Les quartiers les plus prisés par les expatriés en Autriche

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

S’installer en Autriche attire de plus en plus d’expatriés, qu’ils soient cadres en mobilité, familles en quête de sécurité et de bonnes écoles ou digital nomads à la recherche d’un excellent cadre de vie. Le pays coche quasiment toutes les cases : système de santé performant, transports publics exemplaires, très faible criminalité, paysages alpins, et villes régulièrement en haut des classements de qualité de vie.

Bon à savoir :

Le choix du quartier est crucial et varie selon le profil. Les familles privilégient la proximité des écoles internationales et des parcs, tandis que les jeunes actifs recherchent des secteurs animés, bien desservis, avec cafés, espaces de coworking et des loyers abordables. Chaque ville autrichienne présente des ambiances distinctes selon les arrondissements.

En s’appuyant sur les données disponibles sur le logement, le coût de la vie, l’implantation des communautés étrangères et la présence d’écoles internationales, on peut dessiner une véritable carte des quartiers les plus recherchés par les expatriés en Autriche – en particulier à Vienne, mais aussi à Salzburg, Graz, Innsbruck et Linz.

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Vienne, épicentre des expatriés et mosaïque de quartiers

Capitale politique, économique et culturelle, Vienne concentre la plus grande communauté expatriée du pays. Plus de 43 % de ses habitants sont d’origine internationale, environ 340 000 personnes parlent couramment anglais et la ville figure année après année parmi les toutes premières des classements mondiaux de qualité de vie. C’est aussi la ville la plus internationale et le principal bassin d’emplois pour les étrangers, avec la présence d’organisations comme l’ONU, l’OPEP ou l’OSCE, et de nombreux sièges régionaux d’entreprises.

La ville est divisée en 23 districts, aux profils très différents. Si les ambassades, ONG, écoles internationales et grandes entreprises jouent un rôle clé dans la géographie des expatriés, le budget et le style de vie recherché orientent fortement les choix.

Les arrondissements centraux : prestige, culture… et loyers stratosphériques

Le cœur historique, l’Innere Stadt (1er district), est sans surprise l’un des lieux les plus connus des nouveaux arrivants. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est le centre politique et commercial de Vienne, ceinturé par la Ringstrasse. On y trouve la Hofburg, la cathédrale Saint-Étienne, la Staatsoper et les sièges de grandes entreprises de conseil, de tech ou de pharmacie. Mais c’est aussi le district le plus cher du pays : les prix au mètre carré peuvent grimper jusqu’à 25 000–30 000 €, avec une moyenne proche de 19 000–25 000 €/m² pour les biens de prestige. Les rendements locatifs y sont d’ailleurs faibles, ce qui en fait surtout un marché pour fortunes établies.

Les expatriés qui y habitent sont souvent diplomates, cadres dirigeants ou aisés retraités cherchant le prestige et la proximité immédiate des institutions. L’atmosphère est très sûre et agréablement calme le soir, mais aussi très touristique, et le quotidien (courses, vie de quartier) peut s’avérer moins pratique qu’ailleurs.

8000

Prix moyen au mètre carré dans le 2e arrondissement de Vienne, Leopoldstadt, bien plus abordable que dans le centre-ville.

Mariahilf (6e) et Neubau (7e) forment la ceinture créative et branchée de Vienne. Mariahilf est structuré autour de Mariahilfer Strasse, grande artère commerçante, mêlant boutiques, théâtres, écoles de quartier et équipements publics. Neubau, souvent comparé à un Brooklyn viennois, est le fief des créateurs, des freelances et des étudiants internationaux, grâce à ses cafés, galeries, coworkings et au voisinage du MuseumsQuartier. Les prix y sont élevés sans atteindre ceux de l’hypercentre : autour de 8 000–9 000 €/m², très prisés par les jeunes expatriés qui veulent vivre « dans le bain ».

Josefstadt (8e) et Alsergrund (9e) complètent ce cercle central plutôt bourgeois et étudiant. Proches de l’Université de Vienne et des grands hôpitaux, ils abritent un fort contingent d’étudiants étrangers, de chercheurs et de médecins. La vie de quartier, surtout autour du Servitenviertel dans le 9e, séduit ceux qui cherchent un environnement à la fois chic, calme et très vivant culturellement.

Les quartiers de familles expatriées : verdure, écoles internationales et grands appartements

Pour les familles, le critère numéro un reste souvent l’accès aux écoles internationales. Or, la majorité d’entre elles se concentrent dans quelques districts de l’ouest et du nord de Vienne. Cela explique pourquoi Währing (18e) et Döbling (19e) ressortent systématiquement en tête des recommandations pour les expatriés avec enfants.

Währing, quartier résidentiel huppé, abrite plusieurs établissements bilingues et écoles internationales, comme Amadeus International School Vienna ou Vienna Elementary School/Vienna European School. On y trouve des villas, des immeubles cossus, de grands parcs (Türkenschanzpark, Pötzleinsdorfer Schlosspark) et un marché de quartier animé (Kutschkermarkt). La demande y est forte et les prix suivent : de l’ordre de 6 300 à plus de 20 000 €/m² selon le standing, avec une moyenne proche de 9 700 €/m². Côté loyers, un trois-pièces familial peut facilement dépasser les 2 000 € mensuels.

Exemple :

Döbling est un vaste et verdoyant arrondissement de Vienne, adossé aux vignobles et à la forêt viennoise (Wienerwald). Il englobe des quartiers emblématiques comme Grinzing ou Nussdorf, réputés pour leurs tavernes à vin traditionnelles (Heuriger) et leur atmosphère villageoise. Le district héberge également de grandes villas, des résidences de standing et plusieurs campus d’écoles internationales, tels que l’American International School Vienna et une annexe du Lycée Français. De nombreux cadres expatriés, notamment issus des milieux diplomatiques et des organisations internationales, choisissent d’y vivre pour son compromis entre un cadre quasi-suburbain et un accès rapide au centre-ville.

Hietzing (13e), autour du château de Schönbrunn, complète ce trio de quartiers familiaux haut de gamme. C’est un « paradis de villas », très vert, historiquement prisé par la bourgeoisie viennoise. Les expatriés y apprécient les logements spacieux, la proximité d’écoles et de jardins d’enfants, la sécurité et la qualité de l’environnement. Là aussi, les prix reflètent ce statut privilégié.

Plus loin du centre, Donaustadt (22e) et Floridsdorf (21e) ont gagné en popularité, notamment auprès de jeunes familles et d’investisseurs. Donaustadt, plus grand district de la ville, combine 59 % d’espaces verts, de grands ensembles résidentiels et de nouveaux quartiers comme Seestadt Aspern, projet phare ajoutant plus de 11 000 logements. On y trouve également la Vienna International School et l’International Christian School of Vienna, ce qui pousse de nombreuses familles d’expatriés à traverser le Danube. Les prix y restent plus raisonnables que dans l’ouest huppé, alors que les transports (ligne U2, RER urbains) sont efficaces.

Floridsdorf offre un profil proche : ambiance de petite ville, maisons familiales, forte croissance démographique et valeurs immobilières encore accessibles, entre 3 500 et 5 000 €/m², dans un contexte de hausse progressive.

Les quartiers « trendy et abordables » : l’aimant des jeunes actifs et digital nomads

Tous les expatriés ne viennent pas avec un package de grand groupe ou une aide au logement. Pour les jeunes professionnels, freelances et étudiants internationaux, l’enjeu est de trouver un quartier vivant, sûr et bien desservi, avec des loyers encore supportables.

Plusieurs districts remplissent ces critères :

Souvent cité comme « bon plan », il offre une vie de quartier authentique, des cafés et bars fréquentés par les locaux, des lieux emblématiques comme le cinéma Filmcasino ou le café Rüdigerhof, et une mixité sociale marquée. Proche de Mariahilf et Wieden, les loyers y restent plus doux que dans les 6e et 7e – des chambres en colocation (WG) autour de 450–600 €, des studios autour de 1 000 €. Les expatriés y apprécient le côté « vrai Vienne », sans le vernis touristique.

Margareten (5e arrondissement de Vienne)

Ottakring (16e) et Rudolfsheim-Fünfhaus (15e) incarnent la vague de gentrification en cours. Longtemps considérés comme quartiers ouvriers et très immigrés, ils attirent désormais hipsters, artistes et jeunes familles. La présence de marchés populaires comme Brunnenmarkt, de la brasserie Ottakringer, de nombreux cafés alternatifs et d’ateliers en fait des zones très vivantes. Côté immobilier, ils restent plus abordables que le centre, tout en offrant des rendements locatifs intéressants (au-delà de 4 % pour certains studios à Ottakring), ce qui amène aussi de nombreux investisseurs étrangers.

Meidling (12e) et Brigittenau (20e) sont dans une dynamique similaire : très bien reliés au reste de la ville (U-Bahn, tram, S-Bahn), mixité culturelle, loyers raisonnables, amélioration rapide du cadre urbain. Pour un expatrié qui cherche à limiter son budget logement tout en restant proche du cœur de Vienne, ce sont deux options cohérentes.

Sécurité, vie quotidienne et zones à éviter

Vienne fait partie des capitales les plus sûres au monde, ce qui explique aussi son succès auprès des familles internationales et des retraités. Les problèmes de criminalité restent très faibles, même si certains points noirs sont connus : la Ringstrasse et les grandes artères touristiques pour les pickpockets, Karlsplatz le soir pour les trafics et la consommation de drogues. Dans l’ensemble, les quartiers prisés des expatriés – Neubau, Josefstadt, Währing, Döbling, Saggen ou Nonntal à Salzburg, par exemple – jouissent d’une excellente réputation en matière de sûreté.

Le réseau de transports publics (U-Bahn, tramways, bus, trains de banlieue) rend par ailleurs les choix résidentiels plus souples : il n’est pas indispensable d’habiter juste à côté de son travail ou de l’école des enfants pour conserver un quotidien fluide. À Vienne, un abonnement annuel aux transports ne coûte que 365 €, et un ticket national type Klimaticket permet de circuler dans tout le pays.

Salzburg : charme baroque et quartiers résidentiels recherchés

Deuxième pôle d’attraction pour les expatriés, Salzburg séduit par son patrimoine baroque, son statut de ville natale de Mozart, son décor de montagnes et de lacs et son économie solide (tourisme, mécanique, électronique, automobile, avec des marques comme Red Bull et Porsche). La ville accueille plus de 52 000 résidents internationaux, un chiffre élevé pour une agglomération de taille moyenne, et propose une qualité de vie très appréciée : air pur, sécurité, infrastructures culturelles (plus de 4 500 événements par an, dont le prestigieux Salzburg Festival) et transports efficaces.

L’immobilier y est toutefois onéreux : c’est l’une des villes les plus chères du pays, avec des loyers moyens pour un T1 au-dessus de 1 000 € et un prix au mètre carré parmi les plus élevés d’Autriche. Les expatriés se répartissent donc entre le centre historique et des quartiers résidentiels plus calmes.

Altstadt, Nonntal, Neustadt : le cœur historique et ses prolongements

L’Altstadt (vieille ville), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, concentre les bâtiments baroques, les monuments emblématiques (Hohensalzburg, cathédrale, Getreidegasse), les hôtels et les flux touristiques. C’est un quartier magnifique mais très animé, avec un coût de logement particulièrement élevé. Certains expatriés célibataires ou couples sans enfants choisissent d’y vivre pour une immersion totale, mais la plupart des familles s’en éloignent rapidement.

Astuce :

Situé au sud immédiat du centre historique de Salzbourg, le quartier de Nonntal est souvent considéré comme un compromis idéal. Il allie le charme architectural de la ville à une atmosphère plus résidentielle et paisible, tout en étant proche de la nature. Apprécié par de nombreux expatriés travaillant dans l’enseignement supérieur ou pour des entreprises locales, il offre des rues calmes, de bonnes écoles et un accès facile au centre-ville à pied ou à vélo.

De l’autre côté du Salzach, Neustadt englobe notamment les abords du palais Mirabell et ses jardins. Bien desservi, doté de commerces, de restaurants et d’un cadre toujours très pittoresque, ce quartier attire cadres expatriés et salariés de multinationales recherchant un environnement citadin sans renoncer au charme de la vieille ville.

Gneis, Aigen, Parsch et Taxham : le Salzburg des villas et des familles

Pour les familles, ce sont les quartiers résidentiels plus périphériques qui tirent leur épingle du jeu. Gneis, au sud-ouest, est connu pour ses villas du XIXe siècle, ses rues calmes et verdoyantes, et sa dimension plutôt aisée. Aigen et Parsch, à l’est, forment également des secteurs prisés : maisons de standing, parcs, vue sur les montagnes, bonne desserte en bus et proximité de plusieurs écoles. Pour beaucoup de ménages étrangers installés sur le long terme, ce sont des valeurs sûres.

Attention :

Le quartier de Taxham, à l’ouest, offre un environnement pavillonnaire et verdoyant proche d’un cadre rural, avec un accès rapide au centre-ville, ce qui le rend prisé des familles. Pour des budgets plus limités, les districts de Lehen, Liefering ou Itzling proposent des loyers plus accessibles, malgré des temps de trajet plus longs.

La sécurité, globalement excellente, ne connaît de véritables ombres que sur quelques axes touristiques comme Getreidegasse, où les pickpockets profitent de la foule.

Graz : la capitale étudiante et tech aux quartiers très typés

Deuxième ville d’Autriche, Graz a vu sa popularité exploser auprès des expatriés, notamment des étudiants et des professionnels de l’IT. La ville, labellisée UNESCO City of Design et dont le centre historique est classé au patrimoine mondial, conjugue climat plus doux que dans le reste du pays, coût de la vie inférieur à Vienne et important vivier universitaire. Environ un quart de la population est d’origine étrangère, et quelque 50 000 étudiants fréquentent les six universités de la ville.

Le marché locatif y est plus abordable que dans la capitale, avec des loyers moyens pour un T1 autour de 700–800 €, mais les écarts entre quartiers restent marqués.

Innere Stadt, Lend, Gries : entre centre historique et bouillonnement créatif

Innere Stadt, qui englobe le centre ancien et la Hauptplatz, est l’option la plus évidente pour les expatriés célibataires ou en couple sans enfants. Tout est à proximité : commerces, restaurants, tramways, sites touristiques, universités. En contrepartie, les loyers sont plus élevés, et la densité touristique peut en rebuter certains sur le long terme.

Le Quartier de Lend à Graz

Juste à l’ouest du centre, Lend est le quartier le plus artistique et créatif de Graz, attirant une communauté internationale et dynamique.

Kunsthaus & Friendly Alien

Abrite le célèbre Kunsthaus, musée d’art contemporain surnommé le « Friendly Alien » pour son architecture futuriste.

Lendplatz et son Marché

Anime le quartier avec son marché quotidien, lieu de vie et de rencontres pour les habitants et les visiteurs.

Ambiance Créative et Cafés

Composé de cafés indépendants, bars, concept-stores et ateliers, créant une atmosphère attractive pour les créatifs et freelances.

Cible des Digital Nomads

Très prisé par les digital nomads et étudiants étrangers pour son ambiance vivante et son coût de la vie encore relativement abordable.

Gries, au sud de Lend et proche de la gare centrale (Hauptbahnhof), est beaucoup mentionné pour son rapport qualité-prix. Quartier populaire, multiculturel, il n’a pas le charme raffiné de l’Innere Stadt mais offre des loyers plus bas, tout en restant à distance de marche ou de quelques arrêts de tram du centre. Pour les expatriés qui voyagent fréquemment en train ou qui privilégient le budget, c’est une option rationnelle.

Geidorf et St. Leonhard : le Graz des campus et des jeunes pros

Deux quartiers sont particulièrement structurés par la présence des universités : Geidorf, au nord du centre, autour de l’Université de Graz, et St. Leonhard, à l’est, près de la Technische Universität. Tous deux accueillent un mix de logements étudiants, de familles et de professeurs, avec beaucoup de verdure et une ambiance très internationale. Cafés étudiants, bibliothèques, pistes cyclables et parcs en font des secteurs appréciés des jeunes expatriés, chercheurs et doctorants.

Les loyers, portés par la demande étudiante, restent corrects par rapport à Vienne, mais on observe une tension croissante, en partie liée à la hausse du nombre d’étudiants et au dynamisme du secteur tech local.

Andritz, Eggenberg, Mariatrost, Ries : les refuges familiaux

Pour les familles étrangères, Graz propose une série de quartiers périphériques bien desservis mais plus tranquilles. Andritz, au nord, combine nature, maisons individuelles, petites résidences et accès rapide au centre en tram ou en vélo. Eggenberg, à l’ouest, abrite le château éponyme et de nombreux espaces verts, avec une dominante de petits immeubles et de maisons, à moins d’un quart d’heure du centre. Ces secteurs intéressent les familles qui recherchent un bon compromis entre verdure, prix et services.

Plus haut de gamme, Mariatrost et Ries se positionnent comme quartiers « villas » traditionnels, prisés par les classes moyennes supérieures et supérieures. Les expatriés y sont moins nombreux mais ceux qui s’y installent s’inscrivent généralement dans la durée : achat de maison, enfants scolarisés localement ou dans des écoles bilingues comme GIBS (Graz International Bilingual School).

En périphérie plus éloignée, des secteurs comme Straßgang, Liebenau, Puntigam ou Wetzelsdorf attirent ceux qui veulent une maison avec jardin, un environnement plus rural et des loyers inférieurs, tout en gardant l’accès à la ville par tram ou bus.

Innsbruck : ville alpine, quartiers résidentiels et villages satellites

Capitale du Tyrol nichée au cœur des Alpes, Innsbruck compte près de 30 % de résidents internationaux et abrite l’une des plus fortes communautés expatriées du pays, malgré sa taille modeste (environ 130 000 habitants). C’est un haut lieu pour les amateurs de ski, de randonnée et de sports de montagne, mais aussi une ville universitaire de premier plan. Les prix de l’immobilier y sont élevés, le foncier étant rare entre les montagnes et la demande touristique très forte.

Vieille ville animée… mais envahie de touristes

L’Altstadt, avec ses ruelles médiévales, le célèbre Petit Toit d’Or et ses façades colorées, reste l’image de carte postale d’Innsbruck. Beaucoup d’expatriés fraîchement arrivés y louent d’abord un logement, séduits par l’ambiance et la centralité. Mais la concentration de touristes, les loyers élevés et le bruit amènent souvent, à moyen terme, à chercher plus calme dans les quartiers alentour.

Wilten, Saggen, Hötting, St. Nikolaus, Pradl : le « vrai » Innsbruck des expatriés

Plusieurs quartiers sortent du lot pour les étrangers qui s’installent à Innsbruck sur la durée.

Bon à savoir :

Situé au sud-ouest du centre, Wilten offre une atmosphère de « village dans la ville » avec ses façades historiques et ses places comme le Platzl. Proche de la gare, c’est un quartier animé, moins touristique, où se mêlent familles locales, étudiants et expatriés.

Saggen, au nord-est, se caractérise par ses villas élégantes et son voisinage avec le Hofgarten, grand parc central. On y trouve une ambiance résidentielle bourgeoise, très recherchée par les familles internationales à la recherche de tranquillité et de verdure, tout en restants à quelques minutes à pied du centre.

Bon à savoir :

Les quartiers de Hötting et St. Nikolaus, situés sur l’autre rive de l’Inn, offrent un cadre de vie paisible et mixte. Ils sont appréciés pour leurs belles vues sur la rivière et les montagnes, attirant particulièrement les expatriés en quête d’un environnement paysager. Il est à noter que ces secteurs comportent parfois des pentes raides, un compromis à accepter pour bénéficier de cette qualité de vie.

Pradl, à l’est du centre, est plus « upmarket » : immeubles récents, logements de standing, bonne connexion aux zones commerciales et aux axes routiers. Beaucoup d’expatriés travaillant dans le tourisme, l’université ou les services s’y installent pour la modernité du parc immobilier et la facilité d’accès.

Au-delà de la ville elle-même, de nombreux étrangers optent pour de petits villages de l’agglomération, comme Axams. On y gagne en espace, en ambiance montagnarde et en calme, tout en restant à portée raisonnable d’Innsbruck grâce à un réseau de bus efficace. Pour les familles aimant la neige et la nature, c’est une vraie alternative.

Linz : centre industriel et créatif, quartiers en mutation

Troisième ville du pays, Linz a longtemps souffert d’une image très industrielle. Elle a pourtant profondément changé : capitale européenne de la culture en 2009, Ville créative de l’UNESCO pour les arts médiatiques, elle combine aujourd’hui un tissu industriel puissant, une scène culturelle pointue (Ars Electronica) et un coût de la vie inférieur à Vienne et Salzburg.

Linz attire une population expatriée plus discrète mais bien réelle, notamment dans la tech, l’ingénierie et la recherche, ainsi que des familles à la recherche d’une grande ville plus abordable.

Innere Stadt, HafenCity, Tabakfabrik : centre historique et nouveau front culturel

Le centre historique (Innere Stadt) longe le Danube autour de la Hauptplatz et du Linzer Schloss. On y trouve une vieille ville agréable, des cafés, des musées et un accès immédiat aux transports. Pour un expatrié en mission courte ou un digital nomad, c’est la base la plus simple.

Bon à savoir :

Au nord du centre, ces anciennes zones portuaires et friches industrielles ont été transformées en espaces culturels, bureaux de start-up, ateliers d’artistes et coworkings. Ces quartiers post-industriels attirent particulièrement les expatriés des mondes créatif et technologique, séduits par l’environnement innovant, les loyers encore raisonnables et l’ambiance internationale.

Urfahr, Froschberg, Bulgariplatz, Ebelsberg, Pöstlingberg : les options résidentielles

Urfahr, sur la rive nord du Danube, est généralement cité comme l’un des plus jolis quartiers de Linz. Mixte, avec une multitude de petits commerces, de cafés, de promenades le long du fleuve, il offre un bon compromis entre proximité du centre, qualité de vie et prix modérés. Beaucoup d’expatriés travaillant dans les universités ou les entreprises locales s’y installent.

Froschberg, quartier résidentiel en hauteur avec des vues sur la ville et beaucoup de verdure, attire les familles et les personnes cherchant le calme. Bulgariplatz, plus populaire et diversifié, séduit par son fort esprit de communauté et ses loyers plus abordables. Ebelsberg et Pöstlingberg sont également mentionnés comme des choix solides : le premier avec une dominante résidentielle, le second combinant habitat et site de loisirs (la colline de Pöstlingberg, accessible en tram).

Linz reste, dans l’ensemble, plus détendu et moins international que Vienne ou Salzburg. Parler allemand y est nettement plus important pour s’intégrer, même si l’anglais est fréquent dans les grandes entreprises et la tech.

Comment les écoles internationales façonnent la carte des expatriés

Que ce soit à Vienne, Salzburg, Graz, Innsbruck ou Linz, un facteur structure fortement la géographie des expatriés : la localisation des écoles internationales. Les familles préfèrent généralement vivre à distance raisonnable de l’établissement de leurs enfants, surtout quand les transports publics, bien que performants, ne permettent pas un trajet porte-à-porte simple.

8

C’est le nombre d’écoles internationales phares réparties dans six arrondissements distincts de Vienne.

À Salzburg, l’American International School-Salzburg et des établissements comme SALIS (Salzburg International School) irriguent surtout les secteurs résidentiels de l’ouest et du sud, comme Gneis, Nonntal ou Taxham. À Graz, les familles internationales se tournent vers des écoles bilingues telles que GIBS ou BIPS, ce qui renforce l’attractivité de certains quartiers proches du centre ou bien desservis.

À Innsbruck et Linz, la présence d’écoles internationales spécifiques (Linz International School Auhof, International School Innsbruck, International School Kufstein à proximité) crée des niches résidentielles où se regroupe une partie de la communauté étrangère.

Coût de la vie, loyers et arbitrages des expatriés

L’Autriche figure parmi les pays de vie chère, classée 18e au monde en termes de coût de la vie, avec des prix à la consommation supérieurs à la moyenne de l’UE. Le logement est le poste de dépense majeur, même si les prix immobiliers restent en moyenne plus bas qu’en Allemagne ou en France pour l’achat, et que les loyers, très encadrés, progressent moins vite que dans d’autres capitales européennes.

Pour un expatrié, le budget mensuel varie nettement d’une ville à l’autre :

VilleBudget mensuel estimé (personne seule)Loyer moyen T1 centre (approx.)
Vienne1 200 – 2 500 €800 – 1 200 €
Salzburg1 100 – 2 200 €~1 050 €
Innsbruck1 100 – 2 300 €900 – 1 400 €
Graz900 – 1 800 €~730 €
Linz900 – 1 800 €~1 070 €

Les quartiers prisés par les expatriés se situent souvent au-dessus de ces moyennes, surtout dans les secteurs proches d’écoles internationales, du centre ou des pôles culturels. À Vienne, un T1 dans un quartier recherché comme Neubau ou Wieden dépasse fréquemment 1 000 € par mois, quand un appartement familial dans Währing ou Döbling peut atteindre 2 000–2 600 €. À Salzburg, les loyers dans l’Altstadt, Nonntal ou Aigen tournent autour de 1 000–1 500 € pour un petit appartement.

Bon à savoir :

La colocation (WG) est une solution populaire pour les jeunes expatriés et étudiants, avec des chambres généralement facturées entre 250 et 500 € hors charges, selon la ville et le quartier. Cette formule permet de vivre dans des secteurs prisés comme Neubau, Lend, Wilten ou Margareten même avec un budget serré.

Tendances du marché immobilier et impact sur les quartiers expatriés

Le marché immobilier autrichien traverse une phase de correction après des années de hausse rapide, notamment entre 2015 et 2021. Les prix résidentiels ont commencé à reculer légèrement en 2023–2024 (baisse d’environ 1 à 3 % selon les sources), sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt, du durcissement des conditions de crédit (apport minimum de 20 %, plafond de 40 % du revenu pour la mensualité, durée maximale de 35 ans) et du ralentissement économique.

5500

Prix moyen au mètre carré à Vienne, la région la plus chère d’Autriche.

Pour les expatriés locataires, ces évolutions ne se traduisent pas par une baisse des loyers : le marché locatif est porté par une demande toujours forte dans les centres urbains, notamment à cause de l’augmentation de la population urbaine, de la hausse du nombre de ménages d’une seule personne et de la tension sur le logement étudiant. À Vienne, environ 75 % des habitants sont locataires, et deux tiers bénéficient de logements municipaux ou subventionnés. Mais ces logements sociaux restent très encadrés et souvent peu accessibles aux étrangers nouvellement arrivés.

Bon à savoir :

Les quartiers centraux bien desservis (Neubau, Leopoldstadt, Innere Stadt, Lend, Geidorf, Saggen) et les secteurs proches des écoles internationales (Währing, Döbling, Gneis, Aigen, Andritz, Eggenberg, Urfahr) restent les plus demandés par les expatriés. Cependant, la hausse des coûts de l’énergie et les nouvelles exigences environnementales (normes nZEB, maisons passives, rénovations thermiques) orientent également une partie de la demande vers des logements plus récents et mieux isolés en périphérie.

Au-delà des prix : qualité de vie, intégration et arbitrages personnels

Choisir un quartier en Autriche ne se résume pas à comparer les loyers. La qualité de vie, déjà très élevée au niveau national, varie sensiblement d’un environnement à l’autre. Vienne offre une scène culturelle foisonnante (opéra, musées, festivals, cafés classés au patrimoine immatériel de l’UNESCO) et une grande diversité de communautés étrangères, mais peut paraître impersonnelle ou « froide » à certains. Salzburg se distingue par son intensité culturelle et son cadre naturel, mais reste petite et assez touristique. Graz séduit par son atmosphère étudiante, son dynamisme tech et son coût de la vie plus doux. Innsbruck attire les sportifs et les amoureux de la montagne, Linz les profils industriels et créatifs cherchant une grande ville à taille humaine.

Bon à savoir :

L’anglais est courant dans les lieux touristiques et internationaux de Vienne, mais pour une intégration profonde, notamment dans les villes plus modestes ou les quartiers populaires, connaître quelques bases d’allemand est un atout déterminant. Les Autrichiens apprécient l’effort et adaptent généralement leur langage vers un allemand plus standard si leur dialecte local pose difficulté.

Enfin, les expatriés constatent souvent une certaine réserve des locaux, ce qui explique que l’Autriche soit mieux classée sur la qualité de vie que sur la « facilité de se faire des amis ». Les quartiers jeunes et mixtes – Neubau, Lend, Wilten, Ottakring, Margareten – facilitent toutefois les rencontres, tout comme les réseaux d’expatriés (InterNations, groupes Facebook, Meetup), les espaces de coworking et les clubs sportifs ou culturels.

En résumé : comment choisir son quartier en Autriche ?

La carte des quartiers les plus prisés par les expatriés en Autriche reflète un équilibre entre accessibilité, internationalisation, qualité des services et niveau de prix. À grande maille, on retrouve quelques constantes :

Exemple :

En Autriche, le choix du quartier d’habitation varie significativement selon les profils et budgets. Les familles privilégient les quartiers résidentiels verdoyants, proches des écoles internationales et bien reliés au centre, comme Währing ou Döbling à Vienne. Les jeunes actifs, étudiants et digital nomads optent plutôt pour les quartiers centraux ou créatifs avec une forte concentration de cafés, bars et espaces de coworking, tels que Neubau à Vienne ou l’Altstadt à Salzbourg. Enfin, les budgets plus serrés s’orientent vers des districts en cours de transformation, bien desservis mais aux prix encore modérés, comme Rudolfsheim-Fünfhaus à Vienne ou certains secteurs de Graz.

Dans tous les cas, la combinaison d’un système de transport performant, d’un marché locatif régulé et d’un niveau de sécurité parmi les meilleurs au monde permet aux expatriés de moduler assez finement leurs choix : vivre en plein centre et travailler en périphérie, privilégier la proximité d’une école, d’un parc, d’un métro ou d’un campus, sans sacrifier un quotidien fluide.

Astuce :

Pour préparer une installation en Autriche, il est recommandé de prendre le temps de découvrir les quartiers sur place. Observer la vie de rue, tester les trajets domicile-travail ou domicile-école permet de transformer les informations théoriques (cartes, statistiques, classements) en un choix concret et personnel, pour trouver sa véritable « adresse à soi ».

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un retraité de 62 ans, disposant d’un patrimoine financier européen de plus d’un million d’euros, souhaite changer de résidence fiscale pour réduire sa pression fiscale et diversifier ses investissements, tout en conservant un lien fort avec la France. Budget alloué : 10 000 € pour un accompagnement complet (conseil fiscal, formalités, délocalisation et structuration patrimoniale), sans vente forcée d’actifs.

Après comparaison de plusieurs pays (Grèce, Chypre, Maurice, etc.), la stratégie retenue consiste à cibler l’Autriche, combinant stabilité juridique et politique, fiscalité prévisible grâce aux conventions fiscales, haut niveau de services publics et proximité géographique avec la France. La mission inclut : audit fiscal pré‑expatriation (exit tax, report d’imposition), obtention de la résidence via location ou achat à Vienne ou dans le Tyrol, transfert de la résidence bancaire, coordination CNAS/CPAM, plan de rupture des liens fiscaux français (183 jours/an hors de France, centre des intérêts économiques), mise en relation avec un réseau local germanophone/francophone (avocats, conseillers, relocation) et intégration patrimoniale globale (analyse et éventuelle restructuration des placements).

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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