Expatriation avec des animaux de compagnie en Autriche : démarches, pièges à éviter et conseils de terrain

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer en Autriche avec son chien, son chat ou même un furet, ce n’est pas seulement trouver un appartement « pet-friendly » à Vienne ou à Innsbruck. C’est aussi respecter une réglementation européenne stricte, anticiper plusieurs mois de démarches vétérinaires et s’adapter à des règles du quotidien souvent plus rigoureuses qu’en France ou au Québec. En revanche, une fois sur place, l’Autriche est l’un des pays les plus accueillants d’Europe pour les animaux, avec une offre vétérinaire de haut niveau, de nombreux parcs canins et une vraie culture du chien en ville.

Bon à savoir :

Ce guide couvre toutes les étapes essentielles pour une expatriation en Autriche, et non pour un simple voyage touristique. Il aborde des sujets pratiques comme les vaccins requis, le choix du quartier de résidence et la souscription d’une assurance, en se concentrant sur les contraintes réelles de l’installation dans le pays.

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Comprendre le cadre légal européen et autrichien

Avant même de parler de caisse de transport ou de logement, il faut comprendre que l’Autriche applique strictement les règles européennes sur le mouvement des animaux de compagnie. Pour les chiens, chats et furets, ce sont principalement les règlements (UE) 2016/429 et 576/2013 qui s’appliquent, avec des textes complémentaires pour les animaux qui voyagent sans leur propriétaire ou pour les oiseaux.

L’idée de base est simple : le déplacement doit être « non commercial ». Autrement dit, l’animal ne doit pas être destiné à la vente, à un changement de propriétaire ou à la production alimentaire. Il doit accompagner son maître ou une personne mandatée, dans un délai maximum de cinq jours avant ou après le voyage du propriétaire. Au-delà, les règles basculent dans le régime « commercial », beaucoup plus lourd (TRACES, inspections vétérinaires de frontière, etc.).

Exemple :

L’Autriche, complétant le socle européen, a été pionnière en interdisant le coupage de la queue chez le chien. Son Tierschutzgesetz (loi sur la protection animale) prohibe également la maltraitance, l’abandon, certaines pratiques d’élevage cruelles et les interventions esthétiques non nécessaires.

Quels animaux sont concernés par les règles « animaux de compagnie » ?

Dans le cadre des déplacements non commerciaux, l’UE – et donc l’Autriche – considèrent comme animaux de compagnie, notamment :

chiens, chats, furets

invertébrés (sauf abeilles, bourdons, mollusques et crustacés)

poissons d’ornement

amphibiens et reptiles

oiseaux (sauf volailles)

rongeurs et lapins non destinés à l’alimentation

Les règles les plus strictes portent sur les chiens, chats et furets, qui sont les espèces à risque pour la rage. Les autres catégories bénéficient souvent de procédures simplifiées, tant qu’il ne s’agit pas de commerce.

Attention :

Il est autorisé de voyager avec un maximum de cinq chiens, chats ou furets par personne, et cinq oiseaux par voyageur. Cette limite peut être dépassée uniquement sur présentation d’un document prouvant que les animaux ont plus de six mois et qu’ils sont transportés pour participer à un concours, une exposition ou un événement sportif.

Focus sur certaines espèces et races sensibles

Les hybrides de loup, les Savannah et les Bengal ne peuvent pas être importés sous le régime classique des animaux de compagnie, sauf s’ils sont éloignés d’au moins cinq générations de l’ancêtre sauvage. Par ailleurs, les animaux protégés par la convention CITES (faune et flore sauvages menacées) sont soumis à des permis supplémentaires délivrés en Autriche par le ministère compétent en matière d’environnement.

Enfin, certaines espèces invasives sont purement interdites, comme des escargots du genre Pomacea pour des raisons phytosanitaires.

Microchip : l’identification, première étape incontournable

Pour les chiens, chats et furets, la pierre angulaire du dossier est l’identification électronique. Depuis le 3 juillet 2011, seul le transpondeur électronique est accepté comme moyen permanent d’identification, sauf tatouage très lisible apposé avant cette date.

Le microchip doit :

être conforme aux normes ISO 11784/11785

comporter en pratique un numéro à 15 chiffres

être posé avant la vaccination antirabique

être lisible par un lecteur standard à l’arrivée

Astuce :

Si votre animal est équipé d’une puce non conforme à la norme ISO, vous devez soit fournir votre propre lecteur compatible aux autorités douanières, soit lui faire implanter une seconde puce ISO. Le numéro d’identification doit impérativement figurer sur tous les documents officiels (certificats sanitaires et carnet de vaccination). Notez que pour les chiens entrant en Autriche, l’identification est une obligation nationale et doit être enregistrée dans la base de données centrale Heimtierdatenbank après l’arrivée.

En Autriche : puce + enregistrement + taxe canine

Dès votre installation, il faudra déclarer votre chien au registre central et auprès de la commune. La plupart des villes prélèvent un impôt canin annuel (Hundesteuer), dont le montant varie selon la municipalité. À Vienne, par exemple, on parle de dizaines d’euros par an, avec une hausse pour le deuxième chien.

Ce trio « puce – registre – taxe » est non négociable. Ne pas y souscrire expose à des amendes et complique fortement la vie quotidienne (assurance, accès aux espaces publics, etc.).

Vaccin antirabique et test de titrage : le calendrier à ne pas rater

Côté santé, la rage est la préoccupation numéro un des autorités européennes. L’Autriche applique donc à la lettre les exigences communautaires : pas d’entrée sans vaccination antirabique valide, et, pour certains pays, pas d’entrée sans test sérologique (titrage).

Vaccin rage : règles communes

Pour être conforme au droit européen, la vaccination rage doit respecter plusieurs conditions :

animal âgé d’au moins 12 semaines au moment de l’injection

vaccin inactivé ou recombinant, autorisé dans le pays où il est administré

– injection réalisée par un vétérinaire habilité, après lecture de la puce

– enregistrement du vaccin (date, type, numéro de lot, validité) sur le passeport ou le certificat sanitaire

Bon à savoir :

La primovaccination n’est valable qu’après 21 à 30 jours. Un rappel fait à temps prolonge la protection immédiatement, mais un rappel en retard, même d’un jour, est considéré comme une nouvelle primovaccination et impose un nouveau délai d’attente.

Une particularité pour les animaux vaccinés aux États-Unis : même si un vaccin trois ans est utilisé, la première injection est réputée valable un an seulement au regard des règles européennes.

Quand le titrage antirabique est-il obligatoire ?

Les pays sont classés en plusieurs catégories : États membres de l’UE, pays tiers « liste 1 » (à risque maîtrisé), pays tiers « liste 2 » ou « non listés ». Pour bien comprendre, on peut résumer les grandes lignes dans un tableau.

Situation d’origineTitrage antirabique requis ?Délai supplémentaire avant départÂge minimal d’entrée en Autriche
Autre pays de l’UE ou Irlande du NordNon (si vaccin valide)Aucun au-delà des 21 jours après primovaccinationEn pratique ~15–16 semaines
Pays tiers « à exigences simplifiées » (États-Unis, Canada, Japon, Australie, etc.)NonAucun au-delà des 21 jours après primovaccinationEn pratique ~15–16 semaines
Pays tiers « non listés » (Brésil, Maroc, Turquie, Afrique du Sud, etc.)Oui30 jours après vaccin + 3 mois après prélèvementEn pratique ≥ 7 mois

Pour les pays non listés, le scénario complet ressemble à ceci :

3

Délai d’attente supplémentaire en mois requis après la prise de sang pour l’entrée en Autriche.

Ce délai cumulé explique pourquoi, pour ces pays, l’âge minimal d’entrée est d’environ 7 mois. Bonne nouvelle : si les rappels rabiques sont faits à temps, le test n’a pas besoin d’être refait, la validité est considérée comme acquise à vie.

En Autriche, l’Institut AGES de Mödling fait partie des laboratoires autorisés pour ce titrage, ce qui est pratique en cas de ré-expatriation ultérieure.

Passeport européen, certificat de santé : quel document pour quel profil ?

Pour comprendre les papiers nécessaires, il faut distinguer les animaux venant d’un État membre ou assimilé (Norvège, Suisse, etc.) de ceux arrivant d’un pays tiers comme les États-Unis, le Canada ou le Royaume-Uni (pour la Grande-Bretagne).

Si vous venez déjà de l’Union européenne

Dans ce cas, l’outil central est le passeport européen pour animaux de compagnie. Il est délivré par un vétérinaire d’un pays de l’UE (ou par certains territoires comme Andorre, la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein, Monaco, Saint-Marin, Vatican). Il contient la description de l’animal, le numéro de puce, et surtout l’historique des vaccinations, dont la rage.

Bon à savoir :

Pour entrer en Autriche avec un animal, un passeport européen avec un vaccin antirabique valide est généralement suffisant. Les contrôles se limitent à la lecture de la puce électronique et à la vérification des dates de vaccination.

À noter : les anciens passeports britanniques émis avant le Brexit ne sont plus acceptés pour une nouvelle entrée dans l’UE ; depuis la Grande-Bretagne, il faut passer par un certificat de santé.

Si vous arrivez d’un pays hors UE

Dans ce cas, il faut un certificat de santé spécifique, conforme au modèle de l’annexe IV du règlement (UE) 577/2013. Ce document doit :

être rempli par un vétérinaire officiel du pays d’origine, ou par un vétérinaire privé puis validé par l’autorité compétente (par exemple USDA aux États-Unis)

être rédigé en allemand ou en anglais

– être délivré moins de 10 jours avant l’entrée dans l’UE

– être accompagné d’une déclaration de non‑commercialité (article 25 §3), remplie en lettres capitales en allemand ou en anglais

Une fois contrôlé au premier point d’entrée dans l’UE, ce certificat permet de circuler dans l’espace européen jusqu’à quatre mois, tant que la vaccination antirabique reste valide.

Pour les voyages via un pays tiers non listé, un formulaire de « transit » est exigé, confirmant que l’animal est resté dans une zone sécurisée, sans contact avec d’autres animaux sensibles à la rage.

Là encore, mieux vaut travailler main dans la main avec un vétérinaire familiarisé avec les exports vers l’UE (aux États‑Unis, ce sont les vétérinaires accrédités USDA) et prévoir des délais de traitement pour l’endorsement par les services officiels.

Entrée sur le territoire autrichien : douanes, postes frontaliers et contrôles

En Autriche, les contrôles de routine sur les animaux de compagnie venant d’un pays tiers sont réalisés par les autorités douanières, à condition que tous les papiers soient en règle. Concrètement, si vous arrivez par avion depuis un pays hors UE, il faut systématiquement se présenter dans le « couloir rouge » à la douane, même si l’on n’a rien à déclarer au sens classique.

Bon à savoir :

Les postes de contrôle principaux pour l’entrée d’animaux en Autriche sont situés dans les aéroports internationaux (Vienne, Linz, Salzbourg, Innsbruck, Graz, Klagenfurt) et à certaines frontières terrestres (Suisse, Liechtenstein). Si l’animal entre d’abord dans l’UE par un autre État membre, les contrôles sont effectués dans ce premier pays et aucune nouvelle inspection n’est requise à l’arrivée en Autriche.

Quand intervient le vétérinaire de frontière ?

Dès qu’un animal ne remplit pas toutes les conditions (papiers incomplets, vaccin hors délai), la procédure bascule vers le contrôle vétérinaire officiel. Ce contrôle peut avoir lieu dans un poste d’inspection frontalier agréé (Border Inspection Post).

Dans les cas les plus graves, les autorités ont plusieurs options :

quarantaine en établissement agréé, aux frais du propriétaire

renvoi vers le pays d’origine

euthanasie de l’animal en dernier recours

Attention :

Des scénarios problématiques existent réellement. Il est donc crucial de vérifier systématiquement chaque date, chaque signature et chaque numéro de puce sur les documents avant de partir.

Une formalité en plus pour les oiseaux et les poissons

Les oiseaux de compagnie issus de pays tiers sont systématiquement soumis à un contrôle vétérinaire frontalier, en raison du risque d’influenza aviaire. On ne peut en transporter que cinq par personne, avec des conditions strictes : examen clinique sous 48 heures, période d’isolement pré‑export ou vaccination H5/H7, voire quarantaine de 30 jours à l’arrivée dans une structure agréée.

Les poissons vivants, mollusques et crustacés destinés à l’aquaculture ou au repeuplement sont eux aussi soumis à certificat sanitaire et contrôle spécifique.

Autres animaux : règles simplifiées mais pas inexistantes

Pour les invertébrés (hors abeilles, etc.), les poissons d’ornement, amphibiens, reptiles, rongeurs et lapins domestiques, la situation est plus simple : pas d’exigence de certificat de santé dans le cadre d’un déplacement non commercial, à condition qu’ils accompagnent le maître, qu’ils ne soient pas destinés à la vente et qu’ils ne soient pas des espèces protégées ou interdites.

Attention :

L’importation d’animaux comme les reptiles ou certains oiseaux nécessite de vérifier les règles CITES. De plus, des restrictions régionales existent, notamment à Vienne en Autriche, où la détention de ces animaux exotiques est soumise à l’obtention d’un certificat de compétence.

Transport vers l’Autriche : avion, caisse IATA et choix de la compagnie

La plupart des expatriés arrivent en Autriche par voie aérienne. Les règles européennes sur le bien‑être animal pendant le transport (règlement CE 1/2005) s’appliquent, mais c’est surtout la politique des compagnies qui fera la différence.

Les compagnies qui desservent régulièrement l’Autriche avec transport d’animaux incluent notamment Austrian Airlines, Lufthansa, Air France, British Airways, Turkish Airlines, Qatar Airways, Emirates, Air Canada ou Aegean. Chacune impose ses propres limites de poids, de dimensions et de races, notamment pour les brachycéphales (bouledogues, carlins, boxers, persans, etc.), souvent interdits en soute.

Caisse de transport : les standards IATA

Que l’animal voyage en cabine ou en soute, il doit être transporté dans une caisse ou un sac conforme aux exigences IATA :

Bon à savoir :

Pour le transport aérien, la soute doit être assez spacieuse pour que l’animal puisse se tenir debout, se tourner et se coucher. Elle doit disposer d’une ventilation adéquate sur plusieurs faces, d’un fond étanche et absorbant, et être construite en matériaux rigides (plastique dur, métal ou bois approuvé). La fermeture doit être sécurisée avec un verrouillage fiable, et les gamelles doivent être fixées à l’intérieur tout en restant accessibles de l’extérieur.

Pour la cabine, les transporteurs exigent généralement un sac souple, imperméable et aéré, qui se glisse sous le siège devant vous, avec un poids total (animal + sac) limité à environ 8 kg.

Vérifier la politique de chaque compagnie

Point crucial : c’est toujours la politique de la compagnie opérant le vol qui s’applique, pas nécessairement celle qui a émis le billet. Sur un itinéraire avec correspondance opérée par une autre compagnie, il peut donc être nécessaire de récupérer l’animal et de le réenregistrer.

Bon à savoir :

Certaines destinations, comme le Royaume-Uni, l’Islande ou l’Afrique du Sud, exigent que tous les animaux voyagent en fret (cargo). Si votre itinéraire vers l’Autriche comprend une escale dans l’un de ces pays, vous devez adapter votre plan de transport en conséquence.

Pour les cas complexes (chiens de grande taille, voyages multi‑escales, contraintes de température sur les aéroports de transit), recourir à un transitaire spécialisé ou à une société de relocation animalière (Relopet, Global Pet Relocation, Anvis Pet Relocation, etc.) peut éviter bien des déconvenues.

Après l’arrivée : formalités locales et adaptation à la vie autrichienne

Lorsque les contrôles d’entrée sont passés, l’expatriation ne fait que commencer. L’Autriche est très accueillante pour les animaux, mais aussi très réglementée. Oublier d’enregistrer son chien, de payer la taxe ou d’utiliser une muselière dans le métro peut vite se traduire par des amendes.

Enregistrement, taxe et obligations selon les Länder

Dans tout le pays, les chiens doivent être :

pucés

enregistrés dans la Heimtierdatenbank

déclarés à la commune pour le paiement de la Hundesteuer

Certaines régions ajoutent leurs propres exigences. En Basse‑Autriche, par exemple, il existe depuis 2023 un « passeport chien » à obtenir avant l’acquisition d’un chien, une limite de cinq chiens par foyer et une obligation d’assurance responsabilité civile avec un plafond d’au moins 725 000 € par chien.

Bon à savoir :

Dans plusieurs Länder autrichiens (Vienne, Basse‑Autriche, Haute‑Autriche, Salzbourg, Tyrol, Styrie), l’assurance responsabilité civile pour chien est obligatoire, et cette obligation pourrait s’étendre. À Vienne, pour les races considérées à risque, un certificat d’aptitude est requis et un permis de détention (Hundeführerschein) avec examen pratique doit être obtenu sous trois mois, puis renouvelé périodiquement.

Vie quotidienne : la place du chien dans l’espace public

Globalement, l’Autriche est très « dog‑friendly ». Les chiens sont admis dans la plupart des cafés, restaurants, brasseries et même dans de nombreuses boutiques. Mais cette tolérance s’accompagne de règles strictes :

chien tenu en laisse dans l’espace public, sauf dans les zones spéciales

muselière obligatoire dans les transports publics et souvent dans les lieux très fréquentés

– interdiction de beaucoup de parcs pour enfants, jardins décoratifs, supermarchés, musées, etc.

– obligation absolue de ramasser les déjections (avec des distributeurs de sacs très nombreux, plus de 3 900 à Vienne)

200

Nombre de zones de liberté pour chiens à Vienne, offrant plus d’un million de mètres carrés d’espaces de détente.

Transport intérieur : métro, train, bateau

En transport en commun, la règle est claire :

petits chiens en caisse fermée : généralement gratuits

chiens plus grands : billet à tarif réduit (souvent 50 % du plein tarif), laisse et muselière obligatoires

À Vienne, les chiens sont autorisés dans le métro, les tramways et les bus, à condition de respecter ces règles. Sur les trains nationaux ÖBB, les petits chiens en contenant voyagent gratuitement, les autres paient un billet réduit, laisse et muselière obligatoires. Sur certaines croisières fluviales (Danube), les chiens sont acceptés, muselière et laisse obligatoires, parfois sans supplément.

Il est illégal de faire courir un chien attaché à un vélo. Pour les trajets à bicyclette, les chiens doivent être transportés dans une remorque ou un panier adapté.

Accès aux soins : un réseau vétérinaire dense et de haute qualité

Pour qui emménage avec un animal, savoir que le pays dispose d’une bonne infrastructure vétérinaire est un facteur de sérénité important. L’Autriche est bien fournie de ce point de vue : plus de 400 structures de soins vétérinaires référencées, des cliniques dans toutes les grandes villes et des cabinets en milieu rural.

Des chiffres et une répartition parlante

Les données récentes recensent 443 entreprises de soins vétérinaires en Autriche, dont 79 à Vienne (près de 18 % du total). On trouve ensuite des concentrations notables à Klagenfurt, Innsbruck, Spittal an der Drau, Graz, Linz ou Salzbourg.

On peut résumer cette distribution de manière simple.

Ville autrichienneNombre de structures vétérinaires recenséesPart approximative du total
Vienne7917,8 %
Klagenfurt am Wörthersee9~2 %
Innsbruck5~1,1 %
Spittal an der Drau5~1,1 %
Graz4~0,9 %
Linz4~0,9 %
Salzbourg4~0,9 %
Reste du pays333~75 %

La qualité des services est jugée équivalente à celle des autres pays développés, avec un large éventail : visites préventives, vaccinations, chirurgie, imagerie, hospitalisation, urgences.

Exemples de structures utiles pour les expatriés

À Vienne, plusieurs établissements peuvent être particulièrement intéressants :

Cliniques vétérinaires à Vienne

Sélection de cliniques et hôpitaux vétérinaires à Vienne, offrant des services variés allant des soins généraux aux spécialités et urgences.

Vetmeduni Vienna

Grand complexe universitaire vétérinaire avec clinique pour petits animaux, imagerie avancée, chirurgie et urgences 24h/24.

Tierarztpraxis am Bacherplatz (5e)

Consultations en allemand, anglais et espagnol. Spécialités : interne, cardio, dermato, chirurgie, dentaire. Délivre passeports UE et implante des puces.

Kleintierklinik Breitensee

Clinique réputée spécialisée pour les chiens et les chats.

Vienna Animal Hospital

Plus de 50 ans d’activité. Soins généraux, vaccins, chirurgies de routine, implantation de puce, pharmacie intégrée et application mobile pour le suivi.

Pour les urgences, la clinique universitaire des petits animaux à Vienne fonctionne en permanence, avec un numéro dédié et une demande d’appel préalable avant d’arriver.

L’Ordre national des vétérinaires, l’Österreichische Tierärztekammer (ÖTK), maintient un registre de tous les vétérinaires autorisés à exercer. C’est une ressource fiable pour trouver un professionnel dans sa région, éventuellement anglophone, et vérifier son statut.

Coût et prévention : ne pas sous‑estimer le budget santé

Le coût d’une consultation standard pour un chien ou un chat est généralement compris entre environ 80 et 160 €, hors médicaments ou examens complémentaires. Sur la durée de vie d’un animal, l’investissement peut devenir significatif : on estime autour de 15 000 € pour un chien et 11 500 € pour un chat, en incluant alimentation, soins, taxes et accessoires.

La prévention est donc centrale :

vaccins de base (distemper, parvovirose, hépatite, leptospirose pour les chiens ; panleucopénie, calicivirus, rhinotrachéite pour les chats)

rappel antirabique régulier (nécessaire aussi pour les futurs voyages)

contrôle parasitaire (tiques, puces, vers), d’autant plus que le changement climatique favorise l’implantation de nouvelles espèces de tiques comme Dermacentor reticulatus ou Rhipicephalus sanguineus, vecteurs de maladies potentiellement mortelles

– bilans réguliers chez l’animal vieillissant (analyses de sang, imagerie, contrôle de la tension)

De nombreux cabinets proposent aussi de la consultation comportementale, avec la constatation qu’un tiers des troubles du comportement ont une composante médicale nécessitant parfois un traitement.

Assurances santé et responsabilité : un vrai sujet en Autriche

Dans un contexte où les soins vétérinaires sont de haute qualité mais coûteux, et où la responsabilité du propriétaire est fortement engagée, la question de l’assurance ne doit pas être prise à la légère.

Responsabilité civile pour chien : souvent obligatoire

Plusieurs Länder exigent déjà une assurance responsabilité civile spécifique pour chien (Hundehaftpflichtversicherung), et la tendance est à l’extension de cette obligation. Ces contrats couvrent les dommages causés par le chien à des tiers (blessures, dégâts matériels, conséquences financières).

L’exemple de VAV, un assureur bien implanté, donne une idée des niveaux de couverture :

Type de garantie (Hundehaftpflicht)Caractéristiques typiques
Zone de validitéMonde entier
Plafond de garantie globalJusqu’à 10 millions d’euros
Dommages aux locations de courte duréeInclus (par ex. appartements de vacances, hôtels)
Personnes couvertesPropriétaire, co‑propriétaires, personnes du foyer, pet-sitters non commerciaux
Non‑respect occasionnel des obligations de laisse/museauCouvert (hors amendes)
Prix indicatif annuelEnviron 44 €

Certains contrats excluent toutefois plusieurs races réputées dangereuses (American Pit Bull Terrier, Dogo Argentino, Rottweiler, Tosa Inu, etc.). Il est donc impératif de vérifier avant l’importation si votre chien est assurable en Autriche, surtout si vous arrivez avec une race considérée comme « de combat » dans certains Länder.

Assurances santé : pourquoi elles deviennent intéressantes

À côté de la responsabilité, de nombreux acteurs – Allianz, Helvetia (marque wau‑miau), VAV et d’autres – proposent des couvertures santé pour animaux. On trouve typiquement des formules :

« accident seul » (fractures, empoisonnements, etc.)

« accident + maladie »

couvertures modulables avec plafonds annuels (3 000 €, 6 000 €, 12 000 €) et franchise ajustable

Les garanties peuvent inclure :

Couvertures de l’assurance santé animale

Découvrez les principales garanties incluses dans notre formule complète pour protéger la santé de votre animal et vous accompagner dans toutes les situations.

Frais vétérinaires

Prise en charge jusqu’à 100% des frais (dans la limite annuelle), incluant chirurgie, hospitalisation, imagerie et médicaments prescrits.

Thérapies complémentaires

Couverture des médecines douces pour votre animal, comme l’acupuncture ou la physiothérapie.

Prévention

Participation aux actes préventifs : stérilisation, détartrage, vermifuges et bilans de santé annuels.

Capital décès/perte

Versement d’un capital en cas de décès naturel, de perte ou de vol de votre animal.

Hospitalisation du propriétaire

Prise en charge des frais de pension de votre animal si vous êtes hospitalisé.

Urgence à l’étranger

Couverture des frais de quarantaine ou de rapatriement depuis l’étranger.

Les délais de carence sont standard : aucun délai pour l’accident, quelques semaines pour les maladies, et souvent un an pour des affections particulières (troubles respiratoires des brachycéphales, ruptures de ligament croisé). Les franchises augmentent parfois avec l’âge de l’animal.

Pour un expatrié qui voyage fréquemment, une formule qui couvre aussi certains frais à l’étranger (quarantaine, documents perdus, annulation de voyage pour raison médicale de l’animal) peut devenir très pertinente.

Logement et hébergement « pet‑friendly » en Autriche

Le logement est l’autre pilier d’une expatriation réussie avec animal. Globalement, trouver un appartement ou un hôtel qui accepte chiens et chats n’est pas difficile en Autriche, mais il faut lire attentivement les contrats de bail et les conditions générales.

Location longue durée : que dit le droit ?

Sur le plan juridique, les propriétaires ne peuvent pas interdire purement et simplement certains petits animaux considérés comme de compagnie (chats, rongeurs) dans les baux, même si l’on voit parfois de telles clauses. En revanche, ils ont souvent le droit d’interdire les chiens, ou d’en limiter le nombre. Il est donc indispensable de vérifier :

Astuce :

Avant de signer un bail avec un chien, il est crucial de vérifier la présence de clauses explicites sur les animaux dans le contrat. Il faut également s’informer sur les éventuels surcoûts, tels qu’une caution majorée ou des frais de nettoyage spécifiques. Enfin, pour les chiens de race dite « sensible », il est essentiel de confirmer la compatibilité du logement avec les obligations légales, comme la détention d’une assurance responsabilité civile ou le port de la muselière.

Dans les grandes villes comme Vienne, Graz ou Salzbourg, de nombreux quartiers sont très adaptés à la vie avec chien, grâce aux parcs et à la proximité de zones naturelles (Wienerwald, Donauinsel, collines d’Innsbruck, etc.).

Hôtels, appartements de vacances et séjours temporaires

Pour le court séjour à l’arrivée ou les escapades dans les Alpes, l’offre pet‑friendly est pléthorique. Les plateformes comme Booking.com, Airbnb ou Interhome recensent des milliers d’hôtels, chalets et appartements acceptant les animaux. Dans les seuls Alpes autrichiennes, on dénombre près de 9 000 hôtels déclarés « acceptant les animaux de compagnie » sur certains portails, avec un prix moyen par nuit relativement élevé mais avec large amplitude (du logement rustique aux hôtels cinq étoiles).

Les services proposés varient :

mise à disposition de gamelles et de couvertures

petit cadeau de bienvenue (friandises, sacs à déjections)

plan des promenades alentour

– parfois supplément par nuit et par animal (de l’ordre de 10 à 40 €)

Il existe aussi de très nombreux chalets et maisons de montagne qui acceptent les chiens, souvent avec jardin clos, sauna, jacuzzi et accès direct aux sentiers. Pour une installation progressive, combiner quelques semaines dans un appart‑hôtel acceptant les animaux avec la recherche d’un logement définitif est une stratégie assez fréquente.

Culture, loisirs et vie sociale avec un animal en Autriche

L’un des points forts de l’Autriche pour les expatriés amoureux des animaux, c’est le tissu d’activités et de lieux où les chiens sont réellement les bienvenus. Vienne, Salzbourg, Innsbruck ou Graz proposent un éventail de promenades, de cafés, de parcs urbains et de campagnes accessibles en quelques minutes de transport.

Vienne, une capitale très « dog‑friendly »

La capitale, qui compte près de 59 000 chiens enregistrés (soit environ un chien pour 34 habitants), offre :

d’immenses espaces de promenade comme la Donauinsel (île du Danube), le Prater, le Lainzer Tiergarten ou les vignes de Grinzing

– des centaines de cafés et restaurants qui acceptent les chiens, parfois jusqu’aux cinémas (certaines salles proposent même des séances « Hundekino »)

– une multitude de zones canines où l’on peut lâcher son chien en sécurité

Bon à savoir :

À Vienne, de nombreuses manifestations incluent les animaux, comme la bénédiction des animaux sur la Stephansplatz, des salons dédiés aux animaux de compagnie, ou encore des marchés de Noël accessibles aux chiens.

Alpes et campagnes : le paradis des randonneurs avec chien

En dehors des villes, l’Autriche est une immense aire de jeux pour les chiens sportifs : sentiers de montagne, lacs, pistes forestières, refuges d’altitude, domaines skiables proposant des activités estivales. De nombreux hôtels de montagne ciblent explicitement les voyageurs avec chien, avec :

chambres en rez‑de‑chaussée avec accès direct au jardin

chemins de promenade balisés depuis la porte

possibilité d’emmener le chien à la terrasse ou au restaurant

Il faut cependant rester attentif aux règles locales : certains alpages exigent la laisse à proximité des troupeaux, et l’on rencontre parfois des interdictions partielles dans les réserves naturelles sensibles.

Étapes clés pour préparer son expatriation avec animal

Face à la complexité apparente des règles, il peut être utile de structurer la préparation en grandes étapes chronologiques.

– 1. Six à quatre mois avant le départ (si pays non listé)

– faire implanter une puce conforme ISO si ce n’est pas déjà fait

– réaliser une primovaccination antirabique

– programmer le prélèvement pour titrage antirabique au moins 30 jours plus tard

– envoyer l’échantillon à un laboratoire agréé par l’UE, vérifier le résultat

– enclencher le délai de 3 mois avant le départ

Astuce :

Pour un voyage dans un pays de l’UE ou un pays aux exigences simplifiées, il est crucial de commencer les préparatifs 1 à 3 mois avant le départ. Vérifiez la validité du vaccin contre la rage ainsi que des autres vaccins de base de votre animal. Programmez une visite de contrôle chez le vétérinaire pour un examen clinique complet et pour la préparation du certificat de santé officiel requis pour le voyage. En parallèle, habituez progressivement votre animal à sa caisse de transport en y associant des expériences positives : donnez-lui ses repas à l’intérieur, jouez avec lui près ou dans la caisse, et encouragez-le à y faire des siestes.

– 3. Dix jours à quelques jours avant le départ

– faire établir le certificat de santé UE (Annexe IV) par un vétérinaire officiel ou privé + autorité compétente

– obtenir la signature et le tampon de l’autorité (USDA, service vétérinaire d’État, etc.)

– remplir la déclaration de non‑commercialité

– réserver le billet d’avion et signaler la présence de l’animal, vérifier les exigences de la compagnie (modèle de caisse, limites de poids, races refusées)

Astuce :

À votre arrivée en Autriche avec votre chien, présentez-vous au couloir rouge du contrôle douanier avec tous les documents originaux. Après l’aéroport, prenez rapidement rendez-vous chez un vétérinaire local pour un premier contact et, si besoin, pour faire établir un passeport européen pour les futurs voyages de l’animal. Pensez ensuite à enregistrer votre chien auprès du registre national de votre commune et à acquitter la taxe canine (Hundesteuer). Enfin, souscrivez une assurance responsabilité civile obligatoire, et éventuellement une assurance santé animale si nécessaire.

– 5. Les premiers mois sur place

– se familiariser avec les panneaux de restriction (zones interdites aux chiens, zones de liberté)

– s’entraîner à l’usage de la muselière dans les transports en douceur

– repérer les cliniques d’urgence à proximité

– prendre contact avec d’autres propriétaires d’animaux (parcs, associations, réseaux sociaux)

En résumé : beaucoup de règles, mais un pays idéal pour vivre avec un animal

Expatrier un animal en Autriche n’a rien d’improvisé : entre la puce, le vaccin rage, le titrage éventuel, le certificat de santé, les déclarations, les règles de transport et les obligations locales, le processus peut facilement s’étaler sur trois à quatre mois, surtout en provenance de pays non listés par l’UE.

En contrepartie, une fois installé, on profite :

Avantages pour les animaux de compagnie en France

La France offre un environnement particulièrement favorable et sécurisé pour les chiens et autres animaux de compagnie, grâce à plusieurs atouts clés.

Système vétérinaire performant

Bénéficiez d’un réseau vétérinaire dense, moderne et strictement réglementé pour assurer la santé et le bien-être de votre animal.

Protection légale renforcée

Un cadre juridique solide protège efficacement les animaux contre la maltraitance et assure le respect de leurs droits.

Culture canine intégrée

Une culture du chien très présente, aussi bien en milieu urbain qu’à la montagne, facilite la vie quotidienne avec votre compagnon.

Accueil généralisé

Une grande offre de logements, d’hôtels et d’activités « pet‑friendly » vous permet de partager facilement tous vos moments avec votre animal.

Avec une bonne préparation administrative et sanitaire en amont, une assurance adaptée et un minimum d’efforts pour respecter les règles locales (laisse, muselière, propreté), l’Autriche se révèle l’une des destinations européennes les plus agréables pour une expatriation avec animaux de compagnie.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, avec un patrimoine financier supérieur à un million d’euros bien structuré en Europe, souhaitait changer de résidence fiscale pour optimiser sa charge imposable et diversifier ses investissements, tout en maintenant un lien avec la France. Budget alloué : 10 000 euros pour l’accompagnement complet (conseil fiscal, formalités administratives, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après analyse de plusieurs destinations attractives (Autriche, Grèce, Chypre, Maurice), la stratégie retenue a consisté à cibler l’Autriche pour sa fiscalité stable, la sécurité juridique, un haut niveau de services publics et un cadre de vie premium (Vienne régulièrement classée parmi les meilleures villes au monde), tout en restant au cœur de l’UE. La mission a inclus : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax ou non, report d’imposition), obtention de la résidence avec achat de résidence principale, couverture santé (coordination CNAS/CPAM et régime autrichien), transfert de résidence bancaire, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors France, centre d’intérêts économiques), mise en relation avec un réseau local (avocat, immigration, conseillers bilingues) et intégration patrimoniale (analyse et restructuration si nécessaire).

Vous souhaitez vous expatrier à l'étranger : contactez-nous pour des offres sur mesure.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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