Côté tarifs, utiliser Tmoney permet de payer environ 100 KRW de moins par trajet qu’avec un ticket unitaire. Par exemple, le tarif de base en métro à Séoul est de 1 350 KRW avec ticket, et de 1 250 KRW avec Tmoney. Les réductions de correspondance sont également réservées aux détenteurs de cartes.
Autre avantage, la carte n’a pas de date d’expiration stricte. Le support physique reste valable, même après plusieurs années, et le solde reste utilisable tant qu’il y a eu une activité dans les cinq dernières années. En quittant le pays, il est possible de demander le remboursement du solde, moyennant un léger frais (en général 500 KRW), dans certaines supérettes pour les petits montants, dans les centres clients de métro ou au siège Tmoney à Séoul pour les gros soldes.
Pour les moins de 18 ans, il existe des tarifs réduits, mais il faut faire enregistrer la date de naissance au moment de l’achat (en supérette), sous présentation du passeport.
EZL Card : l’héritière de Cashbee
L’EZL Card, qui a remplacé l’ancienne marque Cashbee, fonctionne sur un modèle très proche de Tmoney. C’est une carte prépayée rechargeable, utilisable sur les métros et bus urbains dans la plupart des grandes villes (Séoul, Busan, Incheon, Daegu, Daejeon, Gwangju…), certains taxis, distributeurs automatiques et surtout de nombreuses enseignes du groupe Lotte (Lotte Mart, Lotte Cinema, Lotte Duty Free…).
Elle s’achète dans toutes les grandes supérettes (CU, GS25, 7-ELEVEN, Emart24), dans les stations de métro, aux kiosques en ville ou encore via des plateformes de réservation en ligne avec retrait à l’aéroport. Le prix démarre autour de 4 000 KRW. Le remboursement du solde est possible, mais limité (moins de 20 000 KRW en supérette).
L’application EZL permet d’enregistrer la carte et d’activer une fonction « tap » via smartphone, pratique si vous préférez dégainer votre téléphone plutôt que la carte physique.
WOWPASS et Namane : cartes hybrides pour voyageurs connectés
WOWPASS et Namane mêlent deux fonctions : carte de transport (via l’intégration Tmoney) et carte de débit prépayée pour payer dans les commerces. Leur intérêt principal pour les voyageurs : éviter d’ouvrir un compte bancaire local tout en profitant d’une carte de paiement coréenne.
La carte WOWPASS est exclusivement réservée aux étrangers. Elle est disponible à l’achat dans des centaines de kiosques en ville, dans les grandes stations de métro, les hôtels et les aéroports. Son coût est de 5 000 KRW (4 000 KRW si réservée en ligne). Cette carte permet de charger à la fois des wons coréens et des devises étrangères (USD, JPY, CNY…) directement aux bornes, sans aucun frais de service sur les paiements. En cas de perte, il est possible de la bloquer via l’application dédiée et de transférer le solde vers une nouvelle carte.
La Namane Card joue aussi ce double rôle, avec en plus une dimension « fun » : on peut personnaliser le design avec ses propres photos, des thèmes pré-définis ou des visuels de concerts K‑pop. Elle fonctionne avec deux soldes distincts (transport et dépenses), entre lesquels on peut déplacer de l’argent.
Climate Card : l’abonnement illimité pour Séoul
Le Climate Card est une initiative de la ville de Séoul pour encourager l’usage des transports collectifs. Il s’agit d’un pass illimité sur une période donnée, valable sur l’ensemble des métros de Séoul (plus la ligne Gimpo Gold Line) et les bus licenciés par la ville (y compris les bus de quartier et de nuit). Les versions 30 jours peuvent inclure l’accès au système de vélos publics Ttareungi et même au bateau-bus sur le fleuve Han.
Voici un résumé des tarifs (hors coût de la carte physique, 3 000 KRW) :
| Durée / Option | Prix (KRW) | Inclus |
|---|---|---|
| 1 jour | 5 000 | Bus + métro illimités (Séoul) |
| 2 jours | 8 000 | Bus + métro |
| 3 jours | 10 000 | Bus + métro |
| 5 jours | 15 000 | Bus + métro |
| 7 jours | 20 000 | Bus + métro |
| 30 j. bus + métro | 62 000 | Bus + métro |
| 30 j. bus + métro + vélo | 65 000 | + Ttareungi (2h/jour) |
| 30 j. bus + métro + bateau Han | 67 000 | + Hangang River Bus |
| 30 j. bus + métro + vélo + bateau | 70 000 | Pack complet |
Le pass est désormais valable, en plus de Séoul, dans plusieurs villes de la grande couronne (Seongnam, Goyang, Gwacheon, Gimpo, Namyangju, Guri). En revanche, il n’inclut pas certaines lignes express ou privées (Shinbundang, M bus, G bus, bus d’aéroport, bus express interurbains), ni les transports des autres grandes villes comme Busan ou Daegu. Les recharges et l’achat se font en espèces ou par carte bancaire coréenne, ce qui oblige les étrangers sans compte local à parfois passer par le siège de Tmoney pour obtenir un remboursement.
Mpass et Discover Seoul Pass : produits touristiques ciblés
Pour les cours séjours centrés sur Séoul, deux cartes ressortent souvent dans les guides :
Le Mpass, réservé aux étrangers, permet jusqu’à 20 trajets par jour sur les transports urbains de Séoul (métro, bus, AREX ‘all-stop’). Les formules varient de 1 à 7 jours (15 000 à 64 500 KRW), avec une caution de 5 000 KRW remboursable. Il peut être rechargé pour les taxis ou bus interurbains. Cependant, il est souvent jugé peu rentable pour la plupart des touristes, sauf en cas de très nombreux déplacements quotidiens.
– Le Discover Seoul Pass, lui, se focalise sur les attractions touristiques : plus de 70 sites gratuits et plus de 100 avec réduction (palais royaux, N Seoul Tower, etc.), pour des durées de 24, 48 ou 72 heures, avec des prix autour de 39 900, 55 000 et 70 000 KRW. La carte intègre une fonction Tmoney pour les transports, mais les trajets restent décomptés du solde, ils ne sont pas illimités.
Les règles de transferts et de réductions
Lorsque vous utilisez une carte de transport (Tmoney, EZL, WOWPASS, Namane…), vous bénéficiez de transferts gratuits ou à tarif réduit entre bus et métro, selon un mécanisme bien rodé :
– Le premier trajet est facturé au tarif de base (par exemple 1 400 KRW en métro à Séoul).
– Si vous changez de mode (bus vers métro ou inversement) dans un délai de 30 minutes (ou 1 heure entre 21 h et 7 h du matin), et dans un rayon de 10 km depuis le dernier point de sortie, la correspondance n’est pas refacturée au plein tarif.
– Au total, jusqu’à quatre transferts sont possibles (soit cinq segments de trajet) dans la même chaîne de déplacement.
– Par contre, monter dans un bus du même numéro n’est pas considéré comme une correspondance gratuite.
Sur les bus, il est crucial de « bip-er » en montant et en descendant. Oublier de valider à la sortie entraîne une facturation selon la distance maximale, souvent plus élevée.
Le métro en Corée du Sud : l’épine dorsale des déplacements urbains
Le métro, en particulier à Séoul, est la colonne vertébrale des déplacements. Le réseau du Grand Séoul compte 24 lignes (métro lourd, lignes légères et trains de banlieue intégrés), avec plusieurs centaines de stations, unifiées par un système tarifaire commun avec les bus de l’aire métropolitaine.
Caractéristiques générales du métro de Séoul
Le métro est régulièrement classé parmi les meilleurs au monde. Quelques points à retenir :
– Propreté : rames et stations très bien entretenues, poubelles rares mais entretien constant.
– Confort : climatisation, écrans d’information, portes palières dans toutes les stations, Wi-Fi gratuit généralisé.
– Information : annonces sonores en coréen, anglais, souvent chinois et japonais ; panneaux en hangeul, anglais et parfois en caractères chinois.
– Fréquence : en temps normal, un train toutes les 3 à 8 minutes selon la ligne et l’horaire.
– Horaires : service globalement de 5 h 30 à minuit (certaines lignes prolongent un peu les nuits de semaine, parfois jusqu’à 1 h).
– Intégration : tarif commun avec les bus de Séoul, Incheon et Gyeonggi, transferts gratuits pour les titulaires de cartes de transport.
Les périodes de forte affluence (environ 8h-9h et 18h-19h) sont surnommées « 지옥철 » (jiokcheol), signifiant « le train de l’enfer ». Il est recommandé de voyager en dehors de ces créneaux, surtout si vous avez des bagages encombrants.
Tarifs et fonctionnement
Le métro fonctionne sur un principe de tarif à la distance :
– Tarif de base : 1 400 KRW (environ) pour les 10 premiers kilomètres avec carte de transport.
– Au-delà : supplément de 100 KRW tous les 5 km jusqu’à 50 km, puis tous les 8 km.
– Ticket unitaire : environ 1 500 KRW + dépôt de 500 KRW, remboursé à la fin du trajet en restituant la carte plastique au distributeur prévu.
Le plafond pour un trajet simple dans l’aire de Séoul se situe autour de 2 650 KRW. Les jeunes et les enfants bénéficient de tarifs réduits si leur carte est enregistrée avec leur date de naissance.
Les lignes privées comme l’AREX, la Shinbundang Line, l’Yongin EverLine ou l’Ui-Sinseol Light Rail peuvent appliquer des suppléments, même en utilisant une Tmoney.
Bien s’orienter dans le réseau
Chaque ligne a une couleur et chaque station un code à trois chiffres (numéro de ligne + numéro d’ordre). Quelques exemples utiles pour un voyageur :
Un aperçu des lignes essentielles du réseau de métro de Séoul pour se déplacer efficacement dans la ville et vers ses aéroports.
Relie le centre de Séoul à de nombreuses villes de banlieue. Dessert notamment Seoul Station, l’Hôtel de Ville (City Hall), Dongdaemun et Yongsan.
Ligne circulaire passant par des quartiers majeurs comme Hongdae (Hongik University), Gangnam, Jamsil et l’Hôtel de Ville (City Hall).
Traverse des zones centrales et commerçantes telles que Myeong-dong, Seoul Station et Dongdaemun.
Relie l’aéroport de Gimpo à l’est de Séoul en passant par les quartiers d’affaires de Yeouido et le centre historique de Jongno.
Ligne express aéroportuaire reliant les aéroports d’Incheon et de Gimpo à la gare centrale de Seoul Station.
Lignes pratiques pour rejoindre des destinations touristiques en périphérie, comme Gapyeong ou Chuncheon.
Les applications Naver Map, KakaoMap, Subway Korea ou KakaoMetro indiquent quel wagon et quelle porte utiliser pour être au plus près de la bonne correspondance ou de la sortie la plus pratique. En cas d’erreur de direction, il est souvent possible de sortir et de re‑entrer dans les 5 à 10 minutes sans pénalité sur certaines lignes.
Règles d’étiquette dans le métro
L’usage du métro obéit à un ensemble de règles implicites, liées à une culture de la discrétion et du respect de l’espace commun :
Dans les transports, le silence relatif est de mise : parlez bas, évitez les appels téléphoniques et utilisez des écouteurs. Laissez libres les sièges réservés (souvent marqués en jaune/rose) pour les personnes prioritaires. Il est poli d’offrir sa place aux personnes âgées ou aux femmes enceintes. Évitez de vous étaler ou d’occuper plusieurs places avec vos affaires. Manger est interdit ; seules les boissons discrètes sont tolérées. Rangez-vous à droite sur les trottoirs et à gauche dans les escaliers mécaniques. Laissez toujours sortir les passagers avant de monter. Enfin, laissez la priorité dans les ascenseurs aux personnes à mobilité réduite, avec poussettes ou gros bagages.
Les vélos ne sont pas admis aux heures de pointe (en général 7–10 h et 17–20 h). Les animaux domestiques sont en principe interdits, à l’exception des animaux d’assistance.
Les bus urbains et interurbains : un réseau complémentaire
Si le métro structure les déplacements, les bus assurent un maillage très fin des quartiers et des liaisons interurbaines. À Séoul, le système est très développé, mais peut intimider de prime abord.
Les bus urbains de Séoul : couleurs et logiques de lignes
Les bus sont codés par couleur, ce qui simplifie la compréhension :
– Bus bleus : lignes principales traversant la ville et reliant centre et banlieue.
– Bus verts : bus de rabattement entre quartiers résidentiels, stations de métro et lignes bleues.
– Bus jaunes : bus de rocade dans l’hypercentre, reliant gares, quartiers d’affaires et grands sites touristiques.
– Bus rouges : bus express reliant Séoul aux banlieues de la grande couronne (Gyeonggi).
– Bus de village (Maeul) : petits bus verts desservant de courtes distances dans un même district.
Les tarifs sont en général forfaitaires à l’intérieur de Séoul, avec des variations selon le type de bus. À titre indicatif, pour un adulte avec carte de transport :
| Type de bus | Tarif approximatif (adultes, carte) |
|---|---|
| Bus bleu/vert | 1 300 à 1 500 KRW |
| Bus jaune | 1 200 à 1 400 KRW |
| Bus Maeul | 1 000 à 1 200 KRW |
| Bus rouge express | 2 400 à 3 000 KRW |
| Bus de nuit | ~2 500 KRW |
La première validation après 6 h 30 donne parfois droit à une petite réduction dite « Early Bird » sur les bus de Séoul.
Pour bénéficier de la tarification correcte et des transferts gratuits, il est impératif de valider à nouveau sa carte sur le lecteur à la porte arrière en descendant du véhicule.
Constante à retenir : manger et boire sont très mal vus, voire interdits. Depuis 2018, Séoul interdit par exemple les boissons à emporter non fermées à bord des bus, pour des raisons de sécurité et de propreté.
Les bus interurbains et express
Pour sortir des grandes villes, le réseau de bus interurbains et express est un pilier du système. Il existe deux grandes catégories :
Le réseau de bus interurbains sud-coréen se divise principalement en deux catégories. Les « gosok beoseu » (bus express) assurent des liaisons directes sur autoroute entre les grandes villes, comme les trajets Séoul-Busan ou Séoul-Gwangju. Les « si-oe beoseu » (bus intercity) desservent quant à eux un plus grand nombre d’arrêts, reliant aussi bien les grandes villes que les agglomérations plus petites, avec des arrêts intermédiaires.
Les prix sont très compétitifs par rapport au train rapide. Par exemple, un trajet Séoul–Busan en bus express coûte en gros entre 23 000 et 35 000 KRW, contre 43 000 à plus de 57 000 KRW en KTX. D’autres distances typiques :
| Trajet | Fourchette de prix bus (KRW) |
|---|---|
| Séoul – Gyeongju | ~19 000 à 30 000 |
| Séoul – Jeonju | ~12 000 à 20 000 |
| Séoul – Sokcho | ~13 000 à 18 000 |
| Busan – Daegu | ~10 000 à 17 000 |
Les billets s’achètent dans les gares routières (guichets ou bornes), ou en ligne via des sites comme Kobus, Bustago ou TxBus. Certaines plateformes officielles demandent un numéro de téléphone coréen et une carte locale, mais des agences comme Klook permettent de réserver avec une carte étrangère et une interface en anglais.
Pour les longs trajets, les bus font des pauses dans des aires de repos d’autoroute (« hyugeso ») d’une dizaine de minutes, qui valent presque le détour en elles-mêmes : snacks, restauration, boutiques, sanitaires impeccables, parfois même espaces pour enfants ou cafés à thème. Il n’y a pas de toilettes à bord, donc ces arrêts sont à anticiper.
Les trains : du KTX ultra-rapide aux trains touristiques
Le réseau ferroviaire coréen est dominé par Korail (Korea Railroad Corporation). Il comprend des trains à grande vitesse (KTX), des trains interurbains plus lents (ITX, Mugunghwa, Nuriro) et plusieurs trains touristiques thématiques.
KTX et SRT : les TGV coréens
Le KTX (Korea Train Express) est la star du rail coréen. Il peut atteindre environ 300–305 km/h et relie les grandes villes en un temps record. Le trajet Séoul–Busan, par exemple, se fait en environ 2 h 15 à 2 h 30. Les principaux départs depuis Séoul se font aux gares de Seoul Station, Yongsan et Cheongnyangni.
À côté du KTX, le SRT (Super Rapid Train) est un opérateur concurrent, qui part principalement de la gare de Suseo au sud de Séoul. Le SRT n’est pas couvert par le Korail Pass, et les billets doivent être achetés séparément.
Les tarifs KTX varient selon la classe (éco / première) et le jour. Quelques ordres de grandeur :
| Trajet (KTX) | Fourchette de prix (KRW) |
|---|---|
| Séoul – Busan | ~43 000 à 57 700 |
| Séoul (Yongsan) – Gwangju | ~36 900 à 39 700 |
| Séoul (Yongsan) – Mokpo | ~41 600 à 44 700 |
| Séoul – Masan | ~48 600 à 52 300 |
| Séoul (Yongsan) – Yeosu Expo | ~42 800 à 46 000 |
Les trains ITX sont plus lents mais moins chers. Par exemple, depuis Yongsan, un ITX vers Gapyeong (base pour Nami Island) coûte environ 6 900 KRW, et 9 800 KRW pour Chuncheon.
Le Korail Pass : illimité pour les étrangers
Pour les voyageurs étrangers qui prévoient de multiplier les déplacements en train, le Korail Pass (ou Korea Rail Pass) est un outil puissant. Réservé aux touristes non-résidents, il permet de voyager en illimité sur la plupart des trains exploités par Korail (KTX, ITX, Saemaeul, Mugunghwa…) pendant une durée définie.
Les formules se répartissent en deux familles :
– Pass consécutifs : 3 ou 5 jours d’affilée.
– Pass flexibles : 2 ou 4 jours au choix dans une fenêtre de 10 jours.
Des tarifs différents existent pour adultes, jeunes et enfants, ainsi qu’une formule « Saver » moins chère pour les groupes de 2 à 5 personnes voyageant ensemble. Des exemples de prix (en devises étrangères ou en KRW) montrent que, pour un itinéraire type Séoul – Busan – Jeonju – Séoul, le Korail Pass peut revenir moins cher que l’achat de billets à l’unité (environ 121 000 KRW avec pass contre 151 500 KRW avec billets séparés dans un cas cité).
Le pass Korail peut être acheté sur les sites officiels (letsKorail, Korail-pass), via des plateformes tierces (Klook, Trip.com) ou dans les centres Korail des grandes gares. Il est délivré sous forme d’e‑voucher, qu’il est impératif d’activer avant votre premier voyage, soit en ligne soit à un guichet, en précisant la date de début d’utilisation.
Avec un Korail Pass, il est fortement recommandé de réserver des sièges, même si ce n’est pas obligatoire sur tous les trains. Les réservations sont gratuites pour les détenteurs de pass, et ouvertes en général 30 jours à l’avance. On peut réserver en ligne (section « My Ticket » du site Korail), via l’appli ou aux guichets. Dans les périodes de pointe (fêtes nationales comme Chuseok, Seollal, été), les places assises peuvent être rares : mieux vaut anticiper.
Le pass ne couvre ni le SRT, ni les métros urbains, même lorsqu’ils sont opérés en partie par Korail.
Trains touristiques et autres services
Korail propose plusieurs trains touristiques scénarisés, accessibles avec le Korail Pass : le S-Train le long des côtes sud et est, le V-Train dans les gorges de la chaîne Baekdudaegan, l’A-Train autour de Jeongseon, ou le G-Train sur la côte ouest. Ils valent la peine pour qui veut mêler transport et découverte des paysages.
Accéder à Séoul depuis les aéroports : AREX, bus limousine, taxi
La plupart des voyageurs arrivent en Corée via l’aéroport international d’Incheon (ICN), et dans une moindre mesure via Gimpo (GMP), plus près du centre-ville.
AREX : la ligne ferroviaire d’aéroport
La ligne AREX relie Incheon et Gimpo à Seoul Station. Elle offre deux services :
– L’Express Train : direct entre le terminal de l’aéroport (Terminal 1 ou 2) et Seoul Station, avec sièges réservés, espaces bagages et Wi‑Fi. Temps de trajet environ 40–45 minutes depuis le Terminal 1, un peu plus depuis le Terminal 2. Tarifs autour de 8 700 à 9 500 KRW.
– L’All Stop Train : dessert toutes les gares intermédiaires, notamment Gimpo Airport et Hongik University (Hongdae). Temps de trajet autour de 60–66 minutes. Tarif 4 150 KRW depuis le Terminal 1, 4 750 KRW depuis le Terminal 2.
Les billets s’achètent aux guichets ou distributeurs au niveau B1, via l’appli Korail ou des plateformes comme Trip.com. Avec une carte Tmoney, il est possible d’emprunter directement l’All Stop Train en effectuant un dépôt de 500 KRW sur les tickets unitaires, remboursable à l’arrivée.
Depuis Gimpo, le trajet AREX jusqu’à Seoul Station dure environ 20–26 minutes, pour 1 500 à 3 100 KRW selon la formule et la distance.
Bus limousine d’aéroport
Les bus limousine, exploités par des compagnies comme K Airport Limousine ou Airport Limousine, relient Incheon et Gimpo à de nombreux quartiers de Séoul : City Hall, Gwanghwamun, Myeongdong, Dongdaemun, Gangnam, COEX, Jamsil, etc. Les trajets durent en général 60 à 90 minutes selon le trafic, pour des tarifs compris entre 11 000 et 18 000 KRW en standard, et jusqu’à 17 000 KRW pour les services deluxe.
Les billets de bus s’achètent aux comptoirs (Terminal 1), près du centre de transport (Terminal 2 B1), aux distributeurs ou au chauffeur avec une carte. Pour les arrivées tardives, des lignes de nuit (préfixe N, ex: N6001) circulent généralement entre 23h20 et 3h40.
Taxis et transferts privés
Les taxis sont disponibles 24h/24 devant les terminaux, avec des zones dédiées selon le type de taxi (standard, deluxe, jumbo, international). Depuis Incheon jusqu’au centre de Séoul, le tarif varie en gros entre 48 000 et 90 000 KRW, auxquels s’ajoute un péage d’environ 7 900 KRW pour l’autoroute. Entre minuit et 4 h, une majoration nocturne de 20 % s’applique.
Les taxis internationaux proposent des forfaits zones pour les étrangers, avec réservation possible à l’avance via le site officiel, pour des tarifs entre 70 000 et 95 000 KRW vers le centre-ville, mais une expérience plus encadrée (chauffeurs anglophones, chinois ou japonais).
Les transferts privés pré-réservés (avec chauffeur vous attendant avec pancarte dans le hall d’arrivée) débutent autour de 65 000 KRW pour une berline, et dépassent facilement 120 000 KRW pour un van de groupe haut de gamme.
Taxis en ville : pratiques et abordables
Dans les grandes villes, le taxi complète avantageusement métro et bus, surtout de nuit, avec des bagages volumineux ou en groupe. Les taxis coréens ont la réputation d’être nombreux, propres et relativement peu chers.
Les catégories principales sont :
Présentation des différentes catégories de taxis disponibles à Séoul, avec leurs caractéristiques et tarifs de base.
Le plus courant, souvent orange, gris ou blanc. Prix de départ autour de 4 800 KRW pour les 1,6 premiers kilomètres, puis facturation à la distance.
Taxis Deluxe (noirs à liseré doré) et Jumbo (jusqu’à 8 personnes) : plus chers, mais plus confortables, base autour de 7 000 KRW pour 3 km.
Noirs ou orange avec la mention « International », chauffeurs formés aux langues étrangères, tarifs légèrement supérieurs.
Le paiement peut se faire en espèces, par carte bancaire et très souvent avec les cartes de transport comme Tmoney. Les applications Kakao T et UT permettent de commander un taxi, estimer le coût et payer directement dans l’appli pour certaines catégories de course.
Cartes, cash et futur du paiement dans les transports
La Corée du Sud est l’un des pays les plus avancés au monde en matière de paiement digital. Cartes bancaires et applications comme KakaoPay ou Naver Pay sont omniprésentes, même dans des contextes du quotidien. Toutefois, l’accès à ces services pour les court-séjour reste limité, car ils nécessitent en général un compte bancaire local et un numéro de résident.
Actuellement, les cartes prépayées comme Tmoney se rechargent principalement en espèces dans les supérettes ou aux automates de métro. Séoul prévoit d’aligner son système sur les standards internationaux d’ici la fin de la décennie. Les évolutions annoncées incluent : un système « open loop » pour payer directement avec une carte bancaire, la possibilité de recharger Tmoney avec des cartes étrangères aux automates, et potentiellement l’utilisation d’Apple Pay.
Ces évolutions prendront du temps (les premières étapes sont visées à partir de 2026–2027), mais elles vont simplifier la vie des visiteurs qui n’auront plus à jongler avec le cash pour leurs déplacements.
Dernier élément clé pour dompter les transports sud-coréens : les applications de navigation. Google Maps ne dispose pas des données nécessaires pour fournir un guidage fiable en temps réel en Corée, du fait de restrictions légales sur l’export de données cartographiques détaillées.
Les locaux utilisent donc essentiellement deux applications :
– Naver Map
– KakaoMap
Toutes deux existent en version anglaise et intégrent des itinéraires piétons, métro, bus, voire interurbains (KTX, bus longue distance). Elles affichent en temps réel les horaires de bus, le temps de marche, et indiquent souvent les meilleures sorties de station à emprunter, ou même le bon wagon pour un changement optimisé.
Naver Map est réputée pour son interface claire, son support multilingue et ses fonctions avancées comme la réalité augmentée pour la marche à pied et l’intégration avec des services de commande. KakaoMap, quant à elle, est souvent jugée plus précise pour les horaires et l’arrivée des bus, et bénéficie d’une excellente intégration avec l’écosystème Kakao, notamment via Kakao T pour les taxis et KakaoTalk pour le partage de position.
Dans la pratique, de nombreux voyageurs installent les deux et les utilisent en complément. À côté, des applications dédiées comme Subway Korea, KakaoMetro ou Smarter Subway sont utiles pour les plans de métro, tandis que Papago (Naver) rend de grands services pour traduire panneaux, tickets et annonces.
Règles d’étiquette et conseils pratiques
Au-delà des aspects techniques, bien utiliser les transports en commun en Corée du Sud, c’est aussi respecter les codes sociaux qui les régissent.
Quelques principes transversaux :
Pour un trajet agréable et respectueux de tous, adoptez ces bonnes pratiques : parlez à voix basse et coupez les sonneries bruyantes ; laissez la priorité aux personnes âgées, aux femmes enceintes et aux personnes handicapées. Dans les rames pleines, évitez de vous étaler physiquement (jambes ou bagages). Il est également conseillé d’éviter d’acheter auprès des vendeurs ambulants dans le métro. Il est strictement interdit de fumer dans les stations ou les véhicules. Enfin, vérifiez systématiquement que vous avez bien validé votre carte de transport à l’entrée et à la sortie.
Pour les bus, un point essentiel : la plupart ne prennent plus du tout de cash, ou très rarement. Sans carte de transport, il est donc possible de se voir refuser l’embarquement. Dans les zones peu denses, il faut parfois faire un léger signe au conducteur pour qu’il s’arrête.
Numéro de la ligne d’assistance touristique en Corée du Sud, le Korea Travel Hotline, disponible en plusieurs langues pour toute question sur les transports.
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En maîtrisant ces outils – cartes, pass, métro, bus, KTX, AREX, applis – les transports en commun en Corée du Sud deviennent un allié plutôt qu’un casse-tête. Une fois la logique comprise, vous pourrez traverser Séoul aux heures de pointe, rejoindre Busan en KTX, explorer les campagnes en bus interurbain et enchaîner les correspondances comme un local, le tout avec un simple « bip » de carte et quelques gestes de politesse bien placés.
Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour s’installer en Corée du Sud, optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal international, formalités administratives, relocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.
Après analyse de plusieurs destinations attractives (Portugal, Émirats, Thaïlande, Corée du Sud), la stratégie retenue a consisté à cibler la Corée du Sud, combinant fiscalité compétitive pour certains revenus étrangers via la qualité de résident non habituel, absence d’impôt sur la fortune, sécurité juridique élevée, environnement technologique avancé et coût de la vie à Séoul encore inférieur à celui de Paris. La mission a inclus : audit fiscal pré-expatriation (exit tax ou non, conventions FR–KR), obtention du visa de résident long séjour (visa investisseur ou rentier), organisation de l’assurance santé locale et coordination avec la CPAM, transfert de la résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques), mise en relation avec un réseau local bilingue (avocat, immigration, banque privée) et intégration patrimoniale globale.
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