Investir dans l’immobilier dans la ville de Koutaïssi : mode d’emploi complet

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Koutaïssi n’a pas encore la notoriété de Tbilissi ou de Batoumi, mais c’est précisément ce qui en fait aujourd’hui l’un des marchés immobiliers les plus intéressants de Géorgie. Deuxième ville du pays, dotée d’un aéroport international, d’une position stratégique au cœur des grands axes routiers et de zones industrielles spéciales, elle combine prix d’achat encore bas, rendement correct et potentiel de croissance porté par les investissements publics.

Bon à savoir :

Investir dans l’immobilier à Koutaïssi représente une opportunité d’entrée sur le marché géorgien avec un ticket modéré et un potentiel de plus-value. Cependant, cette démarche comporte des risques liés au niveau de revenu local, à la qualité des infrastructures, à la structure de la demande locative et au cadre juridique spécifique de la Géorgie, nécessitant une approche méthodique.

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Koutaïssi en quelques repères : une « petite grande ville » géorgienne

Koutaïssi se situe en Géorgie, sur le continent européen, et compte environ 150 000 habitants. La ville est traversée par le fleuve Rioni qui la découpe en deux rives, gauche et droite, ce qui structure fortement les quartiers et les micro-marchés immobiliers. Sa population est plutôt féminine (56 % de femmes contre 44 % d’hommes) et le niveau de richesse reste modeste, avec un PIB par habitant d’environ 3 651 dollars par an.

Exemple :

Contrairement à de nombreuses capitales saturées, cette ville se distingue par son cadre spacieux et peu encombré. Elle offre un environnement sûr, avec des routes considérées comme sécurisées, et garantit la liberté d’expression. La qualité de l’éducation y est bonne et le climat des affaires favorable. Bien qu’accueillante pour les étrangers, un point à noter est que le niveau d’anglais y reste généralement faible.

En revanche, plusieurs limites ressortent : hôpitaux de qualité jugée médiocre, peu d’animation et de vie nocturne, ville peu adaptée aux familles et plutôt hostile envers les communautés LGBTQ+. Pour un investisseur, ces éléments jouent sur le type de clientèle (touristes courts séjours, digital nomads, étudiants, travailleurs…) qu’il peut cibler.

Coût de la vie et attractivité pour les résidents et nomades

Le coût de la vie à Koutaïssi est l’un de ses grands atouts. Les ordres de grandeur sont parlants :

Profil de résidentCoût mensuel estimé (USD)
Nomade digital1 019
Expatrié588
Famille852
Local243

On est donc sur une ville où un mode de vie confortable reste très accessible. Quelques prix illustrent ce niveau de coût : un dîner au restaurant autour de 2 dollars, un café environ 1 dollar, une bière à 1 dollar, un Coca de 0,3 L à 0,31 dollar. Le tout dans une économie de plus en plus « cashless », où la carte bancaire est acceptée quasiment partout.

3

La durée moyenne d’un séjour touristique dans la ville est de 3 jours.

Un marché immobilier encore bon marché à l’échelle de la Géorgie

Comparée aux grands pôles comme Tbilissi ou Batoumi, Koutaïssi apparaît comme une zone « d’entrée de gamme » sur le marché géorgien, avec des prix au mètre carré très inférieurs à ceux des villes côtières ou de la capitale.

Prix de vente : où se situe Koutaïssi dans le pays ?

Les données locales expriment les prix en lari géorgien (GEL) par pied carré, mais on peut en déduire un ordre de grandeur en m². Dans Koutaïssi :

Localisation de l’appartementPrix moyen (GEL / pied²)Fourchette (GEL / pied²)
Centre-ville232,88185,80 – 280,57
Hors centre202,87139,35 – 255,06

En convertissant approximativement, cela place Koutaïssi autour de 500 à 900 dollars/m², ce que confirment par ailleurs des relevés spécifiques : les appartements du centre commencent aux environs de 500 dollars/m², les constructions neuves approchant plutôt 800 dollars/m².

À titre de comparaison, d’autres villes géorgiennes affichent, en prix par m² :

Ville géorgiennePrix indicatif (GEL/m²)
Gori≈ 2 064
Poti≈ 2 128
Zugdidi≈ 2 594
Batoumi≈ 4 931
Tbilissi≈ 6 418
Gonio≈ 6 116
Kvariati≈ 6 529

Koutaïssi se situe ainsi dans la partie basse de l’échelle nationale, ce qui confirme son statut de marché encore accessible, loin de la surchauffe de la côte et de la capitale.

Exemple :

Plusieurs appartements situés dans des secteurs recherchés de Tbilissi, comme la colline de Gabachvili, le quartier Zastava ou la rue Arakishvili, se vendent entre 800 et 1 400 dollars par mètre carré. Le prix final varie en fonction de la taille du bien, de son état et de son emplacement précis au sein de ces quartiers.

Secteur / RueSurface (m²)PiècesPrix total (USD)Prix approx. USD/m²
Colline Gabachvili61469 0001 132
Zastava (Javakhishvili/Bukhaidze)73359 200811
Zastava (Bukhaidze 11b)53257 0001 076
Rue Arakishvili #367391 5001 387
Rue Arakishvili71,9267 000932
Zastava (Bukhaidze)65375 0001 154

Il est frappant de constater que dans certains micro-secteurs très prisés (vue sur le Rioni, proximité des axes centraux, immeubles récents), on dépasse allègrement les 1 200–1 400 dollars/m², alors que des immeubles plus anciens ou un peu excentrés restent nettement en dessous. Ce contraste ouvre un espace intéressant pour des stratégies de « value add » : achat d’appartements vieillissants bien situés, rénovation et remontée en gamme.

Prix de location : un marché locatif encore raisonnable

Les loyers reflètent, eux aussi, le positionnement intermédiaire de Koutaïssi. Les données moyennes mensuelles indiquent :

Type de bienLocalisationLoyer moyen (GEL/mois)Fourchette (GEL/mois)
Appartement 1 chambreCentre820,00700,00 – 1 098,20
Appartement 1 chambreHors centre653,94600,00 – 823,65
Appartement 3 chambresCentre1 260,001 000,00 – 1 510,02
Appartement 3 chambresHors centre900,00800,00 – 1 372,75

Rapportés à un salaire net moyen local de 860 GEL par mois, ces loyers restent élevés pour une grande partie de la population, ce qui explique que le marché locatif repose en partie sur des profils mieux rémunérés (fonctionnaires, cadres de grandes entreprises, expatriés, étudiants de classes moyennes, etc.) et sur une demande exogène (tourisme, nomades, travailleurs temporaires).

Rendements bruts : des chiffres qui restent compétitifs

Les indicateurs agrégés pour Koutaïssi donnent une idée claire de la rentabilité brute possible :

IndicateurValeur
Ratio prix/revenu13,63
Paiement hypothécaire / revenu212,43 %
Indice d’accessibilité du crédit0,47
Ratio prix/loyer centre15,00
Ratio prix/loyer hors centre17,12
Rendement locatif brut centre6,67 %
Rendement locatif brut hors centre5,84 %

Avec un prix/loyer proche de 15 dans le centre, un investisseur purement locatif peut espérer, avant charges et fiscalité, un rendement de l’ordre de 6–7 % en longue durée. C’est moins spectaculaire que certaines destinations balnéaires très touristiques, mais supérieur à ce qu’on observe généralement dans les grandes capitales européennes, où les rendements bruts dépassent rarement 4 %.

Attention :

À l’échelle nationale, les rendements sont de 6–8 % en location longue durée et de 9–16 % brut pour les locations touristiques dans les zones les plus prisées. Spécifiquement à Koutaïssi, les estimations indiquent un rendement entre 5 et 7 %, avec environ 6,7 % dans le centre-ville.

Le cadre géorgien : un paradis juridique pour les investisseurs étrangers

Investir à Koutaïssi, c’est d’abord investir en Géorgie. Or le pays a construit, ces dernières années, l’un des cadres les plus ouverts au monde pour les investisseurs immobiliers étrangers.

Droits de propriété : quasi-parité entre locaux et étrangers

Un étranger peut acheter, posséder et revendre un bien résidentiel ou commercial en Géorgie avec des droits pratiquement identiques à ceux d’un citoyen géorgien. Aucune nationalité n’est discriminée, il n’est pas nécessaire d’avoir un partenaire local, ni même un visa ou un permis de résidence pour acquérir un appartement ou un local commercial. La propriété est en pleine propriété (freehold), non en bail emphytéotique.

Bon à savoir :

La loi géorgienne interdit aux étrangers de détenir directement des terres agricoles. Des exceptions existent : création d’une structure géorgienne à majorité locale, héritage, ou obtention de la citoyenneté ou d’un statut particulier. Cette restriction concerne principalement les projets agricoles ou ruraux, et non l’achat d’un appartement ou d’un immeuble dans une ville comme Koutaïssi.

Processus d’achat à Koutaïssi : simple, rapide, digitalisé

La procédure est alignée sur la pratique nationale, réputée pour sa simplicité et sa rapidité. En résumé :

1. Choix du bien et négociation La recherche se fait via des agences locales, des plateformes comme Korter.ge, Properstar ou encore des acteurs spécialisés comme BuyHome. On y trouve des filtres précis par quartier, prix, nombre de pièces, et des fiches détaillées avec photos, carte, description de l’infrastructure environnante.

2. Avant-contrat et dépôt Un accord préliminaire prévoit en général le versement d’un dépôt (10–15 % du prix). C’est à cette étape qu’il est crucial de vérifier le statut juridique du bien.

3. Vérifications (due diligence) L’investisseur (souvent via un avocat local) s’assure que le vendeur est bien propriétaire, que le bien est correctement enregistré, exempt d’hypothèques, de dettes, de servitudes cachées ou de litiges successoraux.

Astuce :

Le contrat de vente est rédigé en géorgien. Si l’acquéreur ne maîtrise pas cette langue, une traduction doit être effectuée. La signature peut se faire devant un notaire ou directement dans une Maison de la Justice (Public Service Hall).

5. Enregistrement L’inscription de la propriété au registre national (National Agency of Public Registry) se fait généralement en 1 à 4 jours ouvrés. Pour un surcoût, un traitement dans la journée est possible. L’ensemble de la procédure peut être bouclé en une semaine environ.

6. Achat à distance Il est possible d’acheter sans se déplacer, en déléguant à un représentant local via une procuration. La Géorgie étant dotée d’un registre foncier partiellement basé sur la blockchain, la sécurité juridique est renforcée.

quelques centaines de dollars

Les honoraires d’avocat raisonnables pour l’acquisition immobilière s’élèvent à quelques centaines de dollars.

Régime fiscal : une fiscalité pensée pour attirer

La Géorgie a structuré une fiscalité immobilière très incitative :

Pas de taxe annuelle sur un bien résidentiel utilisé à titre personnel et ne générant pas de revenus.

– Pour les loyers, une imposition forfaitaire de 5 % sur les revenus locatifs peut être appliquée dans certains cadres, ce qui reste très compétitif par rapport aux pays occidentaux.

– Sur la plus-value, un taux de 5 % s’applique si le bien est revendu moins de deux ans après l’achat ; au-delà de deux ans de détention, la plus-value sur un logement résidentiel est exonérée.

– Pas de droits de succession ni de donation sur les biens immobiliers.

À l’échelle nationale, l’impôt sur les sociétés est de 15 %, mais avec un régime favorable aux bénéfices réinvestis (taxation différée), et l’impôt sur le revenu des personnes physiques se situe à 20 %. Le pays bénéficie également de nombreuses conventions de non double imposition, ce qui limite les risques de surimposition pour un investisseur étranger.

Acheter à Koutaïssi : quelles stratégies possibles ?

Avec des prix d’entrée bas et un rendement correct, Koutaïssi se prête à plusieurs approches d’investissement. Le choix dépend du budget, de l’horizon de temps et du profil de risque de l’investisseur.

1. Location longue durée : jouer la stabilité

La première approche consiste à acheter un appartement destiné à la location classique, à l’année. Avec des rendements bruts autour de 6–7 % dans le centre, un investisseur peut viser une rentabilité nette de 4–5 % après frais de gestion, charges et fiscalité, ce qui reste très compétitif si l’on compare avec de nombreuses grandes villes européennes.

Le public cible combine :

Étudiants, Koutaïssi abritant plusieurs établissements d’enseignement supérieur de bon niveau.

– Employés des zones industrielles et des deux zones franches (free industrial zones) de la ville.

– Fonctionnaires et salariés liés au transfert de certaines fonctions gouvernementales vers Koutaïssi.

– Expatriés travaillant dans les entreprises de logistique, de production légère ou dans les services liés à l’aéroport international.

Bon à savoir :

Les locations les plus demandées sont des petites surfaces (30–50 m²), situées dans des immeubles récents ou rénovés, à proximité des transports, des commerces, des universités ou des zones d’emploi.

2. Location courte durée et Airbnb : miser sur le tourisme émergent

Koutaïssi ne rivalise pas avec Batoumi en termes de flux touristiques, mais l’aéroport international, la position centrale et la proximité de nombreux sites naturels en font un hub croissant pour les visiteurs. Plusieurs appartements proposés en location courte durée illustrent le positionnement de ce marché :

Nom du logementSurface (m²)CapacitéNote /10Prix nuité (GEL)Atouts principaux
City Heart Luxury Apartment6139,5132Balcon vue montagne, cuisine équipée, jardin
Oxygen Luxury Suiten.c.29,9143Cuisine équipée, jardin
Kate’s New Cozy Apartment5079,7166Grande capacité, balcon vue montagne
Your Comfort45510125Terrasse, kitchenette, parking
Urban Edge. Apartment N1n.c.39,8138Vue sur le Rioni, jardin, cuisine complète
Veli Group Apartment Near White Bridge100n.c.9,11072 chambres, balcon vue montagne, parking
House #110059,6137Terrasse privée, jacuzzi, navette aéroport
Apartment Shete3 chambres610194Grand appartement, balcon, parking gratuit
Apartment Atina5049,7158Entrée privée, cuisine, parking sur place

Ce type d’offre, bien noté (souvent au-dessus de 9/10), montre qu’il existe déjà un segment d’hébergement de qualité, axé sur :

Petites et moyennes surfaces, bien finies et meublées,

Bon emplacement (centre, vue sur le Rioni, proximité du pont blanc, etc.),

Equipements modernes (wifi, climatisation, cuisine complète, balcon, parfois jacuzzi).

Avec un séjour moyen de 3 jours et un taux de retour de seulement 13 %, le potentiel de croissance repose sur l’amélioration de l’attractivité touristique (événements, marketing de la destination, circuits régionaux) et sur le développement des flux de nomades digitaux qui utilisent Koutaïssi comme base économique pour rayonner dans le pays.

3. Pari sur la valorisation : profiter d’un marché en développement

Le marché immobilier géorgien est considéré comme encore en phase de développement, avec des perspectives de croissance des prix sur 5 à 10 ans. Certaines estimations évoquent des hausses annuelles possibles de l’ordre de 10–15 % à l’échelle du pays sur les prochaines années, sous l’effet combiné :

17

Environ 17 % des transactions immobilières en Géorgie en 2024 impliquaient des acheteurs étrangers, reflétant une forte demande internationale.

Dans ce contexte, Koutaïssi est décrite comme une ville « bon marché pour commencer », avec un fort potentiel de rattrapage face à Tbilissi et Batoumi. Les transactions immobilières y ont augmenté d’environ 12 % entre 2024 et 2025, tirées par les programmes neufs, ce qui montre que les promoteurs misent sur la zone. Les entrepôts, espaces de bureaux et petites unités de production attirent de plus en plus d’investisseurs turcs, chinois ou israéliens, ce qui renforce la demande résidentielle secondaire (logement de salariés, de cadres, de prestataires).

Pour un investisseur, une stratégie peut consister à :

Acheter dans un quartier en mutation, proche des grands axes ou des zones industrielles.

– Privilégier des programmes neufs ou récents, intégrant des standards modernes (isolations, ascenseurs, parkings).

– Visant une plus-value à moyen terme plutôt qu’un rendement locatif immédiat maximal.

Financement : faut-il emprunter en Géorgie pour investir à Koutaïssi ?

Sur le papier, l’accès au crédit immobilier pour un étranger existe, mais il reste plus limité et plus coûteux que pour un local. À Koutaïssi, les chiffres montrent un taux d’intérêt moyen de 14,75 % pour un crédit fixe sur 20 ans, avec une fourchette allant de 9 à 25 %, ce qui est très élevé. Le ratio « paiement hypothécaire / revenu » dépasse 200 %, et l’indice d’accessibilité au crédit est faible, ce qui traduit la difficulté pour un résident moyen de se financer.

Bon à savoir :

Certaines banques géorgiennes proposent des taux entre 2,5 % et 4,5 % en lari pour les profils solides. Cependant, les conditions pour les non-résidents sont strictes : apport initial élevé (30 à 50 %), durée de crédit limitée (10 à 15 ans), nécessité de justifier de revenus stables et parfois d’un permis de séjour.

En pratique, beaucoup d’investisseurs étrangers préfèrent : évaluer les risques et les opportunités du marché local avant de s’engager dans des investissements significatifs.

Acheter comptant, au moins pour les petits tickets (un appartement à 40 000–60 000 dollars reste « finançable » cash pour certains profils).

– Ou recourir à un emprunt dans leur pays d’origine, potentiellement à des taux plus bas, en finançant en devise forte un achat en lari.

Une alternative courante en Géorgie consiste à acheter en paiement échelonné auprès du promoteur pour les projets neufs :

Versement d’un premier apport (souvent 20 %) lors de la signature.

– Puis échéancier sans intérêt jusqu’à la livraison du bâtiment.

– Le solde pouvant éventuellement être repris ensuite par une banque sous forme de crédit hypothécaire.

Cette formule réduit le coût du financement et permet de lisser l’effort de trésorerie sans payer d’intérêts pendant la construction.

Infrastructures et grands projets : pourquoi c’est crucial pour un investisseur

L’un des moteurs principaux de la valorisation immobilière à moyen terme, ce sont les infrastructures. Sur ce point, Koutaïssi bénéficie d’un contexte national très dynamique : le ministère géorgien des Infrastructures dispose pour 2024 d’un budget de 3,35 milliards de GEL, destiné à financer 62 projets d’investissement, soit 3,7 milliards de GEL au total si l’on inclut les autres agences.

Le projet eau de Koutaïssi et les programmes régionaux

Parmi ces projets, on trouve spécifiquement le Kutaisi Water Project, doté de 40 millions de GEL, financé par la Banque européenne d’investissement (BEI) et le fonds EPTATF. L’objectif est d’améliorer l’approvisionnement en eau et les systèmes d’assainissement, un enjeu majeur dans une ville où l’eau du robinet n’est pas potable et où les infrastructures hydrauliques souffraient de sous-investissement.

Attention :

Ce projet s’inscrit dans un ensemble plus large de programmes de modernisation des services urbains (eau et eaux usées), soutenus par l’ADB et d’autres bailleurs. Il comprend notamment un programme d’amélioration des infrastructures communales en Imereti, doté de 80 millions de GEL, dont Koutaïssi est le principal centre urbain.

Pour un investisseur, ces chiffres ne sont pas de simples abstractions : ils signifient un environnement urbain appelé à s’améliorer (réduction des fuites, meilleure qualité de l’eau, gestion des eaux usées), ce qui a un impact direct sur l’attractivité résidentielle et la valeur des logements.

Réseaux routiers et connexion nationale

Plusieurs sections des grandes autoroutes est-ouest et nord-sud traversent ou contournent la région de Koutaïssi, faisant de la ville un nœud de transport naturel. Les projets routiers majeurs – Samtredia-Grigoleti, Shorapani-Argveta, Chumateleti-Kharagauli, divers tronçons de l’axe Tbilissi-Senaki-Leselidze – sont financés à coups de centaines de millions de GEL par la BEI, la Banque mondiale, l’ADB et d’autres institutions.

Cette densification du réseau se traduit par :

Un accès plus rapide aux ports de la mer Noire (Poti, Batoumi).

Une meilleure connexion avec Tbilissi et les régions de l’est.

Un renforcement de la position de Koutaïssi comme plaque tournante logistique et industrielle.

Pour la demande immobilière, cela signifie davantage d’entreprises susceptibles d’y implanter des entrepôts, de la production ou des bureaux, donc plus de salariés, de cadres, de prestataires, et, mécaniquement, une tension locative accrue à moyen terme dans les secteurs les mieux connectés.

Avantages et inconvénients du marché de Koutaïssi

Comme tout marché émergent, celui de Koutaïssi cumule des atouts réels et des risques à ne pas sous-estimer.

Les points forts pour un investisseur

Prix encore bas à l’échelle du pays : entrée à 500–900 dollars/m², là où Tbilissi ou Batoumi dépassent largement ces niveaux.

Rendements attractifs : environ 6–7 % brut en centre-ville en longue durée, plus en courte durée bien gérée.

– Cadre légal pro-étrangers : totale liberté d’achat pour les biens résidentiels/commerciaux, processus rapide, fiscalité légère.

– Ville sûre et accueillante : sécurité élevée, bonne marche à pied, ville peu saturée.

– Croissance des investissements publics : modernisation de l’eau, des routes, des services urbains dans la région.

– Potentiel de développement des zones industrielles : deux zones franches, progression des investissements étrangers dans la logistique et la production légère.

Les limites et risques spécifiques

Niveau de revenu local faible : salaire moyen de 860 GEL, qui plafonne les loyers supportables par les résidents.

Accès au soin limité : hôpitaux jugés médiocres, ce qui peut freiner certaines catégories d’expatriés ou de retraités.

Hostilité envers les communautés LGBTQ+ : ce climat social peut décourager une partie de la clientèle internationale la plus solvable.

Peu de loisirs et de vie nocturne : Koutaïssi n’est pas (encore) une destination « lifestyle » comme Batoumi.

Infrastructure internet modeste : avec en moyenne 5 Mbps, la ville est moins compétitive pour certains métiers en télétravail, même si le wifi gratuit et les espaces de coworking existent.

Risque de crues et pollution : certaines zones de la ville sont exposées aux inondations et souffrent d’une pollution locale.

Non-potabilité de l’eau du robinet : un inconvénient pratique qui renforce la dépendance à l’eau embouteillée.

Attention :

Le marché émergent en Géorgie présente plusieurs risques : qualité de construction inégale selon les promoteurs, retards potentiels sur les projets, fluctuation du lari face aux grandes devises, et nécessité d’un accompagnement juridique local sérieux pour éviter les mauvaises surprises (biens mal enregistrés, charges impayées, etc.).

Bien choisir son bien à Koutaïssi : quelques repères pratiques

Investir dans n’importe quelle ville suppose de s’immerger dans les spécificités locales. À Koutaïssi, plusieurs éléments méritent une attention particulière au moment de sélectionner un appartement ou un immeuble.

Localisation fine et type de bâtiment

La ville est segmentée en types de constructions hérités du XXe siècle – immeubles tchèques, urban, Tukhareli, Kavlashvili, etc. – et en programmes plus récents. Chaque typologie a sa réputation en termes de qualité structurelle, d’insonorisation, de fonctionnalité.

Lors d’une visite ou via un expert local, il est important de : s’informer sur les coutumes locales, découvrir les sites moins connus, écouter les recommandations des habitants et poser des questions sur la culture et l’histoire.

Astuce :

Avant un achat immobilier, il est crucial de vérifier plusieurs aspects. Commencez par examiner l’état structurel de l’immeuble, en recherchant d’éventuelles fissures, des problèmes d’humidité, l’état de la toiture et de la cage d’escalier. Ensuite, inspectez minutieusement les réseaux d’eau et d’électricité à l’intérieur de l’appartement. Évaluez également l’environnement : la proximité des transports en commun, des supermarchés, des écoles et des parcs. Enfin, renseignez-vous sur la sécurité du quartier, en portant une attention particulière au risque de crues si la zone est proche du fleuve Rioni.

En règle générale, les maisons individuelles coûtent nettement plus cher que les appartements ; pour un investisseur à la recherche de rendement, les unités en immeubles restent la cible la plus pertinente.

Documentation et vérifications juridiques

Avant toute offre ferme, un certain nombre de documents doivent être scrutés :

Preuve de propriété (extrait du registre foncier).

– Absence d’hypothèque, de saisie ou de servitude non déclarée.

– Historique de propriété (succession, partage, divorces éventuels).

– Concordance entre la surface réelle et la surface enregistrée.

– État des charges (eau, gaz, électricité, internet).

Attention :

Les informations des sites d’annonces (Korter.ge, Properstar) ne sont qu’une base préliminaire. La vérification finale d’un bien en Géorgie doit obligatoirement être effectuée par un avocat ou un notaire géorgien, qui interrogera directement le registre officiel (NAPR).

Gestion locative : sur place ou à distance

Pour un investisseur qui n’habite pas en Géorgie, la question de la gestion est centrale. À Koutaïssi, comme dans le reste du pays, il existe :

Des agences immobilières et sociétés de gestion qui s’occupent des locations longues (sélection des locataires, rédaction des baux, encaissement, suivi des réparations).

Des gestionnaires spécialisés sur la courte durée (accueil des voyageurs, ménage, fiches sur les plateformes de réservation).

Le choix d’un partenaire fiable – et la négociation de conditions claires (reporting régulier, tarifs, délais de versement) – est un élément déterminant pour transformer un bien en actif réellement productif.

Koutaïssi comme base de vie pour les investisseurs nomades

De plus en plus d’investisseurs immobiliers financent leurs projets en combinant revenus locatifs et travail à distance. Koutaïssi, avec un coût de la vie faible et un environnement sûr, peut attirer ce type de profil.

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Le budget mensuel estimé pour un nomade digital à Tbilissi, incluant logement, coworking et vie quotidienne.

Les inconvénients sont connus : débit internet modeste (5 Mbps en moyenne), offre de loisirs limitée, barrière linguistique en dehors des circuits touristiques, et services de santé perfectibles. Mais pour un investisseur-entrepreneur à la recherche d’un point de chute économique pour lancer ou gérer un portefeuille de biens, Koutaïssi peut représenter un bon équilibre coût/qualité de vie.

Résidence et statut en Géorgie : l’immobilier comme levier

Même si acheter un appartement à Koutaïssi ne donne pas automatiquement droit à un titre de séjour, l’immobilier peut servir de base pour l’obtenir. En Géorgie, l’acquisition d’un bien d’au moins 100 000 dollars peut ouvrir la voie à un permis temporaire de résidence, renouvelable, pouvant être étendu au conjoint et aux enfants.

Bon à savoir :

Pour un investissement d’environ 300 000 dollars, il est possible d’obtenir un titre de séjour d’une durée allant jusqu’à 5 ans. Ce statut facilite ensuite l’accès à la résidence permanente après une période de séjour continu.

Ce dispositif intéresse particulièrement les investisseurs souhaitant :

Structurer à long terme un portefeuille de biens dans le pays.

Passer plusieurs mois par an en Géorgie.

Bénéficier d’un environnement fiscal et règlementaire plus souple que dans leur pays d’origine.

Comment limiter les risques en pratique ?

Même dans un environnement national très accueillant comme la Géorgie, la prudence reste de mise. Quelques réflexes s’imposent pour un investissement à Koutaïssi.

D’abord, travailler avec des professionnels locaux reconnus : avocats spécialisés, agences expérimentées, gestionnaires de biens, services de conseil tels que ceux proposés par des structures comme BuyHome ou d’autres acteurs locaux. Ils peuvent non seulement vérifier les titres, mais aussi vous aider à structurer un plan d’investissement, à choisir le bon quartier et à négocier les conditions.

Ensuite, prendre le temps d’une analyse de marché micro-locale :

Analyse du marché locatif

Étapes clés pour une évaluation précise du potentiel locatif d’un quartier ou d’une ville.

Loyers réels signés

Observer les loyers effectivement pratiqués dans les contrats signés, et non se fier uniquement aux prix annoncés sur les plateformes.

Taux de vacance locative

Étudier le pourcentage de logements vacants par quartier pour évaluer la fluidité du marché et la demande réelle.

Profil des locataires

Comprendre le profil type des occupants (étudiants, familles, travailleurs, touristes) pour adapter l’offre et la communication.

Zones d’offre excédentaire

Identifier les secteurs avec un surplus d’offre, caractérisés par de nombreux programmes en construction non vendus, indiquant un marché potentiellement saturé.

Enfin, penser en scénarios prudents en matière de change et de taux d’occupation :

Simuler un rendement avec un taux d’occupation de 60–70 % seulement en courte durée.

– Intégrer une éventuelle dépréciation du lari par rapport à votre devise d’origine.

– Constituer un coussin de trésorerie pour les périodes de vacance, les travaux et les dépenses imprévues.

En conclusion : Koutaïssi, un marché de niche à suivre de près

Investir dans l’immobilier dans la ville de Koutaïssi, c’est faire le pari d’un marché encore discret mais en montée en puissance, soutenu par un pays très pro-investisseurs, une fiscalité légère, des prix encore contenus et un effort massif sur les infrastructures.

Bon à savoir :

Cette ville, ni ultra-touristique ni centre financier, est en consolidation industrielle et logistique. La demande locative est portée par les étudiants, les salariés des zones franches, les visiteurs et des nomades numériques. Les rendements bruts y sont supérieurs à ceux des capitales occidentales, sans atteindre les sommets des destinations touristiques les plus prisées, ce qui limite le risque de surchauffe du marché.

Pour un investisseur prêt à accepter les limites du marché local (revenus modestes, hôpitaux perfectibles, internet moyen, climat social conservateur) et à travailler avec des partenaires sérieux, Koutaïssi peut jouer un rôle clé dans une stratégie géorgienne diversifiée : point d’entrée abordable, laboratoire d’investissement, et base de repli moins chère à côté de Tbilissi et Batoumi.

L’essentiel est de l’aborder comme ce qu’elle est réellement : une ville en transition, ni sous-développée ni totalement arrivée à maturité, mais placée sur la trajectoire d’une croissance progressive, où l’investisseur patient, informé et bien entouré a toutes les chances de trouver des opportunités attractives.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel à Koutaïssi, en Géorgie, pour rechercher du rendement locatif et une exposition au lari géorgien. Budget alloué : 400 000 à 600 000 dollars, sans recours au crédit.

Après analyse de plusieurs marchés géorgiens (Tbilissi, Batoumi, Rustavi), la stratégie retenue a consisté à cibler un immeuble résidentiel ou un petit ensemble de logements dans un quartier en développement de Koutaïssi, combinant un rendement locatif brut cible de 10 %plus le rendement est grand, plus le risque est important – et un potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + travaux légers) d’environ 500 000 dollars. La mission a inclus : sélection du marché et du quartier, mise en relation avec un réseau local (agent immobilier, avocat, fiscaliste), choix de la structure adaptée (propriété directe ou société locale) et définition d’un plan de diversification dans le temps.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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