Créer son entreprise à l’étranger quand on est expatrié : le guide complet pour entreprendre en Autriche

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer en Autriche avec l’envie de lancer son propre projet, c’est profiter d’un pays stable, au cœur de l’Europe, avec une économie solide, une forte culture de l’innovation et un niveau de vie parmi les plus élevés au monde. Mais c’est aussi entrer dans un environnement réglementaire très structuré, où la forme juridique choisie, le type de titre de séjour, la fiscalité et la sécurité sociale doivent être pensés ensemble dès le départ.

Bon à savoir :

Ce guide est conçu spécifiquement pour les expatriés, européens et non-européens, qui souhaitent créer une entreprise en Autriche. Il fournit une approche concrète et pratique pour comprendre les démarches à suivre.

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Pourquoi l’Autriche attire les entrepreneurs étrangers

L’Autriche coche pratiquement toutes les cases qu’un entrepreneur international peut rechercher : stabilité politique, économie robuste, cadre juridique prévisible, et accès direct au marché européen. C’est aussi un hub naturel entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale et orientale, avec la région DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) comme marché test de près de 100 millions de consommateurs.

Sur le plan macroéconomique, l’Autriche se distingue par :

Atouts économiques

Principaux facteurs de compétitivité et de développement d’une région ou d’un pays.

Économie diversifiée

Secteurs porteurs incluant les services, l’industrie, le tourisme et l’agriculture, assurant stabilité et résilience.

Main-d’œuvre qualifiée

Système éducatif orienté business et fort lien avec les entreprises via l’apprentissage et la formation duale.

Infrastructure dense

Réseaux de transport performants comprenant routes, rail et aéroports régionaux.

Hub logistique et commercial

Position géographique et économique clé pour le commerce international et la logistique.

La capitale, Vienne, concentre environ un tiers du PIB national et un quart des emplois, héberge de nombreuses organisations internationales (ONU, OSCE, OPEP) et attire aussi bien les sièges régionaux de multinationales que les jeunes pousses tech. Elle est régulièrement classée au sommet des classements de qualité de vie.

Pour un expatrié, cette combinaison – sécurité, niveau de vie, écosystème startup dynamique, fiscalité d’entreprise compétitive – en fait un lieu particulièrement attractif pour entreprendre.

Visas et titres de séjour : la porte d’entrée pour entreprendre

Avant même de parler de forme juridique ou de business plan, un point est crucial : le droit au séjour et au travail. Les règles sont totalement différentes selon que l’on est citoyen de l’UE/EEE/Suisse ou ressortissant d’un pays tiers.

Expatriés européens : liberté d’établissement, mais formalités à respecter

Les citoyens de l’UE, de l’EEE et de la Suisse peuvent s’installer et travailler en Autriche dans les mêmes conditions que les nationaux. Ils peuvent créer une entreprise, lancer une activité indépendante ou être salariés sans visa spécifique.

Au-delà de trois mois de présence, il faut cependant :

s’enregistrer via une attestation de séjour (Anmeldebescheinigung) ;

disposer d’une assurance maladie valable en Autriche ;

justifier de moyens de subsistance suffisants.

Pour la création d’entreprise, les mêmes règles s’appliquent que pour un Autrichien : choix de la forme juridique, immatriculation, obtention d’une licence commerciale le cas échéant, enregistrement fiscal et social.

Ressortissants de pays tiers : miser sur la Red-White-Red Card

Pour les expatriés non-européens, l’accès à l’entrepreneuriat passe presque toujours par l’obtention d’un titre de séjour ad hoc. La pièce centrale est la Red-White-Red Card, un permis de séjour et de travail fondé sur un système à points.

Exemple :

Les créateurs d’entreprise s’intéressent particulièrement à deux variantes spécifiques, bien que le contenu ne détaille pas précisément lesquelles. Ces options semblent offrir des avantages ou des caractéristiques adaptées aux besoins du lancement d’une nouvelle activité.

la Red-White-Red Card pour Start-up Founders ;

la Red-White-Red Card pour Self-Employed Key Workers.

S’y ajoutent d’autres options (permis de séjour pour activité indépendante temporaire, Business Visa de court séjour, etc.) utiles à différentes phases du projet.

La Red-White-Red Card pour Start-up Founders

Ce titre vise les fondateurs de startups innovantes, avec une approche très structurée :

le projet doit reposer sur le développement et la mise sur le marché de produits, services, procédés ou technologies innovants ;

le fondateur doit exercer une influence déterminante sur la gestion de la société ;

– un business plan cohérent et détaillé est obligatoire ;

– le projet doit générer un bénéfice macroéconomique significatif ou une forte valeur ajoutée pour l’économie autrichienne.

Sur le plan financier, il faut prouver un capital minimum :

au moins 30 000 € de capital social, dont au moins 50 % en fonds propres, selon certaines sources ;

– d’autres références citent 50 000 € comme seuil d’investissement pour ce type de visa, toujours avec une part minimale de fonds propres.

Le système à points est décisif : il faut obtenir au moins 50 points sur un maximum de 85, en fonction de quatre catégories :

CatégorieExemple de critèresPoints max.
QualificationsDiplôme universitaire 3+ ans, formation pro30
Expérience professionnelle1 point par demi-année d’expérience pertinente10
Compétences linguistiquesAllemand A2–C2, anglais B2, autres langues15
BonusCapital supplémentaire, incubateur, âge ≤35 ans30

Quelques repères concrets :

50 000

Un apport supplémentaire de capital d’au moins 50 000 € donne 10 points bonus dans le système de points.

La carte est d’abord délivrée pour une durée maximale de 24 mois. Après deux ans d’activité conforme au projet, le titulaire peut, sous conditions, demander une Red-White-Red Card Plus, qui ouvre un accès illimité au marché du travail autrichien.

La Red-White-Red Card pour Self-Employed Key Workers

Cette variante cible les indépendants dont l’activité a un impact économique particulièrement important. Les exigences financières sont plus élevées :

investissement minimal de 100 000 € ;

création ou sécurisation d’emplois en Autriche ;

transfert de nouvelles technologies ou savoir-faire.

Elle s’adresse davantage aux profils “business investor” ou à des experts de haut niveau capables de démontrer un effet structurant sur l’économie locale.

Autres titres de séjour utiles aux entrepreneurs

Pour des séjours plus courts ou préparatoires :

Astuce :

Pour les séjours professionnels de courte durée, le Business Visa (Schengen C) autorise un séjour jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours pour des activités telles que rendez-vous d’affaires, prospection ou participation à des salons. Pour les séjours de plus longue durée, le Visa D est un visa de long séjour qui permet d’entrer en Autriche pour plus de 90 jours, notamment dans l’attente de l’obtention d’un permis de séjour.

Il existe aussi un permis de résidence pour activité indépendante (au-delà de six mois sans installation durable), fondé sur un contrat de prestation spécifique et sur la prise de risque entrepreneurial réelle, sans intégration dans une autre entreprise comme salarié.

Procédure de demande et coûts

En règle générale, la première demande de Red-White-Red Card se fait :

en personne, auprès de l’ambassade ou du consulat autrichien compétent dans le pays d’origine ou de résidence légale ;

– ou directement auprès de l’autorité de résidence en Autriche si l’intéressé s’y trouve déjà légalement.

Le dossier est transmis au service public de l’emploi (AMS) qui évalue le bénéfice macroéconomique. Ce passage prend en moyenne trois semaines.

Les frais pour une Red-White-Red Card se décomposent ainsi :

Type de fraisMontant indicatif
Dépôt de demande Red-White-Red Card120 €
Redevance de délivrance20 €
Frais de personnalisation (biométrie, photo)20 €
Total carte (≥ 6 ans)160 €

À cela s’ajoutent les frais de visa D (référencés autour de 150 €), ainsi que les coûts de traduction, légalisation ou apostille des documents, souvent substantiels.

Choisir la bonne forme juridique pour son projet

Une fois le cadre migratoire clarifié, reste à structurer juridiquement l’activité. Ce choix est déterminant pour la fiscalité, la responsabilité, la crédibilité bancaire et la capacité à lever des fonds.

Panorama des principales structures en Autriche

Le droit autrichien offre un large éventail de formes juridiques, parmi lesquelles :

entreprise individuelle (Einzelunternehmen, EPU, e.U.) ;

société à responsabilité limitée (GmbH) ;

société par actions (AG) ;

Flexible Kapitalgesellschaft (FlexCo/FlexKapG) ;

sociétés de personnes (OG, KG, stGes, GesbR) ;

filiale ou succursale pour les sociétés étrangères ;

fondation privée (Privatstiftung), plus patrimoniale qu’opérationnelle.

Pour un expatrié qui lance une activité, les formes véritablement fréquemment utilisées sont l’entreprise individuelle, la GmbH, la FlexCo, la filiale d’une société étrangère, et selon les cas, une OG/KG.

L’entreprise individuelle : rapide, simple, mais risquée

L’entreprise individuelle est la forme la plus simple et la plus rapide à mettre en place :

aucune exigence de capital minimum ;

une simple déclaration d’activité (Gewerbeanmeldung) suffit généralement, parfois en moins de 24 h ;

– l’inscription au registre du commerce (Firmenbuch) n’est pas systématiquement requise.

En contrepartie :

Attention :

L’entrepreneur est personnellement et indéfiniment responsable des dettes de l’entreprise. Cette structure est perçue comme moins sérieuse par les banques et investisseurs qu’une société de type GmbH. De plus, l’imposition s’effectue via l’impôt sur le revenu, avec des taux progressifs pouvant atteindre 55% pour les tranches les plus élevées.

C’est une option adaptée :

aux freelances, consultants, experts libéraux ;

aux activités à faible risque financier ;

aux débuts d’un projet pour tester un marché à petite échelle.

Important pour les expatriés : les ressortissants étrangers doivent d’abord disposer d’un titre de séjour autorisant l’activité indépendante avant de pouvoir immatriculer une entreprise individuelle.

La GmbH : la référence des PME et des investisseurs étrangers

La société à responsabilité limitée autrichienne (GmbH) est la forme reine pour les PME et les implantations étrangères. Elle offre :

une personnalité juridique distincte de ses associés ;

une responsabilité limitée au montant des apports ;

une image professionnelle forte, une meilleure crédibilité bancaire ;

– la possibilité d’accueillir des investisseurs, d’embaucher, de se développer.

Depuis 2024, les conditions de capital ont été assouplies :

capital social minimum : 10 000 € ;

– au moins 5 000 € doivent être apportés en numéraire à la constitution ;

– le reste peut être apporté en espèces ou en nature (équipements, biens immobiliers, etc.).

Au plan pratique, créer une GmbH implique :

la rédaction des statuts (Gesellschaftsvertrag) sous forme d’acte notarié autrichien ;

l’inscription au registre du commerce (Firmenbuch), qui confère à la société sa personnalité juridique ;

la nomination d’au moins un gérant (Geschäftsführer).

Un point important pour les expatriés : au moins un gérant doit résider dans l’EEE ou en Suisse. En revanche, il n’y a pas d’exigence de nationalité ou de résidence pour les associés.

Sur le plan fiscal :

– la GmbH est soumise à l’impôt sur les sociétés, au taux standard de 23 % (taux réduit à partir de 2023–2024) ;

– les dividendes distribués supportent une retenue à la source (capital gains tax) de l’ordre de 27,5 % ;

– la société doit tenir une comptabilité en partie double selon les normes autrichiennes (Austrian GAAP), déposer ses comptes annuels au registre du commerce, et se soumettre à un audit pour les tailles importantes ;

– une taxe minimale d’impôt sur les sociétés est due même en cas de pertes (437,50 € par trimestre pour une GmbH, soit 1 750 € par an).

Les coûts de constitution (notaire, enregistrement, conseils) sont généralement compris entre 1 500 et 3 000 €, mais peuvent grimper vers 5 000 € selon la complexité. Il faut ajouter l’ouverture d’un compte bancaire professionnel et les honoraires comptables et fiscaux récurrents.

La FlexCo : le format “startup-friendly”

Depuis 2024, la Flexible Kapitalgesellschaft (FlexCo) apporte une option taillée pour les startups et PME innovantes, mélangeant traits de la GmbH et de la société anonyme :

Bon à savoir :

Le capital minimum d’une SAS est de 10 000 €, dont 5 000 € doivent être libérés en numéraire. L’apport minimal par associé est de seulement 1 €, facilitant ainsi l’entrée de petits investisseurs ou d’employés. Les procédures de transmission des parts sont simplifiées. Enfin, il est possible d’émettre des parts liées à la valeur de l’entreprise, une option intéressante pour mettre en place des dispositifs d’intéressement des salariés.

La FlexCo est assujettie à l’impôt sur les sociétés, avec un impôt minimal spécifique (500 € par an). Pour un expatrié qui vise une croissance rapide, des tours de table successifs et un plan d’intéressement salariés, c’est une structure particulièrement pertinente.

Autres formes : AG, partenariats, succursales

La société par actions (AG) suppose un capital de 70 000 €, une structure plus lourde (conseil de surveillance, audit obligatoire, publication) et s’adresse à des entreprises de plus grande envergure.

Les partenariats (OG, KG, stGes, GesbR) se distinguent par :

l’absence de capital minimum ;

la responsabilité illimitée de certains associés (gérants) ;

une fiscalité à l’impôt sur le revenu.

Ils sont davantage utilisés pour :

des associations d’experts (avocats, consultants) ;

des joint-ventures ;

des montages de type GmbH & Co KG (GmbH gérante, personnes physiques limited partners).

Pour les groupes étrangers, deux options dominent :

la filiale autrichienne, généralement sous forme de GmbH, entité juridiquement indépendante ;

– la succursale, simple prolongement d’une société étrangère, sans personnalité juridique propre, tenue de respecter le droit autrichien et de tenir une comptabilité séparée.

Démarches de création : du business plan au numéro de TVA

Quelle que soit la forme choisie, l’Autriche fonctionne sur une logique très procédurale. Les étapes se suivent, mais peuvent souvent être menées en parallèle, d’autant que de nombreux services sont digitalisés.

1. Élaborer un business plan solide

Pour un expatrié, le business plan n’est pas seulement un outil pour la banque ou les investisseurs ; il est aussi un document central pour :

la demande de visa (Start-up Founder, Self-Employed Key Worker) ;

– certaines aides publiques ou programmes d’incubation ;

l’évaluation du bénéfice macroéconomique par l’AMS.

Il doit couvrir : les aspects essentiels de la question en jeu, tout en tenant compte des différents points de vue et en s’assurant que toutes les informations pertinentes sont prises en compte.

l’analyse de marché et de concurrence sur le territoire autrichien (et éventuellement DACH) ;

– le positionnement et la proposition de valeur ;

– la stratégie de commercialisation ;

– le plan de financement (capital, prêts, subventions potentielles) ;

– les prévisions financières (compte de résultat, trésorerie, besoins en fonds de roulement).

2. Choisir la structure et fixer les paramètres de la société

Il s’agit notamment de déterminer :

Bon à savoir :

Pour créer une société en Autriche, plusieurs éléments juridiques et administratifs sont requis. Il faut définir la forme juridique (entreprise individuelle, GmbH, FlexCo, etc.), choisir et vérifier l’unicité de la dénomination sociale (sous certaines restrictions, comme pour l’usage du terme ‘Austria’), et déterminer l’adresse du siège social. La nomination des gérants est cruciale : une GmbH nécessite au moins un gérant résidant dans l’EEE ou en Suisse, et un gérant spécifique au sens du droit commercial peut être requis pour les activités réglementées. Enfin, la répartition du capital social entre les associés doit être établie.

3. Rédiger et faire authentifier les statuts

Pour les sociétés de capitaux (GmbH, FlexCo, AG, SE), les statuts doivent être établis sous forme d’acte notarié, ce qui implique :

le recours à un notaire autrichien ;

la possible utilisation d’une procuration si le fondateur n’est pas sur place ;

depuis 2022, dans beaucoup de cas, une procédure entièrement numérique (signature électronique qualifiée).

Les statuts doivent préciser notamment :

la dénomination et le siège ;

l’objet social ;

le montant du capital et la répartition des parts ;

l’organisation des organes (gérance, assemblées) ;

les règles de cession de parts.

4. Ouvrir un compte bancaire professionnel et libérer le capital

L’ouverture d’un compte bancaire en Autriche suppose de :

présenter les documents d’identité des associés et gérants ;

fournir les statuts (ou projet) ;

indiquer l’adresse du siège ;

afficher la provenance licite des fonds (lutte anti-blanchiment).

Une fois le compte ouvert, le capital social doit être versé (au moins le minimum en numéraire). La banque délivre ensuite une attestation de dépôt indispensable pour l’immatriculation au Firmenbuch.

5. Immatriculation au registre du commerce (Firmenbuch)

La demande d’inscription au Firmenbuch est déposée auprès du tribunal de commerce compétent. Elle comprend notamment :

Exemple :

Pour créer une société en Allemagne, plusieurs documents sont requis. Il faut notamment fournir l’acte constitutif et les statuts de la société, ainsi qu’une preuve du dépôt du capital social. La décision de nomination des gérants et un exemplaire de leurs signatures authentifiées sont également nécessaires. Dans le cas spécifique de l’ouverture d’une succursale, il faut joindre les statuts et documents de la société mère, traduits en allemand.

Une fois la société inscrite, elle reçoit un numéro d’enregistrement et acquiert pleine capacité juridique.

6. Obtenir la licence commerciale (Gewerbeberechtigung)

En Autriche, de nombreuses activités relèvent du régime des “professions commerciales” (Gewerbe). L’entreprise doit alors :

déposer une déclaration d’activité auprès de l’autorité de district (Bezirkshauptmannschaft ou Magistrat) ;

– pour les métiers réglementés (artisanat, professions techniques, santé, sécurité, etc.), prouver la qualification professionnelle (diplôme, expérience, maîtrise d’œuvre) ;

– nommer, si le dirigeant n’est pas qualifié ou n’a pas le droit de travailler, un gérant “sous droit commercial” (Gewerberechtlicher Geschäftsführer) employé au moins 20 h/semaine.

Le coût pour une activité “libre” est autour de 47,30 €. La procédure est gratuite pour l’enregistrement de base, mais certains métiers exigent des démarches supplémentaires et des assurances spécifiques.

7. Enregistrement fiscal et TVA

La société doit ensuite se faire connaître du Finanzamt :

demande de numéro fiscal (Steuernummer) ;

– si besoin, inscription à la TVA et obtention d’un numéro de TVA intracommunautaire (UID-Nummer).

35000

Seuil de chiffre d’affaires annuel pour l’exonération de TVA des petites entreprises jusqu’en 2024.

Les obligations déclaratives comprennent :

des déclarations de TVA mensuelles ou trimestrielles, selon le volume de chiffre d’affaires ;

une déclaration annuelle de TVA ;

une liasse fiscale annuelle (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu).

8. Enregistrement à la sécurité sociale

Pour les indépendants et entrepreneurs individuels, l’affiliation se fait principalement auprès de la caisse des indépendants (SVS), tandis que les salariés sont couverts par la caisse d’assurance maladie autrichienne (ÖGK) et d’autres organismes.

Pour la SVS, quelques repères utiles :

Élément (2025)Valeur approximative
Seuil de revenu annuel pour assujettissement6 613,20 €
Taux pension (retraite)18,5 %
Taux assurance maladie6,8 %
Taux provision retraite complémentaire1,53 %
Cotisation accident (forfait mensuel)12,07 €
Cotisation mensuelle minimale (indépendant)~159,93 €

Les contributions sont calculées sur une base provisoire puis régularisées a posteriori lorsque l’avis d’imposition définitif est disponible.

Pour les entreprises employant du personnel, il faut :

déclarer chaque nouvelle embauche à l’assurance sociale avant le premier jour de travail ;

verser les cotisations patronales (environ 38 % du salaire brut) couvrant retraite, maladie, chômage, accidents, etc. ;

– appliquer les règles strictes en matière de durée du travail, congés, protection de la maternité, etc. ;

Fiscalité et obligations comptables : ce que l’expatrié doit anticiper

Un des atouts de l’Autriche reste sa fiscalité d’entreprise relativement compétitive au sein de l’UE, même si la charge globale (cotisations sociales, TVA, fiscalité personnelle) impose une planification prudente.

Impôt sur les sociétés et fiscalité des dividendes

Les sociétés de capitaux (GmbH, FlexCo, AG, SE) sont imposées :

– à l’impôt sur les sociétés au taux standard de 23 % ;

– avec une cotisation minimale annuelle (1 750 € pour une GmbH, 3 500 € pour une AG, 500 € pour une FlexCo).

En cas de distribution de bénéfices, les associés supportent un impôt sur les gains en capital (retenue à la source) d’environ 27,5 %. Des conventions de non double imposition signées par l’Autriche avec de nombreux pays permettent de limiter la double imposition internationale.

Impôt sur le revenu pour les entrepreneurs individuels

Les entreprises individuelles et les associés de sociétés de personnes sont imposés à l’impôt sur le revenu, avec un barème progressif allant de 0 % à 55 %. Pour 2025, seuls les revenus supérieurs à 13 308 € sont imposables, avec un taux moyen pour beaucoup de freelances autour de 25 %, selon les déductions.

Bon à savoir :

Les charges professionnelles (loyer, frais de déplacement, équipement, assurances, formation, etc.) sont déductibles du bénéfice imposable. Pour simplifier le calcul, des régimes forfaitaires (6 % ou 12 % du chiffre d’affaires, sous certaines limites) peuvent être appliqués.

TVA : règles et seuils à connaître

Le taux normal de TVA est de 20 %, avec des taux réduits de 10 % et 13 % pour certains biens et services (tourisme, alimentation, culture, etc.).

Le régime “petite entreprise” :

exonère de TVA les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel reste sous un seuil (35 000 € brut, puis 55 000 € à partir de 2025) ;

dispense d’inscription à la TVA et de déclaration, mais empêche la récupération de la TVA sur les achats.

Bon à savoir :

Pour les activités destinées à une clientèle professionnelle, il est souvent avantageux d’opter volontairement pour l’assujettissement à la TVA, même si le chiffre d’affaires est inférieur au seuil légal. Cette option permet de récupérer la TVA payée sur les investissements et les prestations de services achetées.

Les entreprises doivent tenir une comptabilité suffisante pour :

établir des déclarations de TVA mensuelles ou trimestrielles ;

produire une déclaration annuelle de TVA ;

conserver les pièces justificatives pendant au moins sept ans (plus pour certains biens immobiliers).

Comptabilité et dépôts légaux

Les sociétés (GmbH, FlexCo, AG, etc.) doivent :

tenir une comptabilité en partie double ;

établir des états financiers annuels dans les cinq mois suivant la clôture ;

tenir une assemblée générale dans les huit mois ;

déposer les comptes au registre du commerce au plus tard au neuvième mois.

La taille de la société détermine l’ampleur des obligations (audit légal, publication, etc.). Les entrepreneurs individuels ont des exigences plus légères, mais restent tenus à une comptabilité claire, avec conservation des justificatifs.

Protection sociale des indépendants et fondateurs

Le système de sécurité sociale autrichien repose sur l’obligation d’assurance et le principe de solidarité. Pour les indépendants, il est structuré autour de la SVS.

Couverture de base pour les indépendants

L’assurance obligatoire inclut :

la retraite (pension) ;

l’assurance maladie ;

l’assurance accidents ;

une provision de retraite complémentaire.

Les cotisations, calculées sur le revenu professionnel, sont appelées trimestriellement et ajustées après la régularisation fiscale. En cas de faibles revenus, il est possible de demander une exonération partielle de certaines cotisations, dans des limites strictes.

Les prestations comprennent :

Prestations de l’Assurance Maladie

L’Assurance Maladie en France offre un ensemble de prestations essentielles pour couvrir les besoins de santé et sociaux des assurés tout au long de leur vie.

Soins médicaux

Prise en charge des consultations chez les médecins conventionnés, des frais d’hôpital et des médicaments, facilitée par l’utilisation de la carte vitale (e-card).

Maternité

Prestations spécifiques incluant l’indemnité journalière pendant le congé maternité et l’allocation parentale pour accompagner les familles.

Retraite

Droits à pension garantis à l’issue de la carrière professionnelle, assurant un revenu de remplacement.

Accidents du travail

Prestations dédiées pour couvrir les soins et offrir une protection financière en cas d’accident survenu dans le cadre professionnel.

Des options d’assurance chômage volontaire existent, mais ne sont pas systématiques pour les indépendants.

Cas particuliers : artistes et professions créatives

Les artistes et travailleurs culturels indépendants peuvent obtenir un soutien spécifique via le Fonds d’assurance sociale des artistes (KSVF), qui peut subventionner une partie des cotisations SVS, sous conditions de revenu artistique minimal et de plafond de revenu global.

Ce dispositif illustre l’effort de l’Autriche pour adapter la protection sociale aux nouvelles formes de travail indépendant, même si la complexité administrative reste un défi pour les expatriés.

Aides publiques, financement et écosystème startup

Un des atouts majeurs de l’Autriche pour un expatrié entrepreneur est la densité des soutiens publics à la création d’entreprise, à l’innovation et à la R&D.

Grands acteurs du financement et de l’accompagnement

Plusieurs institutions clés jouent un rôle structurant :

Principaux organismes de soutien en Autriche

Un panorama des principales institutions publiques et agences offrant du financement, de l’accompagnement et des services aux entrepreneurs et startups en Autriche.

Austria Wirtschaftsservice (aws)

Banque publique de développement proposant des garanties, prêts et subventions, comme le programme aws Seedfinancing (jusqu’à 800 000 €).

Agence pour la promotion de la recherche (FFG)

Guichet unique pour le financement de projets de recherche et développement (R&D).

Vienna Business Agency

Offre subventions, accompagnement, espaces de bureaux à prix modérés, coaching et un ‘Startup Grant’ (jusqu’à 8 000 € par personne).

Chambres économiques (WKO)

Proposent le Gründerservice (création d’entreprise) et Junge Wirtschaft (jeunes entrepreneurs) pour information, mise en réseau et formations.

Agences régionales

Accompagnent les projets dans chaque Land, exemples : Business Upper Austria, tech2b, INiTS.

Le paysage de financement comprend :

subventions non remboursables ;

prêts à taux subventionnés ;

– garanties étatiques couvrant jusqu’à 80 % d’un prêt bancaire ;

– dispositifs fiscaux (notamment une “prime recherche” de 14 % des dépenses de R&D, sans plafond) ;

– capital-risque et business angels, particulièrement actifs dans les secteurs tech (FinTech, PropTech, MedTech, etc.) ;

Exemple de quelques programmes

Pour illustrer l’ampleur des possibilités, quelques dispositifs emblématiques :

Programme / OrganismeType de soutienMontant indicatif
Startup Grant (Vienna Business Agency)Subvention + coaching pour early stage8 000 € / personne (max 3)
aws Creative ImpactSubvention non remboursablejusqu’à 200 000 €
aws SeedfinancingSubvention remboursable (quasi-fonds propres)jusqu’à 800 000 €
FFG – Start-up FundingPrêt “soft loan” pour R&Djusqu’à 70 % des coûts
Programmes d’internationalisationSubventions pour conquête de nouveaux marchésjusqu’à 50 000 €

Pour en bénéficier, plusieurs critères reviennent fréquemment :

caractère innovant et différenciant du projet ;

potentiel de croissance et d’emplois ;

qualité de l’équipe et de son exécution ;

plausibilité du modèle économique.

Bon à savoir :

Les demandes de financement doivent être déposées avant le début du projet, car la plupart des programmes n’acceptent pas les dépenses déjà engagées. Pour maximiser vos chances de succès, il est fortement recommandé de vous faire accompagner par des agences telles que la Vienna Business Agency, l’aws ou la FFG.

L’environnement startup : dynamique et bien structuré

Avec plusieurs licornes et de nombreux “soonicorns” identifiés, l’Autriche se positionne désormais comme un acteur sérieux de la scène startup européenne. Vienne concentre accélérateurs, espaces de coworking, incubateurs universitaires (INiTS, par exemple), fonds de capital-risque (comme Speedinvest), et une forte communauté d’événements et de meetups.

Pour un expatrié, cet écosystème permet : développer des relations professionnelles, s’intégrer dans la culture locale, et accéder à des ressources et services adaptés à ses besoins.

de trouver des mentors et partenaires locaux ;

d’intégrer des programmes structurés (accélérateurs, incubateurs) ;

– d’accéder à des financements dédiés aux startups ;

– de tisser un réseau professionnel indispensable dans une culture où la confiance et les introductions jouent un rôle central.

Culture business autrichienne : ce qu’un expatrié doit intégrer

Au-delà des règles juridiques et fiscales, réussir en Autriche suppose de comprendre certains codes culturels.

Une culture d’affaires formelle et structurée

Le monde professionnel autrichien se caractérise par :

une grande importance accordée à la ponctualité ;

– un style de communication généralement direct, mais dans un cadre très poli et respectueux ;

l’usage systématique des titres (Herr/Frau, Dr., Mag., etc.) dans les courriels, sur les cartes de visite, dans les salutations ;

– des réunions préparées, avec ordre du jour, peu de digressions, et un fort respect des décisions prises à un niveau hiérarchique supérieur.

Les e-mails sont traités comme des lettres officielles : salutation formelle (“Sehr geehrte Damen und Herren”, “Sehr geehrter Herr…”), formulation structurée, formule de politesse finale (“Mit freundlichen Grüßen”).

Bon à savoir :

Lors d’un rendez-vous, l’échange de cartes de visite est courant ; il est apprécié d’en présenter une avec une face en allemand, ce qui est considéré comme une marque de respect. Le vouvoiement est la norme et doit être maintenu jusqu’à ce qu’un accord explicite permette de passer au tutoiement.

Le rôle crucial du réseau

La réussite commerciale repose largement sur la confiance et la réputation. Les introductions par un tiers de confiance (chambre de commerce, avocat, autre entrepreneur) sont un accélérateur puissant.

Les expatriés peuvent s’appuyer sur :

les Expat Centers (Vienne, Linz, Graz, Klagenfurt, Salzbourg, Innsbruck) ;

les chambres de commerce et leurs réseaux sectoriels ;

les communautés d’expatriés (InterNations, groupes Facebook dédiés, etc.) ;

les associations professionnelles (par exemple Female Founders, Professional Women’s Network Vienna, etc.).

Le réseautage passe aussi par les plateformes numériques comme LinkedIn ou XING (très utilisé en zone DACH), mais ne remplace pas les rencontres physiques, particulièrement appréciées en Autriche.

Vie quotidienne et intégration

Le concept de “Gemütlichkeit” – chaleur, convivialité, confort partagé – imprègne la vie sociale. En entreprise, on sépare toutefois assez strictement vie professionnelle et vie privée : les invitations chez soi sont rares au début, et les déjeuners ou dîners d’affaires restent formels.

La maîtrise de l’allemand, même à un niveau intermédiaire, est souvent sous-estimée par les expatriés. Pourtant, elle pèse lourd sur :

la capacité à négocier avec des partenaires non anglophones ;

– la relation avec l’administration, encore largement germanophone ;

l’intégration dans les réseaux informels.

Les programmes d’intégration imposent d’ailleurs des niveaux minimaux de langue (A1 puis B1) pour les résidents de longue durée, et l’accès à la citoyenneté est accéléré pour ceux qui atteignent le niveau B2 et témoignent d’une intégration “exceptionnelle”.

À long terme : résidence permanente et citoyenneté

Créer une entreprise en Autriche peut constituer un tremplin vers une installation durable.

Pour la plupart des titres de séjour, un parcours de long terme se dessine :

Bon à savoir :

Après cinq ans de résidence légale ininterrompue (au moins 80% du temps en Autriche), il est possible d’obtenir le statut de résident de longue durée UE. La citoyenneté autrichienne est généralement accessible après dix ans de résidence continue, dont cinq ans avec un titre de séjour permanent, sous conditions de niveau d’allemand suffisant et de réussite à un test de citoyenneté. Un délai raccourci à six ans est possible en cas d’intégration jugée remarquable et de maîtrise de l’allemand au niveau B2.

La naturalisation impose en règle générale la renonciation à la citoyenneté d’origine, avec des exceptions dans certains cas d’investissements majeurs, mais sur une base très discrétionnaire.

Erreurs fréquentes des expatriés et bonnes pratiques

En croisant les informations issues de l’écosystème autrichien, trois erreurs ressortent chez les entrepreneurs étrangers :

sous-estimer la complexité administrative, notamment la combinaison permis de séjour / forme juridique / licences commerciales / sécurité sociale ;

négliger l’importance de l’allemand, au moins sur les aspects administratifs et pour les relations de confiance à long terme ;

– choisir une structure juridique inadaptée (entreprise individuelle alors qu’une GmbH est préférable) et devoir la transformer plus tard à grand frais.

Quelques bonnes pratiques se dégagent en miroir :

Astuce :

Pour réussir votre implantation en Autriche, consultez très tôt des experts locaux (avocats, fiscalistes, consultants spécialisés) pour structurer votre projet. Préparez en amont votre dossier d’immigration avec un business plan robuste et des justificatifs soigneusement traduits et légalisés. Appuyez-vous pleinement sur les ressources publiques (ABA – INVEST in AUSTRIA, WKO, Vienna Business Agency, AWS, FFG, etc.) qui offrent de nombreux services gratuits ou subventionnés. Investissez dans l’apprentissage de l’allemand, même si votre activité démarre en anglais. Enfin, construisez un réseau professionnel dès votre arrivée, voire en amont, via des événements en ligne et des contacts introduits.

Conclusion : l’Autriche, un terrain exigeant mais fertile pour les expatriés entrepreneurs

Créer son entreprise en Autriche en tant qu’expatrié, ce n’est pas simplement remplir quelques formalités puis “se lancer”. C’est un projet qu’il faut penser comme un tout cohérent :

un projet de vie (installation durable, intégration culturelle, famille) ;

un projet juridique (choix du bon véhicule : entreprise individuelle, GmbH, FlexCo, filiale) ;

un projet migratoire (Red-White-Red Card, résidence de longue durée, éventuellement citoyenneté) ;

un projet économique (business plan, financement, aides publiques, R&D, recrutement).

Bon à savoir :

L’Autriche offre un cadre très favorable aux projets bien préparés grâce à un soutien étatique massif à l’innovation, des infrastructures de très haut niveau, une main-d’œuvre qualifiée, une forte sécurité juridique et une qualité de vie facilitant l’attraction de talents internationaux.

En contrepartie, le pays attend des fondateurs qu’ils jouent pleinement le jeu : innovation réelle, bénéfice économique tangible, respect strict des règles, investissement personnel dans l’intégration. Pour l’expatrié qui accepte ce contrat implicite, l’Autriche peut devenir bien plus qu’un simple lieu d’implantation : un véritable “home base” entrepreneuriale au cœur de l’Europe.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour s’installer en Autriche, optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après analyse de plusieurs destinations attractives (Autriche, Grèce, Chypre, Maurice), la stratégie retenue a consisté à cibler l’Autriche pour sa fiscalité stable, sa sécurité juridique, son système de santé performant et sa forte protection des investisseurs, tout en restant au cœur de l’UE et de la zone euro. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention de la résidence via l’achat d’une résidence principale à Vienne, détachement CNAS/CPAM, transfert de résidence bancaire, plan de rupture maîtrisée des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques…), mise en relation avec réseau local (avocat, conseiller fiscal et partenaires francophones) et restructuration patrimoniale internationale pour optimiser revenus, retraite et transmission.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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