Créer une start-up au Guatemala : mode d’emploi d’un nouvel hub d’innovation

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Le Guatemala s’impose progressivement comme le nouveau hub d’innovation d’Amérique centrale. Longtemps associé à l’agriculture et au tourisme, le pays voit aujourd’hui émerger une génération de fondateurs technophiles, d’investisseurs locaux et de programmes d’accompagnement qui transforment le paysage économique. L’écosystème reste naissant, parfois fragmenté, mais il est à un véritable point de bascule.

Bon à savoir :

Le Guatemala présente un marché de près de 19 millions d’habitants avec un pouvoir d’achat croissant, une classe moyenne en expansion et un secteur numérique dynamique, offrant des opportunités pour tester des produits et viser l’international. Cependant, il faut composer avec des défis réels comme la bureaucratie, la corruption, la criminalité et de fortes inégalités.

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Un écosystème en émergence, entre contraintes et opportunités

Le Guatemala est aujourd’hui présenté comme le plus récent hub d’innovation d’Amérique centrale. L’écosystème start-up y est qualifié de « naissant », « en rapide évolution » et déjà classé autour de la 100ᵉ place mondiale dans différents index internationaux. Guatemala City concentre l’essentiel de cette dynamique et occupe la première place nationale dans les classements d’écosystèmes.

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Environ 70% de la population du Guatemala a moins de 30 ans, représentant un atout démographique majeur.

Dans le même temps, la société reste marquée par de profondes inégalités : près de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, la malnutrition et l’insécurité sont persistantes, et la corruption pèse encore sur les affaires publiques. Ces réalités façonnent directement la manière de faire du business. La culture des affaires repose fortement sur les réseaux personnels, résumée par une formule qui revient sans cesse : « contacts = contrats ». Les consommateurs, très sensibles au prix, privilégient les produits en vrac, les offres abordables et les modèles freemium.

Exemple :

De nombreuses startups guatémaltèques transforment les contraintes locales en moteur d’innovation en développant des solutions à fort impact social ou environnemental. Ces solutions, destinées aux populations à bas revenus ou aux zones mal desservies, incluent l’énergie solaire hors réseau, l’accès à l’eau potable, la valorisation des talents issus de communautés marginalisées, les systèmes de micro-paiements et l’e-commerce de proximité. Cette capacité à innover dans un contexte difficile constitue un avantage compétitif (« edge ») pour le pays, lui permettant ensuite de déployer ces solutions sur d’autres marchés émergents.

Comprendre le contexte économique et les habitudes des consommateurs

Avant de se lancer, il est indispensable de saisir la structure de l’économie guatémaltèque et les comportements de consommation.

Une économie en croissance, portée par les services

Première économie d’Amérique centrale par la taille de sa population, le Guatemala repose sur trois grands piliers : l’agriculture (environ 10 % du PIB), l’industrie manufacturière (autour de 22 %) et les services (près de 60 à plus de 60 % selon les années). Le secteur des services, qui inclut notamment le BPO (Business Process Outsourcing), est le plus dynamique : les centres d’appels et services externalisés ont vu leurs revenus bondir de 300 % en quelques années pour atteindre l’équivalent de centaines de millions de dollars, avec environ 35 000 agents employés.

Les exportations agricoles (cardamome, café, bananes, sucre, huile de palme) restent un moteur, tandis que le textile et l’habillement dominent la partie industrielle. Le tourisme, avec quelque 2 millions de visiteurs par an et plus d’un milliard de dollars de recettes, génère des opportunités évidentes dans l’hospitalité, la mobilité, les activités et les services digitaux.

Une demande intérieure en nette progression

Les dépenses de consommation des ménages suivent une courbe ascendante robuste. En 2024, elles dépassent les 560 000 millions de quetzales, contre un peu plus de 530 000 millions l’année précédente, et les projections tablent sur plus de 580 000 millions à l’horizon 2025 et au-delà. Sur longue période, la consommation a plus que quadroplé depuis le début des années 2000.

Bon à savoir :

Le Guatemala bénéficie d’une croissance du PIB de 3 à 4 % et d’une inflation désormais inférieure à 3 %. La monnaie nationale, le quetzal, est historiquement stable. De plus, les envois de fonds annuels de la diaspora constituent une injection massive de dollars, stimulant fortement la consommation des ménages, notamment pour les biens importés et les services numériques.

Pour un créateur de start-up, cette croissance du pouvoir d’achat se combine à une forte sensibilité au prix. Les Guatémaltèques comparent, chassent les promotions, exigent qualité et confiance. Les modèles d’abonnement, de paiement fractionné, de produits « bons mais abordables » ont un véritable terrain de jeu.

Une digitalisation rapide, mais inégale

Le pays affiche autour de 60 % de pénétration internet, avec plus de 10 millions d’internautes, et plus de 20 millions de connexions mobiles, soit plus que la population totale. Les réseaux 3G et 4G couvrent plus de 90 % du territoire sur le papier, même si l’accès réel reste très inégal entre zones urbaines et rurales. Les vitesses de connexion s’améliorent rapidement, avec des bonds de plus de 20 % à 60 % en un an selon les technologies.

Attention :

Avec environ la moitié de la population active et 83 % des internautes utilisant au moins une plateforme, les réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp, Instagram et TikTok sont devenus des canaux de vente incontournables.

Pourtant, l’inclusion financière reste faible : à peine 44 % des adultes ont un compte bancaire, une infime minorité possède une carte de crédit, et la majorité n’utilise pas encore régulièrement les paiements en ligne. Seule une partie de la population effectue des paiements électroniques, malgré une adoption croissante des portefeuilles digitaux et des paiements via mobile. C’est un défi pour tout projet fintech, mais aussi une opportunité immense de bancariser et de digitaliser des millions d’utilisateurs.

Un marché e-commerce et digital en forte accélération

Pour les start-up numériques, le Guatemala ressemble à un terrain mi-vierge, mi-explosif. L’e‑commerce a réellement décollé au début des années 2010, puis a connu une accélération brutale avec la pandémie. En 2020, les ventes en ligne ont généré plus de 240 millions de dollars, avec des croissances annuelles à trois chiffres pour les acteurs locaux. Aujourd’hui, on parle d’un marché de plusieurs milliards de dollars.

Taille du marché et croissance

Plusieurs sources convergent : le volume de l’e-commerce guatémaltèque se chiffre déjà en milliards de dollars et croît à deux chiffres par an. Des analyses spécialisées estiment par exemple la valeur du marché à environ 2,7 milliards de dollars en 2024, avec une projection à plus de 5 milliards en quelques années, soit un taux de croissance annuel composé voisin de 26 %. D’autres modèles pointent vers une progression annuelle moyenne d’environ 10 % jusqu’à la fin de la décennie.

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Le Guatemala se classe autour de la 60ᵉ place mondiale en taille de marché e-commerce, le plaçant dans le premier tiers des pays.

Qui achète quoi, et comment ?

La moitié des adultes guatémaltèques achèterait désormais en ligne au moins occasionnellement. Six acheteurs en ligne sur dix déclarent faire un achat par mois ou plus, et près des deux tiers utilisent internet pour payer des services récurrents (téléphone, gaz, électricité). Le principal moteur de l’achat en ligne, cité par 59 % des consommateurs, est le gain de temps.

Les catégories les plus vendues en ligne donnent un bon indicateur de la demande :

Catégorie achetée en lignePart des acheteurs en ligne concernés
Logiciels, apps, streaming57 %
Téléphonie & accessoires51 %
Alimentation & boissons51 %
Cosmétiques & soins42 %
Caméras & photo40 %

La très forte présence des contenus numériques (logiciels, streaming) montre l’appétit pour les services digitaux et les abonnements. L’alimentaire et les boissons, eux, révèlent un marché mu en profondeur : ce qui relevait du supermarché physique est de plus en plus livré à domicile.

Le mobile domine largement : environ 80 % du volume e‑commerce est réalisé via smartphone, contre 20 % sur ordinateur. Une start-up qui néglige l’ergonomie mobile part donc avec un handicap majeur.

Paiements et confiance : un enjeu central

Les moyens de paiement les plus utilisés pour l’e‑commerce guatémaltèque sont les cartes de crédit internationales (autour de 63 % du volume), suivies des virements bancaires (18 %) et des cartes de débit (14 %). Les portefeuilles numériques restent marginaux (environ 3 %) mais montent en puissance, PayPal étant le plus répandu. Malgré cette structuration, une donnée surprenante persiste : plus de la moitié des acheteurs en ligne préfère encore le paiement à la livraison en espèces.

Astuce :

Le marché des paiements digitaux est à un stade où les infrastructures techniques existent, mais la confiance des consommateurs reste fragile. Les principales inquiétudes portent sur la protection des données personnelles, la sécurité des transactions et les mécanismes de remboursement. Pour y répondre, des solutions hybrides ont émergé, comme celle où un transporteur ou un intermédiaire règle directement l’achat avec sa propre carte bancaire, puis facture le client avec une commission modeste de quelques pourcents, créant ainsi un tampon de confiance.

Pour les fondateurs, travailler la confiance devient donc un axe stratégique : interfaces claires, politique de retour transparente, avis utilisateurs, présence forte sur les réseaux sociaux, communication pédagogique sur la sécurité des paiements. Toute start-up qui parvient à rassurer gagne un avantage compétitif.

Acteurs majeurs et géographie des ventes

Les grandes enseignes locales se sont lancées dans la vente en ligne, au point de devenir des références pour le public :

Boutique en ligneVisites mensuelles (ex. novembre)
Cemaco4,28 millions
Max3,04 millions
Pacifiko2,96 millions
Guatemala Digital2,79 millions
Kemik2,38 millions

La majorité des ventes se concentre dans l’aire métropolitaine de Guatemala City, qui génère près des trois quarts du chiffre d’affaires en ligne. Néanmoins, les zones secondaires et les villes touristiques commencent à peser davantage, surtout avec l’essor des services de livraison et des plateformes de mise en relation.

Bon à savoir :

Près de 68 % des ventes en ligne au Brésil sont réalisées auprès de boutiques internationales, principalement situées aux États‑Unis, en Europe et au Mexique. La demande pour des produits étrangers (électronique, pièces automobiles, mode, formation en ligne) est forte, mais elle peut être freinée par les limitations des cartes bancaires locales ou les conditions imposées par les marchands étrangers. Ce contexte représente une opportunité pour les start-up qui pourraient faciliter l’importation, la logistique, la consolidation des achats ou le paiement transfrontalier.

Cadre légal et choix de structure pour créer sa start-up

Sur le papier, le Guatemala affiche une politique très ouverte à l’investissement étranger. Tous les secteurs ou presque sont accessibles aux capitaux étrangers, sans obligation de partenaires locaux, sans plafonnement de participation, et sans contrôle des changes. Les dividendes peuvent être rapatriés librement après paiement des impôts correspondants.

Les principales formes d’entreprise

Pour lancer une start-up, trois formes juridiques reviennent constamment : la Sociedad Anónima (S.A.), la Sociedad de Responsabilidad Limitada (S.R.L.) et l’entreprise individuelle (« comerciante individual »).

200

Capital minimal requis pour créer une S.A. au Guatemala, équivalent à moins de 30 dollars.

La S.R.L., proche d’une société à responsabilité limitée ou d’une LLC, exige un capital plus élevé (au moins 5 000 quetzales), entièrement libéré avant l’immatriculation, et limite le nombre de partenaires (jusqu’à 20). Elle convient souvent aux petites structures de services ou aux activités où l’on veut garder un cercle d’associés restreint.

L’entreprise individuelle, enfin, est simple à mettre en place mais implique une responsabilité illimitée du propriétaire. Elle peut convenir pour un freelance tech, un micro‑commerce en ligne ou une activité de conseil pré‑start-up, mais devient vite inadaptée dès que les risques financiers augmentent ou que l’on envisage une levée de fonds.

Démarches et délais

Le processus général de création suit une séquence assez classique : rédaction de l’acte constitutif devant notaire, dépôt auprès du Registro Mercantil (Registre du Commerce), attribution automatique d’un numéro d’identification fiscale (NIT) par l’administration SAT, publication d’un avis de constitution dans le journal officiel et un quotidien, puis immatriculation définitive en l’absence d’opposition. L’entrepreneur doit aussi s’enregistrer à la TVA, ouvrir un compte bancaire professionnel, et le cas échéant obtenir des licences municipales ou sectorielles.

Bon à savoir :

Le Guatemala a simplifié la création d’entreprise via la plateforme en ligne minegocio.gt et la « Ley de fortalecimiento al emprendimiento ». Cette loi a réduit le capital minimal de 5 000 à 200 quetzales et rationalisé les procédures. Les délais d’enregistrement varient de 3 à 5 semaines, voire 8 à 10 semaines en incluant toutes les formalités. L’entrepreneur peut commencer ses activités dès l’enregistrement provisoire, permettant ainsi de gagner du temps.

Pour les branches de sociétés étrangères, le processus est plus lourd : il faut présenter des statuts et états financiers légalisés, déposer un capital de fonctionnement et une garantie de 50 000 dollars, désigner un représentant local et accepter la compétence des tribunaux guatémaltèques. Cette formule intéresse davantage des groupes déjà structurés que des start-up en phase d’amorçage.

Fiscalité et régimes incitatifs

Le système fiscal guatémaltèque repose sur le principe de territorialité : seuls les revenus de source guatémaltèque sont imposés. L’impôt sur les sociétés est généralement de 25 % du bénéfice net, et la TVA s’élève à 12 % sur la plupart des biens et services.

Bon à savoir :

Pour les start-up à l’export ou installées en zones franches, le pays propose des avantages significatifs : un taux d’impôt sur les sociétés à 0 % pendant 10 ans, des exonérations de droits de douane sur les importations de machines et matières premières, et des exemptions de TVA sur les opérations en zone. Les secteurs de l’énergie, de la pétrochimie et des BPO peuvent également bénéficier de régimes préférentiels.

En complément, Guatemala est partie prenante de plusieurs accords de libre-échange majeurs :

Accord de libre-échangePrincipaux partenaires
DR‑CAFTA (CAFTA‑DR)États‑Unis, Amérique centrale, R‑Dominicaine
MexiqueMexique
Union européenne & Royaume‑UniUE, Royaume‑Uni
Colombie, Panama, Chili, TaïwanDivers accords bilatéraux
Union douanière nord du CAHonduras, Salvador

Pour une start-up industrielle, foodtech ou textile qui ambitionne l’export, ces accords et les régimes fiscaux associés transforment le Guatemala en base de nearshoring particulièrement compétitive pour servir le marché nord-américain.

Incubateurs, accélérateurs et espaces d’innovation

L’un des signes tangibles de la montée en puissance de l’écosystème guatémaltèque est la densité croissante de structures d’accompagnement. Incubateurs, accélérateurs, laboratoires d’innovation et espaces de coworking offrent un continuum de services de l’idée au scale‑up.

Incubation versus accélération : deux logiques complémentaires

Les spécialistes locaux de l’accompagnement, comme Herbert Mendoza (Bridge for Billions) ou Lucía Barreda (Prodetur), distinguent clairement incubation et accélération. L’incubation s’adresse aux entreprises très jeunes, entre 6 et 42 mois d’existence, encore en phase de lancement. L’objectif est d’aider à clarifier le modèle d’affaires, structurer le plan d’entreprise, formaliser la société, trouver des premières opportunités commerciales et sécuriser de premiers financements. Les programmes durent généralement de 3 à 6 mois.

L’accélération cible des start-up ou PME plus établies, avec plus de 42 mois d’activité, un flux de ventes régulier, une équipe stable et une volonté de croissance rapide, souvent via l’investissement. Ces programmes, d’une durée d’au moins 6 mois, visent à rendre l’entreprise « investissable », à structurer la gouvernance, peaufiner les indicateurs et faciliter l’accès au capital. Nombre d’accélérateurs disposent de leurs propres fonds ou sont reliés à des véhicules d’investissement.

Bon à savoir :

Le Guatemala propose de nombreux programmes d’incubation gratuits, généralement financés par des agences de coopération ou des fondations. En revanche, les programmes d’accélération sont moins nombreux, en raison d’un écosystème encore limité de scale-ups.

Les grands acteurs locaux

Parmi les organisations clés, plusieurs noms reviennent systématiquement.

Alterna se présente comme une plateforme d’innovation sociale qui accompagne des « entrepreneurs conscients ». Elle a notamment soutenu Ecofiltro, entreprise emblématique qui diffuse des filtres à eau à bas coût dans les zones rurales tout en vendant des produits design aux classes urbaines et à l’export.

Multiverse, plateforme régionale, structure l’écosystème avec des outils, des processus et des programmes qui visent à élever les standards d’innovation et les opportunités d’investissement. Ses chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 3 700 candidatures reçues, 150+ entrepreneurs accompagnés, 560+ clients touchés, 120+ mentors mobilisés, 10 500+ heures de support, 14 000+ « collisions » (rencontres) et plus de 700 000 personnes atteintes via ses contenus, notamment radio.

D’autres programmes comme Bridge for Billions, Founder Institute (présent sur place), Progreso X, Heurística, Aceleradora TEC, Lucitalabs ou Prodetur contribuent à compléter l’offre. La plupart ciblent des secteurs stratégiques : agriculture durable, énergie, technologies, eau et assainissement, entrepreneuriat féminin ou des jeunes, etc. Une particularité importante : de nombreux programmes sont gratuits, mais certains accélérateurs facturent des frais d’entrée pour limiter les abandons en cours de route.

Espaces d’innovation et de travail collaboratif au Guatemala

Le Guatemala dispose d’une variété d’espaces physiques dédiés au coworking, à la création et au prototypage, allant des centres privés aux laboratoires universitaires.

Campus TEC et Collision Factory (Multiverse)

Espaces de coworking et d’innovation situés en zone 4, offrant des environnements de travail collaboratif.

Centres de coworking diversifiés

Incluent Cowork Guatemala, Impact Hub Antigua, Nook Design Studio, She Works Guatemala, Serendipity Lab, W3 Business Centre et Watbox Coworking.

Fab labs universitaires

Laboratoires de fabrication numérique comme le CIT de l’Université del Valle et le TEC, ouverts à la communauté.

Centre « Bi » d’innovation et d’entrepreneuriat

Exemple emblématique proposant formation, espaces de travail, laboratoires de prototypage (textile, alimentaire, électronique) et capital d’amorçage.

Comment choisir un programme quand on crée sa start-up ?

Les experts locaux recommandent d’abord de bien identifier le stade de développement de son projet (idée, lancement, croissance). Ensuite, il est crucial d’examiner précisément ce que propose chaque programme : profil ciblé, modules, durée, coûts, format (en ligne ou présentiel), liens avec des entreprises ou des fonds d’investissement, qualité du réseau de mentors.

Il est aussi conseillé de parler avec d’anciens participants, vérifier l’historique de l’organisation, et clarifier ses propres attentes : a‑t‑on besoin aujourd’hui de générer des ventes, de mesurer son impact, de valider un marché, ou est‑on déjà en quête de financement ? Beaucoup de fondateurs entrent trop tôt dans des dispositifs d’accélération alors que leur priorité devrait être de trouver un product‑market fit.

Financement : investisseurs locaux, fonds régionaux et plateformes globales

L’accès au capital reste l’un des points sensibles de l’écosystème guatémaltèque. Le pays dispose de capitaux disponibles et d’investisseurs intéressés, mais la confiance mutuelle manque encore, et les dossiers des start-up sont parfois insuffisamment structurés pour répondre aux standards des VC.

Investisseurs et fonds présents au Guatemala

Une cartographie récente des investisseurs met en avant plusieurs acteurs locaux et régionaux :

Investisseur / FondsType / Focus principal
PeoplefundCapital-investissement local
Invariantes FundFonds VC (plus d’une dizaine d’investissements)
Alterna Catalyzer Fund (Xela)Impact et innovation sociale
Cacao CapitalFonds local
E10 GuatemalaInvestisseur local
Pomona Impact FundImpact investing régional
SEAF GuatemalaInvestissement en PME
Sierra CapitalCapital investissement

À ces acteurs s’ajoutent des fonds internationaux ayant déjà réalisé des tickets au Guatemala, comme FMO, Acumen, Proparco, des family offices locaux, des business angels regroupés parfois en réseaux (CAPCA, clubs d’anges, etc.), ou encore des véhicules comme le Delta Fund I d’Innogen Capital, qui cible une vingtaine de start-up en santé, finance, éducation, immobilier, agriculture et logistique dans le Triangle nord (Guatemala, Honduras, Salvador).

Le Delta Fund I a reçu un engagement initial de la Development Finance Corporation américaine (DFC), complété par des groupes régionaux, pour monter progressivement vers un fonds de l’ordre de 10 millions de dollars. Innogen se présente comme un investisseur expérimenté, déjà engagé dans plus de 20 entreprises technologiques valorisées collectivement à plus de 100 milliards de dollars.

Programmes de capital d’amorçage et subventions

Au‑delà du capital-risque classique, des initiatives publiques et internationales injectent des ressources dans les jeunes entreprises. L’initiative DINAMICA II, portée par la Banque centraméricaine d’intégration économique (BCIE), l’Union européenne et le gouvernement allemand, a par exemple attribué plus de 600 000 dollars de capital non remboursable à plus de cinquante start-up et PME guatémaltèques en une seule vague de financement, avec un accent sur la transition verte et digitale et une forte représentation de femmes entrepreneures.

6000000

Le programme de subventions a distribué plus de 6 millions de dollars en Amérique centrale, faisant du Guatemala un bénéficiaire majeur.

Plateformes internationales : le cas d’OpenVC

Les fondateurs guatémaltèques s’ouvrent également de plus en plus aux plateformes globales de mise en relation avec des investisseurs. OpenVC, co‑fondée par Stéphane Nasser et Lucas Roquilly, recense plus de 20 000 investisseurs (VC, business angels, family offices, accélérateurs) et a déjà permis à des start-up utilisateurs de lever plus d’un milliard de dollars auprès de fonds comme Y Combinator, Sequoia, Google Ventures ou M12 (Microsoft).

Exemple :

Des entreprises comme Mobly, Paxum ou Laennec AI ont obtenu des tours de financement seed ou pré‑seed via des plateformes en ligne. Pour une start-up guatémaltèque, ce type d’outil permet de dépasser les limites d’un marché local étroit et de cibler directement des investisseurs spécialisés, y compris pour des projets deeptech ou fintech.

Quelle stratégie de financement adopter ?

Dans un pays où la bancarisation est faible mais où les institutions de crédit sont puissantes (les cinq premières banques contrôlent plus de 77 % du portefeuille de prêts, dominé par Banco Industrial, Banrural et BAC), les fondateurs disposent de plusieurs leviers :

capital d’amorçage via incubateurs, compétitions, subventions ;

business angels locaux (souvent des entrepreneurs à succès des secteurs traditionnels) ;

fonds d’impact et VC régionaux ;

partenariats avec de grands groupes (télécoms, banques, agroalimentaire) ;

plateformes comme OpenVC pour viser l’international.

La clé reste la qualité de la préparation : tenue des comptes, gouvernance claire, indicateurs solides, scénario de croissance réaliste. De nombreux investisseurs étrangers soulignent le manque de formalisation de certaines entreprises guatémaltèques (absence d’états financiers nets, statut juridique flou, confusion entre finances personnelles et d’entreprise), ce qui freine les investissements. Travailler ces aspects dès le départ est donc essentiel.

Secteurs porteurs pour créer une start-up au Guatemala

Toutes les analyses convergent : certains domaines offrent un potentiel particulièrement élevé pour les nouveaux entrepreneurs.

Fintech et inclusion financière

Avec seulement 44 % d’adultes bancarisés, un usage très limité des cartes de crédit et des paiements numériques, mais un taux d’équipement en smartphones dépassant les 100 % de la population, le champ est immense pour les fintech : portefeuilles électroniques, paiements mobiles, micro‑crédit, scoring alternatif, solutions pour commerçants informels, produits d’épargne et d’assurance pour populations peu ou pas bancarisées.

Les start-up Osigu (automatisation des remboursements d’assurance santé), Paggo (micro-paiements pour petits commerçants) ou encore des acteurs de lending via WhatsApp montrent qu’il est possible d’innover sur ces sujets depuis le Guatemala. L’association fintech locale et de grands acteurs bancaires comme Banco Industrial, BAC ou Banrural constituent des partenaires potentiels.

E‑commerce, logistique et retail omnicanal

Le boom de l’e‑commerce et l’habitude croissante de payer des services en ligne créent une demande pour des solutions logistiques « dernier kilomètre », des plateformes de vente sociales (via Facebook, Instagram, WhatsApp, TikTok), des outils d’analytics pour détaillants, ou encore des marketplaces spécialisées.

Illustre bien ce mouvement en s’attaquant aux problèmes de chaîne d’approvisionnement et de disponibilité produit. Des solutions comme Pedisuper (supermarché en ligne livré à domicile), Guatique (réception de colis pour pallier la faiblesse du service postal) ou des outils comme VentasFel.com (rapports automatisés à partir de la facturation électronique) montrent l’éventail d’opportunités, du pur e‑commerce aux SaaS B2B liés à la digitalisation du commerce.

Pacifiko, décrit comme un « Amazon guatémaltèque »

Cleantech, énergie et impact social

Dans un pays où de nombreux foyers restent mal connectés au réseau électrique ou à l’eau potable, des entreprises comme Kingo Energy (solaire hors réseau) ou Ecofiltro (filtres à eau en argile) sont devenues des références internationales d’innovation frugale. La demande en énergies renouvelables, en solutions d’efficacité énergétique (notamment pour les télécoms ou le bâti) et en produits durables (packaging biodégradable, économie circulaire) est en hausse.

Le marché de la cybersécurité et des technologies liées à l’Internet des objets appliqué à l’agriculture (smart farming) ou à la ville (smart cities) est également en croissance rapide, avec des revenus estimés à plusieurs dizaines de millions de dollars et des taux de croissance prévisionnels supérieurs à 10 % par an.

Agri‑tech, foodtech et ruralité

L’agriculture représente une part importante du PIB et de l’emploi. Pourtant, de nombreux petits producteurs restent peu productifs, mal connectés aux marchés, sans accès facile au crédit. Des start-up comme Tu Potrero (agritech, données pour l’élevage) ou des solutions de biopesticides (BioReact) explorent ces sujets.

Exemple :

L’entreprise Yummus Foods illustre un modèle qui répond à plusieurs attentes contemporaines en liant nutrition, filières courtes, traçabilité et rémunération équitable. Elle propose des produits sains, s’approvisionne auprès de petits agriculteurs et soutient des programmes de nutrition infantile, créant ainsi une chaîne de valeur vertueuse.

Edtech et talent tech

Avec une population très jeune, un système éducatif public sous pression et un besoin massif de compétences numériques, l’edtech constitue un terrain fertile. Des projets comme BecaLab, 1bot (éducation STEAM et robotique), ou encore Agua de Vida (développement de compétences du XXIᵉ siècle) montrent que l’on peut bâtir depuis le Guatemala des solutions éducatives exportables. L’expérience de Duolingo, entreprise mondiale fondée par le Guatémaltèque Luis von Ahn, sert de modèle et de source d’inspiration.

Tourisme, culture et expérience

Avec ses sites mayas, ses volcans, Antigua classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et une scène culturelle en ébullition, le tourisme reste un secteur clé. Des start-up comme Selva Interactive, qui développe des jeux vidéos inspirés du folklore guatémaltèque, démontrent que l’on peut monétiser cet imaginaire à l’échelle globale. Dans l’hospitalité, des marques comme Selina investissent massivement, notamment à Antigua, ouvrant des opportunités de services associés : expériences, réservations, mobilité, restauration, activités culturelles, gestion des déchets, etc.

Accès aux ressources : coworkings, universités, réseaux

L’un des avantages compétitifs du Guatemala pour des fondateurs étrangers ou locaux est le coût relativement bas du prototypage et des tests. Les espaces d’innovation et les universités forment un maillage précieux.

Universités et formation tech

Le pays compte 16 universités rien que dans la capitale, dont plusieurs établissements de référence sur le plan technologique : Universidad de San Carlos (USAC), Universidad del Valle, Universidad Francisco Marroquín, Universidad Rafael Landívar, Universidad Galileo (reconnue par le MIT pour la qualité de sa formation tech). Elles fournissent chaque année des milliers de profils en informatique, ingénierie, data, cybersécurité.

Bon à savoir :

Des bootcamps et programmes spécialisés forment des talents dans des domaines comme le développement logiciel, l’analyse de données, l’IA, le cloud et le support IT. Une partie importante de ces professionnels parle anglais et est habituée au travail à distance, facilitant ainsi la création d’équipes distribuées ou de centres de développement nearshore pour servir des clients américains ou européens.

Espaces de travail et laboratoires

Outre les coworkings déjà cités, plusieurs lieux offrent des services complémentaires : makerspaces, fab labs, studios de design, labs textiles ou alimentaires. Certains centres publics ou universitaires proposent un accès à des laboratoires de prototypage à des tarifs très compétitifs, par exemple :

Type d’espace / serviceExemple de tarif indicatif (quetzales)
Poste coworking à l’heure40 Q
Journée coworking80 Q
Semaine350 Q
Mois (accès standard)750 Q
Mois (accès complet)950 Q
Salle de réunion64 Q
Salle de formation80 Q
Laboratoire alimentaire200 Q (+ consommables)
Atelier couture/tissage200 Q (+ consommables)
Lab de prototypage400 Q (+ consommables)

Ces ordres de grandeur montrent qu’il est possible de concevoir et tester un minimum viable product (MVP) avec des coûts bien inférieurs à ceux de nombreux pays développés, tout en disposant d’un marché suffisamment vaste pour que les tests soient représentatifs.

Communautés et événements

La vie communautaire de l’écosystème est rythmée par des événements comme Volcano Innovation Summit (à Antigua), FLII, Training Day, Disrupt Fest, Guatemala Innovation Forum, Innovate Summit, mais aussi par une multitude de meetups thématiques : Creative Mornings, Fintech Meetup Guatemala, First Tuesday, Fuckup Nights, Hackers and Founders, PechaKucha, Startup Grind Guatemala City, etc.

Bon à savoir :

Ces rendez-vous sont essentiels pour nouer des relations personnelles, clés pour les affaires. Ils permettent de rencontrer mentors, partenaires, investisseurs ou cofondateurs. Pour un entrepreneur étranger, ils aident à comprendre la culture locale des affaires et à éviter les impairs.

Culture d’affaires, risques et bonnes pratiques

Créer une start-up au Guatemala ne se limite pas à cocher des cases administratives. Le succès tient largement à la capacité à naviguer la culture d’affaires, à gérer les risques et à adopter quelques principes de base.

Bon à savoir :

Dans cet environnement, les accords se concluent souvent en face-à-face, sur la base de la confiance interpersonnelle, parfois au détriment des processus formels. Identifier et construire une relation avec les figures influentes (fondateurs reconnus, responsables d’incubateurs, dirigeants ouverts à l’innovation) est généralement plus déterminant qu’une campagne marketing bien conçue.

La deuxième est le niveau de risque. Le pays affiche l’un des taux de criminalité les plus élevés de la région, même si la situation s’améliore et reste très variable selon les zones. La cybersécurité est aussi un enjeu sérieux : des milliers d’attaques ont visé récemment entreprises et institutions publiques. Toute start-up, en particulier numérique, doit intégrer dès le départ des standards de sécurité élevés, sous peine de perdre la confiance des clients.

Attention :

Les procédures peuvent être lentes, les tribunaux engorgés et l’exécution des contrats aléatoire. Il est donc crucial de recourir à un bon conseil juridique local, de rédiger des contrats clairs et d’adopter une gestion prudente des risques (assurances, clauses de sortie, etc.).

Enfin, la question de l’inclusion et de la diversité reste sensible. Près de la moitié des entrepreneurs sont des femmes selon certaines études, mais ces dernières se heurtent encore à des barrières culturelles et sectorielles. Les initiatives pour inclure davantage de fondatrices dans les programmes tech ou dans les secteurs traditionnellement masculins se multiplient, et toute start-up qui prend ce sujet au sérieux peut y trouver à la fois un avantage social et un différenciateur de marque.

Comment s’y prendre concrètement pour lancer sa start-up au Guatemala ?

Assembler toutes ces pièces amène à une feuille de route pragmatique pour qui souhaite créer une start-up au Guatemala.

La première étape consiste à valider l’adéquation du pays avec le projet. Le Guatemala est particulièrement pertinent pour :

tester un produit ou service destiné aux classes populaires urbaines ou au « bottom of the pyramid » ;

construire une offre fintech ou e‑commerce dans un environnement en forte croissance mais encore peu structuré ;

– établir un centre de développement nearshore pour le marché nord‑américain à coûts réduits ;

– développer des solutions à impact (eau, énergie, santé, éducation, agriculture) dans un pays où les besoins sont immenses.

Astuce :

Avant même de procéder à l’immatriculation légale de votre société, il est stratégique et utile de prendre le temps de vous insérer dans l’écosystème professionnel et économique concerné. Cette démarche préalable permet de mieux comprendre le marché, d’identifier les acteurs clés et de construire un réseau essentiel au développement futur de votre activité.

participer à des événements, rejoindre des meetups, rencontrer des acteurs comme Alterna, Multiverse, Campus TEC ;

identifier un ou deux mentors locaux ;

cartographier les fonds et accélérateurs ayant travaillé sur des projets similaires.

Sur le plan juridique, la plupart des start-up optent pour une S.A., à constituer avec l’aide d’un avocat ou d’une société spécialisée, en prévoyant dès le départ un pacte d’actionnaires et une structure de gouvernance compatible avec une future levée de fonds.

Astuce :

Pour répondre à la réalité du marché, il est crucial de développer rapidement un produit minimum viable (MVP) et de le tester sur un segment cible restreint, typiquement urbain et connecté. Il faut ensuite évaluer l’attrait pour différents modèles économiques (freemium, subventionnés ou pay-per-use) et ajuster tant la tarification que les fonctionnalités en fonction des comportements de consommation locaux. Ces derniers incluent la préférence pour les offres groupées, la sensibilité aux promotions, ainsi que l’importance accordée à la confiance et au bouche-à-oreille.

Enfin, vient le temps du financement. L’ordre logique, dans le contexte guatémaltèque, est souvent :

1. bootstrapping et petits tickets d’amis/famille ; 2. subventions et programmes d’amorçage (DINAMICA II, concours, incubateurs) ; 3. business angels et petits fonds d’impact locaux ; 4. accélérateurs régionaux ou internationaux (Founder Institute, Techstars WeXchange, etc.) ; 5. fonds VC régionaux ou mondiaux, via des plateformes comme OpenVC.

À chaque étape, l’enjeu est de renforcer la structuration de l’entreprise : formalisation des comptes, indicateurs, contractualisation, documentation juridique, propriété intellectuelle, conformité fiscale.

Conclusion : un laboratoire d’innovation pour marchés émergents

Créer une start-up au Guatemala, ce n’est pas seulement profiter de coûts plus bas ou d’incitations fiscales généreuses. C’est plonger dans un pays complexe, où la créativité naît de la contrainte, où les inégalités et les défis sociaux poussent les entrepreneurs à inventer des modèles nouveaux, plus inclusifs, plus frugaux, plus adaptables.

Bon à savoir :

L’écosystème tech africain, bien que jeune et où les acteurs (investisseurs, institutions) sont en phase d’apprentissage, montre des signaux de croissance clairs. Ceux-ci incluent la montée en puissance des incubateurs et accélérateurs, la multiplication des fonds régionaux, ainsi que l’explosion de l’e‑commerce et de la fintech, portées par une croissance durable de la consommation et de la connectivité.

Pour des fondateurs locaux, le pays offre la possibilité d’avoir un impact direct sur leur communauté tout en construisant des entreprises globales. Pour des entrepreneurs et investisseurs étrangers, il constitue un laboratoire idéal pour tester des solutions destinées à d’autres marchés émergents, avec une porte d’entrée privilégiée vers les États‑Unis et le reste de l’Amérique latine.

En acceptant de jouer avec les règles locales – importance des relations, patience administrative, humilité face aux réalités sociales – et en s’appuyant sur les ressources déjà en place, il est possible de transformer une idée en start-up solide, au cœur de ce nouvel hub d’innovation qu’est le Guatemala.

Pourquoi il est préférable de me contacter ? Voilà un exemple concret :

Un chef d’entreprise français de 45 ans, expérimenté, avec un patrimoine financier bien structuré en Europe, souhaitait diversifier ses activités en créant une société au Guatemala pour optimiser sa fiscalité internationale et développer une activité de holding ou de services numériques (IT/tourisme) tournée vers l’Amérique centrale.

Budget alloué : 50000 à 100000 €, couvrant capital initial, frais de création, conseils juridiques locaux et mise en place opérationnelle, sans recours au crédit. Après analyse de plusieurs juridictions latino‑américaines (Panama, Costa Rica, Guatemala), la stratégie retenue a consisté à opter pour une Sociedad de Responsabilidad Limitada (SRL), forme la plus courante et flexible pour les non‑résidents, avec un régime d’imposition territoriale avantageux. La mission a inclus : choix du secteur porteur (IT nearshore, immobilier touristique au bord du lac Atitlán ou du Pacifique), vérification du nom et rédaction des statuts en espagnol, dépôt du capital sur un compte bancaire guatémaltèque, enregistrement auprès du Registro Mercantil et de la SAT, obtention du NIT et inscription TVA, mise en relation avec un réseau local (avocat, comptable, domiciliation ~2500 €/an) et définition de la gouvernance (gérant français ou local).

Ce type d’accompagnement permet de profiter du coût de création modéré (~2500 €), d’une main‑d’œuvre qualifiée à faible coût tout en maîtrisant les risques (barrière linguistique, sécurité juridique, conformité franco‑guatémaltèque via convention fiscale ou montage sécurisé) et en intégrant cette entité dans une stratégie patrimoniale globale de diversification internationale.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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