Droit fiscal international : accords Costa Rica-pays d’origine

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Les conventions fiscales internationales : un cadre essentiel pour l’économie mondiale

Dans un monde de plus en plus globalisé, les règles fiscales internationales jouent un rôle crucial pour faciliter les échanges économiques et éviter la double imposition. Les conventions fiscales, comme celles conclues entre le Costa Rica et ses partenaires, sont au cœur de cette dynamique, permettant d’établir des cadres juridiques clairs et fiables.

Comprendre ces accords est essentiel pour les investisseurs et les entreprises cherchant à optimiser leurs stratégies fiscales tout en respectant les législations locales et internationales.

Cet article explore les principaux aspects des conventions fiscales entre le Costa Rica et d’autres pays, offrant un éclairage sur la manière dont elles influencent les flux de capitaux et les décisions économiques.

Sommaire de l'article masquer

Comprendre la double imposition entre le Costa Rica et le pays d’origine

Définitions clés de la double imposition

  • Double imposition : Situation dans laquelle un même revenu est imposé par deux juridictions fiscales différentes, souvent le pays d’origine du contribuable et le pays où le revenu est généré.
  • Convention fiscale bilatérale : Accord entre deux pays pour éviter ou atténuer la double imposition, en fixant les règles de répartition du droit d’imposer certains revenus.

Implications pour les individus et les entreprises entre le Costa Rica et leur pays d’origine

  • Les résidents fiscaux au Costa Rica sont généralement imposés uniquement sur les revenus de source costaricienne, en vertu du principe de territorialité. Cependant, à la suite d’une réforme en 2023, certains revenus passifs de source étrangère peuvent être imposés si l’entité ne démontre pas une substance économique suffisante au Costa Rica.
  • Pour les non-résidents, seuls les revenus de source costaricienne sont imposables.
  • Pour les entreprises multinationales, des règles spécifiques sur la substance économique s’appliquent pour déterminer si les revenus passifs étrangers (dividendes, intérêts, redevances, plus-values, etc.) sont imposables au Costa Rica.

Mécanismes des conventions fiscales bilatérales

Les conventions fiscales prévoient principalement deux mécanismes pour éviter la double imposition :

MécanismeDescription
Crédit d’impôtL’impôt payé dans le pays de la source est déduit de l’impôt dû dans le pays de résidence du contribuable.
ExonérationLe revenu imposé dans le pays de la source est exempté d’impôt dans le pays de résidence.

Exemples concrets d’application

  • Un résident d’Allemagne ayant des revenus locatifs au Costa Rica bénéficiera de la convention entre l’Allemagne et le Costa Rica. Les revenus seront imposés au Costa Rica, mais l’Allemagne accordera un crédit d’impôt pour l’impôt payé au Costa Rica.
  • Une entreprise mexicaine opérant au Costa Rica : la convention Mexico–Costa Rica limite la double imposition sur les dividendes ou intérêts, grâce à l’application du crédit d’impôt ou de taux réduits à la source.

Spécificités du Costa Rica en matière de fiscalité internationale

  • Principe de territorialité : Seuls les revenus de source costaricienne sont généralement imposables, sauf exceptions introduites en 2023 pour certains revenus passifs étrangers si la société n’a pas de substance économique suffisante.
  • Conventions fiscales signées : Le Costa Rica a signé des conventions principalement avec l’Espagne, le Mexique et l’Allemagne.
  • Régimes spécifiques : Les très petites entreprises peuvent bénéficier d’un régime simplifié avec des taux réduits.

Nouvelles tendances et révisions récentes

  • En 2023, une réforme fiscale a élargi la base d’imposition des revenus passifs de source étrangère pour les entités ne remplissant pas les critères de substance économique, dans le but de se conformer aux exigences de l’Union européenne et sortir de la « liste grise ».
  • Cette évolution rapproche la fiscalité costaricienne des standards internationaux en matière de lutte contre l’évasion fiscale et de transparence.

Résumé des implications par profil

ProfilImplications principales
Individu résident au Costa RicaImposé sur les revenus de source locale ; certains revenus étrangers passifs peuvent être imposés si absence de substance économique.
Individu non-résidentImposé uniquement sur les revenus de source costaricienne.
Entreprise multinationaleDoit démontrer une substance économique locale pour éviter l’imposition sur les revenus passifs étrangers.
Individu résident d’un pays avec conventionBénéficie des mécanismes de crédit d’impôt ou d’exonération pour éviter la double imposition.

À retenir : La fiscalité internationale du Costa Rica repose sur la territorialité, mais les conventions fiscales et les réformes récentes visent à limiter la double imposition et à renforcer la conformité internationale.

Bon à savoir :

Les conventions fiscales entre le Costa Rica et d’autres pays préviennent la double imposition grâce à des mécanismes tels que le crédit d’impôt et l’exonération, et une récente révision permettrait d’inclure de nouvelles catégories de revenu. Par exemple, un résident français effectuant des affaires au Costa Rica peut bénéficier d’exonérations spécifiques pour éviter une imposition redondante.

Conventions fiscales et leurs implications sur les revenus expatriés

Les conventions fiscales entre le Costa Rica et les pays d’origine des expatriés ont pour objectif principal d’éviter la double imposition, c’est-à-dire empêcher qu’un même revenu soit imposé à la fois dans le pays de résidence (Costa Rica) et dans le pays d’origine de l’expatrié. Ces accords cherchent également à faciliter les échanges économiques, garantir une certaine équité fiscale, et prévenir l’évasion fiscale grâce à des mécanismes précis.

Principaux traits des conventions fiscales :

  • Détermination du résident fiscal : Un expatrié est considéré résident fiscal au Costa Rica s’il y passe plus de 183 jours par an.
  • Imposition selon la source : Le Costa Rica applique un système territorial. Seuls les revenus générés sur son territoire sont imposés localement ; les revenus étrangers (placements, pensions étrangères) ne sont pas taxés par le Costa Rica.
  • Les conventions établissent quels types de revenus doivent être imposés localement ou dans le pays d’origine (salaires, dividendes, intérêts, pensions).
  • Elles intègrent souvent des mécanismes comme :
    • Crédit d’impôt : L’impôt payé dans un pays peut être déduit de celui dû dans l’autre.
    • Exclusion du revenu étranger : Une partie du revenu gagné hors du pays peut être exclue de l’imposition.

Principes directeurs :

  • Éviter la double imposition
  • Promouvoir la coopération administrative entre États
  • Lutter contre la fraude fiscale
  • Appliquer une répartition équitable des droits d’imposer selon le type et la source du revenu

Tableau synthétique sur l’application typique aux différents types de revenus :

Type de revenuImposé au Costa RicaImposé dans le pays d’origineMécanisme anti-double imposition
Salaires locauxOuiOui (sous conditions)Crédit/Exclusion
Revenus placementsNonOuiCrédit
Pensions étrangèresNonOuiSouvent exonération locale

Implications concrètes pour un expatrié :

Salaires

Si vous travaillez au Costa Rica, vos salaires seront soumis à l’impôt costaricien avec un taux progressif allant jusqu’à 25% pour les hauts revenus.

Revenus placements

Les intérêts ou dividendes issus d’investissements réalisés hors du Costa Rica ne sont pas taxés localement mais peuvent rester soumis à impôts dans votre pays d’origine.

Pensions

Les pensions perçues depuis l’étranger ne subissent généralement aucune taxation costaricienne mais restent déclarables et éventuellement imposables là où elles ont été constituées.

Liste illustrant quelques montants et seuils récents (2025) :

  • Exclusion possible sur salaire étranger jusqu’à environ $130 000/an via certains dispositifs américains (Foreign Earned Income Exclusion)

Exemple concret :

Un retraité américain vivant au Costa Rica reçoit $30 000/an en pension US Social Security. Ce montant n’est pas taxé par le fisc costaricien. Il reste toutefois tenu de déclarer cette pension auprès des autorités américaines selon leur réglementation spécifique.

Encadrage spécial :

Éviter la double imposition grâce aux conventions fiscales permet aux expatriés au Costa Rica :

  • De n’être imposés que sur leurs salaires locaux,
  • De bénéficier souvent d’une exonération ou crédit fiscal sur leurs autres sources internationales,
  • D’optimiser légalement leur situation fiscale tout en restant conforme aux obligations bilatérales.

En résumé :

Les conventions fiscales servent avant tout à limiter ou supprimer toute double taxation via des principes clairs qui protègent chaque type majeur de revenu—salaires locaux, investissements internationaux et retraites—tout en tenant compte aussi bien des règles locales que celles du pays d’origine.

Bon à savoir :

Les conventions fiscales entre le Costa Rica et les pays d’origine des expatriés visent à éviter la double imposition en déterminant quel pays a le droit de taxer les différents types de revenus, tels que les salaires ou les pensions. Par exemple, un salarié expatrié au Costa Rica peut bénéficier d’un crédit d’impôt dans son pays d’origine sur les revenus déjà imposés au Costa Rica, réduisant ainsi sa charge fiscale globale.

Analyse des accords bilatéraux pour éviter la double imposition

Un accord bilatéral pour éviter la double imposition (convention fiscale bilatérale) est un traité conclu entre deux États afin d’éviter qu’un même revenu ou élément de fortune soit imposé deux fois, c’est-à-dire à la fois dans le pays de résidence du contribuable et dans le pays où le revenu est généré. Ces conventions facilitent les échanges économiques internationaux et apportent une sécurité juridique aux investisseurs et particuliers.

Principes de base régissant les accords bilatéraux de non-double imposition :

  • Résidence fiscale : L’accord définit qui est résident de chaque État contractant, afin de déterminer quel pays a le droit d’imposer un contribuable pour l’ensemble de ses revenus mondiaux.
  • Taux d’imposition : Les conventions fixent des plafonds d’imposition pour certains types de revenus (dividendes, intérêts, redevances), évitant des taux excessifs et favorisant les investissements transfrontaliers.
  • Élimination de la double imposition : Deux méthodes principales sont prévues :
    • La méthode de l’exemption : le pays de résidence n’impose pas certains revenus déjà imposés dans l’autre pays.
    • La méthode du crédit d’impôt : le pays de résidence impose le revenu mondial mais accorde un crédit pour l’impôt payé à l’étranger.
  • Non-discrimination : Les accords interdisent la discrimination fiscale entre nationaux et non-nationaux.
  • Échange d’informations : Ils incluent souvent des clauses de coopération et d’échange de renseignements pour lutter contre l’évasion fiscale.
  • Mécanismes de règlement des différends : Prévoient des procédures en cas de litige d’interprétation ou d’application.
PrincipeDescription
Résidence fiscaleDétermination du pays de résidence fiscale du contribuable
Taux d’impositionLimitation des taux sur certains revenus transfrontaliers
Élimination double impositionApplication d’exemption ou de crédit d’impôt
Non-discriminationÉgalité de traitement fiscal entre résidents et non-résidents
Échange d’informationsCoopération pour prévenir la fraude et l’évasion fiscale
Règlement des différendsProcédures amiables pour résoudre les litiges

Exemples d’accords spécifiques entre le Costa Rica et des pays d’origine :

Le Costa Rica a signé plusieurs accords de non-double imposition, notamment avec l’Espagne, le Mexique, l’Allemagne et les Émirats arabes unis. Ces accords couvrent généralement l’impôt sur le revenu, les bénéfices des entreprises, les dividendes, les intérêts, les redevances et parfois la fortune.

Exemple : Accord Costa Rica-Espagne

  • Définition claire des résidents dans chaque État.
  • Taux d’imposition limités pour les dividendes (généralement 5-15%), intérêts (10-15%), redevances (10%).
  • Mécanismes de crédit d’impôt pour les revenus imposés dans l’autre État.
  • Échange automatique d’informations fiscales.
  • Protection contre la discrimination fiscale.

Impact sur les contribuables :

Pour les entreprises : élimination de la double imposition sur les bénéfices, réduction des taux de retenue à la source, sécurité juridique pour l’investissement et la planification fiscale.

Pour les particuliers : prévention de la double imposition sur les salaires, pensions, revenus mobiliers ou immobiliers.

Particularités notables :

Certains accords incluent des clauses anti-abus pour éviter les montages artificiels.

Les conventions peuvent être adaptées pour tenir compte des flux d’investissements spécifiques entre les deux pays.

Bénéfices économiques et fiscaux :

  • Favorisent l’investissement étranger direct et les échanges commerciaux.
  • Augmentent la compétitivité des entreprises à l’international.
  • Renforcent la coopération administrative et la transparence fiscale.

Défis et controverses :

  • Difficultés d’interprétation de la notion de résidence fiscale.
  • Risques d’érosion de la base fiscale pour les pays en développement.
  • Utilisation abusive des conventions à des fins de planification fiscale agressive (traité shopping).

Efficacité dans le droit fiscal international et influence bilatérale :

Les accords sont largement reconnus comme des instruments efficaces pour prévenir la double imposition et encourager les relations économiques bilatérales.

Leur efficacité dépend de la qualité de la coopération administrative et du respect mutuel des engagements.

Ils contribuent à la stabilité et à la prévisibilité du cadre fiscal, renforçant ainsi la confiance des investisseurs et des opérateurs économiques.

Résumé des enjeux :

AvantagesDéfis / Controverses
Sécurité juridique accrueDifficultés d’interprétation
Réduction de la charge fiscale globaleRisques d’abus et d’optimisation agressive
Stimulation des investissementsPerte potentielle de recettes pour certains États
Amélioration de la coopération fiscaleComplexité administrative

Les accords bilatéraux de non-double imposition sont des outils essentiels pour promouvoir la transparence, la sécurité juridique et l’attractivité économique des États parties, tout en posant des défis techniques et de gouvernance fiscale à l’ère de la mondialisation.

Bon à savoir :

Les accords bilatéraux entre le Costa Rica et d’autres pays permettent d’éviter la double imposition en déterminant quel pays peut imposer un revenu et comment un crédit d’impôt est accordé pour compenser les taxes payées à l’étranger; par exemple, l’accord avec l’Espagne accorde une priorité à la résidence pour déterminer les obligations fiscales. Ces accords favorisent l’investissement étranger en offrant une stabilité fiscale, bien que des controverses puissent survenir autour de la définition de la résidence fiscale ou des taux effectifs d’imposition.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Cyril Jarnias est un expert indépendant en gestion de patrimoine internationale avec plus de 20 ans d'expérience. Expatrié, il se consacre à aider les particuliers et les chefs d'entreprise à construire, protéger et transmettre leur patrimoine en toute sérénité.

Sur son site cyriljarnias.com, il développe son expertise sur l’immobilier international, la création de société à l’étranger et l’expatriation.

Grâce à son expertise, il offre des conseils avisés pour optimiser la gestion patrimoniale de ses clients. Cyril Jarnias est également reconnu pour ses interventions dans de nombreux médias prestigieux tels que BFM Business, les Français de l’étranger, Le Figaro, Les Echos ou encore Mieux vivre votre argent, où il partage ses connaissances et son savoir-faire en matière de gestion de patrimoine.

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