Tourisme et marché immobilier en Nouvelle-Zélande

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

La Nouvelle-Zélande et son marché immobilier transformé par le tourisme

La Nouvelle-Zélande, célèbre pour ses paysages époustouflants et sa diversité culturelle, a vu son marché immobilier se transformer au fil des ans en grande partie grâce à l’essor du tourisme.

Alors que les visiteurs affluent pour découvrir cette terre de contrastes naturels, les demandes pour des logements saisonniers et à long terme ont considérablement augmenté, entraînant une hausse des prix de l’immobilier et influençant la disponibilité des logements pour les résidents locaux.

Cette dynamique complexe entre la croissance touristique et le marché immobilier offre un regard fascinant sur comment ces deux secteurs peuvent s’entrelacer, créant à la fois des opportunités économiques et des défis pour les communautés locales.

Bon à savoir :

L’impact du tourisme sur l’immobilier néo-zélandais est particulièrement visible dans des régions comme Queenstown et Auckland, où la demande en hébergements touristiques a fortement augmenté ces dernières années.

L’essor des zones touristiques populaires

Auckland, Queenstown, Rotorua, Wanaka, la péninsule de Coromandel, Abel Tasman et le parc national du Tongariro figurent parmi les régions néo-zélandaises devenues des destinations touristiques très prisées ces dernières années. Ces zones se distinguent par la diversité de leurs paysages naturels (plages de sable blanc, volcans actifs, fjords spectaculaires), une offre d’activités variée (randonnée alpine au Tongariro Crossing, sports nautiques à Abel Tasman ou aventures extrêmes à Queenstown) et un riche héritage culturel maori.

Facteurs ayant contribué à leur popularité :

  • Attractions naturelles exceptionnelles : plages (Coromandel), fjords (Fjordland/Milford Sound), volcans et lacs émeraude (Tongariro), glaciers (Franz Josef et Fox Glacier).
  • Développement d’infrastructures : hébergements modernes allant des hôtels aux lodges luxueux en passant par les campings ; réseaux routiers bien entretenus ; transports facilitant l’accès aux sites majeurs.
  • Promotion active : campagnes marketing internationales menées par Tourism New Zealand (“100% Pure New Zealand”), valorisation des tournages cinématographiques célèbres comme Le Seigneur des Anneaux à Hobbiton ou dans le Fiordland.
  • Implication locale : entreprises régionales développant excursions guidées sur mesure et activités sportives innovantes.

Tableau comparatif des zones phares

Région/DestinationAtout majeurType d’infrastructureActivités phare
AucklandVille portuaire dynamiqueHôtels urbains & marinasVoile, culture urbaine
QueenstownAventure & natureResorts haut de gammeSaut à l’élastique
RotoruaGéothermie & cultureSpas thermauxSources chaudes/expériences maories
WanakaMontagne/lacLodges écologiquesRandonnée/VTT/ski
CoromandelPlages/péninsulesMotels/chalets balnéairesKayak/plage

Conséquences sur la demande immobilière :

  • Hausse rapide du prix du foncier dans les zones touristiques emblématiques.
  • Transformation progressive de maisons résidentielles en locations saisonnières type AirBnB ou gîtes pour répondre à la demande touristique croissante.
  • Émergence d’investissements immobiliers étrangers attirés par le rendement locatif élevé.

Impacts sociodémographiques observés :

  • Diminution du nombre de logements disponibles pour les résidents permanents dans certaines localités très prisées comme Queenstown ou Wanaka.
  • Tensions sociales dues au déplacement partiel de populations locales moins aisées vers les périphéries urbaines ou rurales.
  • Changement progressif du tissu communautaire avec une plus forte proportion d’habitants temporaires/travailleurs saisonniers.

Enjeux soulevés

Liste des principaux défis :

  • Pression accrue sur les ressources locales telles que l’eau potable et la gestion des déchets lors des pics touristiques
  • Risque accru pour la biodiversité locale face au développement intensif
  • Difficulté pour maintenir un équilibre entre dynamisme économique touristique et préservation du mode de vie communautaire traditionnel
  • Nécessité d’adopter une planification urbaine durable afin d’éviter le phénomène connu sous le nom “d’overtourism”
  • Évolution nécessaire vers une offre touristique plus responsable intégrant gestion environnementale stricte

Les régions néo-zélandaises populaires voient ainsi leur paysage social et immobilier transformé sous l’effet conjugué du succès touristique mondial.

Bon à savoir :

En Nouvelle-Zélande, des régions comme Queenstown et Rotorua sont devenues des destinations de choix grâce à leurs paysages époustouflants et à une infrastructure touristique robuste, renforcée par des campagnes gouvernementales efficaces et des initiatives locales. Cette popularité croissante a stimulé la demande immobilière, provoquant une hausse significative des prix et une transformation du parc immobilier avec de nombreuses conversions en locations de vacances. Cela pose des enjeux tels que la pression sur les ressources locales, les défis de durabilité et la nécessité de préserver l’équilibre communautaire, incitant à une gestion prudente pour maintenir un développement harmonieux et éviter les effets négatifs sur le long terme.

Comment le tourisme influence les prix immobiliers

L’essor du tourisme en Nouvelle-Zélande a fortement influencé la dynamique du marché immobilier, notamment dans les zones touristiques telles que Queenstown, Rotorua et Auckland. L’augmentation constante des arrivées internationales a entraîné une demande accrue pour des hébergements de courte durée comme les Airbnbs et locations saisonnières, ce qui exerce une pression sur l’offre de logements disponibles pour les résidents.

Facteurs contribuant à la hausse des prix immobiliers :

  • Multiplication des locations courte durée (Airbnb, Booking) au détriment de l’offre locative traditionnelle.
  • Investissements étrangers motivés par l’attractivité fiscale et le rendement locatif élevé dans les villes touristiques.
  • Demande croissante pour l’immobilier haut de gamme alimentée par un tourisme international florissant.
Zone touristiqueHausse médiane récente (2020-2024)Valeur médiane décembre 2024
Queenstown-Lakes+34 %~1 350 000 $NZ
Rotorua+22 %~650 000 $NZ
Auckland+18 %~1 050 000 $NZ

En décembre 2024, la valeur médiane nationale s’établit à 804 366 $NZ, soit encore près de sept fois le revenu annuel médian d’un ménage local. Dans certaines villes très prisées par les touristes internationaux ou nationaux, ce ratio est bien plus élevé.

Impact sur les résidents locaux :

  • Difficulté d’accès à la propriété : malgré une légère baisse nationale récente (de 10 fois le revenu annuel en 2021 à environ sept aujourd’hui), certains ménages consacrent encore jusqu’à la moitié de leurs revenus au remboursement d’un crédit immobilier.
  • Augmentation du coût des loyers due à la raréfaction des biens disponibles pour une location longue durée.
  • Départ forcé ou relocalisation hors centre-ville ou zones attractives pour beaucoup de familles locales.

Rôle et effet des investissements étrangers :

Les avantages fiscaux offerts aux investisseurs non-résidents attirent particulièrement ces derniers vers le segment premium du marché (propriétés côtières, chalets alpins). Cette spéculation accentue davantage la compétition immobilière dans certains secteurs déjà sous tension.

Réponses gouvernementales & débats politiques :

Le gouvernement néo-zélandais a multiplié récemment ses interventions :

  • Triplement depuis octobre 2024 de la taxe touristique imposée aux voyageurs internationaux afin que ceux-ci contribuent plus significativement au financement des infrastructures publiques et environnementales.
  • Restriction progressive sur l’achat immobilier par les non-résidents dans certaines régions sensibles.

Ces mesures suscitent un débat national entre partisans d’une régulation stricte – qui y voient un moyen essentiel de préserver l’accès au logement local – et acteurs économiques inquiets d’un éventuel frein mis au développement touristique. Certains opérateurs redoutent aussi un effet dissuasif auprès des investisseurs étrangers essentiels à leur activité hôtelière ou para-hôtelière.

Perspectives futures du marché immobilier face au secteur touristique :

L’avenir dépendra largement :

  • Du rythme auquel se maintient ou ralentit le flux touristique international post-pandémie,
  • De nouvelles mesures fiscales visant soit à freiner soit encourager certains types d’investissement,
  • D’une évolution possible vers un modèle hybride mêlant hébergement classique/hôtels avec encadrement renforcé sur Airbnb & autres plateformes saisonnières.

Les récentes accalmies constatées début 2025 pourraient n’être qu’une pause si le rebond attendu du tourisme mondial se confirme après avoir retrouvé près de quinze milliards NZD annuels en recettes en juin dernier. Le défi consistera donc toujours à trouver « le juste équilibre » entre vitalité économique portée par le tourisme…et préservation durable du tissu résidentiel local.

Bon à savoir :

L’essor du tourisme en Nouvelle-Zélande a considérablement fait grimper les prix immobiliers, notamment dans des zones populaires comme Queenstown et Rotorua, en raison d’une demande accrue pour des logements de courte durée tels que les Airbnbs et les locations saisonnières. Selon un rapport de 2022, ces régions ont vu une augmentation des prix immobiliers de près de 8 % en un an. Par ailleurs, les investissements immobiliers étrangers ont intensifié cette dynamique, préoccupant les résidents locaux qui voient l’accessibilité à la propriété se restreindre. Pour contrer cette tendance, le gouvernement a mis en place des restrictions sur l’achat d’immobilier par des non-résidents et a introduit des taxes spécifiques sur les maisons laissées vacantes. Toutefois, ces mesures font l’objet de débats, certains les jugeant insuffisantes face à l’ampleur du phénomène. À l’avenir, la croissance continue du secteur touristique devrait influencer fortement le marché immobilier, obligeant potentiellement les décideurs à ajuster leurs politiques pour équilibrer les intérêts des touristes et des habitants.

Opportunités et défis de l’investissement locatif

L’afflux touristique en Nouvelle-Zélande influence profondément le marché immobilier, créant à la fois des opportunités et des défis pour les investisseurs et les communautés locales.

Effets positifs du tourisme sur le marché immobilier

  • Augmentation de la demande pour les locations à court terme (type Airbnb) dans des villes touristiques comme Queenstown, Rotorua ou Auckland.
  • Hausse potentielle du rendement locatif : l’attrait touristique permet souvent de pratiquer des tarifs supérieurs aux loyers longue durée traditionnels.
  • Stimulation de l’économie locale grâce aux dépenses générées par les visiteurs et à la création d’emplois dans l’hôtellerie, la gestion immobilière et les services annexes.
  • Diversification du parc immobilier : développement de logements adaptés au séjour temporaire ou saisonnier, attirant ainsi une clientèle variée.
VilleImpact touristiquePrix médian maison (2025)Particularité
QueenstownTrès élevé>1 200 000 NZDForte croissance Airbnb
AucklandÉlevé~1 000 000 NZDLocations urbaines
RotoruaModéré/Élevé~650 000 NZDTourisme nature/thermal

Effets négatifs et défis posés par le tourisme

  • Pression accrue sur l’offre de logements disponibles pour les résidents locaux ; certains quartiers voient une transformation rapide avec un basculement vers le court terme au détriment du résidentiel classique.
  • Inflation des loyers due à la concurrence entre location longue durée (résidents) et courte durée (touristes), ce qui rend difficile l’accès au logement pour certains habitants permanents.
  • Régulations croissantes visant à encadrer le phénomène : plusieurs conseils municipaux imposent désormais un plafond annuel de nuitées autorisées en location courte durée ou exigent une licence spécifique.
  • Risques environnementaux : augmentation significative du trafic routier local, pressions sur les infrastructures publiques, dégradation potentielle d’espaces naturels très fréquentés.

Exemples concrets

À Queenstown, près de 15 % du parc résidentiel serait dédié aux locations saisonnières fin 2024. Cette situation a contribué à une flambée locale des prix (+9 % en un an) mais aussi à une pénurie critique de logements abordables pour travailleurs essentiels.
Auckland connaît également un essor notable d’investissements destinés exclusivement au marché locatif touristique urbain. Cela contribue partiellement à maintenir son prix médian autour d’un million NZD malgré la correction nationale récente.

Statistiques récentes

  • Hausse prévue globale des prix immobiliers néo-zélandais : +3,8 % en 2025 après un recul marqué entre 2021 et début 2024
  • Volume national estimé : croissance annuelle moyenne attendue autour de +4 % jusqu’en 2029
  • Le gouvernement investit actuellement plus de $13 millions NZD dans le secteur touristique afin d’accélérer sa relance

Stratégies pour équilibrer avantages économiques et bien-être communautaire

Liste d’actions possibles :

  • Imposer ou renforcer des quotas/normes sur la proportion maximale autorisée d’habitations dédiées aux locations courtes durées dans chaque quartier
  • Favoriser fiscalement ou réglementairement l’investissement dans le logement longue durée accessible plutôt que spéculatif/touristique pur
  • Soutenir activement la construction neuve ciblée : programmes « build-to-rent », hébergements étudiants spécialisés ou habitats sociaux innovants adaptés au contexte local
  • Instaurer – via consultation citoyenne – un équilibre entre attractivité économique liée au tourisme immobilier et préservation du tissu social/local

Un équilibre durable requiert concertation continue entre autorités locales, investisseurs privés, opérateurs touristiques… mais aussi implication active des résidents afin que croissance économique ne se fasse pas au détriment du bien-être collectif ni de l’environnement naturel unique néo-zélandais.

Bon à savoir :

En Nouvelle-Zélande, l’investissement locatif lié au tourisme offre des opportunités lucratives, notamment avec l’essor des plateformes de location à court terme qui augmentent la disponibilité et la rentabilité des propriétés, surtout dans les villes prisées comme Queenstown ou Rotorua. En 2022, la location touristique représentait 30 % du marché de la location dans ces régions, créant des bénéfices économiques substantiels pour les investisseurs. Cependant, cet enthousiasme touristique met en tension l’offre de logements pour les résidents locaux, provoquant une hausse des loyers qui a atteint 15 % en un an dans certaines zones. Les investisseurs doivent aussi naviguer dans un environnement de régulation de plus en plus strict pour limiter ces impacts. Les défis comprennent aussi la gestion durable pour éviter les effets néfastes du tourisme de masse sur les écosystèmes locaux. Pour équilibrer les retombées économiques avec le bien-être des communautés, il est recommandé d’adopter des stratégies comme investir dans des programmes locaux de préservation ou diversifier les investissements pour inclure des logements à long terme abordables.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Cyril Jarnias est un expert indépendant en gestion de patrimoine internationale avec plus de 20 ans d'expérience. Expatrié, il se consacre à aider les particuliers et les chefs d'entreprise à construire, protéger et transmettre leur patrimoine en toute sérénité.

Sur son site cyriljarnias.com, il développe son expertise sur l’immobilier international, la création de société à l’étranger et l’expatriation.

Grâce à son expertise, il offre des conseils avisés pour optimiser la gestion patrimoniale de ses clients. Cyril Jarnias est également reconnu pour ses interventions dans de nombreux médias prestigieux tels que BFM Business, les Français de l’étranger, Le Figaro, Les Echos ou encore Mieux vivre votre argent, où il partage ses connaissances et son savoir-faire en matière de gestion de patrimoine.

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