Investir dans l’immobilier dans la ville de Varna : mode d’emploi pour les investisseurs francophones

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Investir dans l’immobilier dans la ville de Varna, sur la côte bulgare de la mer Noire, n’a plus rien d’une idée marginale. Troisième ville du pays, centre économique et logistique majeur, station balnéaire très fréquentée et grande ville universitaire, Varna concentre presque tous les facteurs qui intéressent les investisseurs : croissance des prix, demande locative solide toute l’année, fiscalité douce et marché encore bien plus abordable que les grandes villes côtières d’Europe de l’Ouest.

Bon à savoir :

Cet article fournit une analyse complète du marché immobilier local, incluant les quartiers stratégiques, les prix, la rentabilité potentielle, la fiscalité applicable et les principaux risques à anticiper. Il vise à aider les investisseurs francophones à prendre des décisions éclairées et à construire un projet d’investissement argumenté à Varna.

Pourquoi Varna attire de plus en plus d’investisseurs

[Varna] est souvent présentée comme la « capitale maritime » de la Bulgarie. Avec plus de 330 000 habitants, un port international, un aéroport à 7 km du centre et cinq universités, la ville est à la fois station balnéaire, hub logistique et grand centre d’emplois.

Astuce :

Contrairement aux stations purement saisonnières, Varna dispose d’infrastructures complètes toute l’année : hôpitaux, écoles, centres commerciaux, théâtres, musées, cafés et espaces de coworking. Elle est dotée d’un vaste parc côtier, Morska Gradina (Sea Garden), qui borde de longues plages de sable. La ville est décrite comme sûre, familiale, LGBTQ+ friendly, offrant une qualité de vie élevée pour un coût de la vie encore très compétitif par rapport à l’Europe de l’Ouest.

Sur le plan macroéconomique, la Bulgarie coche plusieurs cases qui rassurent les investisseurs : membre de l’Union européenne, entrée récente dans l’espace Schengen, préparation à l’adoption de l’euro, croissance du PIB prévue autour de 3 % par an, chômage faible (4,3 %) et immobilier toujours bien moins cher que dans des pays voisins comme la Grèce ou la Croatie. Au niveau national, les prix de l’immobilier ont plus que doublé en quatorze ans et ont encore progressé de 18,3 % sur un an fin 2024.

40

Sur cinq ans, certains quartiers de Varna ont vu la valeur des appartements augmenter de plus de 40 %.

À ces fondamentaux s’ajoute un marché locatif structurellement solide : tourisme balnéaire, étudiants, professionnels locaux, expatriés, retraités étrangers, digital nomads… La demande ne repose pas seulement sur l’été mais sur un flux annuel de résidents et de visiteurs, ce qui distingue nettement [Varna] de nombreuses stations littorales très saisonnières.

Un marché immobilier en pleine tension : croissance forte, offre limitée

Le marché immobilier de Varna est décrit comme « très dynamique » mais aussi déséquilibré : la demande, notamment pour des logements neufs de bonne qualité et de grande surface, dépasse l’offre disponible.

Les données les plus récentes montrent :

Exemple :

Ces dernières années, le marché immobilier de Varna a connu une hausse annuelle des prix d’environ 15 à 18 %. Cette progression est particulièrement marquée pour les appartements existants (+19,3%) et dans les zones premium proches de la mer, comme le Sea Garden ou le Greek Quarter. Paradoxalement, malgré une augmentation notable des demandes d’achat, estimée entre +30% et +50% par rapport à l’année précédente, le nombre de transactions ralentit. La croissance des ventes n’a été que de 4,3% dans la région de Varna, le taux le plus faible parmi les grandes villes, indiquant que de nombreux acheteurs ne trouvent pas de biens correspondant à leurs critères sur le marché.

Cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Les ménages recherchent des appartements plus grands, modernes, dans des immeubles neufs, idéalement avec parking, espaces verts et parfois piscine ou salle de sport. Ils se tournent massivement vers les résidences fermées et les programmes récents, alors que de nombreux biens mis en vente sont anciens, mal situés ou nécessitent une rénovation lourde.

Attention :

L’offre de logements neufs à Varna est limitée par une baisse d’environ 15% des autorisations de construire et des contraintes techniques, comme le refus du distributeur « Energo » de raccorder de nouveaux immeubles dans le quartier Vazrazhdane en raison d’un manque de puissance électrique au poste Varna‑Nord. Ces obstacles entraînent des retards de projets, une offre réduite et une forte pression sur les prix de l’immobilier existant.

Les promoteurs, eux, doivent composer avec la hausse du coût de la construction, des matériaux et de la main‑d’œuvre, ce qui renchérit le prix final des logements neufs. À cela s’ajoute une qualité des programmes très inégale : certains complexes sont exemplaires sur le plan énergétique et architectural, d’autres beaucoup moins, ce qui impose une sélection rigoureuse de l’opérateur avant d’investir.

Combien coûte un bien immobilier à Varna ?

Les chiffres varient selon les sources, mais les ordres de grandeur convergent. On peut résumer ainsi :

Vue d’ensemble des prix

IndicateurNiveau approximatif à [Varna]
Prix moyen appartement (toute ville)~ 1 450–1 700 €/m²
Neuf (moyenne ville)1 550–1 650 €/m²
Centre‑ville large~ 1 700 €/m²
Centre strict / administratif2 000–2 500 €/m²
Quartiers économiques (Vladislavovo, etc.)900–1 100 €/m²
Quartiers familiaux intermédiaires1 000–1 300 €/m²
Quartiers premium vue mer (Greek Quarter…)2 800–3 300 €/m²

Si l’on raisonne par type de logement, les fourchettes suivantes sont fréquemment observées :

Type de bienFourchette de prix typique
Studio40 000 – 65 000 €
Appartement 1 chambre55 000 – 90 000 €
Appartement 2 chambres85 000 – 130 000 €
Appartement centre‑ville100 000 – 200 000 €
Unité de luxe avec vue mer150 000 – 300 000 €
Maisons / villas périurbaines120 000 – 300 000 € (et +)

Le prix médian d’un logement tourne environ autour de 94 000 €. La différence de prix entre un quartier central prestigieux et une zone périphérique familiale peut être du simple au double, voire davantage dans le très haut de gamme en bord de mer.

Panorama des quartiers clés pour investir

L’un des atouts de Varna pour l’investisseur, c’est la très grande variété de quartiers, depuis le centre historique jusqu’aux zones périphériques vertes proches des stations balnéaires. Chacun porte un profil de risque/rendement spécifique.

Centre‑ville : prestige, rareté et forte liquidité

Le centre administratif et culturel de Varna concentre institutions, commerces, bureaux, restaurants et la partie la plus animée de la vie urbaine. Les prix au m² y tournent autour de 2 000–2 500 €, avec une offre de plus en plus limitée pour le neuf.

La demande y reste constante, autant pour l’achat que pour la location, ce qui en fait une valeur refuge. Les investisseurs ciblent souvent des appartements de 1 à 3 chambres, faciles à louer à des professionnels, des étudiants ou des touristes urbains. Un deux‑pièces confortable peut se louer aux alentours de 600 à 900 € par mois selon la qualité et la localisation précise.

Pour un investisseur long terme, le centre offre plusieurs avantages : prestige, liquidité à la revente, demande locative robuste, y compris pour la courte durée. En contrepartie, la rentabilité brute est un peu plus comprimée que dans certains quartiers moins chers, et les opportunités de plus‑value très spectaculaire sont plus rares, le marché étant déjà mûr.

Greek Quarter : le segment très haut de gamme

Le Greek Quarter, ou Grutska Mahala, est considéré comme le quartier le plus prestigieux de [Varna]. Proche de la mer et du Sea Garden, avec un bâti de caractère, il attire une clientèle aisée et de nombreux étrangers à la recherche de résidences secondaires ou d’appartements de standing.

Les prix y sont à la hauteur de cette réputation : autour de 2 800–3 200 €/m², avec des augmentations annuelles spectaculaires ces dernières années (plus de 20 % sur certains segments). Le marché reste toutefois de faible volume : peu d’offres, beaucoup de demandes ciblées, ce qui tend à stabiliser les prix à un niveau élevé.

Pour un investisseur, il s’agit clairement d’un segment patrimonial et de prestige, plus que d’une chasse à la grosse rentabilité brute. En revanche, l’attractivité touristique et le statut « premium » de ce secteur garantissent une bonne tenue des valeurs sur le long terme.

Chaika : vert, familial, recherché pour la location

Chaika est l’un des quartiers les plus verts de Varna. On y trouve de grands espaces entre les immeubles, de nombreuses écoles et crèches, des commerces de proximité et un accès facile au Sea Garden. De nombreux programmes récents offrent des appartements modernes avec vue mer et parking souterrain.

Marché Immobilier à Antibes

Aperçu des prix et du profil des acquéreurs dans le secteur

Fourchette de Prix

Les prix se situent globalement entre 1 800 et 2 200 €/m².

Profil des Acquéreurs

La clientèle est majoritairement familiale ou expatriée.

Critères de Recherche

Recherche d’un environnement calme, à proximité du centre, avec un accès rapide aux plages et aux parcs.

Chaika se prête particulièrement bien à la location, aussi bien à l’année (familles locales, expatriés) qu’en courte durée l’été (proximité de la mer, espaces verts). Pour un investisseur, c’est un compromis intéressant entre confort de vie, potentiel de valorisation et rendement locatif, avec un marché jugé « stable à long terme ».

Briz : croissance rapide, potentiel mais risque de sur‑offre

Le quartier de Briz (Breeze) a connu un développement fulgurant ces dix dernières années. Il combine une vue dégagée sur la mer, de la verdure et un accès relativement rapide au centre. La population est plutôt jeune, composée de familles et de professionnels attirés par les immeubles neufs et les complexes modernes.

Les prix oscillent généralement entre 1 700 et 2 100 €/m², avec des hausses à deux chiffres récemment, notamment sur les petites et grandes surfaces. Briz attire aussi les investisseurs en courte durée, en raison de sa proximité avec les universités et le littoral.

Toutefois, c’est aussi l’un des quartiers où les spécialistes alertent sur un début de sur‑offre : de nombreux projets ont été lancés en parallèle, créant un stock de logements neufs non négligeable. À moyen terme, cela pourrait peser sur les loyers ou freiner la progression des prix si la demande venait à se tasser. Pour un investisseur, Briz reste intéressant, à condition d’être très sélectif sur la qualité du projet, l’emplacement précis et le prix d’achat.

Levski : cœur de la demande étudiante et locative

Levski est le grand quartier étudiant de [Varna], proche de plusieurs universités et écoles supérieures. Il s’impose comme un pôle majeur de la demande locative, avec une très forte occupation et une rotation constante des locataires.

Bon à savoir :

Les prix moyens varient entre 1 200 et 1 500 €/m², un niveau abordable comparé au centre-ville et aux quartiers de luxe. Les principaux acheteurs sont des investisseurs et des familles, attirés par le potentiel locatif du secteur.

Du point de vue de l’investisseur, Levski est l’un des endroits les plus évidents pour bâtir une stratégie de rendement à long terme. Mais là encore, la prudence est de mise : la construction y a été intense, au point que certains professionnels parlent d’un risque de sur‑construction similaire à celui de Briz. La clé réside dans la sélection d’un immeuble bien positionné, avec une gestion de copropriété solide, et la préférence pour des surfaces faciles à louer (studios, 1–2 chambres).

Vinitsa : vert, abordable, en fort développement

Vinitsa se trouve au nord‑est de [Varna], dans un environnement décrit comme « écologiquement propre », proche de la station balnéaire de Saints Constantine et Helena. Ce quartier séduit les familles par son cadre verdoyant, la possibilité d’acheter des maisons avec jardins et des prix encore accessibles : de l’ordre de 1 000 à 1 300 €/m².

L’infrastructure se développe rapidement : nouvelles écoles, commerces, complexes résidentiels modernes. Les spécialistes y voient l’un des plus forts potentiels de croissance de la ville, avec des hausses de prix déjà importantes ces dernières années.

Pour un investisseur long terme, Vinitsa est souvent cité parmi les meilleurs compromis entre prix d’entrée, qualité de vie, potentiel de plus‑value et possibilité de location à l’année. C’est aussi un secteur pertinent pour l’achat de maisons ou de petits ensembles résidentiels destinés à des familles locales ou expatriées.

Asparuhovo : plage, nature et effet rattrapage

Situé sur la rive sud de la baie de Varna, Asparuhovo dispose de sa propre plage, de nombreux espaces verts et d’un accès rapide au centre grâce au pont Asparuhov. Longtemps considéré comme un « second choix » par rapport aux quartiers du nord, il est désormais en pleine transformation, porté par de nouveaux programmes immobiliers et l’intérêt croissant des jeunes ménages.

950-1200

Prix au m² encore relativement bas pour ce quartier côtier en cours de gentrification, offrant un scénario d’investissement favorable.

Vladislavovo et Vazrazhdane : le marché des familles actives

Vladislavovo (Vladislav Varnenchik) et Vazrazhdane sont de grands ensembles résidentiels en périphérie, très appréciés des familles actives pour leurs prix contenus, leurs connexions routières et la présence de centres commerciaux, d’écoles et de services du quotidien.

Les prix au m² se situent environ entre 900 et 1 150 €, ce qui les place dans la fourchette la plus accessible de [Varna]. Le marché y est décrit comme stable, avec une demande soutenue de la part de ménages locaux. Vazrazhdane, en particulier, est identifié comme l’un des quartiers à la croissance la plus rapide, même si certaines parties sont confrontées au problème de la capacité électrique.

Pour un investisseur à budget limité visant une location longue durée à des familles locales, ces zones peuvent être intéressantes. En revanche, le potentiel touristique y est moindre, et la valeur de revente dépendra davantage de l’évolution générale du marché que d’un effet « emplacement exceptionnel ».

Autres secteurs à connaître

Plusieurs autres quartiers et zones périurbaines méritent d’être mentionnés :

Galata : petit quartier calme, en hauteur, avec vue mer, apprécié pour ses prix relativement abordables et sa proximité de la côte.

– Trakata et Evksinograd : zones suburbaines très recherchées pour les maisons et villas avec vues panoramiques, considérées comme résidentiel‑luxe.

– Alen Mak, St. Nikola, Primorski : secteurs côtiers où l’on trouve beaucoup de complexes résidentiels, des projets neufs et des logements de vacances avec vue sur la mer.

– Villages proches, comme Zvezditsa, Bliznatsi ou Kamchia : localités rurales ou semi‑rurales à 10–20 minutes de [Varna], où l’on peut encore acquérir des maisons avec grands terrains à des prix très inférieurs à ceux de la ville, souvent avec un fort potentiel de revalorisation en cas de rénovation de qualité.

Pour résumer les différents profils de quartiers, on peut les comparer selon trois critères clés : prix, potentiel de croissance et orientation locative.

QuartierPrix indicatif €/m²Potentiel de hausseProfil locatif dominant
Centre‑ville2 000–2 500Moyen/élevéLong terme + courte durée
Greek Quarter2 800–3 200Élevé mais premiumRésidence secondaire / luxe
Chaika1 800–2 200ÉlevéFamilles / courte durée
Briz1 700–2 100Élevé (sur‑offre?)Long terme + courte durée
Levski1 200–1 500MoyenÉtudiants / long terme
Vinitsa1 000–1 300Très élevéFamilles / long terme
Asparuhovo950–1 200Très élevéJeunes ménages / long terme
Vladislavovo900–1 100MoyenFamilles locales / long terme
Vazrazhdane950–1 150Bon, mais contraintes réseauFamilles / long terme

Ces niveaux sont indicatifs et peuvent varier selon la vue, l’état du bien, l’année de construction et les prestations de l’immeuble.

Rentabilité locative : que peut espérer un investisseur à Varna?

Les données disponibles indiquent que la rentabilité brute des appartements à [Varna] se situe autour de 4,5–6,5 % dans la plupart des cas, avec des pics plus élevés pour certains investissements en courte durée très bien optimisés.

Niveaux de loyers

Sur le marché de la location longue durée, les chiffres suivants reviennent souvent :

studios et 1 pièce : environ 350–500 € / mois selon quartier et état ;

appartements 1 chambre : 400–700 € / mois ;

appartements 2 chambres : 600–900 € / mois au centre, un peu moins en périphérie ;

grands appartements familiaux : de 700–1 000 € et plus pour les biens de standing ou très bien situés.

Côté courte durée (type Airbnb), les loyers à la nuit pendant la haute saison peuvent atteindre 40–90 € pour un petit appartement bien placé, voire 80–120 € pour un logement très bien équipé, proche de la plage ou du centre historique. Un taux d’occupation moyen d’environ 57 % est évoqué pour la location saisonnière à Varna, avec de fortes variations selon le positionnement du bien, la gestion et la saison.

Expert en immobilier locatif à Varna

Rendements moyens observés

Une synthèse des données par type de logement montre des rendements bruts dans la fourchette suivante :

Type de bien (moyenne ville)Prix moyen estiméLoyer mensuel moyenRendement brut annuel
Studio~ 67 000 €~ 300 €~ 5,3 %
1 chambre~ 111 000 €~ 475 €~ 5,1 %
2 chambres~ 166 000 €~ 650 €~ 4,7 %

Dans certains quartiers, la rentabilité est un peu plus élevée. Par exemple, des estimations pour Briz et Levski donnent des rendements entre 4,2 % et 5,3 %, suivant la taille du bien. Des études de marché indiquent aussi des rendements locatifs globaux pour Varna de l’ordre de 5–7 % pour les appartements bien situés, surtout lorsque la location courte et moyenne durée est bien gérée.

Bon à savoir :

En pratique, la rentabilité nette d’un investissement locatif, après déduction des charges, impôts, frais de gestion et périodes de vacances locatives, est généralement inférieure de 1,5 à 2 points au rendement brut. Un investisseur peut donc viser de façon réaliste un rendement net de 3,5 à 5 % sur le long terme, auquel peut s’ajouter un potentiel de plus-value significatif, comme observé ces dernières années.

Fiscalité et coûts pour un investisseur à Varna

La Bulgarie est connue pour sa fiscalité modérée, et [Varna] ne fait pas exception. Pour un investisseur étranger, c’est un argument de poids.

Coûts à l’achat

Lors d’une acquisition, l’acheteur doit prévoir en sus du prix du bien :

– une taxe de transfert de propriété versée à la municipalité, généralement autour de 2–3 % du prix déclaré à [Varna] ;

– des frais de notaire et d’enregistrement, qui se situent globalement entre 0,1 % et 1 % de la valeur cadastrale, avec un minimum réglementaire, soit dans la pratique environ 600 à 1 200 € pour un appartement standard ;

– éventuellement une commission d’agence, généralement dans une fourchette de 2–5 % selon les pratiques locales et le partage des frais entre acheteur et vendeur ;

– si le bien est acheté neuf directement auprès d’un promoteur, la TVA à 20 % peut s’appliquer, mais elle est le plus souvent déjà intégrée au prix affiché et facturée par le promoteur.

Au total, les frais d’acquisition représentent typiquement 5–10 % du prix du bien. Il convient de vérifier au cas par cas avec le notaire, l’agent immobilier et un avocat.

Fiscalité annuelle

Les propriétaires, résidents comme non‑résidents, doivent s’acquitter d’une taxe foncière annuelle calculée sur la valeur fiscale du bien (souvent inférieure à la valeur de marché). À Varna, le taux moyen tourne autour de 0,15 % de cette valeur, un niveau très faible au regard des standards européens.

Bon à savoir :

La taxe foncière est facturée avec la redevance d’enlèvement des déchets. Un abattement de 50% peut être appliqué sur la taxe foncière pour une résidence principale, réduisant significativement le montant à payer pour les occupants à l’année.

Imposition des loyers

Les revenus locatifs sont taxés à un taux proportionnel de 10 % en Bulgarie. Pour les particuliers, le fisc permet une déduction forfaitaire de 10 % des loyers bruts sans justificatif, de sorte que l’impôt effectif est calculé sur 90 % des loyers perçus.

Par exemple, pour 5 000 € de loyers annuels, la base imposable sera de 4 500 €, et l’impôt dû de 450 €. Ce régime s’applique aux résidents comme aux non‑résidents, dès lors qu’ils perçoivent des revenus fonciers de biens situés en Bulgarie.

Attention :

Si la location devient une activité régulière et organisée (multi‑biens, forte rotation, services associés), l’investisseur peut devoir se déclarer en tant qu’entrepreneur individuel ou société. Cela entraîne une imposition à 10% sur le bénéfice des sociétés et une obligation d’enregistrement à la TVA si le chiffre d’affaires dépasse 100 000 BGN (environ 51 000 €).

Plus‑values immobilières

Les plus‑values réalisées par des particuliers lors de la revente d’un bien sont en principe taxées à 10 %. Toutefois, plusieurs exonérations existent :

vente de la résidence principale détenue depuis plus de 3 ans ;

vente de jusqu’à deux propriétés détenues depuis plus de 5 ans, à condition que ces opérations ne soient pas assimilées à une activité commerciale récurrente.

Ces exonérations ne s’appliquent pas aux sociétés, qui doivent intégrer la plus‑value dans leur résultat imposable à 10 %. Pour les non‑résidents, la règle des 10 % de taxe sur la plus‑value s’applique également, avec obligation de déclarer la cession auprès de l’administration fiscale bulgare.

Dans tous les cas, les frais de notaire, de rénovation documentés et certains coûts d’acquisition peuvent être ajoutés au prix d’achat pour diminuer le gain imposable. L’administration peut demander des justificatifs ; à défaut, elle retiendra un calcul plus défavorable.

Pour un investisseur misant sur une revente à moyen terme, ces règles, associées aux niveaux de plus‑value récents à Varna, offrent un terrain intéressant à condition de bien structurer l’opération.

Processus d’achat et cadre légal pour les étrangers

L’achat immobilier en Bulgarie repose sur une procédure relativement simple, à condition d’être bien accompagné juridiquement.

La séquence classique est la suivante : sélection du bien, négociation, signature d’un avant‑contrat (préliminaire), versement d’un acompte souvent compris entre 10 % et 30 % du prix, vérifications juridiques (titres de propriété, charges, permis, conformité), puis signature de l’acte authentique devant notaire, qui est ensuite enregistré au registre foncier.

Astuce :

Le processus d’investissement peut être entièrement réalisé à distance grâce à l’utilisation d’une procuration, un avantage notable pour les investisseurs internationaux. Il est fortement recommandé de faire appel à un traducteur assermenté si vous ne maîtrisez pas le bulgare, car cette langue est peu parlée en dehors des zones touristiques.

Pour ce qui est du statut des étrangers :

les citoyens de l’UE peuvent acquérir librement des appartements, maisons et, sous certaines conditions, des terrains ;

les citoyens hors UE peuvent acheter sans restriction des appartements et bâtiments, mais l’acquisition de terrains requiert généralement la création d’une société bulgare (souvent une EOOD, équivalent d’une SARL unipersonnelle) pour détenir le foncier.

300000

Seuil d’investissement immobilier en euros pouvant ouvrir droit à un titre de séjour en Bulgarie, sous conditions.

Dans tous les cas, il est vivement conseillé de travailler avec une agence locale fiable, un avocat spécialisé et un notaire expérimenté en transactions avec des étrangers, afin d’éviter les pièges (litiges sur les titres, constructions non déclarées, qualité de construction, copropriétés mal gérées…).

Qui achète à Varna et pourquoi ?

Le profil des acheteurs à Varna est de plus en plus diversifié. On y retrouve :

Profils des acheteurs à Bourgas

Découvrez les principaux types d’acquéreurs attirés par le marché immobilier de Bourgas, en Bulgarie.

Bulgare des grandes villes

Résidents de Sofia ou Plovdiv recherchant une vie près de la mer, un coût de la vie inférieur et un climat plus doux.

Jeunes familles locales

Cherchent à quitter des immeubles anciens pour des résidences récentes avec parking, ascenseur et isolation moderne.

Étudiants et parents

Optent pour l’achat d’un petit logement comme alternative à la location sur plusieurs années d’études.

Acheteurs étrangers

Provenant du Royaume-Uni, d’Allemagne, de Pologne, d’Ukraine, d’Israël, de Russie, du Moyen-Orient et d’Europe occidentale, à la recherche d’une résidence secondaire, d’un pied-à-terre balnéaire ou d’une retraite ensoleillée à moindre coût.

Investisseurs financiers

Visent le rendement locatif (notamment via Airbnb) ou la plus-value à la revente, en misant sur la hausse des prix.

Le développement du télétravail et des professions nomades a également fait émerger un nouveau profil : les digital nomads, pour qui Varna est attractive grâce à un coût de vie modéré, une bonne connexion internet (environ 23 Mbps en moyenne), un climat agréable, une vie culturelle riche et la possibilité de vivre près de la plage.

Tous ces segments alimentent la pression sur les quartiers bien connectés, proches des universités, du centre historique ou du littoral. C’est ce mélange de demande locale solide et de flux internationaux qui fait de [Varna] un marché moins dépendant des aléas du seul tourisme de masse.

Projets urbains et nouvelles tendances : où se joue l’avenir du marché ?

L’immobilier à Varna n’est pas seulement l’affaire de petits appartements en ville. De grands projets structurants, à la périphérie comme en ville, peuvent modifier en profondeur la carte de la valeur immobilière.

Parmi eux, un projet de « New Varna City » se distingue : une vaste opération urbaine de plus de 540 000 m² de terrain et 360 000 m² de bâti programmé, combinant 3 200 appartements, plus de 600 maisons, des campus high‑tech, un outlet commercial, un hôtel et près de 500 000 m² de parcs et d’espaces publics. L’objectif est de créer un quartier durable, mixte, autonome et connecté, à 10 minutes de la ville, pensé pour retenir les diplômés des universités locales en leur offrant emplois et logements modernes.

Bon à savoir :

Si ce projet aboutit, il pourrait modifier l’équilibre résidentiel autour de Varna et créer un nouveau pôle de valeur immobilière, notamment pour les biens « green » et intelligents (écocertifiés, équipés de panneaux solaires, de domotique, de systèmes de récupération d’eau de pluie, etc.). Ce segment est déjà identifié comme ayant un très fort potentiel de croissance.

Dans le tissu urbain existant, on observe aussi un engouement marqué pour les résidences fermées avec parcs, piscines, salles de sport et services, telle que le « Varna View residential park », qui mêle logements, bureaux, commerces, espaces verts plantés de milliers d’arbres et panneaux photovoltaïques sur les toitures. Ces complexes répondent aux attentes post‑pandémie d’espaces extérieurs privatifs ou partagés, tout en gardant la proximité de la ville.

Cette tendance vers le « tout‑en‑un » – logement, loisirs, services, travail – devrait continuer de structurer la demande, notamment pour les classes moyennes supérieures et les expatriés.

Risques et limites : un marché à aborder avec méthode

Même si les indicateurs sont largement positifs, un investissement à Varna ne doit pas être idéalisé. Plusieurs risques et points de vigilance reviennent régulièrement dans les analyses.

D’abord, la question de la sur‑évaluation relative : certains experts estiment que les prix en Bulgarie dépasseraient de 10–15 % le niveau « fondamental » justifié par l’économie réelle. Sur [Varna], où les hausses ont été particulièrement fortes, cela signifie que la marge de progression future pourrait se normaliser ou connaître des phases de stagnation, notamment après l’effet « euro » et « Schengen » en grande partie intégré dans les anticipations.

Ensuite, la sur‑construction locale dans quelques quartiers (Briz, Levski) impose de distinguer soigneusement les projets bien conçus, bien implantés, de ceux qui risquent de souffrir d’un déficit de demande face à une offre pléthorique.

Les contraintes d’infrastructures (capacité électrique, réseaux, routes) sont un autre chantier sensible : les refus de raccordement électrique dans certaines zones rappellent que l’urbanisation a parfois devancé la mise à niveau technique, ce qui peut retarder l’achèvement ou la pleine utilisation de certains projets.

Sur le plan réglementaire, les incertitudes ne manquent pas non plus. La Bulgarie a récemment modifié certaines règles de TVA immobilière pour plus de transparence, et les municipalités n’hésitent pas à ajuster à la hausse la taxe de transfert sur les transactions. À moyen terme, il n’est pas exclu que la pression sociale sur les locations touristiques entraîne des contraintes supplémentaires, comme c’est déjà le cas dans d’autres grandes villes européennes.

Bon à savoir :

À Varna, le ratio prix/revenu est élevé (plus de 10 fois le revenu annuel moyen). Les banques limitent donc les prêts immobiliers à 70–80% de la valeur du bien et exigent que les mensualités ne dépassent pas la moitié du revenu mensuel. Cette prudence protège le marché d’une bulle excessive, mais elle réduit aussi le nombre de ménages locaux capables d’acheter aux prix actuels, ce qui pourrait à terme peser sur la demande domestique.

Pour un investisseur, ces risques ne sont pas rédhibitoires, mais ils doivent inciter à une approche méthodique : étude fine du quartier, analyse de la demande locative réelle (et pas seulement théorique), examen détaillé du promoteur, du règlement de copropriété, du budget de charges, et scénarios de stress (baisse temporaire des loyers, remontée des taux, fléchissement de la demande touristique).

Stratégies concrètes pour investir dans l’immobilier à Varna

En fonction de son profil et de ses objectifs, plusieurs stratégies se dégagent.

Un investisseur orienté rendement locatif stable privilégiant une gestion simple pourra se tourner vers des appartements de 1 ou 2 chambres dans des quartiers comme Levski, Chaika, Vinitsa, Asparuhovo ou même le centre élargi, afin d’attirer des étudiants, des jeunes actifs ou des familles locales, avec des baux classiques de 12 mois renouvelables.

Astuce :

Un investisseur au profil opportuniste, prêt à gérer la saisonnalité et la logistique des séjours courts, peut cibler les quartiers touristiques comme le centre historique, Sea Garden, Chaika, Briz ou certains secteurs du front de mer. Il est conseillé de configurer les logements pour la location touristique (séjours d’une semaine à un mois) et de s’appuyer sur une société de gestion locale spécialisée dans les plateformes comme Airbnb et Booking pour optimiser les revenus.

Les investisseurs à moyen terme misant sur la plus‑value se concentreront sur les quartiers en phase de rattrapage comme Vinitsa ou Asparuhovo, voire sur des maisons rurales proches de [Varna] susceptibles d’être rénovées et revendues avec une forte plus‑value, à l’image de certains projets mentionnés où des retours de 100 % sur deux ans ont été réalisés grâce à une rénovation lourde et un repositionnement sur le segment haut de gamme.

Bon à savoir :

Pour un investisseur patrimonial ou un futur retraité recherchant un pied-à-terre, les quartiers recommandés sont le Greek Quarter, Evksinograd, Trakata ou certains complexes fermés de Briz et Chaika. Les priorités dans ces zones sont la qualité de vie, la vue sur mer, la sécurité et le prestige, avec une acceptation d’un rendement locatif potentiellement plus modéré.

Dans tous les cas, quelques principes s’imposent : clarifier dès le départ son objectif (usage personnel, location, revente…), définir une enveloppe réaliste (en intégrant taxes, frais, mobilier, travaux), se faire accompagner par des professionnels sérieux (agence, avocat, notaire, éventuellement gestionnaire de biens), et s’accorder le temps nécessaire pour comparer plusieurs biens et quartiers avant de se décider.

Investir dans l’immobilier dans la ville de Varna offre aujourd’hui un mélange rare de potentiel de croissance, de revenus locatifs et de cadre de vie. Ce cocktail explique l’engouement des acheteurs locaux et étrangers. Il exige en retour une approche lucide, informée et sélective pour transformer ce potentiel en investissement durablement rentable.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel à Varna, Bulgarie, pour chercher du rendement locatif et une exposition au lev. Budget alloué : 400 000 à 600 000 dollars, sans recours au crédit.

Après analyse de plusieurs quartiers (centre-ville, Primorski, zones proches du littoral), la stratégie retenue a consisté à cibler un ou deux appartements proches de la mer ou du centre de Varna, combinant un rendement locatif brut cible de 8 à 10 % – « plus le rendement est grand, plus le risque est important » – et un potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + travaux légers) d’environ 500 000 dollars. La mission a inclus : sélection du marché et du quartier, mise en relation et prise en charge par un réseau local (agent immobilier, avocat, fiscaliste), choix de la structure la plus adaptée (propriété directe ou société bulgare) et définition d’un plan de diversification dans le temps.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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