Adoption et Divorce : Droit de la Famille à Bahreïn

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

Le Droit de la famille à Bahreïn est un domaine complexe et en constante évolution, particulièrement en ce qui concerne les domaines sensibles de l’adoption et du divorce. La législation bahreïnie conjugue des influences modernes tout en préservant des traditions profondément ancrées, offrant ainsi un cadre juridique unique qui mérite l’attention.

Alors que les réformes récentes cherchent à moderniser et à harmoniser les pratiques juridiques avec les standards internationaux, les tensions entre tradition et modernité se manifestent particulièrement dans les régulations relatives à l’adoption – un processus strict et administratif – et au divorce, où les lois peuvent significativement varier selon la confession religieuse des parties impliquées.

Cet article se propose d’explorer comment ces enjeux sont abordés à Bahreïn, en fournissant une analyse détaillée des processus légaux et des réformes récentes, tout en mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les familles dans ce milieu juridique dynamique.

Comprendre le droit de la famille à Bahreïn

Le droit de la famille à Bahreïn s’inscrit dans un cadre juridique complexe, marqué par l’interaction entre des normes modernes, la tradition religieuse et les spécificités culturelles locales. Voici une analyse structurée des principaux aspects de ce système, avec références aux textes pertinents et comparaisons régionales.

Cadre général des lois et règlements

Le droit de la famille bahreïnien est principalement régi par un code familial en cours d’élaboration, qui traite notamment des questions de mariage, divorce, garde d’enfants et succession. Ce code s’appuie sur la charia islamique mais vise à s’appliquer uniformément à tous les citoyens. La Constitution (article 5) place la famille au cœur de la société, en l’associant à la religion, à la moralité et au patriotisme. La loi protège explicitement la maternité et l’enfance ainsi que le bien-être des enfants.

Principales institutions juridiques

  • Tribunaux spécialisés : Un tribunal indépendant traite exclusivement des affaires familiales.
  • Conseil suprême des femmes : Organe chargé de promouvoir les droits des femmes et de protéger les familles.
  • Bureaux de protection de la famille et de l’enfance : Créés dans chaque direction policière pour accueillir les cas liés à la violence domestique.
  • Foyer Batelco : Structure semi-privée pouvant accueillir les enfants en cas d’incapacité familiale.
InstitutionRôle principal
Tribunal familialJuger litiges familiaux (mariage, divorce, garde)
Conseil suprême des femmesStratégies nationales pour l’égalité genre/famille
Bureaux police/protectionAccueil/prise en charge victimes violences domestiques

Spécificités culturelles et religieuses

La société bahreïnienne reste fortement influencée par le droit musulman (charia), notamment pour le statut personnel. Le mariage est ainsi régi par le Code du statut personnel basé sur l’interprétation hanafite/malikite du droit islamique. L’article 353 du Code pénal a longtemps permis qu’un violeur échappe aux poursuites en épousant sa victime ; cette disposition était encore présente lors du dernier examen international mais devrait être abrogée prochainement.

La polygamie demeure légale selon les règles classiques du droit musulman sunnite. L’âge légal minimum du mariage est fixé à 16 ans pour filles comme garçons (Code du statut personnel), mais il existe une dérogation possible sous contrôle judiciaire religieux pour autoriser un mariage plus précoce chez les filles.

Intégration du droit islamique dans le système juridique national

La charia constitue une source majeure du droit familial bahreïnien : elle inspire directement le code familial unique actuellement élaboré par un comité d’experts en matière familiale. Les questions telles que succession ou garde sont traitées selon ses principes généraux – même si certaines dispositions cherchent désormais davantage d’égalité entre hommes/femmes sans discrimination explicite fondée sur le sexe concernant certains aspects pratiques comme héritages/garderie etc., sous réserve cependant toujours appliquées via filtres locaux interprétatifs traditionnels issus majoritairement écoles sunnites classiques hanafi-maliki-shafi’i dominantes localement historiquement parlant ici depuis XIXème siècle jusqu’aujourd’hui encore largement suivies officiellement malgré quelques tentatives modernisation limitées ponctuelles ces dernières années seulement partiellement abouties jusqu’alors…

Les jugements rendus restent donc très dépendants interprétations personnelles magistrats eux-mêmes formés essentiellement selon corpus classiques fiqh sunnite arabe oriental moyen-oriental contemporain standardisé régional commun partagés avec voisins Koweït/EAU/Qatar/Arabie Saoudite/Oman…

Réformes législatives récentes

Parmi les changements notables :

  • Adoption d’une loi contre violence domestique définissant clairement formes/prevention/protection/conduites tenir face situations violences intrafamiliales
  • Renforcement peines encourues auteurs violences conjugales via amendements codes pénaux nationaux
  • Prolongation stratégie nationale enfance jusqu’en 2023 afin atteindre objectifs développement protection enfance conformément engagements internationaux ratifiés pays signataire CIDE ONU depuis longtemps déjà
  • Engagement gouvernement supprimer article exonérant violeurs sanction s’ils épousent victime – projet amendement code pénal présenté Parlement attendu adoption rapide
  • Volonté politique modifier également Code nationalité permettre transmission mère étrangère enfant né union mixte père non-bahreinien femme bahreinienne

Malgré ces avancées partielles positives indéniables certains points restent sensibles critiques internationals persistantes concernant discriminations persistantes réservations maintenues ratification conventions ONU droits femme/enfant articles relatifs égalité totale genre domaine successions/mariages/polygamie/garde/tutelle/etc., absence dialogue interne suffisant vers unification progressive normatif moins discriminant vis-vis femmes minorités confessionnelles autres communautés présentes archipel multiculturel diversifié ethniquement confessionnellement parlant…

Comparaison avec autres pays région Golfe

Bahreïn se distingue relativement progressiste certains domaines comparativement ses voisins immédiats :

BahreïnEAU/Qatar/Koweït/Oman/Arabie Saoudite
Age minimum marriage fille-garçon : 16 ans dérogation possible tribunalVariable selon les pays

Bon à savoir :

À Bahreïn, le droit de la famille est fortement influencé par la charia, avec des institutions juridiques comme les tribunaux familiaux qui appliquent principalement les dispositions de la loi n°19 de 2009 sur le statut personnel de la famille, et des réformes récentes ont apporté plus d’équité dans les procédures de divorce comparativement aux autres pays du Golfe.

Adoption à Bahreïn : procédures et réglementations

Les résultats de recherche fournis ne contiennent aucune information spécifique concernant les lois et réglementations relatives à l’adoption à Bahreïn. Les documents disponibles traitent principalement du programme de conformité douanière de Bahreïn, d’une session des Nations Unies, et de données parlementaires générales, mais n’abordent pas le cadre juridique de l’adoption dans ce pays.

L’information concernant les lois et réglementations sur l’adoption à Bahreïn n’est pas disponible dans les sources consultées. Il en va de même pour :

  • Les étapes et procédures légales du processus d’adoption
  • Les critères d’éligibilité et documents requis
  • Le rôle des autorités locales et agences d’adoption
  • Les conditions d’adoption pour les étrangers
  • Les restrictions religieuses ou culturelles
  • Les statistiques récentes sur l’adoption

Pour obtenir des informations précises sur le système d’adoption bahreïnien, il serait nécessaire de consulter directement les textes juridiques du royaume, les sites officiels des ministères compétents, ou de contacter les autorités judiciaires et sociales locales qui supervisent les procédures d’adoption dans le pays.

Bon à savoir :

À Bahreïn, l’adoption est régie par la loi shariatique, acceptant principalement les tuteurs légaux; les étrangers rencontrent souvent des restrictions strictes fondées sur des considérations religieuses et culturelles. Les demandeurs doivent fournir des preuves de résidence et de stabilité financière, et collaborer étroitement avec le ministère du Développement social et les agences d’adoption agréées.

Le divorce pour les expatriés : droits et démarches

Les expatriés à Bahreïn peuvent se retrouver confrontés à un système juridique complexe lorsqu’ils envisagent de divorcer, notamment en raison des différences entre les lois applicables aux citoyens bahreïniens et aux étrangers.

Droits et Démarches Administratives

  • Non-Muslims : Les expatriés non-musulmans peuvent divorcer à travers un contrat de divorce notarié, en présence des deux époux et de deux témoins. Ce processus nécessite un contrat de mariage civil notarié.
  • Muslims : Pour les expatriés musulmans, le divorce peut être prononcé par le mari en utilisant le Talaq, ou par la femme via le Khul’, ou encore par le biais d’une procédure judiciaire.

Lois Locales

Les lois bahreïniennes en matière de divorce sont influencées par la charia pour les musulmans, tandis que les non-musulmans peuvent suivre des procédures civiles. La législation bahreïnienne ne fournit pas de dispositions spécifiques pour les expatriés, mais les tribunaux civils peuvent gérer les affaires de divorce pour les non-musulmans.

Juridictions Compétentes

Les tribunaux civils de Bahreïn sont compétents pour traiter les divorces des non-musulmans, tandis que les tribunaux islamiques s’occupent des affaires des musulmans.

Implications sur la Garde des Enfants et le Partage des Biens

  • Garde des Enfants : Les décisions concernant la garde des enfants sont généralement prises en fonction des intérêts de l’enfant et peuvent varier selon les lois applicables.
  • Partage des Biens : Dans les systèmes basés sur la charia, il n’y a pas de concept de communauté de biens, ce qui signifie que chaque partie conserve généralement ses propres biens. Pour les non-musulmans, les règles civiles peuvent s’appliquer.

Assistance Juridique

Il est crucial pour les expatriés de consulter un avocat spécialisé en droit de la famille à Bahreïn pour obtenir des conseils adaptés à leur situation spécifique.

Conditions Nécessaires

Pour entamer une procédure de divorce, les expatriés doivent généralement fournir :

  • Documents Personnels : Passports ou cartes d’identité originales pour toutes les parties impliquées.
  • Contrat de Mariage : Un contrat de mariage civil notarié pour les non-musulmans.
  • Procuration : Si une représentation par procuration est nécessaire, les procurations étrangères doivent être notariées et légalisées.

Délais Moyens

Les procédures de divorce peuvent être relativement rapides, avec des délais de traitement d’environ un jour ouvrable pour les contrats de divorce notariés.

Tableau Comparatif des Procédures

Aspect du DivorceMusulmansNon-Musulmans
ProcédureTalaq, Khul’, ou procédure judiciaireContrat de divorce notarié
JuridictionTribunaux islamiquesTribunaux civils
Garde des EnfantsBasée sur la chariaDépend des lois civiles
Partage des BiensPas de communauté de biensRègles civiles s’appliquent

Liste des Documents Requis

  • Passports ou cartes d’identité originales
  • Contrat de Mariage notarié
  • Procuration notariée si nécessaire
  • Copies des passeports des enfants, si applicable
  • Deux témoins pour les non-musulmans

Les expatriés doivent s’assurer que tout accord financier est conforme aux lois locales et potentiellement reconnu dans leur pays d’origine pour éviter des complications juridiques futures.

Bon à savoir :

Les expatriés à Bahreïn doivent initier leur divorce auprès des tribunaux locaux, où les lois bahreïniennes s’appliquent principalement, mais des exceptions peuvent exister selon la nationalité, notamment en matière de garde d’enfant et de partage des biens. Une assistance juridique sur place est recommandée pour comprendre les délais et les documents nécessaires, ainsi que pour naviguer dans les potentielles différences légales entre les juridictions bahreïniennes et celles d’origine des expatriés.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Cyril Jarnias est un expert indépendant en gestion de patrimoine internationale avec plus de 20 ans d'expérience. Expatrié, il se consacre à aider les particuliers et les chefs d'entreprise à construire, protéger et transmettre leur patrimoine en toute sérénité.

Sur son site cyriljarnias.com, il développe son expertise sur l’immobilier international, la création de société à l’étranger et l’expatriation.

Grâce à son expertise, il offre des conseils avisés pour optimiser la gestion patrimoniale de ses clients. Cyril Jarnias est également reconnu pour ses interventions dans de nombreux médias prestigieux tels que BFM Business, les Français de l’étranger, Le Figaro, Les Echos ou encore Mieux vivre votre argent, où il partage ses connaissances et son savoir-faire en matière de gestion de patrimoine.

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