Trouver un local commercial, un bureau ou un entrepôt pour son entreprise au Guatemala

Publié le et rédigé par Cyril Jarnias

L’essor économique du Guatemala, son rôle de hub logistique en Amérique centrale et l’afflux d’investissements étrangers changent rapidement le visage de l’immobilier professionnel. Qu’il s’agisse d’ouvrir une boutique, de louer des bureaux ou d’installer un entrepôt pour une activité industrielle ou logistique, le pays offre aujourd’hui un éventail de solutions plus large et plus structuré qu’il y a quelques années.

Bon à savoir :

Pour une implantation réussie, il est essentiel de maîtriser les zones clés du marché, les régimes d’incitation disponibles et le cadre juridique. Cette connaissance permet d’éviter les mauvaises surprises, d’optimiser les coûts et de sécuriser votre projet.

Un environnement d’affaires favorable aux investisseurs

Le Guatemala est la première économie d’Amérique centrale, avec une croissance régulière et un secteur privé qui pèse près de 85 % du PIB. Le pays attire de plus en plus de capitaux internationaux, la hausse des investissements directs étrangers étant spectaculaire depuis 2013. L’économie est décrite comme relativement ouverte, avec un cadre de marché globalement libéral.

Pour un entrepreneur étranger, plusieurs points sont déterminants. D’abord, il est possible de détenir 100 % du capital d’une société locale, sans obligation de partenaire guatémaltèque. Ensuite, les étrangers peuvent posséder des biens immobiliers, y compris des locaux professionnels, dans des conditions similaires à celles des nationaux, hors zones sensibles proches des frontières et de certains littoraux.

25

Le taux standard d’impôt sur les sociétés au Guatemala est de 25 %.

Du côté des coûts, le pays se positionne de manière compétitive. Les loyers et le prix du foncier restent inférieurs à ceux de nombreux marchés voisins, tandis que le coût du travail demeure modéré. Cette combinaison de charges contenues, d’incitations fiscales et de dynamique économique crée un terrain propice pour rechercher un local commercial, un bureau ou un entrepôt.

Choisir la bonne zone : cœur urbain, périphérie ou zones industrielles

Le choix de l’emplacement conditionne à la fois le type de clientèle atteignable, la logistique, les coûts fixes et l’accès à la main-d’œuvre. Trois grands types de localisations se dégagent : les quartiers d’affaires de la capitale, les centres touristiques comme Antigua, et les parcs industriels ou logistiques proches des axes structurants.

Guatemala City : centre névralgique pour bureaux, commerce et entrepôts urbains

La capitale concentre l’essentiel des décisions économiques, des sièges d’entreprises et des services professionnels. Les sociétés étrangères y immatriculent le plus souvent leur entité, en grande partie pour bénéficier de l’accès aux administrations, aux banques et à un vivier de cadres et de techniciens.

Les quartiers les plus recherchés pour les bureaux modernes et les locaux commerciaux sont les zones 9, 10, 14, 15 et 16. On y trouve des immeubles de standing comme Europlaza, Citibank Tower, Interaméricas, Insigne, ou encore les complexes de Cayalá et de Vista Hermosa. Ces bâtiments offrent des prestations comparables aux grandes métropoles régionales : sécurité 24h/24, parkings souterrains, fibre optique, salles de réunion, services de conciergerie, restaurants et, parfois, connexion directe à des centres commerciaux.

Les prix restent néanmoins compétitifs au regard des prestations. Des bureaux équipés ou des postes en coworking se louent à partir d’environ 1 600 à 5 300 GTQ par personne et par mois selon la tour et le niveau de service, tandis que des loyers au m² pour des bureaux ou commerces de plain-pied dans les zones premium tournent généralement autour de 11 à 15 dollars le m², entretien et TVA non compris.

4000

Le loyer mensuel maximum pour un local commercial de 70 à 200 m² dans les artères les plus prisées de la ville.

Les besoins en entrepôts et « ofibodegas » (entrepôts avec partie bureaux) sont, eux, satisfaits en grande partie dans des secteurs comme la zone 12 (Petapa), la zone 7 (Calzada San Juan), la zone 18 (Calzada La Paz), la zone 13 (secteur Pamplona) ou le long de la route vers El Salvador. Les loyers pour des surfaces de 500 à 2 500 m² varient typiquement entre 5 et 6 dollars le m², souvent avec une période minimale d’engagement de 36 mois dans les parcs organisés.

Pour donner un ordre de grandeur :

Type d’espaceLocalisation typique (Guatemala City)Ordre de prix indicatif
Bureau équipé / coworkingTours de zones 10, 14, 15, 161 600 – 5 300 GTQ / poste / mois
Local commercial ~80–150 m²Zones 9, 10, 14, 151 200 – 4 000 USD / mois
Ofibodega ~500–800 m²Zones 10, 12, 13, 18, route El Salvador3 000 – 7 000 USD / mois
Entrepôt > 2 000 m²Parcs industriels / CAES / CA-95,5 – 6 USD / m² / mois

Les zones périphériques de Mixco, Villa Nueva ou San Cristóbal proposent, à quelques kilomètres du centre, des loyers de maisons convertibles en bureaux ou petits entrepôts à des tarifs souvent 30 à 50 % inférieurs, au prix de temps de trajet plus longs et parfois d’une sécurité moins homogène.

Antigua et les destinations touristiques : vitrines idéales pour commerces et restauration

Pour les enseignes visant une clientèle touristique ou haut de gamme, Antigua reste l’un des marchés les plus recherchés. Ville coloniale classée par l’UNESCO, elle attire des centaines de milliers de visiteurs par an, ce qui se traduit par une forte demande pour les restaurants, cafés, boutiques d’artisanat, concept stores et services de tourisme.

8 à 10

C’est le prix au mètre carré, en dollars, pour louer un local commercial de petite taille près du parc central, en raison d’un flux piétonnier important et d’une visibilité exceptionnelle.

Les annonces montrent des locaux à proximité immédiate du parc central, conçus pour des activités comme cafés, salons de beauté, petites boutiques ou espaces de services, avec la plupart du temps une configuration sur un ou deux niveaux, un petit patio, une cuisine ou un coin d’eau et, parfois, quelques chambres transformables en bureaux. Pour un commerce de détail ou de restauration ciblant les touristes, Antigua offre un équilibre intéressant entre ticket d’entrée financier et potentiel de chiffre d’affaires.

Parcs industriels, zones franches et plateformes logistiques

Pour les entreprises orientées vers la production, l’assemblage, la logistique ou l’export, le cœur du sujet se situe dans les zones industrielles structurées, qu’il s’agisse de parcs classiques ou de régimes spéciaux type zones franches ou ZDEEP.

Plusieurs sites stratégiques se détachent :

Attention :

La ZOLIC, située au port de Santo Tomás de Castilla sur la côte caraïbe, offre un accès privilégié aux marchés nord-américains et mexicains. Elle propose des infrastructures complètes (entrepôts, aires de conteneurs, services de douane sur site) et des avantages fiscaux significatifs sur plusieurs décennies pour les activités industrielles et logistiques.

Zona Libre Quetzal, voisine du port de Puerto Quetzal sur la façade pacifique, orientée vers les liaisons maritimes avec l’Asie et la côte ouest américaine. Elle attire surtout des industries exportatrices et des exploitations logistiques de grande échelle, avec des installations modernes, alimentation électrique sécurisée, voirie interne et traitement environnemental.

Michatoya Pacífico, à Escuintla, à environ 45 minutes de la capitale, qui incarne une nouvelle génération de parcs industriels intégrant développement durable (traitement des eaux, énergies renouvelables, réseaux de fibre optique) et solutions « build-to-suit » pour des usines clé en main.

Synergy Industrial Park, entre Guatemala City et le Pacifique, conçu comme un hub régional pour fabricants agroalimentaires, plasturgie et industriels exportateurs, avec raccordement direct aux grandes autoroutes CA-9 et CA-2.

El Naranjo, Las Tunas, Distripark, Parque Industrial Escuintla, et d’autres sites, davantage positionnés sur la logistique de distribution et la fabrication légère, proches des grands axes et souvent utilisés pour du dernier kilomètre vers la capitale et les grandes villes.

Dans ces parcs, les loyers industriels se situent fréquemment entre 4 et 6 dollars le m² selon le niveau de prestation et la modernité de l’infrastructure. Les coûts de construction pour des bâtiments sur mesure se situent, eux, autour de 450 à 650 dollars par m². Les parcs les plus récents mettent en avant des atouts comme l’énergie issue de sources renouvelables, la gestion professionnelle des déchets et des dispositifs de sécurité 24h/24, autant d’éléments appréciés par les donneurs d’ordre internationaux.

Profiter des régimes d’incitation : zones franches, maquila et ZDEEP

Au-delà du choix géographique, la sélection d’un local commercial, de bureaux ou d’un entrepôt au Guatemala peut être structurée par les régimes d’incitation disponibles. Trois grands dispositifs coexistent : la loi sur les zones franches (Free Trade Zones), la loi Maquila et les ZDEEP (Zones de Développement Économique Spéciales Publiques).

Les points communs de ces régimes sont importants pour les entreprises industrielles et de services tournées vers l’export. On retrouve généralement :

Avantages des parcs industriels en Afrique

Principaux avantages fiscaux, logistiques et opérationnels offerts aux entreprises installées dans les parcs industriels pour favoriser les investissements.

Exonération fiscale décennale

Exonération de l’impôt sur le revenu pendant dix ans pour les activités éligibles.

Exemption de droits et taxes

Exemption ou suspension de TVA et de droits de douane sur les importations de machines, équipements, matières premières et certains intrants locaux.

Accès au marché intérieur

Possibilité, sous conditions, de vendre une partie de la production sur le marché intérieur.

Infrastructures clés en main

Accès à des infrastructures telles qu’entrepôts, traitement des eaux usées, gestion des déchets, sécurité sur site et internet haut débit.

Bureaux de douane sur site

Présence, dans plusieurs parcs, de bureaux de douane sur place, réduisant ainsi les délais et les coûts de passage.

Dans le cas des ZDEEP, la loi permet la création de zones de développement n’importe où sur le territoire, à condition de réunir généralement au moins 10 000 m² (avec des exceptions pour les projets créateurs de nombreux emplois ou d’investissements importants) et au moins deux utilisateurs (un administrateur et un producteur). L’autorisation est délivrée a minima pour douze ans, renouvelable.

Astuce :

Pour tirer parti des avantages des zones franches, l’entreprise doit s’enregistrer auprès du ministère de l’Économie (MINECO), via la direction dédiée au commerce et aux investissements (DISERCOMI). Les procédures comprennent généralement la soumission d’un dossier technique-économique, une copie du bail ou du titre de propriété, des attestations de sécurité sociale, ainsi que la publication d’un avis dans la presse. Pour les zones franches placées sous l’autorité de ZOLIC, des autorisations complémentaires sont requises.

Pour une société qui cherche un entrepôt ou une ofibodega destinée à la transformation à l’export, la localisation dans une zone franche ou une ZDEEP change drastiquement l’équation fiscale et douanière. Or, ces régimes ne sont pas réservés à de gros conglomérats : de nombreuses PME y trouvent un levier décisif pour améliorer leur compétitivité.

Comprendre le cadre juridique de la location

La location de locaux professionnels au Guatemala est encadrée par le Code civil, une loi spécifique sur les baux (Ley de Arrendamientos) et le Code de commerce. Le dispositif est généralement neutre, sans orientation excessive en faveur du bailleur ou du locataire.

Bon à savoir :

Le montant du loyer est librement négociable entre les parties et peut être fixé en quetzals ou en dollars. Des clauses d’indexation, souvent liées aux prix locaux, sont courantes. Le dépôt de garantie n’a pas de plafond légal ; en pratique, il équivaut souvent à un mois de loyer, et peut être plus élevé pour des locaux industriels ou très équipés.

Les baux peuvent être conclus pour une durée déterminée ou indéterminée. Lorsqu’un bail à durée fixe arrive à échéance et que le locataire reste en place avec l’accord tacite du propriétaire qui continue d’encaisser les loyers, la loi considère que le contrat se prolonge à durée indéterminée, sauf clause contraire. Des dispositions spécifiques peuvent également organiser un droit de renouvellement automatique, sous réserve de prévenir le bailleur trois mois à l’avance si l’on ne souhaite pas reconduire.

Bon à savoir :

Pour les baux de plus de trois ans, ceux dont le loyer est payé un an ou plus à l’avance, ou à la demande d’une partie, l’enregistrement au registre général des actes est obligatoire. Cette formalité apporte une sécurité juridique supplémentaire, particulièrement utile pour les entreprises réalisant d’importants investissements dans l’aménagement de leurs locaux.

La rédaction du contrat doit se faire en espagnol ou en version bilingue avec une colonne espagnole prépondérante, sous peine de nullité potentielle si seul un texte en anglais, par exemple, était signé pour produire des effets au Guatemala. Dans les faits, les grands locataires étrangers privilégient donc des contrats bilingues espagnol-anglais.

Gérer la résiliation, les litiges et la sécurité juridique

Comme ailleurs, les motifs de fin de bail sont divers : arrivée du terme, exécution de l’objectif contractuel, accord mutuel, destruction du bien, expropriation ou inexécution grave par une des parties. Un propriétaire peut, par exemple, demander la résiliation si le locataire cesse de payer, sous-loue malgré une clause d’interdiction, ou utilise le local pour des activités illégales ou contraires à la morale.

Bon à savoir :

Si le locataire ne peut plus utiliser le local pour une raison indépendante de sa volonté (travaux imposés par l’autorité, sinistre non imputable), il peut suspendre le paiement du loyer en cas d’empêchement total ou demander une réduction en cas d’usage partiel. Si la situation persiste plus de deux mois, il peut demander la résolution du contrat.

En cas de litige, la voie judiciaire passe par les tribunaux civils et commerciaux, via une procédure résumée qui reste, en pratique, assez longue : plusieurs mois pour le procès lui-même, parfois des années pour l’exécution forcée, notamment en cas de manœuvres dilatoires (recours constitutionnels de type amparo). Beaucoup d’investisseurs privilégient donc l’insertion de clauses de médiation ou d’arbitrage, complétées par des garanties contractuelles solides (dépôt, caution, inventaire d’entrée, assurance).

Pour limiter les risques, il est fortement recommandé de travailler avec un avocat ou un notaire habitué à ce type de contrats, surtout si l’on négocie un bail important pour un entrepôt ou un siège social. Les enjeux financiers (aménagements, machines, image de marque) justifient cette prudence.

S’implanter : constitution de société, adresse et obligations

Pour louer un local commercial, un bureau ou un entrepôt, la plupart des entreprises étrangères créent une entité locale. La forme la plus courante est la Sociedad Anónima (S.A.), équivalent d’une société par actions, ou la Sociedad de Responsabilidad Limitada (S.R.L.), proche d’une SARL. Le capital minimum pour une société commerciale est modeste (200 quetzals pour l’enregistrement, 5 000 quetzals pour une S.R.L.), avec deux actionnaires minimum pour une S.A.

Bon à savoir :

La création d’une entreprise nécessite plusieurs étapes obligatoires : un acte constitutif devant notaire, l’enregistrement au registre du commerce, l’obtention d’un numéro fiscal (NIT) auprès de l’administration fiscale (SAT) et l’ouverture d’un compte bancaire professionnel. Le processus dure généralement de trois à cinq semaines, mais peut être plus long si le dossier est complexe ou s’il inclut une demande d’agrément pour un régime d’incitation comme la maquila ou une zone franche.

Pour être immatriculée, la société doit déclarer une adresse physique au Guatemala, ce qui implique soit déjà disposer d’un bail pour un petit bureau, soit utiliser des solutions de domiciliation ou de bureaux virtuels. De nombreux centres d’affaires de zones 9, 10, 14, 15 ou 16 proposent ce type de services, avec des forfaits mensuels incluant adresse légale, réception de courrier et parfois accès ponctuel à des salles de réunion.

12,67

Pourcentage du salaire brut que l’employeur doit verser au régime de sécurité sociale au Guatemala.

Faire appel aux acteurs locaux : agences, promoteurs et parcs

Le marché guatémaltèque de l’immobilier d’entreprise est animé à la fois par de grandes plateformes internationales et par un tissu d’acteurs locaux spécialisés. Leur rôle va bien au-delà de la simple mise en relation : ils conseillent sur les usages des différentes zones, les contraintes urbanistiques, les charges et la négociation des baux.

Exemple :

La capitale guatémaltèque compte plusieurs types d’intermédiaires immobiliers actifs. On y trouve des sociétés de courtage locales comme Vision Inmobiliaria, Camporeal, BRID Asesores, ACODI et Trending Inmobiliario. Des réseaux internationaux, tels que REMAX et Keller Williams, y sont également présents. Par ailleurs, des agences se spécialisent sur des marchés de niche, à l’image d’Atitlan Solutions qui opère spécifiquement dans la région du lac Atitlán.

Les promoteurs et gestionnaires de parcs industriels – Michatoya Pacífico, Synergy Industrial Park, Puerta del Istmo, Distripark, VASTO Logistics, entre autres – jouent un rôle clé pour les projets industriels ou logistiques. Ils offrent des terrains et bâtiments à la location ou à la vente, des services intégrés (sécurité, maintenance, douane, gestion environnementale) et, souvent, un accompagnement dans les démarches administratives.

Pour des projets de plus petite taille – boutique en centre commercial, cabinet médical, petit entrepôt urbain – l’usage de portails spécialisés et de plateformes d’annonces reste pertinent, mais la médiation d’un agent local expérimenté permet souvent d’éviter des erreurs d’emplacement ou de sous-estimation des charges.

Due diligence : sécuriser son achat ou sa location

La rapidité de développement du marché guatémaltèque ne dispense pas d’une approche rigoureuse. Pour un achat de bâtiment ou de terrain destiné à des usages commerciaux ou industriels, un audit (due diligence) complet est fortement conseillé. Il couvre notamment :

Aspects Clés d’une Vérification Immobilière

Une vérification approfondie d’un bien immobilier au Salvador doit couvrir quatre domaines essentiels pour sécuriser l’investissement et éviter les mauvaises surprises.

Aspects Juridiques

Vérification du titre de propriété au registre foncier, recherche d’hypothèques, de servitudes ou de litiges, conformité aux zonages et aux plans d’urbanisme, vérification du statut des terrains (certains sols communaux ou protégés ne peuvent être vendus).

Aspects Techniques

Contrôle de la structure, des installations électriques et mécaniques, des systèmes d’eau, de la résistance aux séismes et de la conformité aux normes de construction et de réduction des risques de désastre.

Aspects Environnementaux

Analyses des sols et des eaux en cas de suspicion de contamination, vérification de la présence éventuelle de matériaux dangereux, conformité aux exigences du ministère de l’Environnement (MARN).

Aspects Financiers

Comparaison avec les prix de marché, évaluation des coûts de rénovation ou d’adaptation, estimation du rendement locatif potentiel le cas échéant.

Pour un projet de simple location, certaines de ces étapes peuvent être allégées, mais un minimum de vérifications reste prudent, en particulier sur la conformité des autorisations de construction, l’existence éventuelle de contentieux ou de restrictions d’usage et, dans le cas de sites d’activités, sur la capacité réelle des réseaux (électricité, eau, télécommunications) à supporter l’activité envisagée.

Coûts annexes et fiscalité immobilière

Outre le loyer ou le prix d’achat, il faut intégrer toute une série de charges et d’impôts liés aux locaux professionnels. Lors d’un achat, les transactions impliquent :

la TVA à 12 % sur la première vente d’un bien neuf, ou un droit de timbre d’environ 3 % pour les reventes ultérieures ;

des honoraires de notaire et des droits d’inscription au registre foncier, souvent compris dans une fourchette globale de 3 à 6 % du prix pour les frais de clôture ;

– un impôt foncier annuel assis sur la valeur cadastrale, avec des taux progressifs relativement bas par rapport à d’autres pays (de l’ordre de 0,2 à 0,9 %).

30 à 80

Fourchette typique des frais de services mensuels pour de petits bureaux en location, incluant eau, électricité et entretien des parties communes.

Pour un bureau ou un local commercial de taille moyenne, la facture mensuelle de services (eau, électricité, internet, charges communes) représente fréquemment 100 à 200 dollars supplémentaires au loyer. Dans les parcs industriels, les tarifs dépendent de la consommation et de la nature de l’activité (froid industriel, process énergivores, etc.), avec des remises possibles pour les gros consommateurs et les projets inscrits dans des démarches de durabilité.

Tendances du marché : modernisation, flexibilité et vert

Le marché guatémaltèque de l’immobilier d’entreprise se transforme sur trois grands axes qui influencent directement les choix de locaux.

D’abord, la modernisation des espaces. Les entreprises – locales comme internationales – recherchent de plus en plus des bureaux et des locaux commerciaux modernes, bien équipés, avec des infrastructures de télécommunications performantes, des parkings sécurisés et des services intégrés. Les complexes mixtes qui combinent bureaux, commerces et logements gagnent du terrain, notamment dans la capitale.

Astuce :

Privilégiez les formules de coworking, de bureaux partagés ou de bureaux virtuels pour leur adaptabilité. Ces solutions sont idéales pour les start-up, les PME testant un nouveau marché ou les entreprises en croissance rapide souhaitant éviter les baux longs (5 à 10 ans). Dans les parcs d’entrepôts, cette flexibilité se concrétise par des modules de surface ajustables et des durées d’engagement plus courtes.

Enfin, la dimension environnementale. Plusieurs nouveaux parcs industriels mettent en avant le recours aux énergies renouvelables, la récupération d’eaux pluviales, le traitement avancé des eaux usées et des systèmes de gestion des déchets plus sophistiqués. Ces caractéristiques, encore différenciantes aujourd’hui, tendront à devenir un standard pour les entreprises intégrées dans des chaînes de valeur mondiales soumises à des exigences ESG.

Comment structurer sa démarche de recherche

Pour un entrepreneur qui cherche concrètement un local commercial, un bureau ou un entrepôt au Guatemala, une approche structurée maximise les chances de succès.

Une première étape consiste à clarifier précisément le besoin : surface, type d’activité (accueil du public, services, production, stockage), contraintes logistiques (proximité des ports, des axes routiers, de la main-d’œuvre), niveau souhaité de services (sécurité, parkings, connexions télécoms) et budget global incluant loyer, charges, aménagements et personnel.

Exemple :

Le choix de l’emplacement d’une entreprise au Guatemala dépend de son activité : une société de services ou un siège social privilégiera les zones d’affaires de Guatemala City ; un commerce touristique visera le centre d’Antigua ; tandis qu’une usine d’assemblage ou une plateforme de distribution bénéficiera davantage d’un parc industriel offrant des avantages fiscaux.

La troisième étape consiste à s’appuyer sur un intermédiaire compétent – agence, conseil en immobilier d’entreprise, gestionnaire de parc – capable de présélectionner des options, de négocier et de contribuer au montage juridique. Cette étape est particulièrement précieuse pour naviguer dans la bureaucratie locale et s’assurer de la conformité des contrats.

Attention :

Après le choix du site, il est crucial de finaliser la sécurisation juridique (via un bail bien rédigé, une due diligence adaptée et un enregistrement si nécessaire), de planifier les travaux et d’assurer la mise en conformité réglementaire (obtention du permis de construire pour un entrepôt, des licences commerciales et des autorisations environnementales éventuelles).

Le Guatemala se trouve à un moment charnière : les infrastructures de transport se modernisent, les zones industrielles gagnent en qualité, la connectivité numérique progresse, et les pouvoirs publics multiplient les signaux en faveur des investissements productifs. Pour les entreprises prêtes à mener une étude sérieuse de leur implantation, le pays offre aujourd’hui un véritable éventail de solutions immobilières – du petit bureau en centre d’affaires au vaste entrepôt portuaire – capable de soutenir un développement en Amérique centrale et au-delà.

Cas pratique :

Un chef d’entreprise français d’environ 50 ans, avec un patrimoine financier déjà bien structuré en Europe, souhaitait diversifier une partie de son capital dans l’immobilier résidentiel au Guatemala afin de rechercher du rendement locatif en devise locale (quetzals), une exposition à un marché émergent et, à terme, une possible valorisation en dollars. Budget alloué : 400 000 à 600 000 dollars, sans recours au crédit. Après analyse de plusieurs marchés (ville de Guatemala Ciudad, zones touristiques autour du Lac Atitlán, secteurs résidentiels et touristiques d’Antigua Guatemala), la stratégie retenue a consisté à cibler une maison individuelle ou un petit immeuble résidentiel dans un quartier en développement d’Antigua Guatemala ou dans une zone résidentielle sûre de Guatemala Ciudad, combinant un rendement locatif brut cible proche de 10 % – en gardant à l’esprit que « plus le rendement est grand, plus le risque est important » – et un potentiel de valorisation à moyen terme, avec un ticket global (acquisition + frais + éventuels travaux d’amélioration ou de mise aux normes) d’environ 500 000 dollars. La mission a inclus : sélection fine du marché et du quartier (accès, sécurité, demande locative touristique ou résidentielle), mise en relation et prise en charge par un réseau local (agent immobilier, avocat local pour la sécurisation du titre de propriété, notaire, fiscaliste franco‑guatémaltèque ou connaissant les conventions internationales), structuration de l’investissement (propriété directe au nom de l’investisseur, via une société locale de type Sociedad Anónima, ou via une structure intermédiaire) et définition d’un plan de diversification dans le temps (possibilité d’acquérir ultérieurement un second bien dans une autre zone touristique, ou de transformer un bien en location de courte durée type saisonnière). Ce type d’accompagnement permet à l’investisseur de bénéficier des opportunités du marché immobilier guatémaltèque (rendements potentiellement élevés, attractivité touristique d’Antigua et du Lac Atitlán, développement de certains quartiers de Guatemala Ciudad) tout en maîtrisant les risques juridiques, fiscaux, fonciers et locatifs, et en intégrant cet actif dans une stratégie patrimoniale globale internationale cohérente avec ses autres investissements en Europe et à l’étranger.

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A propos de l'auteur
Cyril Jarnias

Expert en gestion de patrimoine internationale depuis plus de 20 ans, j’accompagne mes clients dans la diversification stratégique de leur patrimoine à l’étranger, un impératif face à l’instabilité géopolitique et fiscale mondiale. Au-delà de la recherche de revenus et d’optimisation fiscale, ma mission est d’apporter des solutions concrètes, sécurisées et personnalisées. Je conseille également sur la création de sociétés à l’étranger pour renforcer l’activité professionnelle et réduire la fiscalité globale. L’expatriation, souvent liée à ces enjeux patrimoniaux et entrepreneuriaux, fait partie intégrante de mon accompagnement sur mesure.

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