Voyager en Corée du Sud, c’est passer en quelques heures d’un palais royal du XVe siècle à une plage ultra‑moderne bordée de gratte‑ciel, puis à un village paysan figé dans le temps ou à un volcan classé par l’UNESCO. Pour tirer le meilleur d’un séjour, il faut accepter ce grand écart permanent entre tradition et ultra‑modernité. Parmi la multitude de lieux à voir, certains sites s’imposent clairement comme des passages obligés pour comprendre le pays, son histoire, sa culture et ses paysages.
Ce guide identifie les lieux incontournables en Corée du Sud, basé sur des données récentes de recherche touristique et patrimoniale. Il inclut les palaces de Séoul, la DMZ, les villages hanok, les plages de Busan, les paysages volcaniques de Jeju et les villages confucéens d’Andong. Ces sites figurent régulièrement parmi les ‘100 principaux sites à visiter’ et certains sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Séoul, cœur historique et culturel
Capitale hyperconnectée où vit près de la moitié de la population, Séoul est la porte d’entrée de la plupart des voyageurs. Derrière l’image de mégapole futuriste, la ville concentre un patrimoine unique de palais, de quartiers traditionnels et de marchés de rue.
Les cinq grands palais de la dynastie Joseon
Séoul abrite cinq palais royaux de la dynastie Joseon. Trois d’entre eux sont devenus des étapes presque incontournables : Gyeongbokgung, Changdeokgung et, dans une moindre mesure, Changgyeonggung. Ils permettent de saisir la manière dont l’élite gouvernait le royaume tout en respectant les principes confucéens et le rapport harmonieux à la nature.
Un atout pratique très apprécié des voyageurs : l’entrée dans tous les palais est gratuite pour les visiteurs portant le hanbok, le costume traditionnel que l’on peut louer dans les rues alentour. Un « Royal Palace Pass » vendus 6 000 KRW donne accès à quatre palais et au sanctuaire de Jongmyo, ce qui en fait l’un des meilleurs rapports qualité‑prix de la capitale pour les amateurs de patrimoine.
Gyeongbokgung, symbole de la Corée royale
Construit en 1395, Gyeongbokgung est le plus vaste et le plus emblématique des cinq palais. Son nom peut se traduire par « palais grandement béni par le ciel », ce qui résume bien son rôle : centre politique et culturel du royaume durant l’essentiel de la période Joseon.
Installé au pied des monts Bugaksan et Namsan, il s’étend aujourd’hui sur environ 410 000 m². On y trouvait autrefois plus de 500 bâtiments. Après l’incendie total de 1592 pendant les invasions japonaises, il reste en ruines pendant près de 270 ans, avant d’être reconstruit à partir de 1865 sous l’impulsion du prince régent Daewongun. Plus de 330 édifices sont alors rebâtis. Le XXe siècle lui inflige un nouveau traumatisme : pendant la colonisation japonaise, la plupart des pavillons sont démantelés et un immense bâtiment administratif colonial est édifié au cœur même du palais. Il sera finalement détruit dans les années 1990, ouvrant la voie à une vaste campagne de restauration encore en cours, avec l’objectif assumé de retrouver l’état du palais avant 1888.
Parmi les lieux à ne pas manquer à l’intérieur, plusieurs pavillons se distinguent pour leur valeur historique comme pour leur photogénie :
| Lieu clé | Rôle principal | Statut patrimonial |
|---|---|---|
| Geunjeongjeon | Salle du trône, utilisée pour les grandes cérémonies d’État | Trésor national |
| Gyeonghoeru | Pavillon sur étang destiné aux banquets officiels | Trésor national |
| Hyangwonjeong | Pavillon hexagonal sur une île, relié par un pont en bois | Trésor (cheminées d’Amisan) |
| Gangnyeongjeon | Quartiers privés du roi | Bien culturel |
| Gyotaejeon | Quartiers privés de la reine | Bien culturel |
| Geoncheonggung | Résidence secondaire bâtie pour le roi Gojong en 1873 | Lieu de l’assassinat de l’impératrice Myeongseong |
| Gwanghwamun | Porte principale au sud, maintes fois détruite et reconstruite | Restaurée en 2010 |
L’entrée coûte 3 000 KRW pour un adulte, sauf en hanbok. Tous les jours, un cérémonial très apprécié des visiteurs se déroule devant Gwanghwamun : la relève de la garde, à 10 h et 14 h, dans une mise en scène particulièrement soignée. Deux musées nationaux complètent la visite sur le site même du palais : le Musée du Palais National (au sud‑ouest) et le Musée National du Folklore (à l’est). Depuis 2018, une quatrième porte, Yeongchumun, a été ouverte au public, facilitant les flux de visiteurs.
Le palais de Gyeongbokgung à Séoul s’inscrit dans un ensemble historique plus vaste. Au nord se situait la résidence présidentielle, connue sous le nom de « Maison bleue ». Au sud s’étend la grande place de Gwanghwamun, où se dressent les statues du roi Sejong le Grand, à l’origine de l’alphabet coréen, et de l’amiral Yi Sun‑sin, héros naval. À quelques rues de là commence le quartier traditionnel de Bukchon, avec ses hanoks. Cet environnement illustre comment un monument patrimonial est connecté à des symboles politiques, culturels et résidentiels d’époques diverses.
Changdeokgung, le palais en harmonie avec la nature
Deuxième plus ancien palais de Séoul (1405), Changdeokgung a été longtemps considéré par les rois Joseon comme plus agréable à vivre que Gyeongbokgung, notamment pour la manière dont il s’insère dans la topographie. Là où le plan traditionnel impose des axes rectilignes, Changdeokgung épouse le relief de la colline, joue sur les perspectives et les alignements d’arbres. Cette harmonie unique lui vaut d’être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997.
Après la destruction de Gyeongbokgung en 1592, Changdeokgung devient pendant près de 270 ans la résidence principale de la cour, jusque dans les années 1860. Il sera à son tour remodelé sous la colonisation, mais conserve une grande partie de sa substance d’origine. Des membres de l’ancienne famille royale y ont habité jusque dans les années 1980, ce qui en fait un palais particulièrement « vivant » dans la mémoire coréenne.
L’entrée principale, Donhwamun, bâtie en 1412, est aujourd’hui la plus ancienne porte de palais encore debout à Séoul. De là, le visiteur traverse le pont de pierre Geumcheongyo, daté de 1411, puis découvre les grandes salles officielles comme Injeongjeon (salle du trône, classée Trésor national) ou Seonjeongjeon (bureau du roi, reconnu comme Trésor pour sa toiture de tuiles bleues).
Le Huwon, le jardin secret du palais, s’étend sur environ 78 acres et abrite plus de 160 espèces d’arbres.
Pour les visiteurs étrangers, des visites guidées gratuites en anglais du palais (hors jardin secret) sont proposées deux fois par jour, permettant de saisir les subtilités du plan, des rituels et du protocole Joseon.
Changgyeonggung et les « petits » palais
Juste à l’est de Changdeokgung, Changgyeonggung forme avec lui un vaste ensemble parfois appelé le « Palais de l’Est ». D’abord résidence secondaire et lieu de séjour pour les reines et veuves royales, il sera transformé à l’époque coloniale en parc public, avec zoo et grande serre. Aujourd’hui, on y trouve un grand étang (Chundangji), une atmosphère plus détendue et nettement moins de foule que dans les deux grands palais voisins. L’entrée est fixée à 1 000 KRW, avec la possibilité de suivre des visites guidées gratuites.
Deux autres palais complètent la constellation : Deoksugung, connu pour son ambiance très douce de nuit et sa cohabitation avec des bâtiments de style occidental, et Gyeonghuigung, le « palais de l’Ouest », modeste, partiellement reconstruit, accessible gratuitement et jouxtant le Musée d’Histoire de Séoul. Pour un voyageur curieux de l’histoire Joseon, ces cinq sites offrent un panorama complet de la vie de cour, des crises politiques et des reconstructions successives.
Les villages hanok de la capitale
Au‑delà des murailles royales, ce sont les quartiers traditionnels qui donnent chair au passé de Séoul. On y découvre l’architecture hanok, basée sur la chaleur du sol chauffé par ondol, les toits courbes en tuiles (giwa), les fenêtres en papier de mûrier (hanji) et les petites cours (madang) qui lient intérieur et extérieur.
Le plus célèbre est Bukchon Hanok Village, situé entre Gyeongbokgung et Changdeokgung. Historiquement, ce quartier concentrait les résidences des hauts fonctionnaires et aristocrates ; aujourd’hui il regroupe plus de 900 hanok, dont beaucoup sont encore habités. D’autres servent de maisons d’hôtes, de salons de thé ou de centres culturels. L’affluence touristique a obligé la municipalité à encadrer la fréquentation avec des horaires de visite recommandés (10 h – 17 h) et des campagnes de sensibilisation pour le respect du calme des résidents.
Autour de Bukchon, d’autres ensembles de hanok offrent des balades plus calmes : Seochon à l’ouest de Gyeongbokgung, Ikseon-dong avec ses ruelles, cafés et boutiques, Namsangol Hanok Village au pied du mont Namsan présentant des maisons de différentes époques, et Eunpyeong Hanok Village au nord, en contrebas de la montagne.
Ces quartiers sont aussi des lieux privilégiés pour vivre une nuit dans un hanok. On y dort sur un matelas posé directement sur le sol chauffé, dans une pièce minimaliste mais souvent équipée de confort moderne (Wi‑Fi, climatisation, salle de bain). Les prix varient de moins de 100 dollars la nuit dans une pension familiale à plusieurs centaines d’euros pour des propriétés historiques restaurées par des maîtres charpentiers, parfois citées dans des guides gastronomiques ou hôteliers internationaux.
Marchés de rue : manger Séoul à même l’étal
Impossible de parler de sites incontournables sans évoquer les marchés de rue, véritables institutions à la fois culinaires et sociales.
Gwangjang Market, ouvert en 1905 dans le centre historique (Jongno‑gu), est souvent présenté comme le plus ancien marché permanent de la capitale, et l’un des plus grands du pays. Près de 5 000 échoppes s’y succèdent, entre stands de tissus, boutiques de hanbok et surtout, allées dédiées à la nourriture. On y sert sans relâche bindaetteok (crêpes épaisses de haricots mungo), mayak gimbap (mini rouleaux de riz « addictifs »), tteokbokki en sauce rouge pimentée, kalguksu (soupe de nouilles découpées au couteau) et mandu (raviolis), sans oublier des plats plus audacieux comme le yukhoe (tartare de bœuf), le sannakji (poulpe vivant coupé en morceaux) ou les crabes crus marinés au soja. Le marché a gagné une notoriété mondiale après ses apparitions dans plusieurs émissions Netflix, mettant notamment en lumière la cuisinière Cho Yonsoon et sa soupe de nouilles.
Plus au sud, dans le quartier commerçant de Myeongdong, le marché de nuit transforme les rues piétonnes en festival permanent de street food entre 17 h et 1 h du matin. L’ambiance est plus « pop », très tournée vers les photos : pommes de terre en spirale frites sur brochette, gaufres en forme de poissons, hotteok croustillants, gyeran‑ppang (petit pain garni d’un œuf entier), brochettes de bœuf ou de fruits confits, corn‑dogs relookés et homards gratinés au fromage s’alignent dans un décor de néons. Là où Gwangjang cultive son côté brut et authentique, Myeongdong fait figure de laboratoire gourmand parfaitement calibré pour les réseaux sociaux.
Ces marchés incarnent une facette essentielle du voyage en Corée : la cuisine de rue comme porte d’entrée sur la culture locale, bien plus accessible que les restaurants gastronomiques pour un budget modeste.
La DMZ, frontière figée et attraction inattendue
À moins d’une heure et demie de route au nord de Séoul, la DMZ (Demilitarized Zone) s’étire comme une cicatrice de 250 km de long et 4 km de large entre les deux Corées. Créée en 1953 par l’accord d’armistice qui met fin aux combats de la guerre de Corée sans traité de paix, elle est aujourd’hui à la fois l’une des frontières les plus militarisées au monde et une destination touristique majeure, avec plus de 1,2 million de visiteurs étrangers chaque année.
Comprendre la DMZ : de la guerre à l’écologie
Après la libération de la péninsule de l’occupation japonaise en 1945, le pays est divisé le long du 38e parallèle : au nord, la zone d’influence soviétique, au sud, l’administration américaine. En 1950, l’invasion du Sud par le Nord déclenche la guerre de Corée, qui fera plus de deux millions de morts en trois ans. L’armistice de 1953 fixe une nouvelle ligne de front – la Ligne de démarcation militaire – et instaure de part et d’autre cette zone tampon démilitarisée, où aucune armée ne peut stationner officiellement.
Ironie de l’histoire, cette bande de terre interdite aux civils pendant des décennies est devenue un sanctuaire écologique en raison de l’absence d’urbanisation, du retour de certaines espèces animales et de la préservation de zones humides. Cette dimension environnementale est désormais mise en avant dans certains parcs et musées situés aux portes de la DMZ.
Sites emblématiques à visiter
La DMZ ne se visite pas en autonomie : il est obligatoire de réserver un tour guidé auprès d’un opérateur agréé. La plupart des excursions partent de Séoul, durent de 5 à 10 heures, coûtent entre une trentaine et près de 200 dollars selon qu’il s’agit d’un groupe ou d’un tour privé, et incluent plusieurs sites emblématiques situés dans la province de Gyeonggi ou de Gangwon.
Les étapes les plus fréquemment proposées pour structurer votre projet
Clarifier et formaliser les buts principaux à atteindre pour cadrer le projet.
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| Site DMZ / environs | Ce que l’on y voit ou apprend |
|---|---|
| Imjingak (Parc Pyeonghwa‑Nuri) | Mémoriaux, train figé, drapeaux, esplanade dédiée à la réunification |
| Pont de la Liberté | Pont par lequel près de 13 000 prisonniers de guerre ont regagné le Sud en 1953 |
| 3ᵉ tunnel d’infiltration | Tunnel creusé par le Nord, 1,7 km de long, 73 m sous terre, visite en casque |
| Observatoire Dora | Plateforme équipée de longues‑vues pour apercevoir le Nord (Kaesong, village de propagande) |
| Gare de Dorasan | Gare « symbolique » présentée comme dernier arrêt du Sud avant le Nord |
| Village de la Réunification | Petite communauté agricole dans la zone de contrôle civil, près de la DMZ |
| Musées de la DMZ | Expositions sur la guerre, les tunnels, la vie des soldats |
Jusqu’en 2023, certains tours incluaient la JSA (Joint Security Area) de Panmunjom, seule zone où l’on pouvait physiquement marcher entre les deux Corées, à travers les célèbres baraquements bleus. À la suite d’un incident impliquant un militaire américain ayant franchi la frontière, ces visites sont suspendues depuis juillet 2023 et leur réouverture reste incertaine.
La logistique est très encadrée : passeport obligatoire, points de contrôle militaires, dress‑code strict (pas de tenues trop décontractées ou provocantes), règles de photographie variables selon les endroits. La descente dans le troisième tunnel est parfois éprouvante, l’équivalent d’une vingtaine d’étages à gravir au retour. Malgré ces contraintes, l’expérience est souvent décrite comme l’une des plus marquantes d’un séjour, car elle met en perspective la guerre de Corée, toujours techniquement en cours faute de traité de paix, et la division d’innombrables familles depuis plus de 70 ans.
Les villages hanok et la vie confucéenne : Andong et Jeonju
Si Séoul permet de frôler les hanok des élites urbaines, ce sont les villages traditionnels de province qui donnent la meilleure idée de la société confucéenne structurée par les grandes lignées familiales. Deux d’entre eux ressortent comme des étapes majeures : Jeonju, immense quartier hanok vivant, et surtout le village d’Hahoe près d’Andong, classé à l’UNESCO.
Hahoe Folk Village, bijou confucéen sur une boucle de rivière
À 24 km à l’ouest du centre d’Andong, dans la province de Gyeongsang du Nord, le village d’Hahoe (안동 하회마을) est sans doute l’un des plus fascinants de Corée. Son nom combine « ha » (rivière) et « hoe » (tourner, revenir), en référence à la Nakdonggang qui enserre le village dans une boucle en forme de S. L’ensemble est protégé par une géographie spectaculaire : au nord, la falaise de Buyongdae, au sud le mont Namsan, sur les côtés les pentes boisées du mont Hwasan et une forêt de pins (Mansongjeong), avec de grandes plages de sable au bord de l’eau.
Fondé aux XIVe‑XVe siècles par le clan Ryu de Pungsan, Hahoe est demeuré jusqu’à aujourd’hui un village de lignée, où environ 70 % des habitants sont encore des descendants de ce même clan. Cette continuité sociale en fait un conservatoire exceptionnel de la culture aristocratique confucéenne de la première période Joseon. Le plan même du village obéit aux principes de pungsu (le feng shui coréen), cherchant à aligner les flux d’énergie entre montagnes, eau et constructions. Vu du ciel, le tracé évoque un lotus ou deux virgules imbriquées, comme le symbole du taeguk sur le drapeau.
Le village se divise en deux moitiés bien distinctes : Namchon (au sud), où vivaient les descendants de la branche principale du clan, et Bukchon (au nord), occupé par une lignée secondaire issue du Premier ministre Yu Seong‑ryong. On y compte 124 maisons, dont six sont classées au plus haut niveau patrimonial (Trésors nationaux ou biens folkloriques importants).
Village de Hahoe, division et patrimoine
– Yangjindang, grande demeure de la branche aînée au nord (Trésor n° 306)
– Pikchondaek, autre maison de prestige au nord (Important Folklore Material n° 84)
– Chunghyodang, manoir érigé en l’honneur de Ryu Seong‑ryong au sud (Trésor n° 414)
– Namchondaek, maison notable du sud (Important Folklore Material n° 90)
Les matériaux et techniques de construction sont emblématiques des hanok Joseon : charpentes en bois, murs de terre et de pierre, toits en tuiles (giwa) pour les familles aristocratiques, toits de chaume (choga) pour les anciens serviteurs, chauffages par ondol, séparation stricte des espaces masculins (sarangchae) et féminins (anchae) en accord avec le confucianisme. Certaines méthodes architecturales, disparues ailleurs avec la modernisation, ont été conservées ici.
Au sein du village, un arbre vieux de six siècles, un orme zelkova nommé Samsindan, est vénéré comme la demeure de la déesse Samsin protectrice des naissances. Ce mélange de confucianisme et de croyances populaires se retrouve dans les rites encore pratiqués, notamment le célèbre Hahoe Byeolsingut Talnori, drame masqué classé patrimoine culturel immatériel national. À l’origine, il s’agissait d’un rite chamanique visant à honorer les esprits protecteurs de la communauté, conjurer les malheurs, appeler la paix et de bonnes récoltes. La pièce, jouée avec des masques sculptés en bois d’aulne, se caractérise par une satire féroce des puissants et des contradictions sociales. Interrompue en 1928 sous la colonisation japonaise, elle a été ressuscitée et se joue aujourd’hui lors du grand Festival international des danses masquées d’Andong, mais aussi en plus petits formats plusieurs fois par semaine selon les saisons. Les masques eux‑mêmes sont classés Trésor national.
L’importance patrimoniale du site a valu à Hahoe d’être reconnu comme bien folklorique national en 1984, puis d’être inscrit conjointement avec le village de Yangdong sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010, dans la catégorie « villages historiques de Corée ».
Le village attire environ un million de visiteurs par an et figure presque systématiquement dans les listes des « 100 sites à visiter absolument » en Corée. Il se visite à pied, après un trajet d’environ une heure en bus depuis Andong (ligne 246, au départ de la gare ou du terminal). À l’arrivée, il faut encore marcher un quart d’heure depuis le centre d’accueil pour rejoindre l’entrée du village, ou bien prendre une navette. Depuis 2021, les véhicules de type voiturettes de golf sont interdits à l’intérieur, par souci de préservation. Le billet d’entrée – autour de 5 000 KRW selon les sources – inclut la visite du village et celle du musée du masque.
Pour admirer le plan de Hahoe dans son écrin de rivière, beaucoup de visiteurs empruntent un petit bateau pour traverser la Nakdong et grimper sur la falaise de Buyongdae, d’où la vue panoramique est spectaculaire. Cette traversée dépend toutefois des conditions météorologiques et du niveau de l’eau.
Hahoe a accueilli deux invités de marque internationaux : la reine Élisabeth II en 1999 et le président américain George H. W. Bush en 2005.
Andong, capitale de l’« esprit coréen »
Autour de Hahoe, la ville d’Andong elle‑même mérite plusieurs jours si l’on s’intéresse au confucianisme et aux traditions lettrées. Elle concentre près de 22 musées et se plaît à se présenter comme une « ville musée à ciel ouvert », avec environ deux millions de visiteurs annuels. Deux sites majeurs de la région figurent également sur la liste de l’UNESCO : le temple Bongjeongsa, qui abrite le plus ancien bâtiment en bois du pays (Geuknakjeon), et surtout Dosan Seowon, académie confucéenne fondée par le grand penseur Yi Hwang et inscrite en 2019 parmi les neuf seowon néo‑confucéennes patrimoniales.
La région d’Andong est aussi réputée pour ses spécialités gastronomiques, comme l’Andong soju (alcool traditionnel) et l’Andong jjimdak (poulet braisé à la sauce soja et aux légumes), ainsi que pour son environnement naturel entre les monts Taebaeksan et Sobaeksan, autour du lac Andong et de vergers de pommes, melons, poires et kakis.
Jeonju Hanok Village, capitale du bibimbap
Plus au sud‑ouest, Jeonju abrite le plus grand village hanok du pays, avec plus de 700 à 800 maisons traditionnelles groupées dans un même quartier. À la différence de Hahoe, il ne s’agit pas d’un village de clan figé, mais d’un centre urbain vivant où se mêlent ateliers d’artisans, cafés, marchés, centres culturels et une multitude de pensions et hôtels hanok.
Jeonju revendique aussi le titre de berceau du bibimbap, ce grand bol de riz mélangé à des légumes, parfois servi dans un bol brûlant en pierre. Le village accueille divers festivals, dont un festival de fleurs de prunier au printemps, et constitue une base idéale pour une ou deux nuits dans une maison traditionnelle – plusieurs adresses proposent des chambres à des prix très raisonnables, parfois autour de 30 à 40 dollars la nuit.
Busan et Haeundae : la Corée tournée vers la mer
Deuxième ville du pays, Busan incarne la facette maritime de la Corée : grandes plages urbaines, marchés aux poissons géants, temples accrochés à la falaise au bord de l’eau. Parmi ses quartiers, Haeundae s’impose comme la vitrine balnéaire la plus célèbre, à la fois pour les Coréens et pour les visiteurs étrangers.
Haeundae Beach, 1,5 km de sable au cœur de la ville
Située dans l’arrondissement de Haeundae‑gu, la plage de Haeundae s’étire sur environ 1,5 km. Sable blanc et doré, eau relativement calme et peu profonde, front de mer ourlé de gratte‑ciel et d’hôtels de luxe : tout concourt à en faire l’une des plages les plus célèbres du pays, attirant plus de 10 millions de visiteurs par an.
Pour vous rendre à la plage de Haeundae à Busan, plusieurs options de transport sont disponibles. En métro, prenez la ligne 2 (ligne verte) jusqu’à la station Haeundae, puis marchez quelques minutes le long de l’avenue commerçante Gunam‑ro, qui mène directement à la mer. En bus, plusieurs lignes desservent le quartier : le bus 307 assure une liaison directe depuis l’aéroport international de Gimhae, le bus express 1001 connecte Haeundae au centre de Busan et à la plage de Gwangalli, et le bus 1003 part de la gare de Busan pour un trajet d’environ 45 minutes. En taxi depuis la gare, comptez environ 40 minutes de route.
L’accès à la plage est gratuit et possible toute l’année ; seule la baignade est réglementée et officiellement autorisée pendant la haute saison estivale, généralement de fin juin à fin août. Le reste du temps, Haeundae reste un lieu de promenade, de jogging, de contemplation de la mer ou d’événements culturels.
Un littoral truffé d’activités
Le succès de Haeundae tient aussi au nombre impressionnant d’activités et de sites dans un rayon très réduit. Sur la plage même se trouve l’aquarium SEA LIFE, qui présente plus de 10 000 créatures de 250 espèces différentes, dans des bassins spectaculaires et un tunnel vitré sous‑marin. À quelques pas, un centre de bains de pieds gratuit utilise l’eau thermale de la région, à côté de l’office de tourisme.
En arrière-plan de la plage se trouve la tour LCT « The Sharp », le plus haut gratte-ciel de Busan (411,6 m). Elle abrite l’observatoire Busan X the SKY (du 98e au 100e étage) avec sa passerelle de verre « Shocking Bridge », des installations artistiques, des restaurants et le Starbucks le plus haut du monde. À proximité, les familles peuvent visiter le parc à thème Lotte World Adventure Busan (ouvert en 2022) ou essayer les descentes en luge sur roues de Skyline Luge Busan.
Le long du littoral, plusieurs promenades aménagées multiplient les points de vue :
| Lieu / itinéraire | Particularités |
|---|---|
| Dongbaekseom (île Dongbaek) | Ancienne île reliée au continent, sentiers côtiers et forêt de camélias |
| Haeundae Blueline Park | Parc côtier avec deux transports touristiques (Beach Train & Sky Capsule) |
| Busan Green Railway | 4,8 km de marche sur ancienne voie ferrée entre Mipo et Songjeong |
| Moontan Road | Sentier forestier de 3 km parallèle en partie à la Green Railway |
| Dalmaji‑gil | Route panoramique bordée de cerisiers, reliant Haeundae à Songjeong |
| Cheongsapo Daritdol Observatory | Passerelle vitrée en surplomb de la mer, accessible via le Beach Train |
Le Haeundae Blueline Park est devenu une attraction en soi : un petit train côtier longe 5 km de littoral entre Haeundae et Songjeong, alors qu’un système de cabines panoramiques colorées (Sky Capsule) circule sur 2,3 km entre les gares de Mipo et Cheongsapo. La vitesse lente de ces capsules (2 à 4 personnes) permet de profiter pleinement du paysage marin.
À l’extrémité ouest de la plage, Dongbaekseom – surnommée l’île des camélias – offre une boucle de promenade de 30 à 50 minutes entre sentier boisé, bords de falaises, phares et point de vue sur le front de mer et le quartier de Marine City. On y trouve aussi le Nurimaru APEC House, bâtiment construit pour accueillir le sommet de l’APEC en 2005 et transformé en musée.
Par temps clair, il est possible d’apercevoir depuis Busan la silhouette de l’île japonaise de Tsushima (Daemado), située à environ 50 km. Cette vue illustre la position stratégique de Busan sur les routes maritimes de l’Asie du Nord-Est.
Festivals et vie nocturne
Haeundae ne se contente pas de ses paysages : le quartier vit au rythme de nombreux festivals. En mai, un grand festival du sable transforme la plage en galerie de sculptures éphémères monumentales. Pendant l’été, la plage participe au vaste Busan Sea Festival, qui coordonne animations, concerts et activités nautiques sur plusieurs plages de la ville (Haeundae, Gwangalli, Songdo, Dadaepo et Songjeong). En hiver, la Haeundae Lights Festival illumine la plage et l’avenue Gunam‑ro de décorations lumineuses entre la mi‑novembre et la fin janvier, tandis qu’un festival de nage en eau froide – Polar Bear Swim – défie les plus courageux en décembre. Enfin, voir le premier lever de soleil de l’année depuis Haeundae est devenu un rituel populaire du Nouvel An.
Le soir, la plage et les rues adjacentes s’animent : bars, clubs, karaokés, restaurants de fruits de mer et stands de rue attirent autant de locaux que de visiteurs. Un « village » de tentes orange, Haeundae Pojangmacha‑chon, s’installe la nuit sur le sable pour servir coquillages, poissons grillés et soju. Au marché traditionnel de Haeundae, on peut goûter à de multiples plats de rue, dont un hotteok « de luxe » devenu une attraction à lui seul.
Jeju, l’île volcanique classée à l’UNESCO
Au sud de la péninsule, Jeju est à la fois la plus grande île de Corée du Sud et sa plus petite province. Sa forme ovale (environ 70 km d’est en ouest, 30 km du nord au sud) couvre près de 1 846 km², soit environ trois fois la superficie de Séoul. Surnommée « l’île des Dieux », elle s’est forgée une réputation de destination de lune de miel, de vacances en famille et de paradis pour randonneurs.
Un triple couronnement par l’UNESCO
Jeju a la particularité rare d’avoir obtenu une « triple couronne » de l’UNESCO : une inscription au patrimoine mondial naturel, un classement en réserve de biosphère et une intégration au réseau des Géoparcs mondiaux. Elle a également été retenue parmi les « Nouvelles 7 merveilles de la nature ».
Le site « Île volcanique de Jeju et tunnels de lave » est inscrit au patrimoine mondial naturel depuis 2007, première reconnaissance de ce type pour la Corée. Il couvre trois ensembles majeurs sur près de 18 846 hectares (soit plus de 10 % de la surface de l’île), choisis pour la qualité de leurs paysages et leur intérêt géologique : le volcan Hallasan au centre, le système de tunnels de lave de Geomunoreum au nord‑est et le cône tufique de Seongsan Ilchulbong à l’est.
Hallasan, toit de la Corée
Point culminant du pays avec 1 947 à 1 950 m d’altitude selon les sources, le mont Hallasan se dresse au centre de l’île comme un immense bouclier volcanique. Sa particularité est de s’être formé sur une croûte continentale fixe au‑dessus d’un point chaud, phénomène rare à l’échelle de la planète. Au sommet, un large cratère circulaire renferme un lac, Baengnokdam (« lac du cerf blanc »), d’environ 700 m de largeur est‑ouest, 500 m nord‑sud, 111 m de profondeur et 1 720 m de circonférence.
Superficie en kilomètres carrés de la réserve naturelle de l’île de Jeju, classée depuis 1966.
Hallasan se caractérise également par un nombre record de volcans secondaires : pas moins de 368 cônes – appelés oreum dans le dialecte local – ponctuent les flancs de l’île, un rapport exceptionnel au regard de la surface totale. Certains sont de simples cônes de scories, d’autres des cônes ou anneaux de tuf.
Les tunnels de lave de Geomunoreum
Au nord‑est de l’île, le système de tunnels de lave issus du volcan Geomunoreum est considéré comme l’un des plus impressionnants au monde. Formés par des coulées de lave entre 300 000 et 100 000 ans avant notre ère, ces conduits souterrains s’étirent sur environ 36 km en trois réseaux principaux, depuis le cône volcanique (465 m d’altitude) jusqu’au littoral.
Ces grottes se distinguent par une abondance exceptionnelle de concrétions calcaires (stalactites, coulées, « coraux de grotte », colonnes) sur leurs parois et sols. Cette variété et cette densité de formations, typiques des grottes de calcaire, contrastent avec la roche basaltique sombre environnante et sont uniques parmi les grottes de lave connues.
Cinq tunnels majeurs sont intégrés au périmètre du patrimoine mondial :
– Manjanggul, long de 7 416 m, accessible sur une portion aménagée révélant stalactites de lave, colonnes, ponts et même une cascade fossilisée
– Gimnyeonggul, surnommé « grotte du serpent » pour son tracé sinueux
– Bengdwigul, labyrinthe complexe abritant des espèces endémiques de poissons et d’araignées
– Dangcheomuldonggul et Yongcheondonggul, aux concrétions spectaculaires et à un lac souterrain
Seule une faible partie de ce réseau est ouverte au public, afin de limiter les impacts de la fréquentation.
Seongsan Ilchulbong, la montagne du lever de soleil
À l’extrémité est de Jeju, Seongsan Ilchulbong est un cône de tuf né d’une éruption sous‑marine de type surtseyen entre 120 000 et 50 000 ans. Il s’élève à 179 m au-dessus du niveau de la mer, avec un cratère quasi circulaire de 570 m de diamètre et 90 m de profondeur. Les vagues ont entamé trois de ses flancs, mettant à nu les strates de cendres et de projections, ce qui en fait un livre ouvert pour les géologues.
À l’origine isolé au large, le cône est désormais rattaché à Jeju par une langue de sable large de 500 m, résultat de dépôts marins sur 1,5 km. Il est surtout célèbre pour ses panoramas à l’aube : chaque Nouvel An, un festival du lever de soleil y rassemble des foules venues saluer la première lumière de l’année. L’ascension emprunte un escalier raide et demande 45 minutes à une heure selon la condition physique.
Plages, cascades, villages et haenyeo
Au‑delà de ces trois sites UNESCO, Jeju regorge d’autres lieux qui justifient trois bonnes journées sur place, d’autant que le réseau de bus, assez peu fréquent, rend la location de voiture ou de scooter très attractive.
L’île de Jeju offre une grande diversité de paysages côtiers. Pour les plages, on trouve notamment Jungmun (très fréquentée), Hamdeok (aux eaux turquoises et calmes, très appréciée), Hyeopjae, Woljeongri et la plage de sable noir de Samyang. Le site des falaises de Yongmeori présente un front de mer spectaculaire. Parmi les cascades emblématiques, on retient Cheonjeyeon (trois chutes dans un canyon aux eaux bleues), Cheonjiyeon (accessible et illuminée la nuit) et Jeongbang, l’une des rares cascades d’Asie à se jeter directement dans la mer.
Les forêts complètent le tableau, avec par exemple la forêt écologique de Halla ou l’ancien massif de Gotjawal, où pousse une forêt primaire d’arbres à noix de muscade. Sur le plan culturel, plusieurs villages comme Seongeup perpétuent des architectures uniques de maisons en lave et chaume, avec des murets de pierres volcaniques et un mode de vie agricole raconté dans un centre d’interprétation.
Les statues de pierre Dol Hareubang – littéralement « grands‑pères de pierre » – ponctuent de nombreux sites. Ces 45 statues d’origine, taillées dans le basalte, étaient perçues comme protectrices et porteuses de fertilité. Enfin, les haenyeo, ces femmes plongeuses qui récoltent abalone, algues et coquillages sans bouteille, sont devenues un symbole fort de Jeju : la plupart ont plus de 60 ans, certaines continuent à plonger dans leurs 80 ans. Leur culture a été reconnue par l’UNESCO comme patrimoine immatériel, et des démonstrations sont organisées dans certains villages côtiers.
Les sites UNESCO, colonne vertébrale d’un itinéraire
Au‑delà de Jeju, la Corée du Sud compte aujourd’hui 17 sites inscrits au patrimoine mondial, dont 15 culturels et 2 naturels. Beaucoup figurent aussi dans la liste nationale des 100 principaux sites touristiques, offrant un excellent fil conducteur pour organiser un grand voyage à travers le pays.
Parmi les plus marquants, plusieurs se détachent par leur accessibilité et leur intérêt pour un premier séjour :
La Corée du Sud abrite plusieurs sites culturels et naturels inscrits à l’UNESCO, témoignant de son histoire riche et de sa biodiversité.
Ensemble historique décrit comme un ‘musée à ciel ouvert’, incluant tumuli royaux (Daereungwon), temples (Bulguksa), la grotte de Seokguram, l’observatoire Cheomseongdae et l’étang Donggung et Wolji.
Remparts du XVIIIe siècle s’étendant sur 5,5 km autour du centre-ville, offrant des vues sur le palais secondaire Hwaseong Haenggung.
Sept temples bouddhistes illustrant la continuité de cette tradition dans des sites naturels spectaculaires.
Comme Dosan Seowon près d’Andong, elles témoignent de la culture lettrée qui a structuré la société Joseon.
Site naturel sur la côte sud-ouest, zone humide cruciale pour des milliers d’espèces, notamment des oiseaux migrateurs.
Pour le voyageur qui souhaite articuler son itinéraire autour de ces lieux, la carte des sites UNESCO se combine naturellement avec les grandes villes (Séoul, Busan, Gyeongju, Jeju, Andong, Suwon) et les parcs nationaux (Seoraksan, Bukhansan, Jirisan, Naejangsan), créant un maillage presque complet du territoire.
Quand partir et comment structurer son voyage
La Corée du Sud est un pays de quatre saisons très marquées. Les périodes généralement recommandées pour voyager sont le printemps (mars‑mai) et l’automne (septembre‑novembre), où les températures restent douces, le ciel souvent dégagé et les paysages particulièrement spectaculaires avec les cerisiers en fleurs ou les érables flamboyants. L’été, surtout juillet‑août, est chaud, humide, fréquemment arrosé par la mousson, ce qui complique la visite des sites en plein air (palais, DMZ, villages) mais convient bien à un séjour balnéaire à Busan ou Jeju. L’hiver est rigoureux, surtout dans le nord et en montagne, mais favorable aux sports d’hiver, notamment en province de Gangwon, où se trouvent plusieurs stations olympiques.
Les fêtes majeures de Seollal (Nouvel An) et Chuseok entraînent d’importants déplacements intérieurs et la fermeture de nombreux commerces. Il est généralement conseillé de les éviter pour un premier voyage, sauf si l’on souhaite vivre cette expérience au sein d’une famille coréenne.
Pour la durée, les études touristiques recommandent un minimum de 5 à 7 jours pour une première découverte concentrée sur Séoul et ses alentours (palais, DMZ, Nami, marchés), et deux à trois semaines pour une boucle plus complète incluant Busan, Gyeongju, Andong ou Jeju. Le réseau de trains à grande vitesse (KTX) et les compagnies aériennes intérieures – particulièrement sur l’axe Séoul–Jeju, considéré comme la ligne aérienne la plus fréquentée au monde – facilitent grandement les déplacements.
Des marchés de Séoul aux falaises de Jeju : un pays de contrastes
Qu’on traverse le pont de la Liberté face à la DMZ, qu’on gravisse les escaliers d’Injeongjeon à Changdeokgung, qu’on se perde entre les stands bondés de Gwangjang Market ou qu’on contemple la plage de Haeundae depuis une capsule colorée, un même fil rouge apparaît : la Corée du Sud combine une densité exceptionnelle de sites d’intérêt et une capacité rare à faire coexister passé et futur sur un même territoire réduit.
Les sites incontournables de Corée du Sud révèlent l’histoire, les traditions et les enjeux contemporains du pays. Ils témoignent des cicatrices de la guerre, de la force du confucianisme, de la créativité culturelle et des défis environnementaux. Le pays offre des contrastes saisissants, des hanoks ancestraux d’Andong aux volcans classés à l’UNESCO, et des marchés de nuit futuristes aux villages traditionnels de femmes plongeuses.
C’est sans doute cette capacité à offrir, dans un pays très facile à parcourir, une telle variété d’expériences fortes qui explique pourquoi la Corée du Sud, longtemps ignorée par rapport à certains de ses voisins, s’impose désormais comme l’une des destinations les plus convoitées d’Asie. Pour qui prend le temps de combiner capitales, villages, littoraux et îles volcaniques, elle offre bien plus qu’une simple liste de « spots Instagram » : la sensation d’avoir traversé un pays en pleine transformation, solidement ancré dans son histoire, mais irrésistiblement tourné vers l’avenir.
Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.
Après analyse de plusieurs destinations attractives (Grèce, Chypre, Maurice, Corée du Sud), la stratégie retenue a consisté à cibler la Corée du Sud pour son régime d’imposition favorable aux résidents étrangers (exonérations partielles sur certains revenus de source étrangère pendant une période limitée), l’absence d’impôt sur la fortune et un environnement économique très dynamique (technologie, santé, immobilier). Le coût de la vie à Séoul reste inférieur aux grandes capitales européennes comparables et offre un accès facilité à l’Asie. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention du visa de résidence long séjour adapté, coordination avec CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français, mise en relation avec un réseau local bilingue (avocat, immigration, immobilier) et intégration patrimoniale globale (analyse, restructuration si nécessaire, transmission internationale).
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