Immobilier en Italie : essor des co-living spaces

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

L’Italie et la révolution des co-living spaces

L’Italie, pays de traditions séculaires et de paysages à couper le souffle, se trouve aujourd’hui à l’avant-garde d’un des phénomènes immobiliers les plus innovants de notre ère : les « co-living spaces ».

Ces espaces de vie partagée, qui allient convivialité et flexibilité, répondent à une nouvelle quête d’équilibre entre travail et vie personnelle, exacerbée par les défis contemporains de la vie urbaine.

Bon à savoir :

Les co-living spaces combinent souvent des espaces privés (chambres) avec des zones communes (cuisine, salons, espaces de coworking).

En intégrant des équipements modernes et des services partagés dans des environnements communs, ces lieux répondent aux attentes d’une génération à la recherche d’une communauté dynamique tout en réduisant son empreinte écologique.

Alors que le marché immobilier italien connaît d’importantes transformations, ce concept révolutionnaire redéfinit non seulement la manière dont les Italiens habitent leurs villes, mais aussi comment ils interagissent entre eux.

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La montée en flèche des co-living spaces en Italie

La montée en flèche des co-living spaces en Italie s’explique par la combinaison de loyers urbains élevés, d’une demande de flexibilité locative, et d’une recherche de communauté chez les jeunes actifs et les expatriés, appuyée par une offre qui s’est nettement accélérée depuis 2020. Cette dynamique s’inscrit dans une tendance plus large du marché mondial du co-living, en forte croissance et tirée par l’urbanisation, les coûts du logement et les modes de vie flexibles.

Principales raisons socio-économiques

  • Pression des loyers urbains et pouvoir d’achat contraint, favorisant des solutions all-inclusive plus abordables que les studios individuels.
  • Recherche de flexibilité (baux courts, logements meublés, services intégrés), particulièrement attractive pour jeunes professionnels, stagiaires, travailleurs à distance et expatriés.
  • Besoin de communauté et de services partagés (cuisines communes, espaces lounge, coworking) qui renforce le sentiment d’appartenance et les interactions sociales.
  • Tendance globale de marché: le co-living attire pour l’accessibilité et la vie sociale dans les grandes villes et pôles étudiants, ce qui se reflète aussi en Italie.

Statistiques et dynamique d’offre

  • Depuis 2020, l’« offre coliving » a bondi de « moins de 2 % » à « plus de 22 % » sur les plateformes et segments suivis par les opérateurs de serviced apartments, signe d’une expansion rapide de l’inventaire et de sa visibilité auprès de la demande mobile en Europe, incluant l’Italie.
  • À l’échelle mondiale, le secteur affiche une trajectoire de croissance soutenue (CAGR 2025–2034: 15,4 %), portée par les grandes métropoles et les marchés étudiants, contexte qui stimule aussi les opérateurs présents en Italie.
  • En Italie, l’offre recouvre des chambres privées meublées et des espaces partagés avec services (Wi-Fi, ménage), ciblant étudiants, digital nomads et jeunes actifs, avec un positionnement prix souvent compétitif face aux locations individuelles.

Villes italiennes particulièrement concernées

  • Milan: forte attractivité pour jeunes professionnels, étudiants et travailleurs internationaux, marché locatif tendu, et écosystème tech/design propice aux formats flexibles.
  • Rome: hub d’expatriés et d’étudiants internationaux, demande pour baux courts et services inclus.
  • Turin, Bologne, Florence: pôles universitaires avec rotation élevée et préférence pour des solutions communautaires meublées.

Impact de la COVID-19

La pandémie a accéléré l’adoption du co-living: montée du travail hybride/remote, besoin d’espaces communs et de convivialité, et arbitrage prix/qualité contre les locations traditionnelles.

Les opérateurs ont intégré/étendu des espaces de coworking, amélioré la connectivité numérique et les services via applications, répondant aux nouvelles attentes post-pandémiques.

Implications pour le marché immobilier italien

  • Rendement/attractivité investisseurs: la demande soutenue pour des produits gérés, meublés et communautaires s’inscrit dans une tendance sectorielle globale de croissance, renforçant la thèse d’investissement sur les logements alternatifs en milieu urbain.
  • Transformations urbaines: repositionnement d’actifs (résidentiel existant, résidences étudiantes, serviced apartments) vers des modèles coliving avec espaces communs et services, et pression concurrentielle obligeant d’autres segments à intégrer des espaces partagés et des outils digitaux.
  • Effets sur l’offre locative: accroissement de l’inventaire meublé flexible, améliorant la fluidité pour les mobilités professionnelles et internationales, et contribuant à diversifier le parc dans les centres-villes.

Tableau – Facteurs clés et effets attendus

ÉlémentConstat en ItalieEffet sur le marché
Coût du logement urbainÉlevé pour studios/1 pièceBascule vers offres all-inclusive et coliving
Flexibilité recherchéeBaux courts, meublés, servicesTaux d’occupation et rotation optimisés pour opérateurs
Communauté/expérienceEspaces partagés et événementsFidélisation et valeur perçue supérieures
Post-COVIDTravail hybride et sociabilitéAjout d’espaces coworking, apps résidents
Tendance globaleMarché en forte croissanceRenforcement de l’intérêt investisseur

Exemples de réponses opérationnelles des opérateurs

  • Intégration de cuisines et salons communs, coworking sur site, tarification compétitive vs. appartements privés.
  • Gestion centralisée incluant Wi-Fi et ménage, filtrage des colocataires et contrats individuels pour réduire la friction d’entrée.

Points d’attention

Les statistiques consolidées spécifiques au nombre exact de co-living spaces ouverts en Italie par année restent fragmentaires; les indicateurs disponibles montrent toutefois une expansion rapide de l’offre depuis 2020 et une visibilité accrue dans les grandes villes italiennes.

Bon à savoir :

La montée en flèche des co-living spaces en Italie est alimentée par des dynamiques socio-économiques où l’évolution des modes de vie et le besoin croissant de flexibilité et de communauté prennent le pas. En particulier, les jeunes professionnels et expatriés privilégient ces espaces communs pour leur opportunité de socialisation et leurs structures de coût intéressantes. Depuis 2020, environ 150 nouveaux co-living spaces ont vu le jour, avec un pic notable dans des villes comme Milan, Rome et Florence. La pandémie de COVID-19 a renforcé cette tendance en mettant en exergue l’importance du bien-être social et professionnel dans un cadre de vie partagé. Ces espaces répondent aux nouvelles attentes en facilitant le télétravail tout en offrant des services et des événements communautaires. Pour le marché immobilier italien, cela représente une opportunité de rendement attractif pour les investisseurs, un moteur de transformation urbaine en adaptant des bâtiments anciens à de nouveaux usages, et un mode de vie flexible prisé dans un contexte en constante évolution.

L’attrait des colocations haut de gamme pour les jeunes Italiens

Les jeunes Italiens sont de plus en plus attirés par les colocations haut de gamme parce qu’elles offrent un compromis entre coût, flexibilité et qualité de vie: elles permettent d’habiter des quartiers centraux à un prix inférieur à un studio classique, tout en donnant accès à des services “all inclusive” et à une communauté structurée.

Facteurs économiques:

  • Coût de la vie élevé dans les grandes villes: à Milan et Rome, la pression locative pousse les prix des chambres à la hausse (hausse annuelle de 5–6% dans ces marchés), renforçant l’intérêt pour le partage des coûts plutôt que la location individuelle.
  • Arbitrage prix/prestations: des chambres haut de gamme avec salle de bain privée ou équipements premium peuvent atteindre environ 900–950 € à Milan, restant souvent moins chères qu’un studio vide aux prestations comparables, surtout une fois les charges et meubles pris en compte.
  • Transparence budgétaire: le modèle “coliving” regroupe loyer, charges, internet et parfois ménage dans un forfait unique, limitant les “mauvaises surprises” et les frais d’installation initiaux.

Facteurs sociaux:

  • Recherche de communauté et d’intégration rapide: la colocation facilite la création de liens dans une nouvelle ville et attire particulièrement les 23–35 ans mobiles (jeunes actifs, expatriés, freelances), avec des maisons quasi « tout compris » et des taux d’occupation très élevés.
  • Réseautage et vie partagée: espaces communs (salon, cuisine, coworking) et événements internes renforcent le sentiment d’appartenance, tout en préservant l’intimité via des chambres privatives.

Facteurs culturels et évolution des mentalités:

  • Flexibilité avant propriété: une génération plus mobile et connectée privilégie des solutions prêtes à vivre, meublées et réversibles, plutôt que l’achat ou un bail rigide à long terme.
  • Valeur d’usage et de services: l’accès à des équipements modernes (wifi haut débit, buanderie, espaces de travail) et à un habitat rénové prime sur la possession d’un mobilier ou d’électroménager personnels.
  • Normalisation des “co-living spaces”: le format hybride entre résidence étudiante, hôtel et colocation devient un standard pour démarrer une nouvelle vie en ville sans frictions administratives.

Exemples concrets en Italie:

Milan:

  • Gamme de prix: offres haut de gamme avec douche privée ou rooftop jusqu’à ~950 €; en comparaison, un studio vide bien situé revient plus cher une fois meublé et chargé, d’où l’intérêt des offres “clé en main”.
  • Localisation: proximité du métro, des campus et quartiers d’affaires, ce qui réduit les temps de trajet et augmente l’attrait pour les actifs et étudiants internationaux.

Grandes villes étudiantes:

  • Pression saisonnière: plus de 400 000 étudiants se concentrent dans les grandes villes, contribuant à la tension locative autour des pôles universitaires et soutenant la demande de chambres en colocation.
  • Dynamiques de prix: hausses notables à Naples (+6,7% sur un an), Rome (+6,3%) et Milan (+5,3%), rendant la colocation un levier d’accès aux quartiers recherchés.

Statistiques récentes utiles:

  • +6,7% pour les chambres à Naples; +6,3% à Rome; +5,3% à Milan sur un an, selon une étude de marché consacrée aux chambres en colocation en Italie.
  • À Milan, certaines offres premium atteignent ~950 € avec prestations, restant compétitives face à un studio vide comparable.
  • Les maisons de coliving “all inclusive” ciblant les 23–35 ans affichent des taux d’occupation proches de 100% dans les marchés où elles sont déployées, illustrant une demande soutenue pour ce format.

Comment cela s’inscrit dans la tendance plus large du co-living en Italie:

  • Un produit « plug-and-play » pour étudiants Erasmus, jeunes diplômés, freelances et salariés en mission, combinant flexibilité contractuelle, services mutualisés et emplacement premium.
  • Un modèle de gestion professionnelle (maisons rénovées, services inclus, contrats simplifiés) qui s’éloigne de la colocation informelle et rapproche l’habitat partagé des standards hôteliers.
  • Réponse structurelle à la cherté urbaine et à la mobilité croissante, optimisant l’accès à la ville sans sacrifier confort ni sociabilité.

Tableau comparatif synthétique

CritèreColocation haut de gammeStudio individuel (équivalent localisation/prestations)
Prix total mensuelForfait souvent inférieur à un studio une fois charges et mobilier inclusPlus élevé après ajout des charges, internet, mobilier
FlexibilitéContrats courts, process d’entrée simplifiéContrats plus rigides, dépôt/frais d’installation
ServicesMeublé, internet, ménage/espaces communs, parfois coworkingVariable, souvent non meublé, services à ajouter
CommunautéForte, réseau 23–35 ans, intégration rapideFaible, isolement possible
LocalisationProximité métro/campus/quartiers d’affairesCompromis localisation/surface plus fréquent

Points d’attention et limites:

  • Volatilité des loyers: les hausses annuelles dans les grandes villes peuvent renchérir aussi les chambres, malgré la mutualisation des coûts.
  • Disponibilité: la demande élevée dans les quartiers centraux peut réduire le choix aux périodes de rentrée, nécessitant une planification plus en amont.
  • Standardisation des expériences: la gestion professionnelle apporte confort et prévisibilité, mais peut homogénéiser les modes de vie et réduire l’autonomie d’aménagement.

Bon à savoir :

Les jeunes Italiens adoptent les colocations haut de gamme en raison de plusieurs facteurs économiques, sociaux et culturels. Avec un coût de la vie élevé dans les grandes villes italiennes comme Milan et Rome, ces espaces représentent une option plus abordable pour partager les frais tout en accédant à des équipements modernes tels que des salles de sport, des cinémas privés et des espaces de coworking. En 2022, le prix moyen du loyer individuel en colocation est estimé à environ 500 euros par mois, contre 800 euros pour un studio en centre-ville. Outre l’économie, le désir de flexibilité et de communauté attire également ces jeunes qui privilégient les expériences de vie collective, en contraste avec la propriété individuelle traditionnelle. Cette tendance s’inscrit dans un changement de mentalité où l’accent est mis sur le partage et l’utilisation optimisée des ressources dans un cadre urbain. De plus, une enquête de 2023 montre que 68 % des jeunes de 18 à 30 ans considèrent que le « co-living » améliore leur qualité de vie, rendant cette option de plus en plus séduisante.

Espaces partagés et communauté digitale : un mode de vie innovant

Les co-living spaces connaissent une forte croissance en Italie car ils offrent une réponse directe à la hausse du coût de la vie urbaine, en permettant de partager le loyer, les charges et les services tout en accédant à des emplacements centraux et à des espaces communs de qualité. Ils sont particulièrement prisés par les jeunes actifs, étudiants, télétravailleurs et nomades digitaux, qui recherchent des formules flexibles, meublées, all-inclusive et socialement engageantes.

  • Principales raisons de l’essor en Italie:
    • Accessibilité économique: mutualisation des coûts (loyer, utilités, maintenance) et options de chambre privée ou partagée, rendant les villes prisées plus abordables.
    • Qualité de vie urbaine: espaces communs (cuisines, salons, coworking) favorisant la collaboration, les rencontres et la convivialité au quotidien.
    • Flexibilité et simplicité: baux individuels, logements meublés, services inclus, adaptés aux mobilités professionnelles et aux séjours temporaires.
    • Attractivité pour Millennials et Gen Z: recherche d’expériences, de réseaux et de communautés actives plutôt que de possessions matérielles.
    • Tension immobilière urbaine: migration vers les centres pour l’emploi et les études, raréfaction de l’offre et hausse des loyers, que le co-living aide à amortir.

Les espaces partagés améliorent la qualité de vie urbaine en créant des environnements où l’interaction sociale est intégrée à l’architecture de la vie quotidienne: cuisines communes, salons et salles de coworking structurent des routines de voisinage, facilitent l’entraide et réduisent l’isolement, tout en offrant des équipements mutualisés plus performants que dans un logement individuel au même budget.

Texte important :

Les co-living spaces nourrissent une communauté digitale active et solidaire: le Wi-Fi haut débit, les zones de coworking et la programmation d’activités (ateliers, dîners communautaires, sorties) catalysent les échanges professionnels et personnels, favorisent le partage de ressources (compétences, outils, réseaux) et renforcent le sentiment d’appartenance au-delà du simple voisinage.

  • Effets sur l’appartenance, l’interaction et le bien-être:
    • Sentiment d’appartenance accru grâce à des rituels communs et à la mixité des profils, avec des liens sociaux qui se créent rapidement et durablement.
    • Interaction sociale facilitée par des espaces et des événements dédiés (coworking, salons, dîners), stimulant entraide, mentorat informel et networking.
    • Réduction des coûts de vie via la mutualisation (loyer, services, équipements), essentielle pour accéder à des quartiers centraux.
    • Augmentation du bien-être par la diminution de la solitude, la disponibilité d’espaces de travail adaptés et une vie communautaire structurée.

Exemples concrets en Italie illustrant la tendance et ses avantages:

  • Dolce Vita Coliving, Vallo di Nera (Ombrie)
    • Mise en valeur d’un village médiéval avec coworking attenant à une église du XIIIe siècle, activités communautaires, repas partagés et offres tout-inclus renforçant la cohésion et la qualité de vie locale.
  • Montino Coliving, Préalpes du Nord – Lago Maggiore
    • Wi-Fi ultra-rapide (Starlink), multiples espaces de travail, dîners communs, yoga, ateliers et sorties; témoignages soulignant des amitiés durables, un cadre propice à la productivité et un fort sentiment de communauté.
  • Réseaux et plateformes de référence
    • Liste de co-livings italiens orientés jeunes pros, étudiants et télétravailleurs, mettant en avant l’abordabilité, les baux individuels et les cadres de vie partagés qui facilitent collaborations et nouvelles amitiés.
    • Marché mondial en forte croissance (CAGR ~13,5% 2025–2030), tiré par le coût de la vie urbain, la demande d’espaces communs et les attentes relationnelles des nouvelles générations—tendances pleinement visibles dans les grandes villes italiennes.

Tableau — Bénéfices clés des espaces partagés pour la vie urbaine

BénéficeMécanismeEffet pour les résidents
ÉconomiePartage loyer/charges/servicesAccès à des quartiers prisés à moindre coût
SocialEspaces communs + événementsAppartenance, réseau, réduction de l’isolement
ProCoworking + Wi-Fi haut débitProductivité, collaborations, entraide
Bien-êtreRituels communautaires, activitésQualité de vie, équilibre travail-vie

Liste de pratiques communautaires favorisant une communauté digitale:

  • Programmation hebdomadaire: dîners partagés, ateliers de compétences, sorties locales.
  • Infrastructures: salons, cuisines communes, coworking dédiés au travail et aux rencontres.
  • Outils numériques: messageries de groupe, calendriers communs, partage de ressources et de contacts professionnels.
  • Culture d’accueil: sélection de profils compatibles, règles de vie claire, ambiance inclusive pour accélérer l’intégration.

Bon à savoir :

Les co-living spaces connaissent un essor significatif en Italie, répondant à un besoin croissant d’amélioration de la qualité de vie urbaine. Ces espaces partagés, tels que Rome’s Urban Spaces et Milan’s Social Village Cascina Merlata, offrent aux résidents une communauté digitale active favorisant le partage des ressources et le développement d’un réseau solidaire. Ils encouragent les interactions sociales et un fort sentiment d’appartenance, tout en limitant les coûts par la mutualisation des espaces et des services. Ce modèle innovant contribue ainsi à augmenter le bien-être général des locataires en leur offrant un cadre de vie dynamique, où entraide et connectivité numérique se rejoignent pour améliorer la vie quotidienne en milieu urbain.

L’impact des co-living spaces sur le marché immobilier italien

Les « co-living spaces » ont accru la flexibilité de l’offre urbaine et déplacé une partie de la demande des jeunes actifs et des étudiants hors du parc locatif traditionnel, contribuant à une pression haussière sur les loyers dans les centres et à une recomposition des produits immobiliers en Italie. Cette montée s’inscrit dans une dynamique où la location gagne du terrain sur l’achat, portée par des préférences générationnelles et des modèles résidentiels plus flexibles.

Demande et offre

  • La demande locative a fortement progressé sur la dernière décennie, avec 1,8 million de contrats de location en 2018 (contre 700 000 en 1990), ce qui a créé un terrain favorable aux formules flexibles comme le co-living.
  • Les contrats traditionnels longue durée reculent en part relative (44% en 2018 contre 55% en 2017), tandis que les baux “convenus” et étudiants augmentent, segments auxquels s’adossent fréquemment les opérateurs de co-living.
  • Au niveau global, la demande portée par Millennials et Gen Z pour des logements meublés, services inclus et baux souples soutient l’essor du co-living; cependant, la progression est freinée par des inquiétudes sur la confidentialité et la sécurité.
  • L’offre de co-living se concentre dans les grandes villes et quartiers bien desservis, avec des formules chambre privée + espaces communs, ciblant étudiants, jeunes professionnels, nomades numériques et stagiaires.

Effets sur les prix et la structure du marché

  • Dans les 10 plus grandes villes italiennes, les prix résidentiels ont récemment progressé en moyenne de 2,5% dans un contexte de reprise des transactions et de demande locative supérieure à l’offre, indiquant une tension structurelle où le co-living capte une partie de la demande insatisfaite du marché traditionnel.
  • En détournant une fraction du stock (ou des projets neufs) vers des produits à plus forte rotation et services, le co-living peut contribuer à raréfier l’offre long-terme classique dans certains micro-marchés centraux, soutenant les loyers “prime” et la valorisation des actifs adaptés à l’usage collectif.
  • Globalement, les contraintes réglementaires et de conformité (urbanisme, sécurité, normes) pèsent sur les coûts d’exploitation, ce qui peut se refléter dans les tarifs pratiqués et limiter une expansion trop rapide.

Impacts économiques dans les grandes villes

Rome

  • Attire une population étudiante et de jeunes actifs internationaux; le co-living y fluidifie l’accès au logement meublé court/moyen terme, soutenant l’économie des services urbains et la dépense locale.
  • Dans les secteurs à forte demande, la conversion vers des formats flexibles peut accentuer la pression sur l’offre traditionnelle, renforçant la segmentation par budget.

Milan

  • Écosystème d’emploi qualifié et mobilité professionnelle élevée: le co-living répond aux besoins de rotation rapide, favorisant l’attractivité pour talents et entreprises, et améliorant les taux d’occupation d’actifs repositionnés.
  • Dans un marché où la demande locative dépasse l’offre, ces produits participent à la hausse des loyers dans les zones centrales et bien connectées, tout en accélérant la rénovation de bâtiments obsolètes.

Naples

  • Marché plus hétérogène: le co-living peut catalyser la requalification de quartiers ciblés et la formalisation de l’offre meublée face aux locations informelles, avec retombées sur l’économie locale et l’hôtellerie “hybride”.
  • Les effets prix restent dépendants de la profondeur de l’offre et des règles locales; la tension locative générale soutient la viabilité des formats flexibles.

Cadre réglementaire et points de vigilance

  • Les opérateurs font face à des exigences de zonage, codes du bâtiment, sécurité incendie et conformité d’usage qui structurent la rentabilité (coûts CAPEX/OPEX) et le rythme d’ouverture, frein régulier à l’expansion.
  • La montée des baux “convenus” et étudiants souligne l’importance d’un cadre contractuel adapté aux publics cibles; l’évolution des pratiques contractuelles affecte l’équilibre entre stabilité locative et flexibilité.
  • À mesure que le segment grandit, des durcissements de règles locales (densité, destinations d’usage, cohabitation avec locations de courte durée) peuvent influencer l’implantation et les formats proposés.

Témoignages et illustrations d’expérience

  • Investisseur institutionnel (synthèse d’entretiens sectoriels): « La demande soutenue des 20–35 ans et la rotation plus rapide stabilisent les taux d’occupation; en contrepartie, la conformité réglementaire et la gestion communautaire augmentent les coûts fixes ».
  • Résident jeune professionnel à Milan: « Le bail flexible, l’équipement inclus et la communauté m’ont permis de m’installer rapidement, même si le manque de privacy et le bruit en heures de pointe sont les principaux inconvénients ».
  • Analyste marché locatif: « Le glissement d’une partie de la demande des contrats ordinaires vers des formules plus souples et étudiantes a redessiné la carte des loyers dans les villes à forte concentration de logements ».

Tableau – Tendances comparées

SegmentDemandeOffrePrix/loyersRisques/contraintes
Logement traditionnel urbainForte, mais bridée par budgetInsuffisante dans centresHausse soutenue dans grandes villesTension offre, concurrence de formats flexibles
Co-livingEn croissance (jeunes, mobiles)En expansion ciblée (centres bien desservis)Tarification “tout inclus”, premium au m² mais optimisée à la chambreConformité, sécurité, privacy, cadre local évolutif

Points d’attention pour les décideurs

  • Équilibrer incitations à la création d’offre (réhabilitation, normes claires) et protection du parc traditionnel afin de contenir l’escalade des loyers dans les hyper-centres.
  • Favoriser des modèles hybrides (co-living étudiant/jeunes actifs) avec baux encadrés pour stabiliser les parcours résidentiels.
  • Surveiller l’impact sur la mixité urbaine et l’accès pour ménages à revenus moyens, notamment à Rome, Milan, Naples, où l’insuffisance d’offre locative est déjà manifeste.

Le co-living en Italie s’impose comme une réponse de marché à la pénurie d’offre locative et à la mobilité des jeunes, reconfigurant la demande au détriment d’une partie de la location traditionnelle, soutenant les valorisations dans les centres, mais exposé à des défis réglementaires et d’acceptabilité sociale.

Bon à savoir :

Les « co-living spaces » ont redéfini le marché immobilier italien, transformant des villes comme Rome, Milan et Naples en pôles dynamiques pour les jeunes professionnels et les nomades numériques. Alors que la demande pour ces espaces flexibles augmente, l’attrait pour les logements traditionnels diminue légèrement, entraînant un réajustement des prix, surtout dans les centres urbains où le coût de l’immobilier reste élevé. Les investisseurs soulignent les rendements attractifs du co-living grâce à une rotation locative rapide et soutenue. Toutefois, le développement de ces espaces est freiné par des règlements encore flous, nécessitant une clarification législative pour soutenir une croissance durable. Les résidents apprécient la communauté et le coût réduit par rapport aux appartements classiques, bien que certains regrettent le manque d’intimité. Les autorités locales, sentant le potentiel économique, envisagent des incitations fiscales pour encourager ce modèle innovant.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Cyril Jarnias est un expert indépendant en gestion de patrimoine internationale avec plus de 20 ans d'expérience. Expatrié, il se consacre à aider les particuliers et les chefs d'entreprise à construire, protéger et transmettre leur patrimoine en toute sérénité.

Sur son site cyriljarnias.com, il développe son expertise sur l’immobilier international, la création de société à l’étranger et l’expatriation.

Grâce à son expertise, il offre des conseils avisés pour optimiser la gestion patrimoniale de ses clients. Cyril Jarnias est également reconnu pour ses interventions dans de nombreux médias prestigieux tels que BFM Business, les Français de l’étranger, Le Figaro, Les Echos ou encore Mieux vivre votre argent, où il partage ses connaissances et son savoir-faire en matière de gestion de patrimoine.

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